Archives de catégorie : Visites, musées et expositions

Mes visites, expositions et patrimoine, à l’exception de ce qui concerne Poitiers, classé à part…

Mon voyage à Nantes (6), au calme au jardin des plantes…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 01, cabane en osier vivant

Allez, c’est reparti pour le VAN / Voyage à Nantes (site officiel), pour revoir les autres épisodes, voir les liens en fin d’article ou chez Mamazerty… N’hésitez pas non plus à suivre les liens vers les sites des artistes ou autres… J’y étais par un week-end pluvieux, du 6 au 8 juillet 2012, et ai déjà participé à la manifestation Estuaire 2007 (je n’avais pas pu y aller en 2009).

Aujourd’hui, nous allons nous reposer un peu au jardin des plantes! J’y suis allée deux fois, le samedi sous la pluie au retour du train de Saint-Nazaire, puis le dimanche avec Mamazerty, beaucoup plus agréable avec presque des éclaircies (en tout cas pas de pluie…). Pour en savoir plus sur le jardin des plantes, voir l’article de Isabelle Robin, Le jardin des plantes, Nantes au quotidien, n° 152, février 2005, p. 26-28.Je commence aujourd’hui par l’aspect art du jardin, et vous montrerai dans d’articles les œuvres contemporaines, Jules Verne et le Premier miroir de Camille Alaphilippe.

Kinya Maruyama, le créateur du jardin de Paimboeuf (à voir dans la fin de ma croisière), a créé à l’entrée basse du jardin des plantes (côté gare) cette grande cabane faite de bambous et d’osier… Vous imaginez d’en construire une comme ça dans votre jardin? Le paradis pour les enfants et les parties de cache-cache…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 02, cabane en osier sur l'eau Il en a aussi implanté une autre sur le lac, allez, on entre, on se faufile dans le labyrinthe qui flotte sur l’eau… Retrouvez d’autres photographies chez Mamazerty en suivant ce lien direct.

Nantes 2012, le jardin des plantes, 03, deux îlots de verdure, vue générale Deux îlots fleuris, avec un toit végétal pour celui de gauche (quand on regarde depuis le haut du jardin), permettent de pique-niquer…déserts le samedi (en haut) mais quelques courageux le dimanche (en bas), il ne pleuvait plus, mais il ne faisait pas vraiment beau non plus… Avec toutes les feuilles sur les bordures, on se croirait en automne… mais nous étions bien les 7 et 8 juillet 2012…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 04, détail des deux îlots de verdure Voici de plus près ces deux îlots…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 05, des tas fleuris L’art des jardiniers… Jouer avec les couleurs des feuillages et des fleurs sur ces buttes…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 06, rivière et parterre Pas de doute, l’herbe est bien verte cette année, et seuls les canards semblent être à la fête…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 07, bassin, bâtiments et parterres Samedi après-midi, le jardin est désert, il n’arrête pas de pleuvoir, dommage pour le travail des jardiniers…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 08, parterres fleuris Dommage de ne pas pouvoir profiter du bar, boire un thé en admirant les parterres fleuris qui ont triste mine sous la pluie…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 09, banc contemporain Un banc, créé par je ne sais qui, je n’ai pas vu de cartel…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 10, grotte sur le lac Et comme tout jardin des plantes qui se respecte, il y a des grottes, un lac, des fontaines… et cette année, vous apercevez l’étiquette blanche, des oeuvres d’art contemporain…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 11, canards, poussins et tortues … ce qui ne semble pas perturber les tortues ni les canards et leurs poussins…

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Le relief de l’hôpital de Niort

Niort, le relief de l'hôpital, 1, vue générale En vous parlant de l’hôpital de Niort, agrandi et reconstruit en grande partie entre 1930 et 1938, je vous ai laissé apercevoir ce relief sculpté situé au-dessus de l’entrée rue de Saint-Jean-d’Angély. Merci à Daniel C. pour sa piste, après vérification, l’auteur de ce relief est René Letourneur (Paris, 1898 – Paris, 1990), grand prix de Rome en 1926, œuvre commandée entre 1935 et 1938, payée en 1941, reprise en 1954. René Letourneur a aussi réalisé le buste de l’administrateur et chirurgien de cet hôpital, Georges Renon (1875-1942), toujours visible à l’hôpital ou dans cet article).

Niort, le relief de l'hôpital, 3, la partie centrale Ce haut-relief est constitué de trois scènes juxtaposées. Au centre, sur une partie un peu en saillie, se trouve une figure allégorique féminine, debout, seins nus, un large vêtement drapé autour des reins et des jambes et maintenu sur son bras gauche, des cheveux longs. Elle pose sa main droite sur la tête d’un enfant nu, asexué, debout à son côté. Près de son épaule droite se trouve le serpent (échappé du caducée?). Elle tend la main gauche d’un mouvement souple vers la scène située à sa gauche (à droite quand on regarde le relief). Il peut s’agir d’une allégorie de la médecine.

Niort, le relief de l'hôpital, 4, la partie droite Sur cette scène, une femme agenouillée, soutenue par une autre femme debout mais penchée vers elle, tend un très jeune enfant vers l’allégorie. Un enfant un peu plus grand, nu, fait face à ces trois personnages.

Niort, le relief de l'hôpital, 2, la partie gauche Sur la scène opposée, un homme torse-nu est allité. Une femme se tient derrière lui, en regardant vers l’allégorie, et une autre est agenouillée à son côté.

La fontaine de Bartholdi à Lyon

La fontaine Bartholdi à Lyon, 1, vue de loin, de face Dans une ville, quoi de mieux qu’une grande fontaine, surtout en été, pour rafraîchir… Si, si, un été chaud, ça arrive! A Poitiers, nous ne sommes qu’une petite ville, avec une ridicule petite fontaine dans un coin de la place d’Armes (place Leclerc)… quelques plaisantins ont quand même réussi à la faire mousser, voir chez M. Echo… Nous avons aussi une fontaine rince-voitures, une autre sans eau depuis des années… Vous pouvez les (re)découvrir sur cet article sur les fontaines de Poitiers. Du coup, je vous emmène voir une vraie, grande fontaine… la fontaine Bartholdi sur la place devant l’hôtel de ville de Lyon (photographies d’avril 2012). J’ai fait confiance aux informations du site de la ville de Lyon pour les aspects historiques.

La fontaine Bartholdi à Lyon, sur une carte postale ancienne

En 1857, [Frédéric] Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904), jeune sculpteur, avait proposé un projet pour la fontaine pour la place des Quinconces à Bordeaux, qui remporta le concours… mais la ville ne passa jamais la commande. Je vous ai déjà parlé de Auguste Bartholdi pour les répliques des statues de la Liberté à Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt, j’ai d’autres copies en stock dans mes photographies, mais pas encore l’original (la Liberté éclairant le Monde) de New York ni le Lion de Belfort (voir aussi le monument à Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier). Après l’inauguration de la statue de la Liberté en 1886, la ville de Bordeaux tente de relancer le projet de fontaine. Auguste Bartholdi la fait fondre en 1888 par Gaget et Gauthier et la présente à l’Exposition universelle de Paris en 1889 sous le titre Le char triomphant de la Garonne, inspirée du Char d’Apollon réalisé entre 1668 et 1670 par Jean-Baptiste Tuby à Versailles (sous le n° 1670, qui comprenait aussi la statue de la liberté! Voir la vue numérisée 89 du catalogue de l’Exposition universelle de Paris en 1889). Bordeaux n’ayant toujours pas concrétisé sa commande, la ville de Lyon se porte acquéreur, en réduisant le prix (de 150.000 à 100.000 francs). La fontaine a été inaugurée à l’autre bout de la place des Terreaux le 22 septembre 1891, ainsi qu’on le voit sur cette carte postale ancienne. En 1898, Bartholdi présente au salon des artistes français, sous le n° 3127, un quadrige mené par une allégorie qui ressemble fort à cette fontaine et est intitulé « la Saône emportant ses affluents« . Cent ans plus tard, elle a été déplacée à l’est de la place en décembre 1992 pour permettre la construction d’un parking souterrain. Elle est constituée de sculptures en plomb réalisées sur une armature de fer… qui ne fait pas très bon ménage avec l’eau. Elle devrait être prochainement restaurée…

La fontaine Bartholdi à Lyon, 2, vue générale de côté

Le groupe sculpté se compose d’une allégorie avec un enfant blotti contre son côté gauche; elle conduit un char tiré par quatre chevaux fougueux. Dans le projet original, l’allégorie représentait la Garonne, l’enfant, la Dordogne, les chevaux, les quatre principaux affluents de la Garonne.

La fontaine Bartholdi à Lyon, 4, l'allégorie conduisant le char, vue de face
De face, on voit mieux l’allégorie féminine qui guide les chevaux et l’enfant tient une urne d’où s’échappe de l’eau, ce symbole étant classique pour figurer une rivière : vous pouvez le voir par exemple pour le Clain et la Boivre sur un plafond par Émile Bin de l’hôtel de ville de Poitiers…

La fontaine Bartholdi à Lyon, 5, détail du buste de l'allégorie Comme pour beaucoup d’allégories, elle est représentée avec les seins nus, avec un vêtement drapé sur son ventre. Elle est soigneusement coiffée, avec une fleur attachée dans les cheveux.

La fontaine Bartholdi à Lyon, 6, détail de l'enfant L’enfant est potelé, serré contre sa mère… Il étreint son urne qui crache de l’eau (de la Dordogne).

La fontaine Bartholdi à Lyon, 7, les deux chevaux de gauche C’est dans les chevaux que l’artiste s’est le plus lâché… Il les a représentés hennissants, fougueux, avec plein de détails, regardez les naseaux, les muscles des joues ou les griffes des sabots… En principe, ils crachent de l’eau par la bouche, mais le système semble en partie grippé…

La fontaine Bartholdi à Lyon, 8, un cheval de droite Et voici la vue d’un autre cheval, également plein de détails très réalistes…

La fontaine Bartholdi à Lyon, 9, le monument vu de dos Et avant de quitter la place, voici une dernière vue de la fontaine, de dos…

 

Mon voyage à Nantes (5), on grimpe aux arbres, aux murs…

On grimpe à Nantes, 1, plateforme Superama, vue du quai de la Fosse

Allez, c’est reparti pour le VAN / Voyage à Nantes (site officiel), pour revoir les autres épisodes, voir les liens en fin d’article ou chez Mamazerty…. N’hésitez pas non plus à suivre les liens vers les sites des artistes ou autres… J’y étais par un week-end pluvieux, du 6 au 8 juillet 2012, et ai déjà participé à la manifestation Estuaire 2007 (je n’avais pas pu y aller en 2009).

Aujourd’hui, nous allons grimper!

Deux plates-formes / points de vue et une sorte de nid ont été installés dans trois points du centre-ville par Michel Bertreux, Francis Miguet et Michel Dudon, professeurs à l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes, leurs étudiants et ceux de l’école supérieure du bois de Nantes…

Je commence par Supérama, sur le quai de la Fosse… Je suis passée la première fois dessous, gênée par l’échafaudage qui la porte dans la ruelle / rue d’Ancin (les escaliers du film Lola de Jacques Demy) en descendant du musée d’Aubret vers la Loire… sans la voir !

On grimpe à Nantes, 2, plateforme Superama, vue du quai de la Fosse C’est en me retournant depuis le mémorial de l’esclavage (dont je vous reparlerai) que je l’ai vue, émergeant, immanquable, au-dessus du quai!

On grimpe à Nantes, 3, plateforme Superama, vue ddepuis le haut Trois personnes à la fois maximum dans la structure, mais il y avait une toute petite queue, voici donc ce que ça donne depuis le haut…

On grimpe à Nantes, 4, plateforme le Voronoï Dans le quartier Bouffay se trouvent deux autres installations. La première, le Voronoï, rue de la Tremperie, se trouve dans une rue déserte le matin de bonne heure (surtout le dimanche ), mais au-dessus d’une rue qui grouille dès le soir venu. Selon la description officielle, « depuis une plateforme située au cœur d’un ellipsoïde en polygones de Voronoï (alvéoles mathématiques correspondant à une décomposition particulière de l’espace selon des phénomènes de croissance), on ne perçoit la totalité de l’environnement extérieur que d’un seul point : le centre de la plateforme ». Bon, il y avait la queue sur celle-ci, je ne suis pas montée vérifier…

On grimpe à Nantes, 5, plateforme le Bolduq La troisième installation, Bolduq, a pris place entre des arbres rue de l’Emery. Elle se présente comme un nid de rubans entremêlés, qui se balance au vent et reflète la lumière quand un rayon de soleil arrive à percer.

Voir d’autres commentaires et les photographies prises par Mamazerty sur ces trois plateformes en suivant ce lien direct.

On grimpe à Nantes, 6, le mont Royal de l'extérieur Mais si vous voulez grimper, il y a aussi le Mont Royal(e), créé par Block Architectes. Il a été installé place royale, au-dessus de la fontaine de la Loire où, pour Estuaire 2007, se trouvait un hôtel éphémère. A l’extérieur se trouve un mur d’escalade vert éclatant, les créateurs ont voulu reconstituer la forme du Mont Gerbier de Jonc – où la Loire prend sa source, extérieur lisse du côté de l’entrée dans la structure. Voir chez Mamazerty d’autres vues et commentaires lors l’installation de puis sur l’extérieur et sur l’intérieur.

On grimpe à Nantes, 7, le mont Royal de l'intérieur Et voici mes photos à l’intérieur…

Mon voyage à Nantes:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Chaumont-sur-Loire 2012 (6), le orange à la mode?

Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins (sur le thème Jardins des délices, jardins des délires, voir le site du domaine de Chaumont-sur-Loire) le 15 juin 2012 avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise. Comme d’habitude, nous y sommes allées en train, arrêt en gare d’Onzain puis traversée de la Loire à pied (par le pont!)… Pas de grand soleil, mais pas de pluie non plus… Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page.

Et Emmanuelle vient de donner la recette des délicieuses barres aux céréales maison qu’elle avait préparées pour ce périple…

Je vous présente aujourd’hui trois jardins où le orange (ou presque…) domine…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 21, 1, vue depuis l'entrée Je commence avec le jardin n° 21, Le calendrier des sept lunes, conçu par l’agence RCP (voir l’équipe sur leur site). J’avoue qu’il est assez particulier… et que nous n’en avons pas découvert tous les secrets (7 lunes, la durée du festival, bien cachées, 28 semaines avec 28 configurations différentes)… A défaut d’en avoir percé le secret (la structure tournerait-elle au-dessus du bassin?), entrons!

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 21, 2, calendrier lunaire au sol Au sol, un calendrier lunaire peint en bleu.

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 21, 3, les sièges Deux sièges… aucun vraiment confortable… Le premier est une sorte de mur de planches… le second est un siège suspendu en métal, quand on s’installe dessus (joli mais moyen côté confort), on semble flotter sur un ressort.

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 21, 4, les plantes en boîte et en parterre Au mur, des plantes en boîtes (oranges) et au sol, d’autres plantes qui ont besoin de pousser un peu pour que ce jardin ressemble… à un jardin plus qu’à une installation d’art contemporain. J’ai l’impression que ces boîtes s’ouvrent au fur et à mesure des semaines, lorsque la passerelle/curseur se place en face…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 14, 1, vue depuis l'entrée Je poursuis avec le jardin n° 14, Orange mécanique, conçu par Rudy Toulotte et Carola Iglesias Garcia De Sola, de l’AtelierDT. Au bout de l’allée, une structure un peu spiralée, comme une pelure d’orange, à la gloire du pétrole et du sel… Oups, de la matière plastique (qui est fabriquée avec du pétrole et du sel…). Les orangers n’exhalaient pas le suave parfum de leurs fleurs… mais les concepteurs auraient dû mettre une ruche à côté, le miel serait excellent, mais bon, les abeilles des ruches placées dans le parc devraient réussir à trouver ces orangers….

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 14, 2, les plantes et le coin table

Quand les plantes auront poussé, il devrait y avoir un mélange de vert et d’orange, mais c’est encore un peu limité pour l’instant… Le coin repos est très kitch, un oranger dans un grand pot entouré de sièges en forme de demi-oranges.

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 4bis, armée de nains de jardin Je termine avec le jardin 4bis, Liberté, Égalité, Fraternité, conçu par Sim Flemons et John Warland. Pas vraiment du orange, plutôt du doré… et pas vraiment un jardin non plus. Sur un sol minéral, une armée de nains de jardin veille devant un drapeau français, ironique, je trouve, pour une allusion à l’héritage de la révolution française, par les Anglais créateurs de ce jardin. Enfin, pas vraiment un jardin, pour moi, même si ces nains peuplent nombre d’entre eux…

Pour retrouver les articles de 2012 / Jardins des délices, jardins des délires

  • La Loire haute en 2012 comparée aux années précédentes
  • le jardin n° 1, Coulisses d’un festin, conçu par Étienne Rivière, Aline Gayou, Mathilde Coineau, Marion Delage, Pauline Bertin et Laura Yoro
  • le jardin n° 2, Le jardin bleu d’Absolem, conçu par Jérôme et Christian Houadec
  • le jardin n° 3, Lèche-vitrine, conçu par Benjamin Jardel et Nicolas Epaillard et Yohimbé
  • le jardin n° 4, Le potager, conçu par le bureau d’études de Gally
  • le jardin n° 4bis, Liberté, Egalité, Fraternité, conçu par Sim Flemons et John Warland
  • le jardin n° 5, Un jardin psyché-délice, conçu par Christophe Baerwanger, Léa Dufour, Richard Mariotte, Sara Moreau et Charles Clément li>
  • le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise
  • le jardin n° 7, Le jardin de la Belle au Bois Dormant, créé par Niels De Bruin et Nevena Krilic
  • le jardin n° 8, d’un mode à l’autre, conçu par Dominik Scheuch et Edina Massàny, de l’agence Yewo landscape.
  • le jardin n° 9, Locus genii : le génie est partout, conçu par GIGA-G (Genius Inspired Garden Admirers-Group)
  • le jardin n° 10, Toi et moi, une rencontre, conçu par Nicolas Degennes
  • le jardin n° 11, En pâtisserie, tout est permis, conçu par Simon Tremblais et Matthieu Gabillard et leurs professeurs
  • le jardin n° 12, Delirium tremens, conçu par Marine Vigier, Émilie Delerue, Marie-Laure Hanne, Jérôme Jolyet Frédéric Delcayrou
  • le jardin n° 13, Cordon bleu / Le Jardin d’Alain Passard et du jury
  • le jardin n° 14, Orange mécanique, conçu par Rudy Toulotte et Carola Iglesias Garcia De Sola, de l’AtelierDT
  • le jardin n° 15, Paradis terrestre / Mag mell, conçu par Rita Higgins et Peter Little
  • le jardin n° 16, Le jardin des renards rouges, conçu par Katya Crawford, Susan Frye et Veree Parker Simons
  • le jardin n° 17, émeraude , conçu par Dauphins architecture
  • le jardin n° 18, sens dessus dessous, conçu par Adrien Defosse, Damien Roidot et François Bosset
  • le jardin n° 19, Jardin des délires délicieux, conçu par Guillaume Vigan et Alexandre Granger
  • le jardin n° 19bis, En vert, créé par la superstructure, un collectif de créateurs
  • le jardin n° 20, Le délire des sens, conçu par l’école supérieure d’environnement de Nürtingen-Geislingen, en Allemagne
  • le jardin n° 21, Le calendrier des sept lunes, conçu par l’agence RCP
  • le jardin n° 22, Les chrysadélires, conçu par Laurent Fayolle et Noël Pinsard
  • le jardin n° 23, Fruit de l’imagination, conçu par l’institut national d’horticulture
  • le jardin n° 24, le jardin de la bière, conçu par Joost Emmerik
  • le jardin de sorgho, une création de Michel Blazy
  • Dans le parc : oeuvres de Giuseppe Penone (et de nouvelles photos des celles de Rainer Gross, Tadashi Kawamata et Erik Samakh), d’autres artistes (François Méchain, Bob Verschueren, Alex MacLean, Patrick Douherty)
  • Les Prés du Goualoup et les oeuvres de Pablo Reinoso

Mon voyage à Nantes (4): à Saint-Nazaire

Saint-Nazaire 2012, 01, entrée dans le port Après un aperçu de mon voyage à Nantes (et ma rencontre avec Mamazerty), la croisière au début clémente puis sous le grain à la fin, me voici à l’entrée du port de Saint-Nazaire… N’hésitez pas à suivre les liens pour aller plus loin…

Saint-Nazaire 2007, suite de triangles de Varini Après un rapide déjeuner, me voici en route pour le toit de la terrasse panoramique de l’écluse fortifiée, où j’avais déjà vu en 2007 la Suite de triangles de Felice Varini.

Saint-Nazaire 2012, 02, suite de triangles de Varini, les dispositifs Retour en 2012… Ces triangles peints sur les toits et sur les bâtiments plus lointain fonctionnent comme des anamorphoses, l’artiste a prévu des points de vue (les dispositifs de visée noirs sur les rambardes) à partir desquels les triangles s’alignent selon ce qu’il a prévu, mais toutes les vues sont intéressantes…

Saint-Nazaire 2012, 03, suite de triangles de Varini, les toits et les triangles En voici deux, mais à chacun de faire la sienne…

Saint-Nazaire 2012, 04, la base navale depuis le toit panoramique Depuis ce toit, on voit aussi très bien la base sous-marine et les trembles qui en émergent… Allez, hop, on fait le tour du bassin et on grimpe sur l’autre toit (il y a maintenant un ascenseur…).

