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La femme au masque de chair de Donna Leon

pioche-en-bib.jpgCouverture de La femme au masque de chair de Donna LeonCela faisait un moment que je n’avais pas lu de livre de Donna Leon (revoir Requiem pour une cité de verre, L’affaire Paola, Mort à la Fenice). Un livre trouvé à la médiathèque.

Le livre : La femme au masque de chair, de Dona Leon, traduit de l’anglais par William Olivier Desmond, éditions Calmann Lévy, 268 pages, 2012, ISBN 9782702141410.

Le début de l’histoire : de nos jours, en hiver, à Venise. Franca Marinella, une femme blonde au visage refait, avec des hauts talons (pas pratique dans la neige), se rend à une soirée chez les beaux-parents du commissaire Guido Brunetti et passe la soirée à discuter avec lui de Cicéron, pendant que le beau-père et son mari parlent affaires. Mais voici que le chef d’une petite entreprise de transports est retrouvé mort, les carabiniers sont sur l’enquête, mais demandent des renseignements à Brunetti, ils sont sur la piste d’un trafic de déchets toxiques gérés par la mafia.

Mon avis : l’histoire est bien ficelée, comme la plupart des polars de Dona Leon, avec toujours la belle ville de Venise en toile de fond (ses rues, son casino, etc.), mais aussi la zone industrielle immonde sur le continent juste en face. Deux sujets pour ce polar, le trafic de déchets toxiques par la mafia et une maladie nosocomiale qui a donné à cette Franca Marinella ce visage si énigmatique. Et toujours les relations au sein de la famille Brunetti, sa femme Paola et leurs deux enfants devenus adolescents.

La piel que habito de Pedro Almodóvar

Affiche de La piel que habito de Pedro Almodóvar En vacances, mais avec l’ultra portable… J’ai déplacé l’article lecture programmé par celui-ci… Soirée cinéma vendredi soir (au frais avec la clim, pour le frais, j’ai aussi quelques grottes ornées au programme) avec le dernier film de Pedro Almodóvar, La piel que habito, adapté de Mygale de Thierry Jonquet (que j’ai lu depuis). Pour Pedro Almodóvar, je vous ai parlé ici de ses derniers films, Les étreintes brisées, Julieta, les autres, dont Volver, je les ai vus avant ce blog. Pour Thierry Jonquet, j’ai parlé de Mon vieux, Le secret du rabbin ; Du passé faisons table.

Le film : Tolède, en 2012. Le chirurgien esthétique Robert Ledgard (Antonio Banderas) présente à une réunion de chercheurs la nouvelle peau qu’il a fabriquée et qui, l y a quelques années, aurait pu sauver sa femme qui, gravement brûlée il y a douze ans dans un accident de voiture, avait fini par se suicider. Elle est très résistante, il la présente comme une barrière possible contre le paludisme… mais le président de son université lui interdit de poursuivre des recherches contraire aux lois de bio-éthique, car il avoue avoir travailler sur de la transgenèse à partir de peau de porc sur des souris humanisées (et encore, il est loin d’imaginer la réalité…). De retour dans sa riche villa, véritable bunker, avec une clinique plus ou moins clandestine, quelques domestiques (qu’il renvoie très vite), et Marilia (Marisa Paredes), la femme qui l’a élevée (et ai en fait sa vraie mère). Une jeune femme, Vera (Elena Anaya) est enfermée à l’étage, elle ressemble fortement à l’ex-femme de Robert, est couverte d’une seconde peau, une sorte de justaucorps couleur chair. Retour six ans auparavant. Maria, la fille de Robert, très perturbée, avait été autorisée par son psychiatre à aller à un mariage où était aussi son père… qui la retrouve un peu plus tard victime d’une tentative de viol. Elle se suicide quelques jours plus tard, le père retrouve Vicente, le présumé violeur (Jan Cornet) et l’enlève…

Mon avis : j’ai moins aimé que les précédents… Un bon point pourtant dès le début, Véra façonne des figurines d’après un catalogue de Louise Bourgeois. Sans doute, le sujet est dérangeant… Mais peut-être aussi à cause du choix de faire du chirurgien un homme ivre de vengeance, qui perd toute limite morale. Je ne sais pas si l’intrusion de l’homme-tigre est dans le livre de Jonquet [j’ai maintenant lu le livre, Mygale, assez loin de l’adaptation!]. Mais ce passage est complètement en décalage. Un jour, un homme sonne à la porte de la villa. C’est le fils de Marilia, le demi-frère du chirurgien, il vient de commettre un braquage et s’en est sorti grâce au carnaval… Je vous laisse découvrir la suite de cette séquence dans le film. Autre chose qui m’a beaucoup dérangé, l’intrusion de nombreuses marques (de téléviseur, de parfum, etc.) que l’on voit nettement et en gros plan bien nets… Si la publicité entre ainsi dans les films, où va-ton?

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films: