Archives par étiquette : Saint-Pétersbourg

La confrérie des moines volants, de Metin Arditi

Couverture de La confrérie des moines volants, de Metin ArditiLogo du défi rentrée littéraire 2013 chez HérissonUn livre offert en large vision par Philippe / Tout Poitiers, lors de mon séjour « momie à l’hôpital« . C’est aussi le premier livre de la rentrée littéraire 2013 que je lis (le projet de 1% rentrée littéraire est organisé par Hérisson).

Le livre : La confrérie des moines volants de Metin Arditi, éditions Grasset, 2013, 352 pages, ISBN 9782246804390 (lu en large vision, aux éditions Feryane).

L’histoire : 1937, près de Saint-Petersbourg. Alors que les milices du NKVD pillent et brûlent les églises, assassinent les religieux, un moine, Nikodime, se réfugie dans la forêt, bientôt rejoint par d’autres moines venus d’autres monastères. Ils décident de sauver des icônes en allant les récupérer dans les églises parfois au péril de leur vie, puis Nikodime les enterre dans une tombe abandonnée, aidé par une jeune fille, Irina. Paris, 2000. Alors qu’il inaugure sa dernière exposition de photographies, Mathias apprend la mort de son père, qui lui a laissé un meuble précieux confectionné pour lui et un secret de famille… qui va le mener en Russie sur la piste des icônes.

Mon avis : le roman comprend deux parties très différentes, la première en 1937 en Russie, la deuxième en 2000 à Paris puis en Russie. Les deux parties sont parsemées de morts (plus dans la première partie), la première pour sauver des biens de l’église orthodixe russe, surtout des icônes, la deuxième pour les retrouver. La première partie est menée à un rythme plus soutenu, avec le pillage des églises et les massacres, les doutes du moine Nikodime (qui restent mystérieux sur le volet du péché), la petite communauté recréée qui finit par s’insérer dans « le monde terrestre », au grand désespoir du fondateur, puis qui se concentre sur le sauvetage d’icônes, l’apparition d’Irina, puis Nikodime qui se livre aux autorités. La deuxième partie est plus convenue, la fin en Russie peut-être pas assez travaillée et un cran en dessous du début du roman. Mais c’est une histoire qui nous tient en haleine du début à la fin, à découvrir! Un grand merci à Philippe / Tout Poitiers pour cette découverte!

 

Dimitri Bogrov de Marion Festraëts et Benjamin Bachelier

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Dimitri Bogrov de Marion Festraëts et Benjamin BachelierUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livreDimitri Bogrov de Marion Festraëts (scénario) et Benjamin Bachelier (dessins), collection Bayou, éditions Gallimard, 2009, 128 pages (y compris un rappel historique en fin d’ouvrage), ISBN 9782070613595.

L’histoire : 1911. Dimitri Bogrov vient de décrocher son diplôme d’avocat à Saint-Pétersbourg et rentre en train à Kiev. Il y fait la connaissance de Loulia, mais celle-ci quitte le train alors qu’il s’était endormi, il va ensuite chercher à retrouver… et se retrouve dans le milieu révolutionnaire de lutte contre le tsar, le frère de la belle est un terroriste, sur fond de projet de réforme agraire voulue par Piotr Stolypine, premier ministre du Tsar Nicolas II.

Mon avis : j’ai eu un peu de mal avec la mise en couleur de cet album, qui donne une ambiance assez sombre (des rouges foncés comme sur la couverture, des bleus très froids). Le récit se base sur l’histoire de Dimitri Bogrov, jeune avocat et riche héritier qui assassina à Kiev en 1911 Piotr Stolypine, premier ministre du Tsar Nicolas II, en plein opéra. Mais la scénariste a choisi de présenter plutôt une romance, comment la conquête de l’amour d’une fille a pu conduire un brillant jeune homme à devenir révolutionnaire et terroriste pour ses beaux yeux…

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Les enchanteurs de Romain Gary

Couverture de légendes du je, de Gary et AjarJe poursuis la lecture des légendes du je, sélection de romans de Romain Gary/Émile Ajar (liste ci-dessous). Je l’ai lu dans le cadre des coups de cœur de la blogosphère, challenge organisé par Theoma (clic sur le logo en fin d’article pour accéder à la liste).

Le livre : Les enchanteurs de Romain Gary. Première édition en 1973. Je l’ai lu dans Romain Gary, Émile Ajar, Légendes du Je, récits, romans, collection Quarto, éditions Gallimard, 2009, 1428 pages (pages 797-1092), ISBN 978-2070121861.

L’histoire : de 1770 à 1970 en Russie et plus particulièrement dans la région de Saint-Pétersbourg pour l’essentiel (à Prague et sur le chemin de Venise à la fin du livre). Le narrateur, Fosco Zaga, doit être un vieillard (dans les deux cents ans) puisqu’il parle d’abord de son adolescence dans les années 1773… Il raconte l’histoire de sa famille et surtout de son père, Giuseppe Zaga, venu de Venise, juif, magicien, magnétiseur, alchimiste, astrologue, comédien (il joue Goldoni et la Comedia del Arte), utilisateur d’automates, et surtout guérisseur de la Catherine de Russie, en un mot enchanteur. Si sa mère est morte à sa naissance, Giuseppe a une nouvelle et jeune compagne, Teresina, aussi venue d’Italie, dont Fosco va tomber fou amoureux, d’un amour impossible.

Mon avis : c’est sans doute le roman le plus déroutant de ce volume, mais j’ai beaucoup aimé cette lecture. Par la magie des enchanteurs, nous découvrons par la bouche du narrateur à la première personne la tyrannie de Catherine de Russie, la Révolution russe (et la guerre civile), et plus brièvement Staline, Hitler. Aussi la vie sexuelle du père, du fils, de Teresina, les prostituées, les automates si à la mode à la fin du 18e siècle, les juifs boucs émissaires, etc.

Les titres du volume :

Logo des coups de coeur de la blogosphère Je l’ai lu dans le cadre des coups de cœur de la blogosphère, challenge organisé par Theoma dont je regroupe mes articles sur cette page. Il était recommandé par Praline.