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Les bien-aimés de Christophe Honoré

Affiche de Les bien-aimés de Christophe Honoré

J’ai vu ce film dans le cadre du festival télérama.De Christophe Honoré, je vous ai déjà parlé de Non ma fille, tu n’iras pas danser.

L’histoire : Paris, 1964. Madeleine (jeune, elle est jouée par Ludivine Sagnier, puis plus tard par Catherine Deneuve) est vendeuse de chaussures de luxe, elle en vole une paire, accepte une proposition de prostitution (occasionnelle, dans son appartement), ce premier client lui en envoie un autre, Jaromil (jeune, joué par Raša Bukvić, plus vieux, par Miloš Forman), médecin endocrinologue tchèque en formation à Paris. Ils tombent amoureux, partent à Prague… 1968, en plein Printemps de Prague, Madeleine découvre que Jaromil la trompe, elle décide de rentrer à Paris avec leur fille, Véra. 1978, à Paris, Madeleine a épousé François, un garde républicain. Jaromil, de passage à Paris pour un congrès, revoit Madeleine et Véra… cette dernière devient le personnage principal de la deuxième partie du film, qui commence en 1997 à Londres…

Mon avis : Je n’étais pas allée voir le film à sa sortie car je craignais sa longueur (plus de 2h30) avec l’annonce de nombreux intermèdes chantés… Je me suis copieusement ennuyée pendant ces passages, nombreux, je n’aime pas les comédies musicales, encore moins leur intrusion forcée dans un film… Alors certes, il y a des répliques drôles, des passages poignants (comme dans l’hôtel de Montréal où Véra a été détournée dans la nuit du 11 septembre 2001), mais l’imbrication des histoires de la mère et de la fille rend ce film un peu confus, les passages chantés sont beaucoup trop longs et ennuyeux à mon goût…

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan

Affiche de Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan

Ce film, Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan, a reçu le Grand Prix du jury festival de Cannes 2011, je l’ai vu la semaine dernière dans le cadre du festival télérama. J’avais déjà vu, de ce réalisateur, Les trois singes [et depuis, j’ai aussi vu Winter sleep].

L’histoire : de nos jours en Turquie, en Anatolie, deux voitures et un fourgon de gendarmerie errent de fontaine en fontaine, de colline en colline, à la recherche du corps enterré par l’accusé, qui, saoul au moment des faits, ne se souvient plus exactement de l’endroit. Une nuit, du soir au matin, à errer, trouveront-ils le cadavre?

Mon avis : ce film entre probablement dans la catégorie des Road movies… Quoique, route, oui, sinueuse à souhait, pas goudronnée, au milieu des collines steppiques d’Anatolie… Mouvement, pas trop, des sauts de puce de quelques kilomètres tout au long de la nuit. Plus de 2h30 de plans de nuit (et quelques-uns à l’hôpital de la ville voisine), il faut s’accrocher, surtout pour les scènes finales… tout en suggestion par le son. Des portraits d’hommes plongés dans la nuit, le commissaire, qui a tendance à cogner l’accusé, arrêté par le procureur (il faut penser aux normes de l’union européennes), le médecin légiste (Muhammed Uzuner), le fils malade (mais de quoi?) du commissaire (Yılmaz Erdoğan), le meurtrier (Fırat Tanış), le maire du village (et sa ferme en architecture de terre), les gendarmes, un huis clos, même si l’essentiel se passe au grand air… Chacun a ses problèmes, passés et actuels. Un film pas facile, d’une esthétique très particulière…

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Le Havre de Aki Kaurismäki

Affiche du film Le Havre de Aki Kaurismäki

J’avais raté la projection spéciale du film Le Havre de Aki Kaurismäki donnée à Poitiers en lien avec l’exposition Le Havre : ville reconstruite. Auguste Perret – Oscar Niemeyer à la maison de l’architecture (jusqu’au 24 février 2011, elle ira ensuite à Royan et Angoulême, je crois), puis quand j’ai vu que le film était sélectionné dans le festival Télérama 2012, j’ai attendu pour aller le voir…

Le film : Le Havre, dans les années 1950 sur fond d’actualité de l’année 2007… Marcel Marx (André Wilms) vit dans une des baraques provisoires en attendant la reconstruction avec sa femme, Arletty (Kati Outinen). Elle, femme dévouée à la maison, lui, cireur de chaussures et pilier du bistrot voisin. Un jour, celle-ci tombe gravement malade, alors que Marcel recueille Irissa (Blondin Miguel), un jeune clandestin qui a réussi à s’échapper du container où il a été retrouvé, plus ou moins grâce au commissaire Monet (), qui a empêché ses collègues de l’abattre… Réussira-t-il à sauver ce gamin et à l’aider à rejoindre Londres, malgré les dénonciations de son voisin ?

Mon avis : le mélange de périodes est un peu déroutant au début, avec les baraquements en attendant la reconstruction (sous la direction de Auguste Perret) qui côtoient la ville et le port du Havre d’aujourd’hui, la jungle de Calais, les CRS en tenue de combat de dernière génération… Un moyen original d’aborder la question des sans-papier, de la délation mais aussi de l’aide directe et indirecte : organisation, ravitaillement, commissaire humain qui va agir contre le préfet et les autres policiers, concert de soutien du rockeur Little Bob… J’ai beaucoup aimé!

J’ai revu  quelques jours plus tard dans Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian…

Pour la reconstruction du Havre, et les grèves des ouvriers, lire aussi Un homme est mort de Kris et Davodeau, dont j’avais aussi beaucoup aimé l’adapation en BD-concert.

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Intouchables en attendant une semaine de cinéma

Affiche du film Intouchables En attendant le festival télérama qui commencera mercredi (j’ai vu quatre des films sélectionnés et souhaite en voir six…), je suis allée voir hier soir le film que la moitié de la France (si on enlève les très jeunes et les très vieux)… Intouchables, réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano, j’avais voulu le voir peu après sa sortie, mi novembre, mais il y avait trop de monde et je m’étais rabattue sur Toutes nos envies de Philippe Lioret. Puis j’avais à plusieurs reprises voulu y aller, annulé pour diverses raisons…

L’histoire : (communiqué officiel) « A la suite d’un accident de parapente, Philippe (François Cluzet), riche de aristocrate, engage comme aide à domicile Driss (Omar Sy), un jeune de banlieue tout juste sorti de prison.. Bref la personne la moins adaptée pour le job.
Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement…
Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables« .

Mon avis : j’ai passé une bonne soirée, un film qui sait éviter mieux que je ne l’avais craint les trop gros clichés et ne cache pas trop la réalité de la vie du tétraplégique (cf. les gants en plastique)… et la difficulté de recruter des assistants de vie! Même si ici, les trottoirs semblent tous accessibles, que l’argent aide beaucoup à aménager sa vie, qu’avoir un fauteuil électrique n’est pas donné à tout le monde (même pour un tétraplégique, la prise en charge est très incomplète)…

En route vers le festival Télérama 2012…

Affiche du festival Télérama 2012 Dans une semaine (du 18 au 24 janvier 2012) commencera le festival Télérama 2012… toujours le même principe, 15 films sélectionnés, 3 euros la place dans les cinémas d’art et essai participants… et en vous munissant du bon qui sera dans les Télérama du 11 et du 18 janvier.

Comme en 2011, 2010 et 2009, il y a:

les films que j’ai vus avant le festival

les films que j’ai vus pendant le festival

les films que je n’ai pas vus

  • Tomboy de Céline Sciamma
  • Incendies de Denis Villeneuve
  • Essential Killing de Jerzy Skolimowski
  • Black Swan de Darren Aronovsky
  • Drive de Nicolas Winding Refn

Toutes nos envies de Philippe Lioret

Affiche de toutes nos envies de Philippe LioretJ’avais bien aimé le livre D’autres vies que la mienne d’Emmanuel Carrère, alors même si j’ai parfois des déceptions avec des adaptations au cinéma (comme récemment pour Poulet aux prunes de Marjane Satrapi, dont j’avais aimé la bande dessinée et beaucoup moins le film), je suis allée voir toutes nos envies de Philippe Lioret (dont je vous ai parlé de Welcome et Le fils de Jean). Il a quand même changé pas mal de choses par rapport au livre… il manque la référence au tsunami et les prénoms ont été changés…le tribunal de Vienne en Isère est changé pour celui de Lyon… mais le thème principal de la lutte contre les abus des sociétés de crédits qui délivrent ces cartes à des taux usuraires reste.

L’histoire :de nos jours à Lyon. Claire (Marie Gillain), jeune juge à Lyon, tente d’aider Céline (Amandine Dewasmes), la mère d’une copine de sa fille. Un jour, elle la retrouve devant elle au tribunal pour une affaire de surendettement. Le jugement est annulé (Claire avait prêté 12 euros, rendus le lendemain, à Céline…). L’affaire est reprise par un autre juge qu’elle va chercher, Stéphane (Vincent Lindon), qui lui a été présenté par sa greffière comme pouvant lui aussi reprendre le flambeau contre l’abus des société de crédit. Parallèlement, Céline est expulsée de son appartement, recueillie par Claire… qui se rend chaque semaine à Valence où elle va retirer de la morphine pour une tumeur au cerveau incurable, elle a refusé le traitement qui ne lui donnerai que quelques semaines de répit, et cache son mal à son mari (Yannick Rénier). Pourra-t-elle, avec Stéphane, aller au bout de la procédure judiciaire avant de mourir?

Mon avis : j’ai bien aimé, mais une chose minime m’a gênée, le non-respect des saisons… Les arbres ne peuvent pas avoir un tel feuillage d’automne mi septembre… Un détail, me direz-vous… Mais quand la date est inscrite à l’écran, c’est gênant de ne pas avoir des arbres en accord avec cette date…

A l’origine du livre, il y avait une histoire vraie. Aujourd’hui, les sociétés de crédit continuent à favoriser le surendettement, les gens remboursent plus d’intérêts que de capital… Le seul progrès, c’est que leur carte de paiement sont maintenant par défaut à paiement comptant, alors qu’avant, c’était par défaut en crédit… et donc avec des intérêts si une personne oubliait d’envoyer un chèque. Ces sociétés continuent un lobbying actif contre la création d’un fichier qui permettrait de savoir si une personne a déjà un crédit identique chez le « concurrent », et donc engagerait enfin leur responsabilité si une personne prend un crédit chez un deuxième prêteur (à 20% de taux d’intérêt, ils sont à la limite du taux de l’usure) pour rembourser le premier prêt… en fait, juste les intérêts du premier prêt! L’interdiction de ces pratiques limiterait l’engrenage du surendettement…

Poulet aux prunes, de Satrapi et Paronnaud

Affiche de poulet aux prunes, de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud Je suis allée au cinéma, voir Poulet aux prunes, de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, avec Mathieu Amalric dans le rôle du musicien. J’avais beaucoup aimé la bande dessinée (revoir ici mon avis sur Poulet aux prunes, la BD), ainsi que Persepolis, en bande dessinée et en dessin animé (avant le blog).

L’histoire : Téhéran, en 1958. Un musicien célèbre décide de mourir parce que sa femme, dans un accès de colère, lui a cassé son instrument de musique… Pour la suite, revoir le résumé de la bande dessinée, juste en remplaçant le tar, instrument de musique traditionnel, par un violon…

Mon avis : j’ai été plutôt déçue… Dans mon souvenir, Poulet aux prunes était aussi une manière de revoir l’histoire de l’Iran, ce qui apparaît dans le film vraiment à peine dans un dialogue avec son frère… Je ne me souvenais pas de la place de cette histoire d’amour de jeunesse, sans lendemain à cause du refus du père de la jeune fille…

Ce film n’a pas la force de Persepolis. Les flashs backs (et flashs forward, pour l’avenir du fils notamment) sont parfois traités avec des techniques surprenantes, le diable est ridicule à souhait… Je n’ai pas dû tout saisir du second / troisième degré de certains passages… Même si j’ai retrouvé parfois la poésie de l’album, ce n’est qu’à la marge…

La grotte des rêves perdus de Werner Herzog

Affiche de La grotte des rêves perdus de Werner Herzog Je suis allée ce soir à 17h45 à la séance du cinéma du centre-ville de Poitiers voir La grotte des rêves perdus de Werner Herzog. Une seule autre spectatrice avec moi dans la salle, et elle est partie bien avant la fin…

Le film : la grotte Chauvet est la dernière grande grotte ornée découverte en France en 1994 dans la vallée de l’Ardèche près de Vallon-Pont-d’Arc. A part un reportage sur Arte il y a quelques années (de Pierre Oscar Lévy), personne n’avait eu l’autorisation de filmer ainsi sur une semaine et en 3D. Trois grandes parties, un reportage sur le travail de recherche, une excursion dans le Jura souabe pour ses statuettes en ivoire (contemporaine des peintures et gravures de Chauvet) et une visite plus libre à travers les galeries, sans commentaires.

