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Mon voyage à Nantes (4): à Saint-Nazaire

Saint-Nazaire 2012, 01, entrée dans le port Après un aperçu de mon voyage à Nantes (et ma rencontre avec Mamazerty), la croisière au début clémente puis sous le grain à la fin, me voici à l’entrée du port de Saint-Nazaire… N’hésitez pas à suivre les liens pour aller plus loin…

Saint-Nazaire 2007, suite de triangles de Varini Après un rapide déjeuner, me voici en route pour le toit de la terrasse panoramique de l’écluse fortifiée, où j’avais déjà vu en 2007 la Suite de triangles de Felice Varini.

Saint-Nazaire 2012, 02, suite de triangles de Varini, les dispositifs Retour en 2012… Ces triangles peints sur les toits et sur les bâtiments plus lointain fonctionnent comme des anamorphoses, l’artiste a prévu des points de vue (les dispositifs de visée noirs sur les rambardes) à partir desquels les triangles s’alignent selon ce qu’il a prévu, mais toutes les vues sont intéressantes…

Saint-Nazaire 2012, 03, suite de triangles de Varini, les toits et les triangles En voici deux, mais à chacun de faire la sienne…

Saint-Nazaire 2012, 04, la base navale depuis le toit panoramique Depuis ce toit, on voit aussi très bien la base sous-marine et les trembles qui en émergent… Allez, hop, on fait le tour du bassin et on grimpe sur l’autre toit (il y a maintenant un ascenseur…).

Saint-Nazaire 2012, 05, le toit panoramique, le bassin et le radar de la base sous-marine De là haut, on a une autre vue sur les triangles, et on peut aussi jeter un coup d’œil à cette hémisphère qui abritait un radar de l’OTAN…

Saint-Nazaire 2012, 06, base sous-marine, les deux expositions Reprenons le circuit sur le toit… Une exposition sur l’histoire de Saint-Nazaire, sa base sous-marine et les chantiers… puis un peu plus loin, une exposition de photographies de Franck Gérard, invité par Gilles Clément à montrer l’estuaire. Au passage, cet artiste a aussi réalisé l’un des six port-folios commandés dans le cadre du Voyage à Nantes, à retrouver en ville sous une forme papier ou sur le site de la manifestation… Bon, il n’y a pas du tout la parité pour cette commande, puisqu’il n’y a qu’une seule femme, Karen Knorr, et quatre autres hommes (Rip Hopkins, Olivier Metzger, Patrick Messina et Mathieu Bernard-Reymond). Six photographes, six visions très différentes de Nantes…

Saint-Nazaire 2012, 07, base sous-marine, forêt et bassin de Gilles Clément Revenons sur notre toit… En 2009, Gilles Clément, dont je vous ai déjà parlé pour ses livres Thomas et le voyageur et Le salon des berces) y a installé à une extrémité une forêt de trembles (désolée pour les gouttes d’eau sur l’objectif de l’appareil photo).Il l’a complété avec le jardin des orpins et des graminées, que l’on peut découvrir sur les côtés ou par la passerelle qui domine l’ensemble…

Saint-Nazaire 2012, 08, bassin et jardin du tiers paysage de Gilles Clément Au centre, une sorte de petit canal peu profond avec des prêles… Et tout au bout (photo du bas), le jardin des étiquettes est un Jardin du Tiers-Paysage (l’un de ses concepts à découvrir dans ses écrits). Il a juste mis un substrat vierge et il vient, tous les six mois, étiqueter les plantes qui y poussent à partir des graines apportées par les plumes des oiseaux, le vent ou les semelles des visiteurs…

Saint-Nazaire 2012, 09, le devant de la base sous-marine Allez, il est temps de redescendre avant d’être trempée par la prochaine averse… Je m’engouffre dans la base sous-marine pour y découvrir une œuvre encore plus sombre qu’en 2007: pas de jeu de lumières cette fois-ci, juste une immersion dans le noir d’une grande salle, juste rompu par les lampes des issues de secours…

Saint-Nazaire 2012, 10, le Grand Café Direction le grand café avant un retour à Nantes par le train (il y a aussi la possibilité de rentrer en bus avec des commentaires des œuvres au long du trajet, mais il n’y avait plus de place ce jour là). Deux artistes y étaient présentés, Vincent Ganivet et Séverine Hubard. Je vous invite à découvrir leurs créations sur leurs sites respectifs… Détournement de matériaux et récupérations pour deux styles très différents.

