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Un Poilu victorieux de Eugène Bénet, 2 : Saint-Benoît

Saint-Benoît, le monument aux morts, 4, vu de face Je vous ai montré il y a quelques semaines le monument aux morts de Civray, ce Poilu victorieux se trouve aussi à Saint-Benoît, où je l’ai photographié le jour de la fête des plantes 2011.

Saint-Benoît, le monument aux morts, 2, la signature d'Eugène Bénet Il est signé d’Eugène Bénet (« Eug. Bénet » ici sur la terrasse, la partie verticale qui sépare la statue du socle)…

Saint-Benoît, le monument aux morts, 3, la signature du fondeur Durenne …est une oeuvre qui figurait au catalogue des monuments aux morts d’Antoine Durenne (au moins pour 1921, sous le n° 5, comme on peut le voir dans la base de données Monumen). Comme toutes les œuvres de catalogue, la mise en scène était réalisée plus ou moins différemment selon les communes. Cette œuvre connut un grand succès et fut commandée à plusieurs dizaines voire centaines d’exemplaires. Je vous propose en suivant le lien un récapitulatif des monuments d’Eugène Bénet. Ici, la marque du fondeur est « Etab[lissemen]ts métallurgiques / DURENNE fondeur PARIS ». Et oui, le même fondeur que pour une ensemble d’oevres dont je vous ai déjà parlé au parc de Blossac à Poitiers (l’amour sur une lionne, une fontaine aux amours et aux nymphes (à revoir un peu givrée ici), un amour sur un dauphin un Faune soufflant dans une corne et un Faune au coquillage). Le monument, inauguré le 1er octobre 1922 (voir le compte rendu dans l’Avenir de la Vienne, 50e année, n° 229, lundi 2 et mardi 3 octobre 1922, vue numérisée n° 4, page de gauche), est aussi signé : « E. Boireau », entrepreneur, sur l’obus gauche, impossible à prendre en photographie ce jour-là…

Saint-Benoît, le monument aux morts, 4, vu de face J’ai essayé de prendre des vues un peu différentes de Civray. Le soldat est ici posé devant un obélisque sur un socle peu élevé, donc assez différemment que sur le précédent. Il brandit de la main droite une couronne de laurier et une palme, symboles de victoire.

Saint-Benoît, le monument aux morts, 5, le côté gauche du soldat Il a le pied droit légèrement surélevé, le manteau semble voler au vent…

Saint-Benoît, le monument aux morts, 6, le côté droit du soldat Il tient le plus haut possible les symboles de la victoire.

Saint-Benoît, le monument aux morts, 7, la poitrine avec les décorations Moustachu, il porte le casque de Poilu (créé en 1915 pour remplacer l’ancien casque qui était plus dangereux que protecteur face aux éclats d’obus), porte son barda, dont le masque à gaz bien visible ici, et ses médailles…

Art contemporain à Poitiers et à Niort

Juillet 2011, art contemporain, 1 la façade du printemps à Poitiers Je vais aujourd’hui vous parler de trois expositions vues ces deux dernières semaines, mais que vous pouvez encore voir un certain temps. Mais avant, je vous montre une amélioration très significative et colorée de la verrue du printemps sur la place d’Armes (Leclerc) à Poitiers. Des plaisantins, peut-être excédés par cette verrue et la fermeture dans les prochains mois du magasin, ont décidé de refaire la déco… Apparemment, cela n’a pas plu au directeur qui a porté plainte, moi, je trouve que cela donne enfin une touche de couleur sur cette place blanche et minérale…

Juillet 2011, art contemporain, 2, Spitzberg dans la chapelle Saint-Louis à Poitiers Passons maintenant à l’art contemporain revendiqué comme tel. Dans la chapelle Saint-Louis du collège Henri IV (promis, je vous la montrerai un de ces jours) se teint dans le cadre de la manifestation estivale itinérance organisée par la ville de Poitiers une exposition de photographies de David Falco, SPITZBERG 78°15 N 16° E. Des paysages fantomatiques, sans un seul être humain… Mais j’avais préféré au même endroit il doit y avoir pas loin d ‘une dizaine d’années les icebergs de Marc Deneyer (repris l’année dernière à Chaumont-sur-Loire). Vous pouvez (gratuitement) en profiter jusqu’au 28 août 2011.

Juillet 2011, art contemporain, 3, Jephan de Villiers à la chapelle des Augustins à Poitiers Dans la chapelle des Augustins (l’ancien monastère Saint-Hilaire-de-la-Celle, aujourd’hui intégré au Centre Régional de Documentation Pédagogique) récemment restaurée, une exposition (payante, jusqu’au 22 septembre 2011) sur Jephan de Villiers, j’ai beaucoup aimé son travail autour de la mémoire, de l’écriture, des matériaux de récupération (branches, feuilles, fruits, bois flotté, cordages, papier mâché, plumes, champignons séchés, etc.) et de petites silhouettes dans ces matériaux, à part la tête modelée en argile blanche. Allez voir chez lui, vous comprendrez mieux. Alors que Jan Fabre utilise des insectes pour représenter d’autres figures, Jephan de Villliers utilise plein de matériaux naturels pour représenter une espère d’armée d’insectes… Bon, je ne pense pas qu’il apprécie ce rapprochement, les œuvres de ces deux artistes n’ont rien à voir… Quoique… la mémoire est quand même dans leurs préoccupations…Tout au fond de la deuxième salle sont présentées quelques photographies d’Eric Poitevin déposées par le fonds régional d’art contemporain (FRAC).

Juillet 2011, art contemporain, 4, Max Streicher dans l'hôtel de ville de Niort Quittons Poitiers pour Niort, j’y suis allée pour un rendez-vous d’ophtalmo, impossible d’en trouver un rapidement à Poitiers, et j’avais besoin de changer de lunettes… du coup, direction Bessines, en banlieue de Niort, pour 10 minutes de RDV (mais pas du luxe, la myopie a beaucoup bougé à droite, peu à gauche), mais j’avais pris toute ma journée pour me promener dans Niort, prendre des photographies ici et là… et aussi aller voir l’extension de la biennale de Melle (j’irai un de ces prochains samedis, le thème de cette année est Habiter la Terre : du battement de cœur à l’emportement du monde) dans l’hôtel de ville de Niort. Dans la salle d’honneur (jusqu’au 18 septembre 2011) est présenté Dung Beetle, une sorte d’énorme scarabée gonflable sur le dos, de Max Streicher. Vous pouvez le voir ici sur le site de la Nouvelle République (vu le lien, je pense qu’il ne sera pas durable…).

L’hôtel d’Estissac à Poitiers

Poitiers, Hôtel Geoffroy d'Estissac Je vous l’avais à peine montré l’année dernière lors des journées du patrimoine, le voici plus en détail. Il a été construit vers 1520 par Geoffroy de Madaillan d’Estissac, ami de Rabelais, doyen du chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand, prieur de Saint-Martin à Ligugé et évêque de Maillezais (alors en Bas-Poitou, aujourd’hui en Vendée). Il abrite aujourd’hui le CIO et les services centraux de feu l’IUFM. Je vous montre dans la suite de l’article des photographies prises en juin 2011. Vous pouvez aussi le comparer à l’hôtel Berthelot, bâti quelques années plus tard (1529).

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 1, l'aile gauche L’hôtel, de style Renaissance, se compose d’un corps de logis sur la gauche…

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 2, l'escalier et l'aile droite …d’une puissante tour d’escalier dans œuvre (dans le même alignement que la façade) et sur la droite, d’un porche qui permet d’accéder à une seconde cour (nous avons un hôtel sur cour et jardin) surmonté d’une pièce habitable. Les combles sont percés de lucarnes aux pignons ornés de crochets de feuillages. Dans cette première Renaissance, les fenêtres sont organisées en travées, mais celles-ci ont des largeurs variables

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 3, le décor de l'aile gauche Des médaillons sculptés sont insérés entre les alignements verticaux de fenêtres. Voici un assemblage de ceux entre le premier étage et le comble du corps de logis gauche, ainsi que des lucarnes, dans le même ordre que sur la façade. Ceux entre le rez-de-chaussée et le premier étage sont trop érodés.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 4, le décor de l'escalier Voici le même exercice d’assemblage avec la tour d’escalier… Visages d’homme et de femme, armoiries, crosse d’évêque ou d’abbé.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 5, le porche Voici le portail…

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 6, le décor du porche … et le détail des sculptures de cette travée, le visage de femme en bas à gauche a été refait…

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 7, l'inscription Il y a aussi une inscription pas très lisible (au-dessus du porche), je dirais qu’elle commence par un oméga. Je n’ai pas eu le temps d’aller chercher si elle était publiée quelque part.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 8, des chapiteaux Je vous invite aussi à regarder de près (avec des jumelles si vous en avez) les différents chapiteaux des colonnes des fenêtres, qui recèlent entre autre de jolis petits personnages, des têtes d’angelots et des animaux.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 9, la partie droite de la cour Bon, les constructions récentes (19e et 20e siècle) ne sont pas terribles.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 10, le portail au chevet de Saint-Hilaire En revanche, à l’extérieur, allez voir le deuxième portail, il est juste à côté du chevet de l’église Saint-Hilaire, idéal pour le doyen du chapitre, surtout qu’il arrivait ainsi du côté du cloître de la collégiale.

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 11, la sculpture du portail Le décor d’ensemble est sans doute contemporain de l’hôtel particulier… à condition de faire abstraction des créneaux et mâchicoulis…

Poitiers, l'hôtel d'Estissac, 12, l'inscription du 19e siècle sur le portail … et de l’inscription du 19e siècle… « école / normale / primaire / ancien doyenné / du chapitre royal / de Saint-Hilaire / le Grand ».

Pour aller plus loin : voir l’article de René Crozet, le doyenné Saint-Hilaire de Poitiers, dans Congrès archéologique, Poitiers, 109e session, 1951, p. 58-63.

PS (77 février 2016) : le CIO a déménagé en 2014. Le conseil départemental de la Vienne a mis l’hôtel particulier en vente, offres à faire jusqu’au 29 février… A suivre!

Défi photo : des petits potagers urbains (Poitiers et Cahors)

Défi photo, jardins, 3, Poitiers, rue de la Cathédrale Le thème de la semaine proposé par Monique / Bidouillette / Tibilisfil pour le défi photo est : « Des petits potagers, dans nos villes ». A Poitiers, nous en trouvons beaucoup le long de la zone inondable, le long du Clain et de la Boivre. Je vous montre régulièrement mon jardin, mais il y en a beaucoup d’autres. Je vous en ai déjà montrés lors du défi des haies alors, je suis juste descendue cette fois-ci vers le pont Saint-Cyprien… En passant par la rue de la Cathédrale, au 31 bis, j’ai pris la façade de la maison de la famille Clairand… une des seules très fleurie et avec des plantes vertes en centre-ville ! En plus, c’est une très bonne adresse si vous voulez acheter de beaux papiers ou des rubans… Si vous passez par Poitiers, arrêtez-vous à la Maison de papier! Pour les brodeuses qui ne pratiquent pas en même temps l’encadrement, vous pouvez aussi y faire encadrer vos broderies, ou les faire transformer en boîte… Vous y verrez aussi de belles créations en papier et en cartons, dont des maquettes en papier des monuments de Poitiers! Avec la photo de la façade, vous ne pouvez pas la rater! [PS: ils ont déménagé en 2013… mais la boutique poursuit son activité en ligne].

Défi photo, jardins, 1, Poitiers, rue des prés Roy Ceci dit, même s’il y a des aromatiques, cela ne va pas aller comme potager pour la cheffe… Voici donc un potager au nord des Prés-Roy… Un petit chemin sur une île du Clain, à prendre soit par le chemin de Tison, soit comme moi par le pont Saint-cyprien. Certains ouvrent leurs jardins au public au printemps… Vous y verrez des potagers, des jardins d’agrément très fleuris, et des jardins un peu mixte…

Défi photo, jardins, 2, Poitiers, pont Saint-Cyprien Mais en longeant le Clain ou en franchissant les ponts, vous ne pouvez pas manquer des dizaines de jardins et potagers, certains abandonnés mais très peu en vente… Ici sur le bord du pont Saint-Cyprien, côté promenade des cours. Vous voyez en même temps comme le niveau du Clain est bas… l’appontement devrait être au raz de l’eau…

Défi photo, jardins, 4, à Cahors Mais côté potagers urbains, avec aussi du verger et de l’agrément, fin mars 2011, j’avais fait plein de photographies en vue d’un article sur les jardins de Cahors, la ville a décidé de conquérir plein d’espaces le long du Lot ou des délaissés (petites parcelles non bâties) en ville… Cet ensemble de petits jardins, certains seulement de quelques mètres-carrés, a reçu le label jardin remarquable. promis, je vous en reparlerai!

Une journée à la vallée des singes à Romagne (Vienne)

La vallée des singes à Romagne, juillet 2011, une maman gorille et son bébé de 3 semaines

Trente espèces de singes et de lémuriens, plus de 350 individus sont présents à la Vallée des Singes, à Romagne dans la Vienne, répartis dans 15 secteurs et vivant en liberté dans de vastes enclos. J’y suis allée en bus: le conseil général de la Vienne met en place un aller-retour chaque jour vers la plupart des parcs à thème du département, au départ de la gare de Poitiers (et pour certains de Châtellerault), pour 3 euros seulement l’aller-retour, avec à la clef un billet à tarif réduit; on peut aussi avoir des billets à prix réduits en pré-vente à l’office de tourisme du département, à l’entrée de la rue de la Regratterie à Poitiers. Bon, ce service est largement sous-utilisé et c’est dommage. Nous n’étions que 5 dans le bus, le chauffeur, une maman et ses deux fillettes et moi. Le parc de 15 hectares est très ombragé, c’était la troisième fois que j’y allais en 12 ans… Il faut dire que pour trouver les horaires, ce n’est pas facile, ils ne sont pas à la gare routière, ni à l’office de tourisme de la ville, et à celui du conseil général, il faut les demander pour qu’on vous les donne… Un conseil si vous allez à Romagne, emportez votre pique-nique, la restauration sur place laisse un peu à désirer, dans un sac fermé bien hermétiquement (certains singes en liberté sont un peu voleurs… des sacs bien fermés peuvent vous être prêtés à l’entrée).

Les parcs zoologiques ne sont pas trop mon truc, mais ici, le bien-être des animaux, la protection des espaces notamment boisés dans leurs pays d’origine et les projets internationaux d’élevage et de réinsertion sont des atouts. Bien sûr, il y a les nourrissages (le parc à lui seul doit permettre de résoudre la crise du concombre vu la consommation qu’en font de nombreuses espèces), à heure fixe, dans chaque zone, qui permettent de mieux voir certaines espèces. Ces nourrissages sont accompagnés d’explications sur l’espèce, son mode de vie, etc. Certains sont sur des îles, d’autres circulent parmi les visiteurs. Les taux de naissance sont très importants ! Je commence par la dernière vedette, le dernier né de la famille gorille, tout juste âgé de trois semaines, couvé par sa mère… Kwanza, l’adolescente de huit ans qui s’était cassé le col du fémur l’été dernier (elle avait été opérée dans une équipe vétérinaire par une équipe de chirurgiens orthopédistes du CHU de Poitiers, avec une plaque pour fracture du col du fémur humain, plaque adaptée, l’angle du col n’étant pas le même chez l’homme et le gorille, après un remue-méninges de vétérinaires et chirurgiens européens), a rejoint le zoo de Belfast.

La vallée des singes à Romagne, juillet 2011, le groupe de bonobos Les autres vedettes de l’année sont un groupe de cinq bonobos venus de trois parcs zoologiques européens. Ils semblent s’être bien adaptés, mais n’aiment pas le soleil, ils sortent peu dehors en dehors des nourrissages et préfèrent encore leur espace dans le bâtiment où ils ont un libre accès.

La vallée des singes à Romagne, juillet 2011, deux ouistitis pygmées A côté des plus gros singes (les gorilles, le mâle dominant pèse environ 150 kg, si j’ai bien retenu), il y a ces minuscules ouistitis pygmées, 150g à l’âge adulte. Les autres ouistitis (à face blanche dits de Geoffroy, à pinceaux et argentés) ont refusé de se montrer…

La vallée des singes à Romagne, juillet 2011, une gélada et son petit Du côté des géladas, il y a aussi des bébés, comme ce petit sur le dos de sa mère. Vous avez vu, le petit a enroulé sa queue autour de celle de sa mère.

La vallée des singes à Romagne, juillet 2011, des lémuriens Du côté des lémuriens (genre originaire de Madagascar, c’est une espèce endémique, ils ne vivent que là à l’état naturel), ça se bouscule au nourrissage, ici des makis catta et des makis varis (roux et noirs et blancs), les makis couronnés ne sont pas venus cette fois-ci. Il n’y a que des mâles, pour éviter qu’ils ne se reproduisent (mais ils peuvent aller rencontrer des femelles dans d’autres parcs en fonction des besoins…). Ils font parfois beaucoup de bruit, sur de brefs instants, conflits de territoire vite réglés.

La vallée des singes à Romagne, juillet 2011, 15 images Je vous ai fait deux montages avec les espèces précédemment citées et la plupart des autres espèces présentes, atèles (à face rouge et à ventre blanc), capucins (bruns, à épaules blanches, à poitrine jaune) cercopithèques (ascagnes à nez blanc, de Brazza, Miss Roloway avec un petit qui a refusé de se laisser prendre en photo sur le ventre de sa mère), chimpanzés (venus d’un laboratoire pharmaceutique après l’interdiction des essais thérapeutiques sur les singes), colobes, gibbons à favoris blancs (très joueurs), magots (comme ceux qui vivent en Algérie), mandrills, saïmiris, sakis, siamangs, singes laineux (qui s’accrochent beaucoup avec leur queue), tamarins (empereurs, lions dorés et lions à tête dorée, pinchés) et titis. Si vous voulez en savoir plus, chacune est présentée sur le blog de la vallée des singes.

La vallée des singes à Romagne, juillet 2011, 15 autres images

L’amour sur un griffon ou une panthère par Durenne à Blossac (Poitiers)

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 1, de face Je vous ai déjà montré cet Amour sur un griffon (son titre dans le catalogue du musée, voir plus bas) d’Antoine Durenne, en octobre 2008. J’ai profité d’un passage au parc de Blossac à Poitiers pour prendre de nouvelles photographies et approfondir le sujet…

L'amour sur un griffon de Durenne, signatureIl est donc signé d’Antoine Durenne, qui était fondeur à Paris et à Sommevoire en Haute-Marne. Ces fonderies ont réalisé de nombreux mobiliers publics, fontaines, statues, monuments aux morts.

Pour le parc de Blossac, il a aussi livré entre 1880 et 1885 une fontaine aux amours et aux nymphes (à revoir un peu givrée ici), un amour sur un dauphin un Faune soufflant dans une corne et un Faune au coquillage, dont j’ai aussi complété les photographies.

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 2, côté gauche Bon, revenons au sujet du jour. Amour sur un griffon, dit le dossier de la base Joconde… Amour, d’accord. Mais un griffon est un lion ailé, et j’ai eu beau chercher sur son côté gauche…

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 3, côté droit …et sur son côté droit, point d’ailes pour le félin… Mais celles de l’amour sont toutes petites… Amour représenté nu, sauf une espèce de bracelet au niveau du biceps et un linge pudiquement drapé autour de la taille.

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 4, la tête de la lionne Ce félin n’ayant pas de crinière, je dirais donc qu’il s’agit d’une lionne… [Finalement, Grégory a vérifié dans le catalogue de Durenne, voir en commentaires, c’est une panthère!]

Poitiers, parc de Blossac, amour sur une lionne de Durenne, 5, le carquois de l'amour Un dernier petit détail pour le carquois très court chargé de flèches.

Défi photo : derrière les barreaux (à Poitiers)

Défi photo, derrière les barreaux à Poitiers, 1, l'amphithéâtre romain Pour ce nouveau défi hebdomadaire, Monique / Bidouillette / Tibilisfil nous demande de prendre des photographies derrière les barreaux… Je suis retournée sur plusieurs monuments et autres que je vous ai déjà montrés à Poitiers, pour les prendre sous un autre angle, les liens vous renvoient vers les articles qui en parlent.Je vous les ai classé, disons plus ou moins par ordre chronologique.

Derrière les barreaux, il y a… l’amphithéâtre romain…

Défi photo, derrière les barreaux à Poitiers, 2, l'église Saint-Hilaire Derrière les barreaux, il y a aussi le chevet de l’église Saint-Hilaire. Comme le disait Mandinette à propos de l’inscription d’Hugo le trésorier sur ce chevet dimanche, j’avais de l’avance sur les barreaux… mais j’étais quand même aller refaire une autre vue le vendredi soir en rentrant du boulot. Il faut dire que c’est à deux pas de chez moi…

Défi photo, derrière les barreaux à Poitiers, 3, la banque de France Derrière les barreaux, il y a… la banque de France rue Jean-Jaurès réalisée par l’architecte Hilaire Guinet .

Poitiers, la banque de France, protection anti-intrusion Et si on fait le tour du bâtiment, voici de quoi vous décourager de tenter de monter par les gouttières…

Défi photo, derrière les barreaux à Poitiers, 4, depuis la grande passerelle Derrière les barreaux de la passerelle des Rocs ou grande passerelle , il y a la gare et son quartier rénové.

Défi photo, derrière les barreaux à Poitiers, 5, à Blossac, à travers la barrière Derrière les barreaux, il y a le parc de Blossac

Défi photo, derrière les barreaux à Poitiers, 6, à travers la pergola de Blossac … et sa pergola avec cette vigne (et des glycines)…

Défi photo, derrière les barreaux à Poitiers, 7, des barreaux à la fenêtre Derrière les barreaux, il y a aussi parfois des fenêtres en rez-de-chaussée…

Jouez avec le patrimoine roman de Poitou-Charentes

Défi photo, du bois, La Rochelle, 5, la plage Pour le début de l’été, vous avez le choix entre ceci (la plage à La Rochelle samedi dernier)…

…ou des jeux au frais chez vous (les ordinateurs n’aiment pas trop le sable) sur le patrimoine roman!

Voici les dernières productions de la Région Poitou-Charentes / service de l’inventaire général du patrimoine culturel.

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 1, vu de faceTrois jeux interactifs en ligne, un puzzle pour jouer en famille en reconstruisant une église, un quiz pour tout le monde (facile si vous ouvrez les indices visuels, plus difficile dans les autres cas) et un atlas pour les experts du patrimoine roman en Poitou-Charentes (replacer 48 images sur les 24 points correspondant sur une carte). Avant d’attaquer, je vous conseille de (re)voir le diaporama réalisé l’année dernière, petite découverte des richesses romanes de la région (12 minutes de visite)… Je suis sympa, je vous mets aussi un indice, l’une des photos proposée qui concerne l’église Saint-Hilaire à Poitiers, mais ma photographie personnelle, réalisée avec mon ancien appareil photo, est très mauvaise (reprise de cet article sur la mort d’Hilaire), celle qui est dans le jeu est de bien meilleure qualité, réalisée par l’un des photographes du service de l’inventaire! Au cours de l’été, vous pourrez aussi découvrir chez vos libraires des étuis de cartes postales et des coffrets de correspondance réalisés à partir de leurs très belles photographies (chez Geste éditions, en vente dès samedi 2 juillet lors du lancement du festival des nuits romanes puis la semaine prochaine en librairie, également sur le thème du patrimoine roman en Poitou-Charentes.

Vous n’avez plus qu’à JOUER!!!

N’hésitez pas à cliquer sur les boutons « en savoir plus » tout au long de ces jeux… à allumer ou couper le son suivant vos envies. Et à aller visiter tous ces édifices si vous habitez la région ou si vous venez passer vos vacances en Poitou-Charentes… ou à faire un petit détour si vous allez ailleurs!

Parmi les autres nouveautés, vous pourrez aussi découvrir un ensemble autour des châteaux romans en Poitou-Charentes:

– une exposition, à voir en pdf ou sur les nuits romanes (en savoir plus sur ce festival) où elle sera présentée cet été 2011…

– et un thème de découverte sur ces mêmes châteaux…

Défi photo : du bois à Poitiers et La Rochelle

Défi photo, du bois, La Rochelle, 1, villa sur le mail Le nouveau défi de la semaine de Monique / Bidouillette / Tibilisfil porte sur du bois, à l’exclusion, dit-elle, des bancs publics et des poubelles, déjà traités, j’exclus donc aussi les arbres (vus pour leurs fourches, par en dessous ou en haies). Voici donc une mini promenade à Poitiers vendredi et une grande ballade samedi à La Rochelle, par laquelle je commence, dans l’ordre de la promenade avec cette villa sur le Mail.

Défi photo, du bois, La Rochelle, 2, villa sur le mail, détail La voici de plus près, usage intensif du bois. Pour les maisons des 16e et 17e siècles, les pans de bois à La Rochelle sont protégés par des ardoises. Mais pour les villas du 19e et du 20e siècle, le soucis des embruns salés ne semble plus le même…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 3, faux bois en béton au parc animalier Du faux bois en béton, très à la mode dans la deuxième moitié du 19e siècle pour les parcs publics notamment. Nous sommes ici sur les anciennes fortifications, en partie transformées en parc avec quelques animaux.

Défi photo, du bois, La Rochelle, 4, la maison des chèvres au jardin botanique La maison des chèvres de ce parc, justement, tout en bois. Dans l’ombre sur le tronc d’arbres, trois petits chevreaux. Et juste à côté, n’oubliez pas de jeter un coup d’œil à la statue de Pierre Doriole.

Défi photo, du bois, La Rochelle, 5, la plage Un petit regard quand même sur la plage du centre ville, tout juste ratissée le maton pour enlever les mégots et autres déchets laissés par les gens inciviques…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 6, passerelle sur le fossé Retour dans la vieille ville en franchissant cette passerelle en bois…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 7, villa près du rempart Une autre villa avec beaucoup de bois d’œuvre le long des remparts…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 8, totem du jardin des plantes Le totem en bois du jardin des plantes (dans la cour du muséum d’histoire naturelle, où vous pourrez aussi voir Héro et Léandre).

Défi photo, du bois, La Rochelle, 9, jeux du jardin des plantes Dans le même jardin, des jeux d’enfant en bois, ça change des jeux en plastique, non?

Défi photo, du bois, La Rochelle, 10, le Gabut J’ai eu la flemme (j’ai quand même marché plus de 25 km sur cette journée…) d’aller jusqu’aux Minimes (je sais, j’aurais pu prendre le bus de mer solaire) pour prendre en photographie au retour la ville de bois. Voici donc à la place le petit quartier du Gabut…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 11, le gabut … vu de plus loin (là, c’était en arrivant de la gare avec ses belles mosaïques)…

Défi photo, du bois, La Rochelle, 12, girouette bateau sur la grosse horloge Ah, et avant de vous emmener à Poitiers, je n’ai pas résisté, un petit rab pour les girouettes, avec ce bateau en haut de la tour de la grosse horloge.

Défi photo, du bois, Poitiers, 1, devanture rue de la Tranchée Pour Poitiers, j’ai pris l’option des devantures… en commençant par celle-ci rue de la Tranchée, très abîmée et abandonnée…

Défi photo, du bois, Poitiers, 2, devanture rue de la tête noire En voici une autre abandonnée dans un bel ensemble de boiseries rue de la Tête-Noire, avec la devanture de la boutique, la porte et les volets…

Défi photo, du bois, Poitiers, 3, devanture de la pharmacie rue Carnot Je n’ai bien sûr pas oublié de photographier la devanture très bien entretenue, elle, et très ouvragée, de la pharmacie de la rue Carnot (celle que je fréquente). [PS : en mai 2012, elle a subi un accident de circulation].

Défi photo, du bois, Poitiers, 4, pan de bois avec marques rue des Vieilles Boucheries

Et pour terminer, cette maison à pans de bois de la rue des Vieilles-Boucheries, que j’avais photographiée il y a quelques jours pour Zazimuth,qui s’interrogeait sur des marques trouvées sur sa charpente. il s’agit de marques d’assemblages que l’on peut aussi trouver sur des pans de bois, elles servaient au menuisier à s’y retrouver, il préparait chaque pièce au sol, pas question de mélanger au moment du montage, contrairement aux fermes des charpentes industrielles d’aujourd’hui, chaque pièce de bois est ici différente des autres, pour un assemblage parfait.

Jeanne d’Arc à Poitiers (2) : le médaillon de Georges Prud’homme

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, vue de loin

Je vous réédite en le complétant un article que j’avais publié en janvier, qui faisait suite à une remarque de Dalinele, suite à mon précédent article sur la statue de Jeanne-d’Arc, par Maxime Réal del Sarte, aussi à Poitiers.

Elle avait été fracturée par les casseurs qui s’étaient mêlés au festival le 10 octobre 2009, cela faisait un mois que je n’ai pas fait attention à la plaque, en y passant cette semaine, j’ai vu qu’elle avait été déposée, sans doute pour restauration. Cette photographie date de septembre 2010. Elle avait été posée en 1929, comme la statue, pour le cinquième centenaire de la reconnaissance de Jeanne d’Arc par les religieux. C’est ici qu’elle a sans doute (peut-être?) été examinée par les matrones, dans ce qui devint plus tard une résidence pour étudiantes et maintenant une administration. Presque en face, vous trouverez l’une des boutiques que je vous ai signalées. La plaque porte les dates 1429 et 1929, les armoiries de Jeanne d’Arc (gravées à gauche) et de Poitiers (à droite) d’un médaillon en bronze et une inscription, « JEANNE d’ARC / EST INTERROGEE A POITIERS ET SA MISSION / EST RECONNUE MARS AVRIL 1429 / CINQUIEME CENTENAIRE ». Le même médaillon a été posé sur des plaques similaires (mais avec des textes différents) tout au long du périple de Jeanne d’Arc (clic sur les liens pour voir des articles ici et là avec une photographie) : je vous ai montré celle de Tours (rue Paul-Louis-Courier), voir sur d’autres sites celles apposées à Chinon (sur le mur de la grande salle du logis royal), à Loches (sur la porte royale de la citadelle), à Saumur (Saint-Florent), dans la cathédrale de Senlis, à Montépilloy dans l’Oise, à Compiègne, à Gien, à Jargeau, à Lagny-sur-Marney, à Reims, à Châlons-en-Champagne, à Provins, à Sens, etc… Il y a même ce site qui les a toutes en photographie, et d’autres encore, 42 au total pour ce type…

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, 1, la plaque enlevée En octobre 2010, elle était déposée pour partir en restauration…

Poitiers, remise en place de la plaque de Jeanne d'Arc, 1, sur la palette … et elle a été reposée ce mardi 21 juin 2011 à sa place d’origine.Arnaud Clairand, qui passait par là, m’a envoyé ces deux photographies de la remise en place, sur la palette…

Poitiers, remise en place de la plaque de Jeanne d'Arc, 2, en suspension …et en suspension dans la rue…

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, 2, la plaque reposée Je trouve vraiment dommage que le mur où elle est accrochée, l’entrée d’une administration de l’État, n’ait pas profité de ces 9 mois pour nettoyer le mur… Il reste donc crasseux à souhait, la zone plus claire correspondant à un effacement de graffiti.

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, la signature Revenons à la plaque. Le médaillon en bronze est signé  » G. Prud’homme  » (le même qui a réalisé les trois médaillons du monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire rue de la Noue à La Rochelle, sur l’hôtel de ville, toujours à La Rochelle, il a aussi réalisé le médaillon représentant Léonce Vieljeux). Georges Henri Prud’homme (Capbreton, 1873 – Paris, 1947) était alors un médailliste assez connu, qui a réalisé de nombreux portraits et allégories. Vous trouverez un aperçu intéressant de ses œuvres sur ce site.

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, le médaillon On s’approche un peu… Jeanne d’Arc est représentée de profil gauche, les cheveux courts un peu dépeignés, apparemment vêtue d’une armure mais avec le col décoré de sa robe ou chemise de dessous qui dépasse. Cette photographie date de 2010…

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, 3, le médaillon nettoyé La voici prise en photographie le 24 juin 2011, entièrement nettoyée, le bronze a perdu sa patine verte (mais elle reviendra sans doute, je n’ai pas l’impression qu’elle ait été recouverte d’un vernis protecteur).

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, 5, la partie restaurée Voici la partie la plus restaurée de la plaque de marbre. Je trouve que le comblement de la lacune (la partie cassée qui n’a pas été retrouvée) n’est pas très réussie, et je suis presque sûre que le joint de recollage va très mal vieillir par rapport au marbre… S’il est peu visible aujourd’hui, rendez-vous dans quelques années pour voir l’évolution! Un cerclage métallique maintient l’ensemble bien en place.