Archives par étiquette : psychothérapie

D’excellents voisins de Saskia Noort

Couverture de D'excellents voisins de Saskia Noort

pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu Retour vers la côte et Petits meurtres entre voisins, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette auteure, j’ai trouvé ce livre à la médiathèque.

Le livre : D’excellents voisins de Saskia Noort, traduit du néerlandais par Mireille Cohendy, collection Thrillers, éditions du Denoël, 2011, 387 pages, 978-2207258910.

L’histoire : de nos jours dans un center parks des Pays-Bas. L’employé, en déposant les croissants devant un chalet, voit que ceux de la veille n’ont pas été pris… Il s’approche, découvre derrière la vitre un bébé salle et repoussant… et un massacre! Retour en arrière… Après des années d’échecs de procréation médicalement assistée pour cause de stérilité du mari (il n’ que quelques spermatozoïdes paresseux), Peter et Eva emménagent dans un nouvelle maison, dans un nouveau lotissement chic et sans vie. Cela devait se faire enfin avec leur bébé, mais la petite Lieve est morte (je vous laissé découvrir assez loin dans le livre la cause). Ils font vite la connaissance des voisins d’en-face, Rebecca, coiffeuse à domicile, et Steef, flic muté suite à ce qui semble une bavure, tous deux bronzés et épanouis, parents d’un bébé, Sem,… et adeptes de l’échangisme. La vie de Peter et Eva, en pleine dépression, va s’en trouver bouleversée…

Mon avis : la fin de l’histoire est sans surprise, puisqu’on la connaît dès le prologue… L’histoire d’un fou besoin d’enfant qui se termine tragiquement… Un récit sinistre, des vies sordides malgré une aisance apparente (un peu moins que dans le précédent, mais quand même), une psychologue plus gourou que psy… L’aventure d’un jour est une méthode vieille comme le monde pour remédier à la stérilité masculine (et bien moins pénible physiquement que le long parcours de la procréation médicalement assistée), avec ou sans l’accord du mari, codifiée dans certains coins du monde (le frère ou l’oncle du mari comme « donneur »), mais elle est ici poussée à une forme extrême (piéger le voisin lors d’une relation échangiste), et ne peut qu’engendrer la jalousie meurtrière… Aimé ou pas le livre? Disons avis mitigé…

Un doudou divin de Katarina Mazetti

Couverture de Un doudou divin de Katarina Mazetti

pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu Le mec de la tombe d’à côté, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette auteure, j’ai trouvé ce livre à la médiathèque.

Le livre : Un doudou divin de Katarina Mazetti, traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Gaïa éditions, 2012, 214 pages, 978-2847202243.

L’histoire : de nos jours en Suède, dans un lieu isolé, ancien camp scout, la Béatitude. Wera, journaliste indépendante, tombe sur une annonce pour un stage de trois semaines à la recherche d’un dieu, quel qu’il soit. Elle propose le sujet à un magazine, et se lance dans l’aventure… où elle se retrouve avec les deux organisateurs, Annette et Adrian, et six personnes. Parmi elles, Madeleine, qui semble porter tout le poids du monde sur ses épaules… matérialisé au sens propre par un lourd sac à dos qu’elle porte en permanence. Et aussi Bertil, un « ancien médecin », Karim, un iranien, une mystérieuse Dame grise… Promenades dans la journée, grande réunion chaque soir où à tour de rôle, chacun présente son avis sur une question existentielle… Pourquoi chacun s’est inscrit à ce stage? Qu’en sortira-t-il?

Mon avis : je n’ai pas retrouvé l’humour de Le mec de la tombe d’à côté. Les narratrices alternent, tantôt Wera (ou ses articles), tantôt Madeleine. Une grande platitude, des banalités, quand même quelques secrets des participants (surtout Bertil et Madeleine), la fin inattendue rattrape un peu l’ensemble. Un livre vite lu, vite oublié, alors, à lire si vous n’avez rien d’autre sous la main, mais franchement pas indispensable…

Sémaphore de Christophe et Sandrine Bon

Couverture de Sémaphore de Christophe et Sandrine Bon

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgUn album trouvé en fouillant les bacs à la médiathèque.

Le livre : Sémaphore de Christophe (scénario et dessin) et Sandrine (couleurs) Bon, collection Blandice, éditions Paquet, 2005, 74 planches, ISBN 978-2-88890-034-3.

L’histoire : de nos jours sur la plage près d’un sémaphore [le lieu n’est pas indiqué dans l’album, mais facilement reconnaissable quand on le connaît, il s’agit du fort Vauban de Fouras en Charente-Maritime]. Serge, dont le père, Jean, vient de mourir en lui laissant des lettres et des photographies, rencontre Mathilde, la fille d’Héloïse, qui a sombré depuis des années dans la folie. Un terrible secret semble lier un groupe de jeunes, remontant à l’été 1964. Que s’est-il passé? La photographie de cet été semble réveiller de sombres souvenirs chez Héloïse… Un troisième membre du groupe de jeunes pourra-t-il éclaircir ce mystère?

Mon avis : le scénario est bien mené au début (il a d’ailleurs reçu le prix du meilleur scénario au festival de Moulins en 2005)… et vire à l’invraisemblable (mais pourquoi pas?) dans le dernier tiers du volume. Un événement terrible… la folie… héréditaire? L’album pose les questions, ne fournit aucune réponse. L’ambiance donnée par le dessin et les couleurs, avec de grands aplats, est assez en accord avec le récit, même si je trouve que certains visages sont trop figés et manquent d’expression. Ces auteurs ont signé un autre album, en 2010, Les mauvais coups, la médiathèque l’a au catalogue mais il est affiché comme indisponible…

Logo 2012 du Top BD des blogueurs, nouvelle version Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Je ne suis pas celle que je suis de Chahdortt Djavann

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J’ai acheté ce gros livre à la librairie la Belle Aventure à Poitiers… Il faut faire vivre un peu les librairies indépendantes, mises à mal surtout ces derniers mois (concurrence d’internet, hausse de la TVA, etc.), et c’est un livre que j’ai pris un peu au hasard il y a un moment, mis en avant sur une table…

Le livre : Je ne suis pas celle que je suis de Chahdortt Djavann, éditions Flammarion, 2011, 536 pages, ISBN 9782081227545 .

L’histoire : à Bandar Abbas en Iran en 1990-1991 (avec une escapade de cinq jours à Istanbul, d’une nuit à Dubaï, d’une nuit terrible à Ispahan, quelques mois à Téhéran), quelques années plus tard à Paris. Donya alterne le récit d’une année universitaire à Bandar Abbas et des séances de psychanalyses à Paris, parfois un court chapitre sur sa vie parisienne… originaire de Téhéran, après un dur concours d’entrée à l’université, Donya est étudiante à Bandar Abbas, sur le golfe persique, à 20 minutes de bateau de Dubaï, sur l’autre rive. Elle étouffe sous le contrôle des délateurs et des Mollahs, mais réussit quand même à voir en secret Armand, à avoir des relations sexuelles avec lui, au risque d’une arrestation, d’une bastonnade et d’un mariage forcé. Un jour, lors d’un mariage, une amie de la famille lui propose d’aller rencontrer (et de se marier) à son fils, exilé à Londres depuis ses douze ans… La rencontre aura lieu à Istanbul, la mère de Donya l’accompagne… Quelques jours de liberté, Donya y voit l’occasion de s’évader de l’Iran, mais elle n’est pas amoureuse… et avoue son stratagème avant le mariage à son promis… C’est la rupture, le retour en Iran, la prise de risques de plus en plus importants, la dégringolade… L’analyse, pendant ce temps, est longue et douloureuse, beaucoup de silences au début, des mois avant que la parole ne se libère…

Mon avis : les chapitres s’entremêlent, une ou plusieurs séances chez l’analyste, la vie en Iran. Un livre terrible sur la condition de la femme en Iran, la torture à douze ans pour avoir distribué des tracts, le viol collectif à vingt ans pour avoir enlevé ses chaussettes après une longue journée de marche, pour soulager des ampoules, la prostitution comme seul moyen de se payer un avortement suite à la grossesse qui résulte du viol… Et peu à peu, chez le psy, émerge la violence familiale, la folie du père, la pédophilie d’un oncle. Mais que ces crimes ne vous rebutent pas dans la lecture, il y a de longues pages plus légères, beaucoup d’humour, ou de souffrance (comme lors de ces longues séances de blocage pendant l’analyse)… Une belle découverte grâce au libraire!

PS [juillet 2012]: et sur l’Iran toujours, si vous le pouvez, n’hésitez pas à aller voir en salle les enfants de Belle Ville de Asghar Farhadi.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de l’Iran.

Susanna de Gertrud Kolmar

Couverture de Susanna de Gertrud Kolmar pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu un avis de Dalinele, j’ai emprunté ce livre à la médiathèque.

Le livre : Susanna de Gertrud Kolmar, traduit de l’allemand par Laure Bernardi, éditionsFarago, 2000 [écrit en 1939], 87 pages [101 pages avec les annexes], ISBN 978-2-84490-0038-0.

L’histoire : dans un village allemand, sans doute vers 1930. En lisant un faire-part de décès, une ancienne gouvernante se remémore des événements qui se sont passés sans doute il y a déjà longtemps… Elle avait été embauchée comme gouvernante par le tuteur d’une jeune fille d’une vingtaine d’années, belle mais mentalement perturbée.

Mon avis : un récit court et plein de poésie, qui au fil des pages, discrètement, parle aussi de la position des juifs allemands… Un texte sur la folie aussi, l’amour impossible, et le regard des autres sur cette folie. Gertrud Kolmar, de son vrai nom Gertrud Chodziesner, née en 1894 dans un famille de la grande bourgeoisie juive, est morte en février 1943 dans le camp de concentration d’Auschwitz. Elle avait réussi à transmettre ses manuscrits à sa sœur, exilée en Suisse, alors qu’elle-même refusait de quitter l’Allemagne pour rester auprès de son père (déporté pour sa part en septembre 1942). Je lirais bien La mère juive, écrit en 1930 après la mort de sa mère, mais il n’est pas à la bibliothèque, où je peux juste aussi lire un recueil de poèmes, Mondes.

Journal d’une bipolaire de Emilie et Patrice Guillon

Couverture du Journal d'une bipolaire de Emilie et Patrice Guillon pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenJ’avais noté cette bande dessinée chez Audouchoc et je l’ai réservée à la médiathèque

Le livre : Journal d’une bipolaire de Émilie et Patrice Guillon (scénario), Sébastien Samson (dessin), collection : Contre-cœur, éditions La boîte à bulles, 2010, 88 planches , ISBN 978-2-84953-106-8.

L’histoire : Aujourd’hui, Camille et son père décident d’écrire le scénario d’une bande dessinée sur la maladie de Camille. Montréal, septembre 2001, au moment des attentats du 11 septembre. Camille, alors en vacances, est coincée quelques jours de plus sur place, qu’elle passe avec son amoureux québécois. De retour en France, elle est inscrite en maîtrise et loge dans un studio adjacent à la maison de ses grands-parents. Son copain, resté au Canada, lui fait une sorte de chantage affectif, par mél et par téléphone, pour qu’elle vienne le rejoindre. Avec l’approche des examens, la pression monte, Camille craque, fait une tentative de suicide, arrêtée à temps par ses grands-parents et son oncle, sa mère l’accompagne aux urgences psychiatriques, elle y est internée pour la première fois. Puis c’est la dépression chronique (qui va régulièrement jusqu’aux tentatives de suicide), en alternance avec quelques phases maniaques (fièvre acheteuse, comportements à risque), la vie à l’hôpital, dans une clinique spécialisée et dans un foyer, les relations pas toujours faciles avec sa famille (son père, divorcé et lointain, sa sœur jumelle, sa mère, ses grands-parents, son oncle), qui ont du mal à la comprendre. Ce n’est que quelques années plus tard qu’elle apprend le nom de sa maladie, la bipolarité ou maniaco-dépression. Et pourra tenter de s’insérer dans le monde du travail, en essayant de gérer la pression.

Mon avis : la bande dessinée, en noir et blanc, est partagée en chapitres portant chacun le nom d’une chanson et correspondant à une étape dans la vie de Camille. Car s’il s’agit d’un récit autobiographique, Émilie Guillon, aidée par son père, a décidé de prendre de la distance en changeant le prénom de son personnage. Un récit poignant, qui montre la spirale de la dépression, l’exaltation des phases maniaques, la difficulté des traitements (psychothérapie et médicaments), la difficulté de s’en sortir pour la personne malade mais aussi le bouleversement de son entourage. Je trouve que la postface du Dr Gay, sensée expliquée médicalement la maladie, n’est pas très réussie, trop clinique et pleine de chiffres en deux pages. Peut-on résumer cette maladie à des statistiques ?

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Non ma fille, tu n’iras pas danser de Christophe Honoré

Affiche du film Non ma fille tu n'iras pas danser Dans le cadre du festival Télérama 2010, j’ai aussi vu Non ma fille, tu n’iras pas danser de Christophe Honoré. (depuis, j’ai aussi vu Les biens-aimés).

Le film : Léna (Chiara Mastroianni) est séparée de Nigel (Jean-Marc Barr). Elle part passer des vacances à la campagne chez ses parents (quelle mère, Marie-Christine Barrault), menace d’en repartir car ceux-ci ont aussi invité Nigel, pour qu’il puisse voir leurs deux enfants… Léna est en pleine déprime, a lâché son boulot dans un hôpital parisien, sa sœur tente de lui trouver un autre boulot.

Mon avis : Une mère qui semble avoir trop couvé Léna, elle qui sur-protège ses propres enfants et semble en pleine déprime. Mais bon, au final, c’est probablement l’un des films que j’ai le moins aimé de ce festival Télérama 2010… Marie (les Carabistouilles de Marie) n’avait pas non plus trop apprécié ce film…

Les films que j’ai déjà vus du festival Télérama 2010 :

Vincere de Marco Bellocchio

Affiche du film Vincere de Marco Bellocchio Dans le cadre du festival Télérama 2010, j’ai aussi vu Vincere de Marco Bellocchio. J’aime bien les films en VO, mais pourquoi ne plus traduire les titres ? Vaincre donc…

Le film : en 1907, Benito Mussolini est l’un des leaders du parti socialiste à Trente, alors dans l’empire austro-hongrois. Pacifiste, orateur né, il plaide pour le rattachement à l’Italie. Lors d’une violente manifestation, il fait la connaissance d’Ida Dalser, qui lui ouvre sa porte pour le mettre à l’abri. Quelques années plus tard, début 1914, elle le retrouve, haranguant les foules, virant de sa position pacifiste à une position pour la guerre en germe. Ils couchent ensemble, Ida vend ses biens pour aider à la fondation d’un nouveau journal par Mussolini, Il Popolo d’Italia, l’épouse religieusement en contre-partie (scène de l’affiche). Le 11 novembre 1915 naît Benito Albino Mussolini, reconnu en janvier suivant par son père. Mais celui-ci est envoyé au front, blessé, et se marie civilement avec Rachele Guidi (ils auront quatre enfants). À partir de ce moment là, il ne veut plus voir Ida ni Benito Albino. Il fait apparemment disparaître toute trace de son précédent mariage. Mussolini accède au pouvoir, développe sa propagande fasciste… et refuse toujours de voir Ida, qui demande qu’il reconnaisse leur mariage et leur fils… Il la fait interner dans un hôpital psychiatrique à Pergine Valsugana puis à Venise, sans pouvoir voir son fils… La seconde partie du film, je vous laisse la découvrir en salle.

Mon avis : un scénario terrible, l’histoire est présentée comme vraie… Le mélange du film avec des images d’archives est d’une redoutable efficacité… Deux acteurs crèvent l’écran, Giovanna Mezzogiorno (Ida Dalser) et Filippo Timi (Benito Mussolini jeune) et Benito Albino Dalser (adulte). Le jeune médecin psychiatre (Matteo Mussoni) qui tente d’aider Ida Dalser n’est pas mal non plus… Un film à voir s’il passe encore en salle, ou bientôt en DVD…

Les films que j’ai déjà vus du festival Télérama 2010 :

Whatever Works de Woody Allen

Affiche de Whatever works, de Woody Allen Dans le cadre du festival Télérama 2010, je suis allée voir Whatever Works de Woody Allen.

Le film : New-York, un groupe d’amis qui se retrouvent en terrasse de café. Boris Yellnikoff (Larry David), la petite soixantaine, aurait dû avoir le prix Nobel de physique mais ne l’a pas eu, il a divorcé après avoir raté son suicide. Misanthrope, hypocondriaque, il vit seul et donne des cours d’échecs à des enfants (tous nuls, bien sûr). Un jour, il trouve en bas de chez lui une jeune fugueuse venue du sud, Melody Saint Ann Celestine (Evan Rachel Wood), qui a fait des concours de beauté et manque un peu de culture… Il accepte de lui donner à manger, puis de l’héberger pour un soir seulement… et ils finissent par se marier, à la grande surprise du groupe d’amis. Un an plus tard débarque Marietta (Patricia Clarkson), la mère de Melody, qui s’est séparée de son mari (il l’a trompée avec sa meilleure amie)… Toute à la religion chrétienne, elle ne comprend pas la mutation de sa fille et n’accepte pas son nouveau gendre … mais pas pour longtemps…

Mon avis : un grand Woody Allen, avec le retour des blagues au second degré sur la judaïté, la Faute avec un grand F, la misanthropie, le monde de l’art et des galeries… Une heure et demie de détente !
Pour Woody Allen, vous pouvez relire mes articles

Les films que j’ai déjà vus du festival Télérama 2010 :

Panique à Londres et Scandale à New-York

Couverture de Panique à Londres de Pétillon et Rochette pioche-en-bib.jpgAprès l’enquête corse, j’ai lu ces deux épisodes d’une autre série de Pétillon directement à la médiathèque, par une chaude journée du mois d’août – le lieu est climatisé et frais en été.

Les livres : Panique à Londres, de René Pétillon (scénario) et Jean-Marc Rochette (dessins), éditions Albin Michel, 2003, 48 pages, ISBN : 2226138234, et Scandale à New-York, des mêmes, 2004, 48 pages, ISBN : 2226152504.

L’histoire de Panique à Londres : Louis, petit gros, et Dico, grand maigre, se sont échappés d’une ambulance qui les transféraient de l’hôpital psychiatrique de Dieppe. Louis se dit détenteur d’un parchemin qui lui donne la possession de Jersey et Guernesey, ils détournent donc un chalutier puis un bateau de plaisance pour aller porter leur revendications à Londres…

Couverture de Scandale à New-York de Pétillon et Rochette L’histoire de Scandale à New-York : expulsés de Londres vers le Canada en passant par New-York, les deux compères, après un incident à la douane, décident de jouer en bourse l’argent qu’ils ont tiré d’un papier parlant de propriété du Québec… Très vite, ils sèment la panique dans les milieux financiers, rachetant la banque tout en n’y connaissant rien…

Mon avis : les délires des deux compères, surtout ceux de Dico, qui se prend tour à tour pour des personnages qu’ils sélectionne dans le dictionnaire, sont assez drôles, tout en nous entraînant à nous interroger sur la normalité et la maladie psychique, qui est le plus fou ? Et sur la réaction de la société face à ces maladies. Aussi une manière de voir autrement l’incompétence et la rouerie des banquiers de New-York… Le dessin est sobre, les cases organisées de manière assez strictes, ce qui renforce peut-être cette invitation à la réflexion. Mais à lire aussi pour un agréable moment de détente.

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