Mon avis : splendide, magnifique! Cette fois, la 3D se justifie complètement! 1h30 de rêve et de magie…

Bon, j’ai quand même quelques réserves:

– la musique est parfois trop présente, notamment dans la dernière partie, où l’on sort du documentaire pour pénétrer complètement dans la grotte avec des jeux d’ombre, de lumière et de cache-cache avec les parois. Mais bon, ça, c’est personnel, pour moi, les visites intimes de grottes ornées (privilège rare, je sais et je savoure à chaque fois ces moments extra-ordinaires au sens propre), c’est du silence, la perte de repères temporels, le froid humide (souvent autour de 11 à 12°), la lumière des lampes individuelles qui jouent sur les parois…

– le post-scriptum sur la centrale nucléaire voisine et sa biosphère tropicale, ça casse complètement la magie des dernières images de la grotte

– une énorme bourde dans les 5 premières minutes, ça, c’est « je veux toujours être le plus (vieux, beau, etc.) ». Et non, ce n’est pas une grotte avec des peintures deux fois plus vieilles que les plus anciennes peintures connues jusqu’alors! Si l’on se limite à l’Europe, il y a des dizaines de grottes ornées gravettiennes, quelque part vers 25.000 ans (plus ou moins 1000 ans, je vous ai d’ailleurs programmé un article sur la grotte de Pech-Merle, de cette période, re-visitée pendant mes dernières vacances, pour mardi prochain -suivre le premier lien-, avec un petit paragraphe sur les datations). 25.000 ans, soit à une période où l’on sait qu’il y a aussi des « visites » dans la grotte Chauvet, où les dates les plus anciennes directes sur charbons des peintures donnent 32.000 ans, sans doute un peu plus si les échantillons étaient aujourd’hui reprises avec les dernières méthodes de purification des échantillons, mais ça ne change pas grand chose, c’est de l’Aurignacien plutôt ancien;

– certains chercheurs français parlent en anglais, pourquoi pas, mais seul Jean Clottes est doublé en français par sa propre voix, des acteurs sont les voix françaises des autres, c’est dommage… et gênant pour ceux qui les connaissent, sans doute beaucoup moins pour les autres spectateurs.

Un petit secret… Nic, avec qui j’ai fouillé près de Neuwied il y a plus de 20 ans… a pris de l’âge (mais moi aussi!) (Nic, si tu passes par là, ne sois pas fâché, je pense que nous ne nous sommes pas croisés depuis le congrès UISPP de Liège en 2001…).

Pour aller plus loin:

– la grotte Chauvet sur le site du ministère de la culture, avec un très beau dossier. Il fait le point sur les recherches récentes, et ai plus accessible que les articles scientifiques publiés dans les revues spécialisées.Vous pouvez aussi aller voir le site qui préfigure le futur centre de restitution de la grotte (copie façon Lascaux II, en mieux… pour ce qui est annoncé).

– des livres:

  • de Jean Clottes : La Grotte Chauvet, l’art des origines, paru en 2001 au Seuil, il date déjà, mais de superbes photographies
  • de Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel Deschamps et Christian Hillaire (les « inventeurs », terme officiel et légal pour ceux qui trouvent des sites archéologiques) : La grotte Chauvet à Vallon-Pont-d’Arc (Le Seuil, 1995, paru juste après la découverte)
  • de Jean Clottes et Marc Azéma : Les félins de la grotte Chauvet (Le Seuil, 2005)
  • de Bernard Gely et Marc Azéma : Les mammouths de la grotte Chauvet (Le Seuil, 2005)

– sur l’industrie de l’ivoire notamment dans l’Aurignacien du Jura Souabe (avec un gros chapitre sur Geissenklösterle, pour le sujet du jour) : Technologie de l’ivoire au Paléolithique supérieur, caractérisation physico-chimique du matériau et analyse fonctionnelle des outils de transformation, de Marianne Christensen (British archéological reports, international series 751, 1999), là, je vous l’accorde, pas du tout grand public, mais très intéressant!

– sur la statuette féminine découverte en 2009 par Nicholas Conard à Hohle Fels… Il y a aussi une publication scientifique dans Nature, mais le premier lien que je vous ai mis vous donnera une bonne idée, et pour le second, si vous n’êtes pas dans une bibliothèque universitaire abonnée à la revue, vous n’aurez accès qu’au résumé, désolée.

La piel que habito de Pedro Almodóvar

Affiche de La piel que habito de Pedro Almodóvar En vacances, mais avec l’ultra portable… J’ai déplacé l’article lecture programmé par celui-ci… Soirée cinéma vendredi soir (au frais avec la clim, pour le frais, j’ai aussi quelques grottes ornées au programme) avec le dernier film de Pedro Almodóvar, La piel que habito, adapté de Mygale de Thierry Jonquet (que j’ai lu depuis). Pour Pedro Almodóvar, je vous ai parlé ici de ses derniers films, Les étreintes brisées, Julieta, les autres, dont Volver, je les ai vus avant ce blog. Pour Thierry Jonquet, j’ai parlé de Mon vieux, Le secret du rabbin ; Du passé faisons table.

Le film : Tolède, en 2012. Le chirurgien esthétique Robert Ledgard (Antonio Banderas) présente à une réunion de chercheurs la nouvelle peau qu’il a fabriquée et qui, l y a quelques années, aurait pu sauver sa femme qui, gravement brûlée il y a douze ans dans un accident de voiture, avait fini par se suicider. Elle est très résistante, il la présente comme une barrière possible contre le paludisme… mais le président de son université lui interdit de poursuivre des recherches contraire aux lois de bio-éthique, car il avoue avoir travailler sur de la transgenèse à partir de peau de porc sur des souris humanisées (et encore, il est loin d’imaginer la réalité…). De retour dans sa riche villa, véritable bunker, avec une clinique plus ou moins clandestine, quelques domestiques (qu’il renvoie très vite), et Marilia (Marisa Paredes), la femme qui l’a élevée (et ai en fait sa vraie mère). Une jeune femme, Vera (Elena Anaya) est enfermée à l’étage, elle ressemble fortement à l’ex-femme de Robert, est couverte d’une seconde peau, une sorte de justaucorps couleur chair. Retour six ans auparavant. Maria, la fille de Robert, très perturbée, avait été autorisée par son psychiatre à aller à un mariage où était aussi son père… qui la retrouve un peu plus tard victime d’une tentative de viol. Elle se suicide quelques jours plus tard, le père retrouve Vicente, le présumé violeur (Jan Cornet) et l’enlève…

Mon avis : j’ai moins aimé que les précédents… Un bon point pourtant dès le début, Véra façonne des figurines d’après un catalogue de Louise Bourgeois. Sans doute, le sujet est dérangeant… Mais peut-être aussi à cause du choix de faire du chirurgien un homme ivre de vengeance, qui perd toute limite morale. Je ne sais pas si l’intrusion de l’homme-tigre est dans le livre de Jonquet [j’ai maintenant lu le livre, Mygale, assez loin de l’adaptation!]. Mais ce passage est complètement en décalage. Un jour, un homme sonne à la porte de la villa. C’est le fils de Marilia, le demi-frère du chirurgien, il vient de commettre un braquage et s’en est sorti grâce au carnaval… Je vous laisse découvrir la suite de cette séquence dans le film. Autre chose qui m’a beaucoup dérangé, l’intrusion de nombreuses marques (de téléviseur, de parfum, etc.) que l’on voit nettement et en gros plan bien nets… Si la publicité entre ainsi dans les films, où va-ton?

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Les Schtroumpfs, le film

Affiche du film Les Schtroumphs Il me restait deux places à utiliser avant fin août au cinéma « commercial ». Devant la météo maussade, je suis donc allée hier soir voir les Schtroumpfs, adaptation américaine en 3D par Raja Gosnell de la bande dessinée de Peyo.

Le film : Alors qu’ils préparent la fête de la lune bleue, les Schtroumphs sont attaqués par le sorcier Gargamel suite à une gaffe du Schtroumpf Maladroit. Six d’entre eux (le Grand Schtroumpf, le Schtroumpf Maladroit, la Schtroumpfette, le Schtroumpf à Lunettes, le Schtroumpf Grognon et le Schtroumpf Téméraire) se retrouvent propulsés au milieu de Central Park à New-York, bientôt suivis de Gargamel et son chat Azraël. Ils atterrissent chez un couple dont la femme est enceinte et dont le mari est chargé de lancer une campagne publicitaire pour des cosmétiques le lendemain.

Mon avis : bof… Même si cela ne gêne pas la fille de Peyo de voir les Schtroumpfs au milieu de New-York, j’aurais sans doute préféré un film plus près des bandes dessinées. Et pour la 3D, je ne vois pas trop ce qu’elle apporte… Je ne regrette quand même pas la soirée, il y a des moments rigolos et distrayants. Et techniquement très soigné pour l’intégration des Schtroumpfs dans les images réelles.Que vais-je aller voir avec mon dernier billet commercial?

Pour aller plus loin : le site officiel du film.