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des oeuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Mon voyage à Nantes (3): on poursuit la croisière…

Nantes 2012, croisière, 08, épave en 2012 et 2007

Je vous ai donné l’autre jour un petit aperçu de mon voyage à Nantes et le début de la croisière vers Saint-Nazaire, voir le site du VAN / Voyage à Nantes pour avoir le descriptif officiel et parfois le texte audio du commentaire de l’œuvre qui est diffusé sur le bateau… A partir de la moitié du trajet, le temps s’est vraiment dégradé et nous avons essuyé un gros grain atlantique…avec parfois une visibilité très limitée! J’espère donner envie à Mamazerty qui n’a pas encore fait cette croisière de s’embarquer… et à vous aussi! N’hésitez pas à cliquer sur les liens sur les noms d’artistes, ils mènent soit vers leur site officiel, soit vers des sites qui parlent d’eux… Beaucoup sont en anglais, mais la plupart ont beaucoup d’images qui vous feront découvrir leurs créations. Toutes ces œuvres peuvent aussi se découvrir par un parcours à vélo (c’est bon pour l’environnement et vos mollets) ou en voiture (beaucoup moins « fun »).

On continue à Saint-Jean-de-Boiseau, sur la rive sud. Ici, les Allemands avaient coulé une série d’épaves pour éviter un débarquement vers Nantes. Un seul bateau est encore en place, il n’a plus d’œuvre en 2012, mais en 2007, il accueillait des chats crachant de l’eau, Capitaine Cat, de Alain Séchas.

Nantes 2012, croisière, 09, entrée du canal de la Martinière par Wurm au Pellerin Nous arrivons maintenant au Pellerin, sur l’écluse d’entrée du canal de la Martinière, inauguré en 1892 et qui n’a fonctionné qu’un temps très court, vite obsolète avec l’évolution de la taille des navires… déjà une utilisation contestable de l’argent public pour un gigantesque ouvrage d’art. Erwin Wurm y a installé ce bateau qui saute par-dessus l’écluse, “Misconceivable” (un néologisme, plus ou moins méconcevable), je vous conseille d’aller voir ses « recent shows », même si elles s’arrêtent en 2010, avec beaucoup d’images…

Nantes 2012, croisière, 10, centrale thermique de Cordemais La centrale thermique de Cordemais, la plus grande de France, bien polluante même s’il y a du mieux avec les nouveaux filtres, est à peine visible derrière le rideau de pluie… Un coup de vent a permis de mieux voir l’impressionnante machine qui permet de piocher avec les godets le charbon des barges de transport du charbon…

Nantes 2012, croisière, 11, villa cheminée de Tatzu Nishi à Cordemais En forme de clin d’œil aux trois grandes cheminées du site, Tatzu Nishi a installé en 2009, juste à côté mais sur la commune de Bouée, une cheminée beaucoup plus basse, avec une maison au sommet, que l’on peut aussi visiter dans la journée ou louer pour la nuit, vue imprenable sur l’estuaire… Le même artiste avait installé en 2007 sur la fontaine de la place royal un hôtel provisoire, sur le même principe (cette année, une autre installation a pris place au-dessus de la fontaine, je vous la montrerai bientôt [PS: à voir ici], et pour les impatients, Mamazerty l’a déjà montrée ici)…

Nantes 2012, croisière, 12, l'observatoire e Kawamata à Lavau-sur-Loire On continue… sous le déluge, et on regarde vers la rive nord. Les plates-formes à cigognes sont difficiles à voir, et il faut deviner L’Observatoire de Tadashi Kawamata à Lavau-sur-Loire… Ceci dit, vous pouvez aussi aller revoir les œuvres de Tadashi Kawamata à Chaumont-sur-Loire. Il a installé à partir de 2007 un cheminement depuis le village, poursuivi en 2009, il paraît que le visiteur a la sensation de survoler la roselière et les prairies…

Nantes 2012, croisière, 13, serpent d'océan de Huang Yong Ping à Saint-Brévin Brève éclaircie… sur la rive sud à Paimbœuf, Kinya Maruyama a installé avec l’aide des enfants et des habitants en 2007 son jardin étoilé. Il a souffert depuis des tempêtes et a été réparé… Du même artiste, je vous montrerai des installations en osier au jardin des plantes de Nantes. C’est un jardin à vivre, il faudrait que j’aille le découvrir un jour depuis la terre…

Nantes 2012, croisière, 14, le s<br /><br />
erpent de Huang Yong Ping à Saint-Brévin-les-Pins Marée basse à coefficient assez fort, coup de vent, roulis, pluie… et un peu dans le lointain, puisque nous sommes au bout de l’estuaire, le bateau manœuvre pour entrer à Saint-Nazaire et sur l’autre rive, sur la pointe de Mindin à Saint-Brévin-les-Pins, le Serpent d’océan de Huang Yong Ping émerge sur la plage au gré des marées… Pour les Parisiens et les visiteurs à Paris, vous avez peut-être vu en 2009 au Centre Georges-Pompidou son grand moulin à prières qui se détachait du forum lors de l’exposition L’art du sacré.

Je reviens très vite vous montrer les œuvres à Saint-Nazaire… avant de revenir à Nantes.

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Drôle de chantier à Saint-Nazaire de Le Bourhis

Couverture de Drôle de chantier à Saint-Nazaire, de Le Bourrhis Je l’ai acheté chez un bouquiniste au marché du dimanche aux Sables-d’Olonne, pour le lire sur la plage (euh, avec un ciré, assise sur un rocher), juste après le salon de Moncoutant

Le livre : Drôle de chantier à Saint-Nazaire de Firmin Le Bourhis, collection Enquêtes et suspense, Éditions Alain Bargain, 2006, 302 pages (numérotées une page pour le feuillet gauche et droit), ISBN 978-2914532806.

L’histoire : Quimper, le 12 janvier… (2005 ou par là). Une voiture est repêchée à la sortie du port du Corniguel, dans les eaux de l’Odet, un cadavre côté passager, le capitaine François Le Duigou et le lieutenant Phil Bozzi sont chargés de l’enquête… Premier obstacle, le corps a séjourné un moment dans l’eau, et aucun élément pour l’identifier… La voiture appartient à une société de location, mais l’occupant n’est pas le locataire, un Polonais qui travaille comme co-réalisateur aux chantiers navals de Saint-Nazaire, mais celui-ci a signalé la disparition de sa voiture suite à une soirée en marge du chantier, où étaient présents trois types d’employés, ceux des chantiers, les intérimaires et les co-réalisateurs (des étrangers qui font le même travail, mais payé selon les salaires de leur pays d’origine). Très vite, une vieille dame arrive à Quimper, elle croit avoir reconnu son fils… ingénieur, chômeur, il est depuis quelques mois responsables des mêmes intérimaires à Saint-Nazaire, mais il est sensé être parti en voyage avec sa nouvelle petite amie en Asie le lendemain de la soirée où la voiture a disparu.. Qui était sa mystérieuse petite amie que ses collègues ne semblent pas connaître? Que s’est-il passé à cette fameuse soirée? L’enquête est transférée à Saint-Nazaire…

Mon avis : si ce polar permet de comprendre le fonctionnement des chantiers de Saint-Nazaire, la partie polar et enquête est vraiment trop lente et trop approximative à mon goût… Le recours à l’odorat pour identifier le meurtrier (qui finalement a commis un autre crime…), pourquoi pas, mais les multiples allusions à cette techniques sont un peu lourdes. Bref, avis très mitigé pour ce livre côté intrigue et enquête, il y a des polars beaucoup mieux écrits, qui permettent à la fois de découvrir un milieu (ici les chantiers) et de suivre une enquête avec moins de lourdeur… Et puis, si j’ai retrouvé un peu l’ambiance des chantiers, que j’ai visités il y a quelques années dans le cadre de ma formation pour les grues protégées monument historique (et le musée à l’extérieur de l’enceinte), puis de loin lors de Estuaire 2008, je trouve que cela manque un peu du chantier par lui même, si impressionnant, notamment le transport interne à vélo pour les employés…