Saint-Nazaire 2012, 05, le toit panoramique, le bassin et le radar de la base sous-marine De là haut, on a une autre vue sur les triangles, et on peut aussi jeter un coup d’œil à cette hémisphère qui abritait un radar de l’OTAN…

Saint-Nazaire 2012, 06, base sous-marine, les deux expositions Reprenons le circuit sur le toit… Une exposition sur l’histoire de Saint-Nazaire, sa base sous-marine et les chantiers… puis un peu plus loin, une exposition de photographies de Franck Gérard, invité par Gilles Clément à montrer l’estuaire. Au passage, cet artiste a aussi réalisé l’un des six port-folios commandés dans le cadre du Voyage à Nantes, à retrouver en ville sous une forme papier ou sur le site de la manifestation… Bon, il n’y a pas du tout la parité pour cette commande, puisqu’il n’y a qu’une seule femme, Karen Knorr, et quatre autres hommes (Rip Hopkins, Olivier Metzger, Patrick Messina et Mathieu Bernard-Reymond). Six photographes, six visions très différentes de Nantes…

Saint-Nazaire 2012, 07, base sous-marine, forêt et bassin de Gilles Clément Revenons sur notre toit… En 2009, Gilles Clément, dont je vous ai déjà parlé pour ses livres Thomas et le voyageur et Le salon des berces) y a installé à une extrémité une forêt de trembles (désolée pour les gouttes d’eau sur l’objectif de l’appareil photo).Il l’a complété avec le jardin des orpins et des graminées, que l’on peut découvrir sur les côtés ou par la passerelle qui domine l’ensemble…

Saint-Nazaire 2012, 08, bassin et jardin du tiers paysage de Gilles Clément Au centre, une sorte de petit canal peu profond avec des prêles… Et tout au bout (photo du bas), le jardin des étiquettes est un Jardin du Tiers-Paysage (l’un de ses concepts à découvrir dans ses écrits). Il a juste mis un substrat vierge et il vient, tous les six mois, étiqueter les plantes qui y poussent à partir des graines apportées par les plumes des oiseaux, le vent ou les semelles des visiteurs…

Saint-Nazaire 2012, 09, le devant de la base sous-marine Allez, il est temps de redescendre avant d’être trempée par la prochaine averse… Je m’engouffre dans la base sous-marine pour y découvrir une œuvre encore plus sombre qu’en 2007: pas de jeu de lumières cette fois-ci, juste une immersion dans le noir d’une grande salle, juste rompu par les lampes des issues de secours…

Saint-Nazaire 2012, 10, le Grand Café Direction le grand café avant un retour à Nantes par le train (il y a aussi la possibilité de rentrer en bus avec des commentaires des œuvres au long du trajet, mais il n’y avait plus de place ce jour là). Deux artistes y étaient présentés, Vincent Ganivet et Séverine Hubard. Je vous invite à découvrir leurs créations sur leurs sites respectifs… Détournement de matériaux et récupérations pour deux styles très différents.

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des oeuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Le monument aux morts de Loudun

Le monument aux morts de Loudun, 1, vue générale

Le monument aux morts de Loudun se trouve en bordure du boulevard du maréchal Leclerc, il a été entouré de stèles pour les conflits postérieurs à 1914-1918.

Le monument aux morts a été commandé en mars 1919, la sculpture en bronze et en pierre est réglée en septembre 1920, le monument inauguré le dimanche 29 mai 1921. Un petit tour sur le site ses archives départementales de la Vienne permet de lire les récits de l’inauguration dans L’avenir de la Vienne, permet de trouver au mois de mai ( vue 35, lundi 30 et mardi 31 mai, discours de M. Raoul Péret) et au mois de juin (vue 2, mercredi 1er juin), le récit complet de l’inauguration… sans aucun mot sur la sculpture ou sur le monument!

Le monument aux morts de Loudun, 2, la signature du sculpteur L'Hoest

Sur le socle de pierre, au pied de la statue en bronze, est apposée la signature du sculpteur :  » Eugène L’Hoest / sculp[te]ur à Paris ». Il s’agit de Eugène [Léon] L’Hoëst (Paris 12 juillet 1874 – 24 décembre 1937), dont des sculptures se trouvent un peu partout, y compris au musée de Constantine en Algérie… Sa fiche dans la base Monumen ne permet pas de savoir qui est le fondeur… je n’ai pas vu sa marque, mais il n’est pas vraiment possible de faire le tour de la sculpture.

Le monument aux morts de Loudun,3, la signature des entrepreneurs Le monument porte d’autres signatures, « A. Mage, Entr[epren]eur » sur le socle à droite, « Boucher L. / Marteau C.  » sur le socle à gauche, et encore « Laurier A., Grégoire C. » Un tour aux archives s’imposerait pour élucider le rôle de chacun.

Le monument aux morts de Loudun, 4 deux vues plus proches du monument

Le monument se compose d’un socle qui porte les noms gravés des soldats morts. Au-dessus, une large stèle leur rend hommage (en majuscules) : « aux / enfants / de / Loudun / morts / pour la / France / 1914 1918 ». Sur la droite se tient debout, de trois quarts, une statue en bronze, allégorie de la République portant au creux de son bras gauche une gerbe de blé et qui lève sa main droite tenant une palme au-dessus de la dédicace. À l’opposé gît le paquetage d’un soldat.

Le monument aux morts de Loudun,5, deux détails du paquetage du soldat mort Voici ce paquetage complet du soldat, sculpté en pierre, son sac à dos, son casque, sa gourde, sa besace, qui reposent sur un lit de feuilles.

Le monument aux morts de Loudun, 6, deux détails de la gerbe de blé et de la faucille

L’allégorie de la République soutient au creux de son bras gauche une gerbe de blé et une faucille. Contrairement à ce que certains auteurs ont affirmé, il ne s’agit pas d’une allégorie de l’agriculture, mais bien d’une République, ces blés fauchés pouvant symboliser à la fois les vies des soldats fauchés par la mort et le renouveau (nouvelle récolte).

Le monument aux morts de Loudun, 7, de dos (en haut) et un pied nu (en abs) Voici deux détails de la République, de dos (en haut) avec une vue de son chignon, et son pied droit nu dans sa sandale, deux détails qui sont fréquents sur les allégories de la République, comme sa longue robe à l’antique.

Pour aller plus loin : Vous trouverez d’autres informations sur cette œuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes).

