Dans un magazine, j’avais vu des modèles de pantoufles rennes ou ours à confectionner en entier, avec de la feutrine et une paire de semelles à l’intérieur. J’ai choisi de m’inspirer juste de cette idée. J’ai acheté une paire de pantoufles écrues, cela me semble plus anti-dérapant que de la feutrine. Puis j’ai bidouillé un motif de chat avec des chutes de polaire, celle bicolore bleu clair/bleu foncé utilisée pour le ciel du petit chaperon rouge, il faut d’ailleurs que je vous montre, je l’ai fini depuis un moment… Comme j’étais dans mon « atelier contes », j’avais aussi sous la main des Pouët, pouët, donc j’en ai caché un sous chaque bouille de chat. Des yeux à coudre, de jolis boutons cœur pour la bouche, une mini chute de skaï, des moustaches solidement fixées, et voilà! Je les ai offertes à Maryse pour Noël… mais l’un de ses fils les lorgne de près 😉
Archives de l’auteur : Véronique Dujardin
Mes nouvelles mitaines
Pour Noël, Maryse m’a tricoté une jolie paire de mitaines… même si l’hiver n’a pas été froid, sauf une petite semaine, il y a quand même de temps à autre une petite gelée et elles me sont bien utiles… Vous pouvez voir d’autres mitaines tricotées par Maryse ou plus anciennement par moi en suivant le lien…
Chocolats pour la nouvelle année
En juin dernier, j’avais testé des chocolats en feutrine dans un kit, avec chocolats blancs, chocolats au lait… et chocolats noirs! J’ai gardé le même principe, les mêmes patrons, avec de la feutrine et des décors brodés (points de Boulogne, points avant et points de nœud à la place des perles), pas de croquet car je n’en ai pas trouvé de petite largeur dans les bonnes couleurs. Pas mal de points de feston pour l’assemblage, et voilà, j’ai pu en faire profiter plein d’amies en ce début d’année sans faire craindre les kilos superflus à mes correspondant(e)s 😉
Les étrangères d’Irina Teodorescu
Un livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.
Le livre : Les étrangères d’Irina Teodorescu, éditions Gaia, 2015, 218 pages, ISBN 978-2-84720-648-7.
L’histoire : en Roumanie, avant la chute du régime communiste. Joséphine a sept ans environ, un père roumain, une mère française. Après des vacances à Paris, de retour à Bucarest, sa professeure de violon, dont elle était secrètement amoureuse, est partie dans une autre ville. Elle se sent rejetée à l’école, seule dans la cour, seule au conservatoire. Elle finira son lycée à Paris, avec sa mère, alors que son père reste à Bucarest, où il se reconvertit comme luthier. Mais au lieu de passer les épreuves du bac, elle montre aux professeurs… son travail photographique, des portraits principalement. Alors qu’elle est de retour à Bucarest, où elle doit doubler sa terminale, toute la presse française parle de son geste de rejet du bac, elle est démarchée par un galeriste pour une exposition à Paris, tombe amoureuse de Nadia, 16 ans, danseuse qui rêve de devenir chorégraphe. Une folle passion débute…
Mon avis : peu à peu, le livre glisse de la narration à la troisième personne centrée sur Joséphine à la narration à la première personne, du point de vue de Nadia. Les deux parties, à la coupure pas si nette, sont très différentes. Au début, le roman explore l’altérité, Joséphine ne se sent chez elle ni à Paris, ni à Bucarest, elle est différente, étrangère partout. Au centre, une folle passion, celle pour Nadia, celle pour la photographie surtout, où elle cherche à montrer ce que l’on ne voit pas, l’âme humaine, quatre ans de passion et de fusion, de recherche sur le corps – en amour, par la photographie, la danse, et l’argent qui arrive à flots, permet des cadeaux nombreux et coûteux sans vraiment renouer les liens avec les siens… Et enfin la rupture, la nouvelle vie de Nadia, un univers avec une écriture totalement différente, la disparition de Joséphine du roman (elle n’est plus citée qu’ici ou là), remplacée par Kahj, à Kalior, avec pour témoin la statue du dieu doré du temple qui fait face à sa chambre. Je n’ai pas totalement adhéré à cette dernière partie… mais je vous laisse découvrir ce roman par vous-même!
Ce livre entre dans la catégorie roman pour le défi de la rentrée littéraire organisé à nouveau en 2015 par Hérisson.
45 ans d’Andrew Haigh
Ma sortie cinéma de la semaine a été pour 45 ans d’Andrew Haigh. Ce film est adapté de la nouvelle In Another Country de David Constantine. Les deux acteurs principaux, Tom Courtenay et Charlotte Rampling, ont reçu respectivement l’Ours d’argent du meilleur acteur et celui de la meilleure actrice au dernier festival international du film de Berlin.
Le film : de nos jours, dans la campagne anglaise. Nous sommes lundi. Samedi, Kate [Charlotte Rampling] et Geoff [Tom Courtenay] Mercer, un couple sans enfant, fêteront leurs 45 ans de mariage avec leurs amis dans la salle des fêtes de la ville voisine. Comme chaque matin, Kate, professeur à la retraite, promène le vieux chien, Max, alors que Geoff, qui a eu un pontage il y a cinq ans, bricole à la maison. Au retour de la promenade, Geoff est perturbé, il vient de recevoir une lettre en allemand, qu’il a du mal à comprendre, mais les autorités suisses lui annoncent qu’ils ont retrouvé le corps de Katya, sa fiancé disparue dans un accident dans les Alpes… en 1962. En plein préparatifs, au fil de la semaine, Kate découvre l’importance de Katya dans la vie de celui qu’elle ne connaissait pas encore à l’époque…
Mon avis : une campagne anglaise ordinaire, un couple vieillissant « normal », et pourtant, il se dégage une ambiance particulière de ce film. Une ambiance très « british », avec le salon de thé, la réunion des vieilles dames (avec thé et petits gâteaux) sur une péniche à la découverte de l’histoire des canaux, la réunion des anciens de l’usine où a travaillé Geoff, le dîner de gala de la soirée du samedi, la pluie fine (du mercredi?), aucun doute, nous sommes en Angleterre! Une ambiance intime, les deux personnages principaux sont remarquables, faisant passer beaucoup de choses dans le non-dit, comme dans les scènes dans le grenier par exemple, ou la tentative de relation sexuelle (« ça faisait si longtemps »…). Une semaine, une heure trente pour repasser le fil d’une vie qui aurait été si différente sans cet accident survenu 50 ans plus tôt… et si différente aussi cette semaine si le glacier suisse (à cause du réchauffement climatique?) n’avait pas fait ré-apparaître ce corps.
Bonnets et châles assortis
Aujourd’hui, c’est à nouveau Maryse qui vous parle de ses tricots… j’ai un peu de retard dans la mise en ligne de ses articles, mais il est encore temps de faire des écharpes et des bonnets 😉
Bonnets et châles assortis
J’ai des idées de cadeaux en laine pour Noël, en voilà quelques exemples:
Bonnet et châle en laine Phil Randonnées écrue et Phil Light de chez Phildar
La Phil Randonnées a 40 % de laine, 10 d’alpaga, 45 de viscose et 5 de viscose : elle est chaude et confortable et je lui ai adjoint la Phil Light couleur chantilly pour accentuer la douceur.
4 pelotes de Phil Randonnées et une de Phil Light.
J’ai dû utiliser des aiguilles circulaires n°7. C’était une première car je suis habituée aux aiguilles droites, mais ça s’est avéré plus agréable que je ne l’imaginais, et surtout plus facile à travailler pour la quantité de points en fin de châle. On part avec 3 points et on augmente d’un point à chaque début de rang pour arriver à 135 points.
Comme il restait de la laine, j’ai pu faire le bonnet sur le même principe que ceux déjà réalisés en début d’automne, toujours en mélangeant les deux laines.
Bonnet et châle en Katia Inca (avec deux pelotes de laine), dans un coloris nouveau que je n’avais pas encore utilisé.
Cette fois-ci le châle est une commande passée par le fils d’une amie pour Noël. Je l’ai réalisé avec un modèle identique au précédent mais avec des aiguilles circulaires n°6. Là encore, il y avait de quoi faire un bonnet assorti. Ce nouveau coloris donne un effet très joli dans des tons dégradés très doux rehaussés avec un peu d’orange.
Abécédaire chat, deuxième étape
Ce mois-ci, j’ai enfin réussi à avancer mon projet de chat qui entre dans le cadre du SAL (projet de broderie en commun) « Chat va vider mon placard » (étendu aux broderies d’autres animaux), coordonné par Minouche. J’ai fini le C, avec le premier chat, et déjà bien entamé le h. C’est un modèle d’abécédaire pris dans le livre Brodez-moi chat d’Isabelle Haccourt-Vautier et Adeline Cras.
Revoir: la première étape.
Ma saison 2015-2016 au TAP
La saison 2015-2016 au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP est déjà bien entamée, et je ne vous ai parlé que d’un seul spectacle (Timber par le cirque Alfonse) … je vais me rattraper dans les prochains jours, en attendant, voici les spectacles que j’ai sélectionnés : beaucoup de théâtre et très peu de musique cette année, pour moins risquer de m’endormir pendant les spectacles. J’ai privilégié les séances à 19h30 plutôt que 20h30 le jeudi ou le vendredi quand c’était possible, fatigue persistante oblige.
- ciné-concert : Foxtrot Delirium sur le film La Princesse aux huîtres, d’Ernst Lubitsch / Martin Matalon, par l’ensemble Ars Nova
- arts de la piste : Timber par le cirque Alfonse, Patinoire par Patrick Léonard (compagnie Les 7 doigts de la main)
- danse : Debout ! par Raphaëlle Delaunay, le Ballet de Lorraine
- théâtre : Répétition, de Pascal Rambert (avec Emmanuelle Béart, Audrey Bonnet, Stanislas Nordey et Denis Podalydès) ; Comme vider la mer avec une cuiller par Yannick Jaulin (revoir Terrien) ; La Mouette d’Anton Tchekhov mise en scène par Thomas Ostermeier, Nobody de Falk Richter mis en scène et cinéma par Cyril Teste (Collectif MxM)
- opéra : Macbeth de Verdi / Fabrizio Cassol mis en scène par Brett Bailey (revoir Exhibit B)
- musique du monde : chants d’amours persans par Alireza Ghorbani
Revoir mes avis sur les saisons 2014-2015, 2013-2014, 2012-2013, 2011-2012, 2010-2011 et 2009-2010.
Le grand A, de Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer
A part L’Arabe du Futur (tomes 1 et 2) de Riad Sattouf (il faut que je rédige mes avis), un autre album m’a beaucoup plu parmi mes lectures de ces dernières semaines, Le grand A, acheté chez mon libraire BD préférée, Bulles d’encre à Poitiers.
Le livre : Le grand A, de Xavier Bétaucourt (scénario) et Jean-Luc Loyer (dessins), éditions Futuropolis, 2016, 136 pages, ISBN 9782754810388.
L’histoire : 1970. Le maire d’Hénin-Liétard (pas encore fusionné avec Beaumont) refuse, au nom de la défense du commerce du centre-ville, l’installation d’un supermarché sur sa commune. 1972. Le Grand A, le plus grand en France, ouvre sur la commune voisine de Noyelles-Godault. 40 ans plus tard, le commerce se meurt, même le marché hebdomadaire, les zones de vie se sont déplacées, le Grand A est toujours là, avec ses animations, sa politique agressive envers les fournisseurs. Dans cette région à faible pouvoir d’achat (à fort taux de chômage et fort taux de vote FN), il met tout en œuvre pour capter l’acheteur…
Mon avis : l’introduction avec l’histoire du commerce depuis l’Antiquité est un peu déroutante. Les auteurs ont mené leur enquête en centre-ville (marché qui souffre, marché de noël déserté), auprès de la direction, des fournisseurs, des caissières. Autour de Lens, il y a trois pôles d’attraction aujourd’hui, « Racing-club de Lens, le Louvre Lens [je vous en parle un de ces jours aussi] et la galerie marchande d’Auchan« . Les auteurs montrent comment l’hypermarché s’adapte à son public, avec un grand rayon de spécialités polonaises (c’est aussi le premier magasin qui a testé le hard discount au sein de ses rayons), comment il réussit à faire dépenser plus à des gens qui ont un faible pouvoir d’achat, organisant la pénurie d’un jouet à Noël (mais en mettant une palette de côté), une ouverture le 23 décembre de 5h à 23h… Si le sous-titre (Il mange 195 jours de notre vie) semble présenter tout un programme, les auteurs ont voulu garder une approche plutôt neutre, le directeur n’est pas mis face à son cynisme, en contrepoint sont interrogés des fournisseurs (avec quelques pages sur la filière de la volaille industrielle) ou les caissières. Ils auraient peut-être pu s’engager un peu plus sur l’aspect politique, même s’ils soulignent la contradiction du Front national : leur discours national est contre la grande distribution et la désertification des centres-villes, mais localement, ils ne vont pas critiquer le Grand A où se rendent tous leurs électeurs… C’est peut-être dans le dossier qui clôt la bande dessinée (comme souvent dans cette collection) que se trouvent les propos les plus engagés.
Sur le plan du dessin, les couleurs sont plutôt sombres, avec beaucoup de gris et d’ocre.
Pour ma part, le supermarché, je n’y vais plus depuis des années… Le marché (pas forcément plus cher, voir mon « étude locale et subjective » sur le prix du poulet en 2012) pour la quasi totalité des courses alimentaires, un M. de centre-ville pour le reste.
Écharpe arc-en-ciel
Aujourd’hui, c’est le retour des tricots de Maryse, je lui cède la parole!
Écharpe arc-en-ciel
Laine Rico: Superba poems
75°/° pure laine vierge
25°/° polyamide
Une pelote de 100g
Création personnelle
Cette très jolie laine déjà utilisée pour faire un châle au crochet m’a donné envie de faire une écharpe dans un autre coloris. Mais j’ai changé de technique et je l’ai faite aux aiguilles*. J’ai opté pour les damiers qui donnent toujours un joli effet et la laine a fait le reste. Le résultat obtenu est très sympa (à mon goût) et je trouve que le dégradé fondu des couleurs est une réussite (modestie à part puisque je n’y suis pour rien). Le dégradé est régulier mais aléatoire et au final c’était une bonne surprise car il combine bien avec le point et la largeur de l’écharpe. Et la texture est très souple et douce.
Réalisation :
54 mailles
6 rangs de points mousse pour commencer.
Puis répartir les mailles en faisant une bande de 6 points mousse de chasse côté et 7 damiers de 6 mailles (6 mailles jersey envers et 6 mailles jersey endroit). Les damiers sont de 6 sur 6. J’ai terminé par 6 rangs de points mousse. J’ai utilisé toute la pelote, soit une longueur totale de 1,70m pour une largeur de 24cm.
Petit conseil : pour que le point mousse ne resserre pas trop au bord, tous les deux ou trois damiers, j’ai fait un aller-retour supplémentaire uniquement sur les 6 premières mailles en mousse de chaque côté. Ça rééquilibre par rapport au jersey des damiers.
* Anecdote
J’ai utilisé des aiguilles en bambou 3,75 qui m’ont valu quelques commentaires du genre « ça fait chic » ou « ça fait snob ». Mais ces aiguilles ont une histoire puisqu’elles proviennent en direct de Chine par les soins de Véronique qui m’a offert tout la série dans une trousse faite main l’an dernier et les aiguilles chinoises ont la particularité d’avoir des tailles en 0,25 et 0,75 en plus des demies et ce, jusqu’au numéro 4. Elles ont aussi l’avantage d’être courtes et pour faire des tricots pas très larges c’est parfait, on n’a pas besoin d’utiliser des aiguilles longues trop encombrantes.