Archives par étiquette : Chine

Juge Bao et la belle endormie, de Patrick Marty et Chongrui Nie

pioche-en-bib.jpgCouverture de Juge Bao et la belle endormie, de Patrick Marty et Chongrui NieCe petit album, le troisième d’une série consacrée au Juge Bao (999-1062), avait été mis en valeur dans une sélection de bandes dessinées de la médiathèque.

Le livre : Juge Bao et la belle endormie (tome 3 de la série Juge Bao), de Patrick Marty (scénario) et Chongrui Nie (dessins), éditions Fei, 2011, 156 pages, ISBN 978-2-35966-006-7.

L’histoire : En Chine, sous la dynastie des Song du Nord au 11e siècle. Le juge Bao a été chargé par l’Empereur d’enquêter sur la famine sévit à He Zhong, capitale de la province du He Nan. Il soupçonne des détournements du riz envoyé par l’empereur par le gouverneur de la province, le duc ZHao. Avec l’aide de ses soldats, de son secrétaire-médecin légiste et d’un adolescent plein d’astuces, le voici qui suit de près une nouvelle livraison de vivres. Malgr la famine qui sévit, le duc ZHao veut donner un grand banquet pour fêter la naissance de son petit-fils, le fils de sa nièc, qui semble bien hostile. La maternité du bébé est revendiquée par une autre jeune femme,  récented’une tentative de meurtre par empoisonnement, comme un homme retrouvé justement mort au même moment. Que se passe-t-il dans cette province chinoise?

Mon avis: Cet album en noir et blanc est dans un format assez inhabituel, 13 sur 18 cm « à l’italienne » (horizontal). Il m’a beaucoup fait pensé, en bande dessinée, à la série du juge Ti par Robert Van Gulick aux éditions 10/18… qui sont inspirés du même personnage mi historique mi mythique. Le scénario est bien mené. Le dessin à la plume est vif, parfois nerveux, avec forces hâchures (vous pouvez le voir déjà sur la couverture). Les aplats noirs sont traités de même, avec des grattages qui donnent des hâchures blanches.  Il faut que j’emprunte les autres tomes de la série à la médiathèque! Ils semblent avoir beaucoup de succès, je suis sur liste d’attente pour le premier tome de la série (voir Juge Bao et le Phoenix de Jade, Juge Bao et le roi des enfants, Juge Bao et l’auberge maudite, Juge Bao et les larmes du Bouddha)…

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Funérailles célestes de Xinran

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Couverture de Funérailles célestes de Xinran

Un livre trouvé au rayon large vision de la médiathèque.

Le livre : Funérailles célestes de Xinran, traduit de l’anglais par Maïa Bhârathî, éditions Philippe Picquier, 2005, 190 pages, ISBN 9782877307529 (lu en large vision aux éditions de la Loupe).

La présentation de l’éditeur (4e de couverture chez Feryane) :

« Funérailles célestes est une vraie histoire d’amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d’une femme et d’une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique.
En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l’espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s’enrôle dans l’armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari au combat sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l’a préparée – le silence, l’altitude, le vide sont terrifiants. Perdue dans les montagnes du nord, recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d’errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari.
Quand Wen retourne finalement en Chine, elle trouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité. »

Mon avis: le roman est présenté comme une histoire racontée en deux jours en 2003 dans une chambre d’hôtel à la journaliste Xinran (ce procédé narratif rappelle Les échelles du Levant d’Amin Maalouf). Une histoire d’amour de Wen et Kejun, mais aussi la découverte du Tibet immuable entre 1958 et 1990 environ, auprès de Wen, de Zhuoma, une jeune noble tibétaine qui a fait des études en Chine, et de la famille tibétaine qui les a recueillies. L’occasion aussi de découvrir les coutumes des nomades tibétains, le rôle des moines et des temples, les rites funéraires (funérailles aquatiques pour la petite Ni, funérailles célestes avec démantellement du corps donné en pâture aux aigles lors d’un grand rassemblement), la confrontation entre la médecine chinoise et la médecine tibétaine, la brutalité de l’armée chinoise à la fin des années 1950, composée d’illettrés (à part les médecins et les gradés) endoctrinés. Nous sommes loin du Tibet urbain, politisé et colonisé par les Chinois, mais dans un monde fait de hauts plateaux, avec des familles nomades isolées, qui ne se rassemblent qu’à certaines grandes occasions, et vivant en autarcie. Un beau récit, même s’il pêche un peu par le style, mais peut-être est-ce dû à la traduction, de l’anglais et non du chinois, sans que j’arrive à élucider s’il s’agit d’une traduction de traduction (comme pour Le vrai monde de Natsuo Kirino) ou si la chinoise Xinran a écrit ce livre en anglais (elle vit à Londres depuis une dizaine d’années, mais d’autres livres écrits après sont traduits du chinois). Je découvrirais bien ses autres livres, mais ma médiathèque préférée n’a que deux autres titres (Chinoises et Baguettes chinoises) et pas en large vision, ce qui reste compliqué pour l’instant pour moi.

Le veau et le coureur de fond, de Mo Yan

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le veau et le coureur de fond, de Mo YanComme prévu, j’ai lu un livre écrit par un prix Nobel de littérature ce mois-ci. Il y aura une lecture de ce type chaque premier lundi du mois, accompagné de ceux qui me suivent dans cette aventure s’ils ont participé dans le mois. J’avais déjà lu un livre de Mo Yan, Grenouilles, lorsqu’il a reçu le prix Nobel à l’automne. Un livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Le veau suivi de Le coureur de fond de Mo Yan, traduit du chinois par François Sastourné, éditions du Seuil, 2012, 257 pages, ISBN 9782021024012.
L’histoire : Le veau. Dans un village en 1969. Le narrateur, un enfant turbulent, assiste à la castration de trois veaux par le vétérinaire voisin. Il s’agit de limiter la naissance de nouveaux veaux, les paysans n’ayant pas de quoi les élever. Il souhaiterait ne pas en châtrer un, les paysans insistent, l’affaire tourne mal…
Le coureur. Au fin fond de la Chine, à Dayanglan, en 1968. Des « droitiers » sont relégués dans un camp de rééducation à proximité, une chanteuse employée à l’élevage des poulets, un ancien écrivain, etc. Le 1er mai, ces relégués doivent participer avec les élèves de l’école et les enseignants à la fête du travail, et s’affronter notamment à la course devant les responsables du parti.

Mon avis : j’avais choisi ce volume en pensant que deux nouvelles seraient plus faciles que le gros livre lu précédemment, Grenouilles. Toutes les deux se placent dans la Chine de Mao. Mais pour un non-chinois, pas facile de s’y retrouver entre les paysans pauvres et les moyen-pauvres! Famine, corruption et accaparement sont au programme de la première nouvelle, avec une certaine morale (les accapareurs tombent malades) et la louange du système de santé! La deuxième nouvelle montre discrètement l’absurdité des camps de travail et les relations de ces camps avec la population locale. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans cet univers. J’essayerai un autre auteur le mois prochain!

Logo rentrée littéraire 2012Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.

Grenouilles de Mo Yan

Couverture de Grenouilles de Mo Yan

pioche-en-bib.jpgJe n’avais jamais entendu parler du nouveau prix Nobel de littérature, je suis donc allée voir à la médiathèque et suis revenue avec Grenouilles. Depuis, j’ai aussi lu de cet auteur Le veau et le coureur de fond.

Le livre : Grenouilles de Mo Yan, traduit du chinois par Chantal Chen-Andro, éditions du Seuil, 2011, 408 pages, ISBN 9782021024005.

L’histoire : Avant de commencer, il faut préciser, ainsi que c’est indiqué dans une note infrapaginale, qu’en chinois, bébé et grenouille sont homophones (Wa).
Dans le canton de Dongbei, de 2002 à 2009, le narrateur, Têtard, entreprend de raconter en cinq chapitres écrits sur ces sept années (le dernier sous la forme d’une pièce de théâtre, tous adressés au responsable de l’association des gens de lettres d’un district… japonais) la vie de sa tante, à partir de 1960, année où celle-ci, âgée de 17 ans, est embauchée comme gynécologue par l’hôpital local. Dans les premières années, elle eut surtout à combattre les pratiques d’accouchement inappropriées des matrones traditionnelles. Puis pendant deux ans, il n’y eut aucune naissance, à cause d’une grande famine. Le retour de la nourriture a entraîné un pic de naissances… et indirectement la politique de l’enfant unique. Il s’agit d’abord de proposer (d’imposer) la vasectomie des hommes qui avaient déjà deux enfants (dont un garçon, pour les autres, un troisième enfant était toléré). Puis la politique du planning familial se durcit, jusqu’à imposer la stérilisation des femmes et l’avortement forcé de celles qui réussissaient à avoir une deuxième grossesse. Enfin, un élevage de grenouilles-taureaux cache un nouveau trafic…

Mon avis : des sujets douloureux pour la Chine sont abordés dans ce livre, la politique de l’enfant unique, avec son lot de douleurs (vasectomies, hystérectomies, avortements) et d’hypocrisie (amendes), puis le trafic des mères-porteuses. Mais voilà, je crois que j’ai un problème avec la littérature chinoise contemporaine, j’avais déjà trouvé des longueurs avec le précédent prix Nobel de littérature chinois (exilé en France), en 2000, Gao Xingjian, et sa montagne de l’âme… Cette fois, j’ai à nouveau trouvé certains passages très longs (j’avoue que j’ai lu de temps à autre quelques pages « en diagonale »), et notre esprit occidental ne permet pas de comprendre la métaphore coulée sur bébé/grenouille (WA). Pour moi, les grenouilles-taureaux, c’est une espèce invasive, des grenouilles géantes qui prennent la place de nos grenouilles locales, notamment ici à Poitiers dans les bras latéraux du parc naturel urbain… Je ne suis pas sûre de retenter de lire un livre de cet auteur dans les prochaines semaines…

Ça ne coûte rien, de Sylvain Saulne

Couverture de Ca ne coûte rien, de Sylvain Saulne

pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé dans les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Ça ne coûte rien de Sylvain Saulne (dessin, scénario et couleurs), collection KSTR, éditions Casterman, 2011, 190 pages, ISBN 9782203030572.

L’histoire : à Shanghai en 2008. Pierre vient de débarquer avec un visa de trois mois dans l’attente de toucher un héritage. Il a de quoi vivre en attendant… Caroline, l’amie qu’il devait rejoindre, est occupée et lui envoie Daniel, qui va lui faire découvrir la ville et lui présente ses deux colocataires, une française, Marianne, et une chinoise, Emmanuelle. Côté face, Shanghaï est une ville riche, pleine de plaisirs, où Pierre commence à dépenser sans compter aux côtés de ses amis expatriés… Côté pile, où il tombe un jour par hasard, ce sont des taudis, des logements en ruine, la grande misère… Le visa arrive à expiration, l’héritage n’est toujours pas arrivé, mais Pierre décide de rester, avec 789 € en poche, commence une deuxième partie de sa vie beaucoup plus économe…

Mon avis : un album aux couleurs pastel, puis de plus en plus sombre et gris, vers la fin la nourriture, quand elle devient une obsession pour le narrateur, qui maigrit au fil des pages, prend des couleurs plus vives. Cette bande dessinée, comme d’autres dont je vous ai déjà parlé, aborde la question des expatriés qui vivent entre eux, coupés de la réalité du pays où ils vivent… Une Shanghaï à deux visages, le côté fête et pimpant des quartiers pour touristes et expatriés, le côté sordide un peu à l’écart, où vit la majorité de la population.

Pour aller plus loin : voir le site officiel de Sylvain Saulne.

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Merci Mei, Marlie et Capucine O

L'envoi de Mei, cartes et DVD

Ouf, nous pouvons de nouveau mémoriser nos coordonnées pour les commentaires sur OB… mais cela ne soulage que ceux qui n’avaient pas de problème pour mettre des commentaires. Ceux qui ne peuvent pas mettre de commentaires depuis trois semaines ne le peuvent toujours pas, problème non résolu, préavis de grève d’OB maintenu pour samedi…

J’ai reçu une grosse enveloppe de Chine… C’est Mei qui m’envoie tout cela… Mei a fait un stage sur mon chantier de fouilles des Renardières aux Pins en Charente (Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, tu te souviens?) alors qu’elle étudiait à Londres, elle m’envoie chaque année ses vœux depuis la Chine où elle est retournée après ses études. Elle m’envoie cette fois une carte qui annonce l’exposition sur l’origine des vêtements qui a lieu jusqu’au 4 janvier 2012 au musée historique de Hong-Kong (si vous passez par là…), une série de cartes de l’exposition, et un double DVD (en chinois et en anglais… quelques passages non traduits dans la seconde version…) sur la préhistoire et l’histoire de Hong Kong. Un grand merci à toi, Mei, de toujours penser à moi…

Retour du concours de Gigny, par Marlie, figurine préhistorique et fils Après le concours d’idées de Gigny, Marlie m’a renvoyé ma pochette à navettes avec un motif brodé d’un personnage … et y a ajouté des fils et une figurine préhistorique (aïe, il a l’air d’une brute, le pauvre…). Je réfléchis au prochain concours, dans les vertes prairies de Nans…

Envoi de Capucine en septembre 2011, des cartes colorées J’ai aussi reçu deux enveloppes de Capucine O. Le premier « tout en couleur ». Un scooter à gagner (en haut à droite et en bas à gauche) avec les cartes à publicité, deux curieux avatars (en haut à gauche et au centre) pour des sucettes… et du théâtre.

Envoi de Capucine en septembre 2011, des cartes rouges et noires Dans l’autre envoi, Capucine O a regroupé des cartes en noir et rouge, deux valeurs sûres des graphistes… théâtre, expositions, cours de danse, il y a le choix!

A la recherche de Shanghai de WANG Anyi

Couverture de A la recherche de Shanghai de WANG Anyi pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque parmi une sélection de nouvelles acquisitions. Je mets en majuscule le nom, en premier comme pour les auteurs chinois et pour respecter la présentation de l’éditeur.

Le livre : A la recherche de Shanghai de WANG Anyi, traduit du chinois par Yvonne André, collection écrits dans la paume de la main, éditions Philippe Picquier, 2011 (le copyright au début est de 2010, l’achevé d’imprimé de février 2011), 120 pages, ISBN 978-2809702415.

L’histoire : des nouvelles qui ont toutes pour cadre Shanghai, d’hier et d’aujourd’hui, d’ailleurs plus d’hier… Shanghai, village de pêcheurs, rivale de Pékin, loin de la mégalopole d’aujourd’hui dont il est question au début du livre.

Mon avis : des nouvelles à lire pour découvrir cette ville, mais attention, il n’y est pas question de politique de la Chine, pas même dans Shanghai et Pékin, qui aborde la rivalité des deux villes par les ruelles, les temples, les dialectes, rien d’autre… Mais aussi cinq jolis contes à la fin, enfin, sur une bonne moitié du livre, dans Rêve de prospérité à Shanghai, avec un monde de pêcheurs, l’attente du retour à terre… Une rêverie à lire en ville ou près de la mer…

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de la Chine, en complément de La montagne de l’âme de Gao Xingjian, auteur français d’origine chinoise, pour ce livre écrit en chinois, prix Nobel de littérature en 2000 pour la France.

Touriste de Julien Blanc-Gras

Touriste par Julien Blanc-Gras livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique organisée par Babelio.

Le livre : Touriste de Julien Blanc-Gras, éditions Au diable Vauvert, 2011, 260 pages, ISBN 9782846262958.

L’histoire : il y a des années en Angleterre, puis de nos jours à travers le monde… Obnubilé par la géographie, les cartes et les atlas, dès qu’il est majeur, le narrateur décide de partir en Angleterre avec son passeport tout neuf, sans être soumis à l’autorisation parentale de sortie du territoire. Entre étudiants et travail dans une usine de conditionnement de poissons à Hull, il découvre le monde entier sans bouger… Il a calculé qu’en restant 150 jours dans un pays, il pouvait tous les visiter dans sa vie.On le retrouve plus tard (il a une femme, des enfants, à peine signalés au détour d’une phrase), touriste professionnel, c’est-à-dire employé par des revues pour visiter un hôtel-club en Tunisie, suivre une équipe scientifique à Madagascar ou au Mozambique, etc. (en Israël et en Palestine, au Guatemala, en Chine…).

Mon avis : le nombre de fautes de typographie dessert sérieusement ce livre, voici quelques exemples, je n’ai pas tout noté, n’ayant pas toujours eu un stylo sous la main au fil de ma lecture : p. 35, vent pour veut, p. 46 du pour , p. 84, il a regard profonde de (manque le?), p. 94, le c de centaine sur la ligne précédente, p. 216, le symbole de la livre sterling £ s’est glissé en tête d’un mot, page 246, un et a perdu son e, p. 254, un é son accent (s’echappe), etc. Par ailleurs, je n’aime pas beaucoup ce style qui ressemble au langage parlé. Du routard au touriste professionnel, soulignant que le touriste est souvent mal vu – notamment l’allemandenshort (sic), qui n’est pas forcément allemand, le narrateur dénigre le touriste de base mais n’approfondit pas vraiment lui-même la vie des pays qu’il visite. Mon avis est donc assez mitigé…

Ai Weiwei à la Tate Modern de Londres

Sunflower Seeds de Weiwei à la tate modern de Londres, 1, vue du bas Il vous reste quelques jours (jusqu’au 2 mai 2011) si vous passez par Londres pour voir l’immense œuvre de l’artiste chinois Ai Weiwei à la Tate Modern de Londres, dans la série Unilever. Elle a pour titre Sunflower Seeds (graines de tournesol).

[Edit du 5 mai 2011 : l’artiste devait inauguré une exposition à Central Park à New-York le 4 mai, mais est emprisonné en Chine…

Edit du 24 juin 2011 : l’artiste a été libéré sous caution le 22 juin 2011 mais reste en fait sous surveillance, voir cet article du Monde.]

Sunflower Seeds de Weiwei à la tate modern de Londres, 2, les graines en porcelaine En fait, il s’agit d’un épais tapis de graines… en porcelaine! D’après le film projeté pendant l’exposition, plus de 1600 personnes ont travaillé pour peindre à la main ces millions de fausses graines… dans une ville qui fabrique la porcelaine depuis la nuit des temps…

Sunflower Seeds de Weiwei à la tate modern de Londres, 3, vue du haut Voici ce que ça donne depuis le niveau supérieur…

Shenzhen de Guy Delisle

Couverture de Shenzen par Delisle Il y a quelques mois, je vous ai parlé des Chroniques birmanes et de Pyongyang de Guy Delisle. Je cherchais Shenzen, le premier tome de la série, mais il n’est pas à la médiathèque. En passant au Feu rouge, je l’ai repéré par hasard. Pour l’anecdote, le département de la Vienne est jumelé avec Shenzen, où ils comptaient vendre le concept du Futuroscope… en s’asseyant sur le fait que cette province chinoise est l’une de celle où il y avait le plus de condamnations à mort il y a quelques années. [Depuis, j’ai aussi lu Chroniques de Jérusalem].

Le livre : Shenzhen , de Guy Delisle, L’ Association (Collection Ciboulette), 2000 (lu en réimpression 2003, 3e édition, ISBN 2-84414-035-1, pages non numérotées).

L’histoire : Guy Delisle est envoyé pour trois mois à Shenzhen, en Chine. Il est chargé de superviser la mise en forme de dessins animés qui iront abreuver les écrans de télé occidentales. Coincé entre son hôtel et le studio, toujours suivi par son guide, il nous fait découvrir son quotidien.

Mon avis : la plume n’est pas aussi sûre que dans les volumes suivants, Pyongyang et Chroniques birmanes. Il montre néanmoins une Chine opprimée, où des auteurs essayent néanmoins de grappiller un petit espace de liberté… À lire quand même pour découvrir l’univers de la fabrication des dessins animés (c’est encore pire en Birmanie) ou la vie d’un français en Chine… il y a une douzaine d’années. Je ne suis pas sûre du tout que ça ait beaucoup changé pour ceux qui travaillent sur place, même si la Chine tente de soigner ses touristes.

Pour aller plus loin : voir la page Shenzen sur le site de Guy Delisle.

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