Charlotte Pon-Willemsen, Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes. Parcours du Patrimoine, n° 342. Geste éditions, 2008, p. 50, 51.

Jérôme de La Roulière, La Grande Guerre ; les monuments aux morts dans le Poitou. Le Picton, n° 165, mai-juin 2004, p. 4.

 

Mes articles sur Loudun:

Mon voyage à Nantes (3): on poursuit la croisière…

Nantes 2012, croisière, 08, épave en 2012 et 2007

Je vous ai donné l’autre jour un petit aperçu de mon voyage à Nantes et le début de la croisière vers Saint-Nazaire, voir le site du VAN / Voyage à Nantes pour avoir le descriptif officiel et parfois le texte audio du commentaire de l’œuvre qui est diffusé sur le bateau… A partir de la moitié du trajet, le temps s’est vraiment dégradé et nous avons essuyé un gros grain atlantique…avec parfois une visibilité très limitée! J’espère donner envie à Mamazerty qui n’a pas encore fait cette croisière de s’embarquer… et à vous aussi! N’hésitez pas à cliquer sur les liens sur les noms d’artistes, ils mènent soit vers leur site officiel, soit vers des sites qui parlent d’eux… Beaucoup sont en anglais, mais la plupart ont beaucoup d’images qui vous feront découvrir leurs créations. Toutes ces œuvres peuvent aussi se découvrir par un parcours à vélo (c’est bon pour l’environnement et vos mollets) ou en voiture (beaucoup moins « fun »).

On continue à Saint-Jean-de-Boiseau, sur la rive sud. Ici, les Allemands avaient coulé une série d’épaves pour éviter un débarquement vers Nantes. Un seul bateau est encore en place, il n’a plus d’œuvre en 2012, mais en 2007, il accueillait des chats crachant de l’eau, Capitaine Cat, de Alain Séchas.

Nantes 2012, croisière, 09, entrée du canal de la Martinière par Wurm au Pellerin Nous arrivons maintenant au Pellerin, sur l’écluse d’entrée du canal de la Martinière, inauguré en 1892 et qui n’a fonctionné qu’un temps très court, vite obsolète avec l’évolution de la taille des navires… déjà une utilisation contestable de l’argent public pour un gigantesque ouvrage d’art. Erwin Wurm y a installé ce bateau qui saute par-dessus l’écluse, “Misconceivable” (un néologisme, plus ou moins méconcevable), je vous conseille d’aller voir ses « recent shows », même si elles s’arrêtent en 2010, avec beaucoup d’images…

Nantes 2012, croisière, 10, centrale thermique de Cordemais La centrale thermique de Cordemais, la plus grande de France, bien polluante même s’il y a du mieux avec les nouveaux filtres, est à peine visible derrière le rideau de pluie… Un coup de vent a permis de mieux voir l’impressionnante machine qui permet de piocher avec les godets le charbon des barges de transport du charbon…

Nantes 2012, croisière, 11, villa cheminée de Tatzu Nishi à Cordemais En forme de clin d’œil aux trois grandes cheminées du site, Tatzu Nishi a installé en 2009, juste à côté mais sur la commune de Bouée, une cheminée beaucoup plus basse, avec une maison au sommet, que l’on peut aussi visiter dans la journée ou louer pour la nuit, vue imprenable sur l’estuaire… Le même artiste avait installé en 2007 sur la fontaine de la place royal un hôtel provisoire, sur le même principe (cette année, une autre installation a pris place au-dessus de la fontaine, je vous la montrerai bientôt [PS: à voir ici], et pour les impatients, Mamazerty l’a déjà montrée ici)…

Nantes 2012, croisière, 12, l'observatoire e Kawamata à Lavau-sur-Loire On continue… sous le déluge, et on regarde vers la rive nord. Les plates-formes à cigognes sont difficiles à voir, et il faut deviner L’Observatoire de Tadashi Kawamata à Lavau-sur-Loire… Ceci dit, vous pouvez aussi aller revoir les œuvres de Tadashi Kawamata à Chaumont-sur-Loire. Il a installé à partir de 2007 un cheminement depuis le village, poursuivi en 2009, il paraît que le visiteur a la sensation de survoler la roselière et les prairies…

Nantes 2012, croisière, 13, serpent d'océan de Huang Yong Ping à Saint-Brévin Brève éclaircie… sur la rive sud à Paimbœuf, Kinya Maruyama a installé avec l’aide des enfants et des habitants en 2007 son jardin étoilé. Il a souffert depuis des tempêtes et a été réparé… Du même artiste, je vous montrerai des installations en osier au jardin des plantes de Nantes. C’est un jardin à vivre, il faudrait que j’aille le découvrir un jour depuis la terre…

Nantes 2012, croisière, 14, le s<br /><br />
erpent de Huang Yong Ping à Saint-Brévin-les-Pins Marée basse à coefficient assez fort, coup de vent, roulis, pluie… et un peu dans le lointain, puisque nous sommes au bout de l’estuaire, le bateau manœuvre pour entrer à Saint-Nazaire et sur l’autre rive, sur la pointe de Mindin à Saint-Brévin-les-Pins, le Serpent d’océan de Huang Yong Ping émerge sur la plage au gré des marées… Pour les Parisiens et les visiteurs à Paris, vous avez peut-être vu en 2009 au Centre Georges-Pompidou son grand moulin à prières qui se détachait du forum lors de l’exposition L’art du sacré.

Je reviens très vite vous montrer les œuvres à Saint-Nazaire… avant de revenir à Nantes.

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Chaumont-sur-Loire 2012 (5), que d’eau!

Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins (sur le thème Jardins des délices, jardins des délires, voir le site du domaine de Chaumont-sur-Loire) le 15 juin 2012 avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise. Comme d’habitude, nous y sommes allées en train, arrêt en gare d’Onzain puis traversée de la Loire à pied (par le pont!)… Pas de grand soleil, mais pas de pluie non plus… Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page.

Pas de bon jardin sans siège (il y en a dans presque tous), sans allée et sans… eau qui clapote ou qui stagne… Je vous présente aujourd’hui trois jardins avec des bassins.

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 16, 1, l'entrée Je commence avec le jardin n° 16, Le jardin des renards rouges, conçu par Katya Crawford, Susan Frye et Veree Parker Simons. Une entrée un peu surprenante par un grand mur camouflé…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 16, 2, bassin et mur camouflé Au revers du mur, les plantes commencent à grimper sur le plastique de camouflage… Autour du bassin, les diverses plantes s’épanouissent… la lumière joue sur les feuilles, notamment sur les feuilles de sauge.

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 16, 3, les renards rouges ici et là Les renards errent ici et là, isolés ou par groupes.

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 4, 1, vue de l'entrée Je poursuis avec le jardin n° 4, Le potager, conçu par le bureau d’études de Gally (suivre le lien pour découvrir l’équipe complète et voir une vidéo de la mise en place du jardin).

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 4, 3, plein de menthes et de recettes Celui-ci, il me plaît bien, il a réussi à concentrer sur sa petite surface plein de légumes et surtout une grande variété d’aromatiques et notamment de menthes. Et comme dans le jardin n° 1, Coulisses d’un festin, il y a des plates-bandes surélevées, soit sur les bordures en hauteur, soit sur les structures en forme de cloche, et des recettes, un peu plus longues que dans le premier jardin….

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 4, 2, cloches et boules

En revanche, j’ai été moins convaincue par les sortes d’aquarium suspendus, peut-être une réutilisation des lampadaires-boules si nuisibles à la faune nocturne? pour rappel, il en reste encore en centre-ville à Poitiers… Des plantes flottent à l’intérieur, mais les algues s’y multiplient, l’équilibre écologique ne doit pas être parfait. La reproduction d’un grand tableau d’Arcimboldo met de la couleur dans toute cette verdure. Bon, la description officielle parle de vapeur d’eau qui sort du sol, et de boules qui émergent de la brume… mais aucune vapeur lors de notre visite, il faut peut-être une certaine température extérieure pour que le mécanisme fonctionne?

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 4, 4, une grenouille dans le bassin... Avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, nous l’avons entendue plonger… pas facile de la distinguer au milieu des lentilles d’eau, mais Miss Grenouille est bien là… dans l’un des petits bassins suspendu (et il y a des têtards dans la rigole d’eau)…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 3, 1, vue générale Je termine avec son voisin, le jardin n° 3, Lèche-vitrine, conçu par Benjamin Jardel et Nicolas Epaillard de l’atelier d’architecture RuralTACTIKS et Yohimbé, agence crée par Julien Massé. Le public n’a pas accès directement au jardin aux dominantes rouges…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 3, à travers la grille Il peut juste l’observer depuis la passerelle ou à travers les hublots aménagés dans la cage métallique au centre du bassin. Esthétique, mais pas vraiment ce que je préfère comme jardin, pour moi, on doit pouvoir s’y promener, toucher, sentir…

Pour retrouver les articles de 2012 / Jardins des délices, jardins des délires

  • La Loire haute en 2012 comparée aux années précédentes
  • le jardin n° 1, Coulisses d’un festin, conçu par Étienne Rivière, Aline Gayou, Mathilde Coineau, Marion Delage, Pauline Bertin et Laura Yoro
  • le jardin n° 2, Le jardin bleu d’Absolem, conçu par Jérôme et Christian Houadec
  • le jardin n° 3, Lèche-vitrine, conçu par Ben
    jamin Jardel et Nicolas Epaillard et Yohimbé
  • le jardin n° 4, Le potager, conçu par le bureau d’études de Gally
  • le jardin n° 4bis, Liberté, Egalité, Fraternité, conçu par Sim Flemons et John Warland
  • le jardin n° 5, Un jardin psyché-délice, conçu par Christophe Baerwanger, Léa Dufour, Richard Mariotte, Sara Moreau et Charles Clément
  • le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise
  • le jardin n° 7, Le jardin de la Belle au Bois Dormant, créé par Niels De Bruin et Nevena Krilic
  • le jardin n° 8, d’un mode à l’autre, conçu par Dominik Scheuch et Edina Massàny, de l’agence Yewo landscape.
  • le jardin n° 9, Locus genii : le génie est partout, conçu par GIGA-G (Genius Inspired Garden Admirers-Group)
  • le jardin n° 10, Toi et moi, une rencontre, conçu par Nicolas Degennes
  • le jardin n° 11, En pâtisserie, tout est permis, conçu par Simon Tremblais et Matthieu Gabillard et leurs professeurs
  • le jardin n° 12, Delirium tremens, conçu par Marine Vigier, Émilie Delerue, Marie-Laure Hanne, Jérôme Jolyet Frédéric Delcayrou
  • le jardin n° 13, Cordon bleu / Le Jardin d’Alain Passard et du jury
  • le jardin n° 14, Orange mécanique, conçu par Rudy Toulotte et Carola Iglesias Garcia De Sola, de l’AtelierDT
  • le jardin n° 15, Paradis terrestre / Mag mell, conçu par Rita Higgins et Peter Little
  • le jardin n° 16, Le jardin des renards rouges, conçu par Katya Crawford, Susan Frye et Veree Parker Simons
  • le jardin n° 17, émeraude , conçu par Dauphins architecture
  • le jardin n° 18, sens dessus dessous, conçu par Adrien Defosse, Damien Roidot et François Bosset
  • le jardin n° 19, Jardin des délires délicieux, conçu par Guillaume Vigan et Alexandre Granger
  • le jardin n° 19bis, En vert, créé par la superstructure, un collectif de créateurs
  • le jardin n° 20, Le délire des sens, conçu par l’école supérieure d’environnement de Nürtingen-Geislingen, en Allemagne
  • le jardin n° 21, Le calendrier des sept lunes, conçu par l’agence RCP
  • le jardin n° 22, Les chrysadélires, conçu par Laurent Fayolle et Noël Pinsard
  • le jardin n° 23, Fruit de l’imagination, conçu par l’institut national d’horticulture
  • le jardin n° 24, le jardin de la bière, conçu par Joost Emmerik
  • le jardin de sorgho, une création de Michel Blazy
  • Dans le parc : oeuvres de Giuseppe Penone (et de nouvelles photos des celles de Rainer Gross, Tadashi Kawamata et Erik Samakh), d’autres artistes (François Méchain, Bob Verschueren, Alex MacLean, Patrick Douherty)
  • Les Prés du Goualoup et les oeuvres de Pablo Reinoso

Mon voyage à Nantes (2): on embarque…

Nantes 2012, croisière, 01, le pendule de Signer à Rezé Je vous ai donné l’autre jour un petit aperçu de mon voyage à Nantes, voir le site du VAN / Voyage à Nantes pour avoir le descriptif officiel et parfois le texte audio du commentaire de l’œuvre qui est diffusé sur le bateau… Le samedi, j’ai navigué de Nantes à Saint-Nazaire, je vais vous montrer aujourd’hui la première partie, après la sortie de Nantes, et avant l’arrivée d’un gros grain atlantique… Donc des nuages, mais pas de pluie pour cette première partie… histoire de donner envie à Mamazerty qui n’a pas encore fait cette croisière de s’embarquer… et à vous aussi! N’hésitez pas à cliquer sur les liens sur les noms d’artistes, ils mènent soit vers leur site officiel, soit vers des sites qui parlent d’eux… Beaucoup sont en anglais, mais la plupart ont beaucoup d’images qui vous feront découvrir leurs créations. Toutes ces œuvres peuvent aussi se découvrir par un parcours à vélo (c’est bon pour l’environnement et vos mollets) ou en voiture (beaucoup moins « fun »).

Donc, à peine embarqués, voici déjà à la sortie de Trentemoult à Rezé, voici le pendule de Roman Signer, avec juste un grand battant noir qui oscille (sauf par grand vent) sur l’ancienne centrale à béton… Je vous reparlerai de cet artiste, une exposition lui est consacrée sur l’île de Nantes, dans la galerie HAB (du hangar à bananes). Et pour ceux qui iront à Nantes mais ne pourront pas faire la croisière, vous pouvez embarquer pour le prix d’un ticket de transport en commun (ou avec le forfait journée à 4,4 €) sur un batobus à partir de la gare maritime de Nantes…

Nantes 2012, croisière, 02, les colons de Sarah Sze à Bouguenais - Port Lavigne, ours et carrelets Sur la rive sud, à Bouguenais / Port Lavigne, Sarah Sze a installé dans trois arbres The Settlers (Les Colons), des animaux qui se détachent en noir sur le vert feuillage. Dans le premier arbre en venant de Nantes, des ours surveiller les carrelets (photographie du bas).

Nantes 2012, croisière, 03, les colons de Sarah Sze à Bouguenais - Port Lavigne, guépard

Dans l’arbre suivant, une panthère noire est à l’affût sur une grosse branche…

Nantes 2012, croisière, 04, les colons de Sarah Sze à Bouguenais - Port Lavigne, singes … alors qu’un groupe de singes semble voler de branches en branche dans la dernière installation. Voir d’autres commentaires et les photographies prises depuis la « terre », y compris le chemin d’approche, par Mamazerty en suivant ce lien direct.

Nantes 2012, croisière, 05, serpentine rouge de Durham à Indre Sur la rive sud à Indre, mais à voir d’abord depuis la rive nord à Basse-Indre (quitte à prendre le bac…), Jimmie Durham (par ailleurs Cherokee et militant de la cause des indiens) a installé sur un ponton Serpentine rouge, un grand tuyau rouge qui semble surgir de la Loire…

Nantes 2012, croisière, 06, maison dans la Loire de Courcault à Couëron La Maison dans la Loire de Jean-Luc Courcoult a déménagé par rapport à 2007, elle se trouvait alors en bordure des marais de la commune de Lavau. Elle se trouve désormais du côté sud, à Couëron. Elle a un air beaucoup moins penché qu’en 2007… Voir d’autres commentaires et les photographies prises depuis la rive par Mamazerty en suivant ce lien direct.

Nantes 2012, croisière, 07, château du Pé à Saint-Jean de Boiseau et ancien emplacement fontaine On aperçoit de loin le château du Pé, à Saint-Jean-de-Boiseau, où il est possible de dormir dans des chambres créées par des couples d’artistes Bevis Martin et Charlie Youle; EVA & ADELE; Frédéric Dumond et Emmanuel Adely; John Giorno et Ugo Rondinone; Mrzyk et Moriceau (dont je vous reparlerai pour une autre œuvre à Nantes) et Sarah Fauguet et David Cousinard. Dans la cour, la fontaine (Did I miss something ? / Ai-je raté quelque chose ?) de Jeppe Hein a été déménagée… En 2007, elle se trouvait devant la mairie de Couëron (la photographie du bas, prise la semaine dernière), mais je ne l’avais pas vue fonctionner: il faut que quelqu’un s’assoie sur un banc pour déclencher le jet d’eau…

Je vous montre très vite la suite de la croisière… sous le déluge!

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage