Archives par étiquette : Inde

Un mauvais garçon, de Deepti Kapoor

pioche-en-bib.jpgCouverture de Un mauvais garçon, de Deepti KapoorUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Un mauvais garçon, de Deepti Kapoor, traduit de l’anglais (Inde) par Michèle Albaret-Maatsch, éditions du Seuil, 2015,  201 pages, ISBN 9782021165678.

L’histoire : au début des années 2000, à New Delhi. « Elle » a vingt ans, est étudiante, vit chez sa tante, sa mère est décédée, son père vit loin, à Singapour. Il serait temps qu’elle se marie, mais les mariages arrangés par sa famille, ça ne la tente pas. Un jour, dans un café, elle le croise, « lui », pas vraiment beau, mais qui va lui ouvrir les portes d’un autre monde centré sur les plaisirs du corps, le sexe, l’alcool, la drogue… jusqu’à ce qu’elle apprenne sa mort, mystérieuse.

Mon avis : un tableau bien noir de la condition de la femme en Inde. Pour échapper au mariage forcé, n’a-t-elle le choix qu’entre ce mauvais garçon (avec sa violence physique et psychologique) ou la mort, comme sa triste voisine d’en face qui s’écrase au sol alors qu’elle tentait de fuir la chambre où elle était enfermée pour rejoindre son amant? Seule note d’espoir, malgré tout, l’étudiante réussit ses examens… Très vite, on sait que l’amant est mort, que la narratrice ne l’a appris qu’avec retard, une mort mystérieuse, cachée par la famille, avec une fiancée « officielle », le roman est donc une quête de quelques mois de folie (sexe, alcool, drogue, découverte de la ville) qui ne restent que comme des souvenirs nostalgiques… Je n’ai pas vraiment aimé ce roman, histoire trop sombre et style qui ne m’ont pas séduite.

Logo rentrée littéraire 2015Ce livre entre dans la catégorie roman pour le défi de la rentrée littéraire organisé à nouveau en 2015 par Hérisson.

Les notes de la mousson de Fanny Saintenoy

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comCouverture de Les notes de la mousson de Fanny SaintenoyJ’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique de Babelio, merci à eux et aux éditions Versilio!

Le livre : Les notes de la mousson de Fanny Saintenoy, éditions Versilio, 117 pages, 2015, ISBN 9782361321208.

L’histoire : à Pondichéry, de nos jours. Kanou a une dizaine d’années. Fils unique, il est élevé par Ahmma, la vieille servante qui est sa nounou après avoir été celle de sa mère. Son père, Lalchen, est un musicien célèbre, en voyage permanent à travers le monde. Sa mère, Galta, est étrangement absente, elle s’interroge, qui était cette Angèle qui était sa mère adoptive et qu’elle a laissé rentrer en France il y a fort longtemps en refusant de l’accompagner? Elle même se sent rejetée, aucun invité n’était venu à son mariage, à part un couple d’amis, ses beaux-parents n’ont jamais accepté cette femme choisie par leur fils à la place de celle qu’il lui destinait. Un jour, elle décide d’aller à Paris… en commençant par ouvrir un coffret à secrets!

Mon avis : un livre court, dense. Longue nouvelle, court roman? Le prologue retrace le mariage désastreux, ajoute des détails (la servante est veuve depuis quelques jours) qui tentent de rendre une consistance aux personnages en ouverture du livre. En une centaine de pages, Fanny Saintenoy arrive ainsi à glisser de nombreux détails, mais peut-être au détriment d’une certaine épaisseur à donner aux personnages et surtout à l’histoire centrale, le secret de famille qui a été caché à Galta et qui va exploser à nouveau à la figure d’Angèle. La partie « indienne » est peut-être plus fouillée que la partie « parisienne ». je pense que le format choisi n’est pas le bon: en enlevant ces détails, on arriverait à une nouvelle dense et bien ficelée… en ajoutant des pages, le livre aurait atteint la taille d’un roman en donnant plus de consistance aux personnages et au secret de famille. La fin est curieuse aussi, comme inaboutie, avant les retrouvailles d’Angèle et de Galta, avant celles du gamin avec son père au cours de sa tournée européenne… même si le secret est révélé.

J’ai bien aimé le style, mais la forme bâtarde entre nouvelle et roman me laisse un peu perplexe.

Voir Venise et mourir à Varanasi, de Geoff Dyer

Couverture de Voir Venise et mourir à Varanasi, de Geoff Dyer pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque parmi une sélection de nouvelles acquisitions.

Le livre : Voir Venise et mourir à Varanasi de Geoff Dyer, traduit de l’anglais par Isabelle D. Philippe, collection & d’ailleurs, éditions Denoël, 2011, 393 pages, ISBN 978-2-207-26131-6.

L’histoire : en 2003 à Venise pendant la canicule puis à Varanasi (Bénarès). Le journaliste Jeff Altman est envoyé couvrir le lancement de la biennale de Venise et doit réaliser une interview en particulier. Au lieu de cela, il plonge dans les soirées, l’alcool, la cocaïne et le sexe avec Laura, une galeriste américaine. Plus tard, il est envoyé pour cinq jours à Varanasi (Bénarès). Envoûté par la ville, sa densité, les crémations, les singes, les mendiants, malgré la maladie, il prolonge son séjour.

Mon avis : franchement, je me suis ennuyée… Deux parties qui n’ont rien à voir, sinon le narrateur et la drogue. La biennale (enfin, son lancement) est présentée comme une suite de fêtes et de beuveries entrecoupées de scènes de sexe, aucune visite d’exposition ou presque… Bénarès est un immense égout à ciel ouvert grouillant, rien de neuf… Des scènes répétitives dans les deux parties. Je n’ai rien trouvé de « l’hymne hilarant et halluciné à la beauté et au sexe, à l’art et à la mort » promis en quatrième de couverture.

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2012 et atteindre l’une de ces catérories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Mangue amère de Bulbul Sharma

Couverture de Mangue amère de Bulbul Sharma pioche-en-bib.jpg logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010 La médiathèque commence à acheter et recevoir les livres de la rentrée littéraire 2010, je peux donc commencer sérieusement le challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya.

logo tour du monde en lecture Et je fais d’une pierre deux coups, ce livre entrant dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de l’Inde.

Le livre : Mangue amère de Bulbul Sharma, traduit de l’anglais (Inde) par Mélanie Basnel éditions Philippe Picquier, septembre 2010, 171 pages, ISBN 978-2809702002.

L’histoire : en Inde aujourd’hui. Pour l’anniversaire des funérailles de Bharueai Jog, il convient que des femmes de sa famille (huit ici, menées par Badibua préparent un repas constitué de ses mets préférés, ce qui leur prendra de l’aube à l’heure du déjeuner. En épluchant les légumes puis en préparant les divers plats, chacune de ces femmes prend la parole à tour de rôle pour raconter une anecdote, une histoire qui met en scène une femme, presque toujours mariée dans le cadre d’un arrangement, vivant selon la tradition dans la belle-famille et dans une relation à la nourriture et à la préparation des repas.

Mon avis : un livre que j’ai dévoré, même si, après avoir lu la dernière histoire, je n’aurais eu droit qu’à un curry ultra-léger réservé aux malades et à ceux qui n’ont jamais vécu en Inde! Mais les piments ne sont pas que dans les plats, ils sont aussi dans les histoires, qui montrent une Inde traditionnelle, la femme soumise à sa belle-famille (et surtout la belle-mère) et aux prêtres de divers temples. Mais aussi la ruse de ces femmes pour prendre le contrôle de leur mari, qu’elles n’ont souvent pas choisi. L’exil pour les études ou le travail, en Inde ou aux États-Unis, des hommes surtout, est aussi évoqué au fil de ces pages qui cachent derrière un ton badin une réalité profonde et difficile pour ces femmes. Un livre à lire absolument si vous le trouvez !

Les cinq cents millions de la Bégum de Jules Verne

verne_begum.jpg Après la Princesse de Clèves, de Madame de Lafayette le mois dernier, pour le défi J’aime les classiques proposé par les Carabistouilles de Marie, j’ai relu Les cinq cents millions de la Bégum de Jules Verne. En fait, je ne m’en souvenais pas vraiment, j’ai lu tout Jules Verne dans la voiture entre la maison et le collège en classe de cinquième… J’aurais bien aimer lire aussi la nouvelle de Paschal Grousset dont Jules Verne s’est inspiré…

Le livre : Les cinq cents millions de la Bégum, de Jules Verne, première édition en 1879 dans la Bibliothèque d’éducation et de récréation de Jules Hetzel, il en existe de très nombreuses éditions sur le marché… J’ai pris le volume paru dans la collection lecture clé en français facile chez Nathan… Je ne suis pas très d’accord, pour comprendre ce récit, il faut un minimum de notions d’histoire…

L’histoire : dans les années 1870, à Londres. Le Dr François Sarrasin, un médecin français (ch’ti de Douai) présente une communication sur l’hygiène… Un avoué l’identifie comme un héritier des 525 millions de francs de la riche Bégum Gokool, en Inde. Quelques jours plus tard, un autre héritier se fait connaître, le professeur Schultze, un Allemand. Ils se partagent la fortune et s’en vont tous deux dans la très libérale Amérique naissante au capitalisme. Le premier construit une ville utopique, Franceville, avec les principes d’urbanisme et d’hygiène pour le confort de chacun. De son côté, Schultze construit Stahlstadt, avec une mine de charbon, de fer et une usine de métallurgie. Marcel, l’ami alsacien du fils de Sarrasin, réussit à s’y faire embaucher. Réussira-t-il à percer le secret de Stahlstadt et ses formidables canons ?

Mon avis : ce livre doit être replacé dans le contexte qui a suivi la guerre de 1870/1871, dont je vous ai un peu parlé ici. La perte de l’Alsace-Lorraine par la France, la course à l’armement qui précéda la guerre de 1914-1918 sont le fond de ce récit écrit en 1879. Les chiffres des bienfaits de Franceville sont biaisés, les chercheurs ayant sélectionné les habitants, il est impossible de les comparer à la population générale d’Amérique (elle aussi biaisée par l’immigration) ou d’Europe… Au passage, Jules Verne invente quand même les trop fameuses et meurtrières bombes à sous munitions (BASM, plus d’informations ici) et la téléconférence… Un petit livre à lire ou à relire…

Pour aller plus loin : voir Jules Verne à Nantes.


Logo du défi J'aime les classiques Je l’ai lu dans le cadre du défi J’aime les classiques (attention, nouveau blog) proposé par les Carabistouilles de Marie. Le mois prochain, un livre d’Albert Camus

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.