Je suis revenue du marché avec deux produits de saison: du jus de pomme tout juste pressé, oups, il n’est même pas encore étiqueté (il existe aussi en version pétillante) et de la bernache. Le jus de pomme, nous le trouverons stérilisé toute l’année, mais la bernache ne se trouve que pendant un gros mois, au moment des vendanges (en gros de fin septembre à mi novembre).
De la bernache? Non, pas l’oie sauvage! Je l’ai découverte il y a presque 25 ans en arrivant à Poitiers (ça n’existe pas chez les ch’tis), on l’appelle bernache sur la Loire vers Vouvray et beurnoche en saumurois. Il s’agit de moût de raisin en cours de fermentation. Elle est vendue en bouteille d’un litre, avec un bouchon en plastique percé (comme la capsule légale) car la fermentation se poursuit, d’ailleurs, des bulles s’échappent de temps en temps, à tenir bien droit dans le panier. Elle a une couleur claire, un peu trouble à cause des levures en pleine croissance. Elle a un goût sucré, même avec mon agueusie, je profite de son pétillant et du sucre. J’ai achetée cette dernière chez Amandine, sous les halles à Poitiers, mon fournisseur d’angélique, de pâte de pistache, lentilles de toutes les couleurs, céréales en vrac, etc. Celle-ci vient de la Loire, mise en bouteille chez Hubert des Rottes du côté de Montlouis-sur-Loire (tiens, de là où provient la Mise au tombeau montrée hier!). Allergiques (ou sensibles) aux sulfites, s’abstenir si vous ne voulez pas avoir mal au crâne, les producteurs en ajoutent tous pour éviter que la fermentation alcoolique ne vire au vinaigre. Et attention, elle est accélère le transit intestinal (ne pas boire le litre d’un coup!) et contient 5,5° d’alcool lors de la mise en bouteille après 4 jours de fermentation (ça continue à évoluer ensuite). Cette boisson à d’autres noms selon les régions, vin bourru de son nom générique, bourret en Béarn, Neuer Süsser en Alsace, Federweiße en Allemagne, Sturm en Autriche. Dans le Beaujolais existe une version rouge que j’aimerais tester un jour, ne serais-ce que pour son nom, le paradis! Si on le laisse fermenter un peu plus, on se retrouve avec les vins primeurs. Il existe une version pasteurisée du vin bourru, qui se conserve donc, le pétillant de raisin, réputé « sans alcool », mais en réalité avec 1 à 3° d’alcool (dixit la législation), et qui connaît un grand succès ici dans les apéritifs et autres pots d’inauguration sans alcool.
PS: le mot bernache aurait une origine gauloise, pour ne rien gâter, comme Vouvray (< vober, friche), la chaille (<caill, chaillou, caillou)… ou dans un autre domaine la bougette!
😉
Aujourd’hui, c’est Maryse qui vous propose une recette. Profitez des dernières courgettes de cet été tardif!
Quand il est prêt, le laisser refroidir et le mettre au réfrigérateur. Servir bien frais.
Éplucher la tomate et la couper en gros morceaux
Là, j’ai mis le jus à passer pour la nuit (les fruits et le jus dans une passoire recouverte d’un tulle). Le lendemain matin, j’ai ajouté 1kg de sucre cristal pour 1,3 kg de jus recueilli. J’ai cuit un quart d’heure,la perle semblait se former sur l’assiette froide, mais au final, la gelée est un peu liquide, je l’utiliserai pour la pâtisserie ou les yaourts maison… et je re-essayerai en mettant moins d’eau! Cela m’a donné trois pots et presque un quatrième… Oups, la table n’est pas propre! J’avais commencé à préparer le déjeuner quand j’ai pris la photo…
C’est à nouveau Maryse qui partage aujourd’hui avec vous une recette mexicaine, approuvée par
C’est un grand classique de la cuisine mexicaine, son nom vient de « moler », c’est-à-dire moudre.
Dans une cocotte en terre de préférence, on met la pâte que l’on dilue peu à peu avec le bouillon de poulet jusqu’à obtenir une sauce onctueuse dans laquelle on met les morceaux. On laisse mijoter à feu doux en brassant régulièrement.
À part, on prépare une purée de haricots rouges (achetés en boîte, on les passe au mixer pour obtenir une purée bien lisse ou au presse-purée) et on la fait chauffer dans un plat creux en terre en rajoutant de l’huile.On prépare un riz blanc pour accompagner. Et on sert les trois ingrédients ensemble dans l’assiette.
Attention aux taches, la sauce ne pardonne pas [NB de Véronique: vous devriez y arriver, 





Comme vous le voyez sur la première photo, ça saute un peu sur le rebord du faitout (cuisson sans couvercle). Avec un melon moyen, cela me fait deux pots, j’ai gardé l’excédent de liquide, excellent, utilisé comme fond de cuisson dans les jours qui ont suivi, un mélange aigre-doux qui me plaît bien… j’aurais dû me soucier de ces recettes dès le début de l’été, pour tout tester… Bon, il devrait encore y avoir des melons au marché demain…
PS de Véronique: Eh, eh, j’ai aussi reçu de Vito (le mari de Maryse) la photo de la fameuse bière Bohémia, LOL!
J’ai deux sortes de moules à financiers, des plus plats (utilisés, je vous montrerai bientôt, pour les barres de céréales) et des plus profonds, utilisés ici… avec en plus des moules ronds, il me restait de la pâte à financier… Ah, il me reste encore de la pâte à la pistache, de quoi faire les petits beurre!
Pour le défi
Et voilà après cuisson (10 minutes dans de l’eau bouillante), j’ai cuit l’ensemble en deux fois, ils peuvent se réchauffer, et je pense en congeler quelques-uns… Je les ai servis avec un peu de beurre frais et la purée d’oignons. La prochaine fois que j’en ferai, je relèverai plus la farce, peut-être avec de la muscade ou un de mes « glaçons » persil/livêche…