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Trois République sur des monuments aux morts (Haute-Savoie)

Les Clefs Le Grand-Bornand Annecy-le-Vieux
Monument aux morts des Clefs (Haute-Savoie), vue générale Monument aux morts du Grand-Bornand (Haute-Savoie), vue générale Monument aux morts de Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), vue générale

Avant de partir en vacances, j’avais appris l’hospitalisation d’une de mes anciennes collègues, Charlotte Pon-Willemsen, en retraite depuis quelques années et qui a publié en 2008 un parcours du patrimoine sur les monuments aux morts avec une allégorie de la République en Poitou-Charentes. C’est un sujet dont j’ai beaucoup discuté avec elle, en particulier il y a quelques semaines lorsque, grâce à une lectrice du blog, nous avons fait le rapprochement entre le monument aux morts de Briey en Meurthe-et-Moselle et celui de monument aux morts de Sommière-du-Clain, dans la Vienne. J’avais programmé un article comparatif qui est paru le jour de son décès. Pendant mes vacances, je suis aussi tombée par hasard sur trois monuments aux morts de Haute-Savoie portant une République, j’avais fait quelques photographies en vue d’en discuter avec elle… Elles vont aujourd’hui être une forme d’hommage. Je lui avais aussi promis de tenter de savoir comment un modèle de monuments aux morts fabriqué par le marbrier Gobeaux de Saint-Michel-en-Thiérache (Aisne), présent à proximité de son lieu de fabrication à Gomont (Ardennes) et à Trépail (Marne), a pu se retrouver à Sousmoulins en Charente-Maritime, j’essayerai de le comprendre en allant faire quelques photographies prochainement à Sousmoulins.

Revenons à ces trois monuments aux morts de Haute-Savoie, identiques, ou plutôt, qui portent le même bas-relief, probablement une œuvre de série, mais une recherche rapide dans plusieurs bases de données ne m’a pas permis de trouver qui en était l’auteur. J’ai essayé aussi de chercher dans les photographies de site de cartes postales et sur Genweb pour la Savoie et la Haute-Savoie, sans succès. C’est souvent la face utile aux généalogistes (qui porte la liste des morts) qui est photographiée, pas celle portant un éventuel relief sculpté. Par exemple, impossible à voir pour la fiche du Grand-Bornand… Ils ne portent pas de signature. Cet article est un peu prématuré, mais je vous livre quand même mes photographies. Si quelqu’un a l’information qui me manque, je suis preneuse.

Monument aux morts de Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), noms du maire et du curé Ces trois monuments se trouvent en Haute-Savoie, à quelques kilomètres les uns des autres, aux Clefs, au Grand-Bornand et à Annecy-le-Vieux (les liens renvoient au relevé des noms des victimes sur le site mémorial de Genweb). Si le relief est identique, probablement une œuvre de marbrier commandée sur catalogue, chaque commune a dû faire appel à un entrepreneur différent et commandé un monument de forme différente à l’arrivée. Sur le socle du monument d’Annecy-le-Vieux sont reportés les noms du maire (« GIROD MAIRE »), du curé (« METRAL CURE »)

Monument aux morts de Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), nom de l'entrepreneur (?) … et probablement de l’entrepreneur, ce n’est pas très lisible, c’est un euphémisme. Impossible de déchiffrer la première ligne (?LUOUE?), sur la seconde, je devine « PETERIONCO »… et la suite est illisible aussi, même sur cette image où j’ai joué avec les contrastes. Peut-être qu’avec un autre éclairage ou d’autres moyens (estampage par exemple), ça serait déchiffrable, mais je ne m’attendais pas à en avoir vraiment une utilité… Grâce à un commentaire de J.-P. Venouil sur l’article suivant, le nom est PETERLONGO, marbrier, société qui existe toujours dans la région d’Annecy. Vous pouvez voir ici une publicité de ce marbrier parue en 1909.

Monument aux morts des Clefs (Haute-Savoie), le relief En revenant de plus près sur le relief des Clefs, vous voyez que l’artiste a choisi un concentré de symboles Républicains…

La République est représentée devant un cimetière militaire (symbolisé par des croix et un casque de Poilu), elle porte une palme dans la main droite, un drapeau dans la main gauche,

Monument au<br />
x morts des Clefs (Haute-Savoie), le buste de la République …une couronne de laurier sur la tête, un pectoral (armure protégeant la poitrine) portant une tête de Méduse (rappelant l’égide à tête de Gorgone de la déesse Athêna), bien maladroite ici…

Monument aux morts des Clefs (Haute-Savoie), les pieds de la République … et les pieds nus dans ses sandales.

Les monuments aux morts de Briey et Sommières-du-Clain

Monument aux morts de Briey, l'ensemble du monument Il y a quelques semaines, je vous ai présenté le monument aux morts de Sommières-du-Clain, dans la Vienne, sculpté par Maxime Real del Sarte. J’avais reçu un peu plus tard un commentaire (merci à Chantal) me signalant un monument similaire à Briey, en Meurthe-et-Moselle. Surprise, car nous ne l’avions pas repéré dans notre étude du monument de Sommières-du-Clain. Nous savions que le monument aux morts de Sommières-du-Clain était une sorte d’étude pour le groupe sculpté (en trois dimensions donc) de Langogne en Lozère et de Saint-Martin-aux-Buneaux en Seine-Maritime (voir l’image sur le site interministériel chemins de mémoire). Une première vérification dans google images confirme que le monument de Briey est bien un tirage en bronze d’un modèle similaire à celui de Sommières-du-Clain. Un rapide retour à la base de données Mérimée (interrogation avec le nom de l’auteur) me donne une fiche simplifiée du monument de Briey, mais pas de photographie. Le service régional de l’inventaire de Lorraine transmet à notre service de Poitou-charentes le dossier qu’ils ont établi en 1975 sur ce monument et la bibliographie. Je complète alors le dossier documentaire de Sommières-du-Clain avec ce renvoi et la bibliographie de Briey. Mais entre-temps, en regardant sur une carte, je vois que Briey n’est pas très loin de chez Zazimuth… Je lui envoie un mél et elle a eu la gentillesse de contacter une de ses amies de Briey et d’aller par deux fois prendre des photographies du monument de Briey (toutes celles ci-contre et ci-dessous), un grand merci à toi, Véronique !

De la puissance des blogs… Les dossiers documentaires de Sommières-du-Clain et de Briey étaient disponibles pour tous dans des bases de données, mais le rapprochement n’avait pas été fait.

Maintenant, il reste à savoir lequel des deux monuments a été fait en premier… Le monument de Briey, réalisé en bronze et donc à partir d’un modèle en terre ou en plâtre, est plus détaillé que celui en pierre calcaire de Sommières-du-Clain. Je vous ai d’ailleurs fait un petit tableau comparatif avec à gauche Briey et des photographies de Zazimuth et à droite celui de Sommières-du-Clain avec mes photographies. Vous voyez par exemple des pensées sous la tête du soldat à Briey mais pas à Sommières-du-Clain, dans le second cas, le pommeau de l’épée de Jeanne-d’Arc est lisse mais celui de Briey est cannelé, etc. Par ailleurs, à Sommières-du-Clain, il n’y a pas de nom sur le cartouche de la cathédrale alors qu’il est inscrit Strasbourg sur celui de Briey.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain a été commandé en 1919 par un membre de la famille de Vareilles-Sommières, propriétaire du château voisin (voir sur ce sujet ce qu’en dit Charlotte Pon Willemsen dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République). Le monument aux morts de Briey a été inauguré le 24 septembre 1922.

Désolée pour les balises <HEADER>, qui permettent aux mal-voyants de se repérer dans les tableaux : je les avais mises, mais OB les enlève automatiquement… Grrr… Et l’accessibilité web?

Vue Monument aux morts de Briey
(Meurthe-et-Moselle)
Photographies de Zazimuth
Monument aux morts de Sommières-du-Clain
(Vienne)
Photographies de V. Dujardin
Vue générale Monument aux morts de Briey, 2 vue générale Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 2, vue générale
La cathédrale Monument aux morts de Briey, 3 : la cathédrale Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 3, la cathédrale
La couronne Monument aux morts de Briey, 4, la couronne Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 4, la couronne
Les têtes de Jeanne-d’Arc et du soldat Monument aux morts de Briey, 5, les têtes du soldat et de Jeanne-d'Arc Le monument aux morts de Sommières-du-Clain,5, les têtes de Jeanne d'Arc et du soldat
Les pieds du soldat Monument aux morts de Briey, 6, les pieds Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 6, les pieds
La pointe du drapeau Monument aux morts de Briey, 7, la pointe du drapeau Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, 7, la pointe du drapeau

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain (Vienne)

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, Face principale, relief avec Jeanne-d-Arc de Real del Sarte Je vous ai montré lundi la Jeanne d’Arc d’Antonin Mercié à Toulouse et vous signalais alors que Jeanne d’Arc était figurée sur quelques monuments aux morts, par exemple en Poitou-Charentes. Charlotte Pon en a parlé dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, comme d’un cas particulier. En ce 8 mai, jour de commémoration de la seconde guerre mondiale, je vous montre un monument aux morts érigé pour la première guerre mondiale, et qui sert de lieu de recueillement et de mémoire pour toutes les guerres.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, Face avec la liste des victimes En allant rendre visite l’autre jour à Jardin zen, j’ai donc fait une halte au retour à Sommières-du-Clain. Là, le monument aux morts a été commandé par une riche famille de la commune, les Vareilles-Sommières (propriétaires du château qui domine l’église), à Maxime Real del Sarte, un sculpteur ultra catholique engagé, qui a réalisé d’autres monuments en hommage à Jeanne-d’Arc, mais juste pour la commémorer (vous pouvez apercevoir celle du square des cordeliers ou square Jeanne-d’Arc à Poitiers à gauche de la photo en bas de cet article, je lui en consacrerai un à part entière prochainement, et une liste plus longue des œuvres de ce sculpteur dans le dossier documentaire du service de l’inventaire de Poitou-Charentes). Entre la commande et la pose du monument devant la mairie, la municipalité avait changé et il semble que c’est la raison pour laquelle, quand vous allez à la mairie de Sommières-du-Clain, vous découvrez la face avec la liste des morts des guerres et non la face sculptée.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, Face principale, le relief avec Jeanne-d-Arc de Real del Sarte Revenons à celle-ci. Le soldat mourant, enveloppé dans le drapeau national, est soutenu par Jeanne-d’Arc, avec son auréole de sainte, son armure et son épée au côté. L’oeuvre avait été commandée fin 1919, au moment de la sculpture, elle venait juste d’être canonisée en 1920 par Benoit XV.

Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, Face principale, relief avec Jeanne-d-Arc de Real del Sarte, détail de Jeanne et du soldat La voici de plus près, vous pouvez remarquer qu’elle porte aussi dans sa main droite une couronne de feuilles de chêne, probablement plus symbole de la force plus que couronne civique ici.

Elle lève sa main gauche vers le ciel…

Le … en direction d’un élément d’architecture qui pourrait être une cathédrale, mais symbolise probablement plutôt l’Église en tant qu’institution et donc le salut de l’âme du soldat si l’on tient compte de l’engagement militant, virant même au prosélytisme, de Maxime Réal del Sarte. Étonnant, ce monument aux morts, non ?

Si vous voulez voir d’autres Jeanne-d’Arc sur des monuments aux morts en Poitou-Charentes, vous pouvez acheter le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République (de Charlotte Pon, paru chez Geste éditions en novembre 2008) ou aller voir dans le nord des Deux-Sèvres, à Bressuire (une grande commune, il y en a deux, l’une à Saint-Porchaire, l’autre à Chambroutet), ou encore au Tallud, dans le même département, près de Parthenay (les liens renvoient aux dossiers documentaires). Dans ces trois derniers cas, il faut se rappeler que nous sommes assez près du secteur des guerres de Vendée, sous la Révolution, où le catholicisme est (était?) fortement implanté et où vous pouvez aussi voir de gigantesques calvaires du 19e et du début du 20e siècles assez impressionnants.

Post-scriptum : une lectrice du blog m’a signalé un monument identique à Briey, en Meurthe-et-Moselle, je suis allée voir (en ligne) et ai trouvé cette photographie : il s’agit d’un tirage en bronze. J’essayerai de savoir pourquoi et comment il est arrivé là… Lequel des deux est l’oeuvre originale? En tout cas, j’ai pu comparer les deux monuments grâce à Zazimuth.Et je pense pour Briey comme original, mais c’est intuitif…

Vincere de Marco Bellocchio

Affiche du film Vincere de Marco Bellocchio Dans le cadre du festival Télérama 2010, j’ai aussi vu Vincere de Marco Bellocchio. J’aime bien les films en VO, mais pourquoi ne plus traduire les titres ? Vaincre donc…

Le film : en 1907, Benito Mussolini est l’un des leaders du parti socialiste à Trente, alors dans l’empire austro-hongrois. Pacifiste, orateur né, il plaide pour le rattachement à l’Italie. Lors d’une violente manifestation, il fait la connaissance d’Ida Dalser, qui lui ouvre sa porte pour le mettre à l’abri. Quelques années plus tard, début 1914, elle le retrouve, haranguant les foules, virant de sa position pacifiste à une position pour la guerre en germe. Ils couchent ensemble, Ida vend ses biens pour aider à la fondation d’un nouveau journal par Mussolini, Il Popolo d’Italia, l’épouse religieusement en contre-partie (scène de l’affiche). Le 11 novembre 1915 naît Benito Albino Mussolini, reconnu en janvier suivant par son père. Mais celui-ci est envoyé au front, blessé, et se marie civilement avec Rachele Guidi (ils auront quatre enfants). À partir de ce moment là, il ne veut plus voir Ida ni Benito Albino. Il fait apparemment disparaître toute trace de son précédent mariage. Mussolini accède au pouvoir, développe sa propagande fasciste… et refuse toujours de voir Ida, qui demande qu’il reconnaisse leur mariage et leur fils… Il la fait interner dans un hôpital psychiatrique à Pergine Valsugana puis à Venise, sans pouvoir voir son fils… La seconde partie du film, je vous laisse la découvrir en salle.

Mon avis : un scénario terrible, l’histoire est présentée comme vraie… Le mélange du film avec des images d’archives est d’une redoutable efficacité… Deux acteurs crèvent l’écran, Giovanna Mezzogiorno (Ida Dalser) et Filippo Timi (Benito Mussolini jeune) et Benito Albino Dalser (adulte). Le jeune médecin psychiatre (Matteo Mussoni) qui tente d’aider Ida Dalser n’est pas mal non plus… Un film à voir s’il passe encore en salle, ou bientôt en DVD…

Les films que j’ai déjà vus du festival Télérama 2010 :

Les carrés militaires du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers

Le carré militaire français du cimetière de la pierre levée à Poitiers Pour le 11 novembre, l’année dernière, je vous ai présenté le monument aux morts de 1914-1918 du département de la Vienne, ainsi que le livre Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen et l’exposition, La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes, actuellement (enfin, pas le week-end) visible à la maison de la Région Poitou-Charentes à Poitiers, jusqu’au 27 novembre.

Cette année, je vous présente les deux carrés militaires accolés du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers. Le premier est un carré militaire français, avec des tombes de la guerre 1914-1918, dominé par un monument imitant une lanterne des morts médiévale, assez fréquentes dans la région.. Julie Colombi a réalisé un relevé des 167 noms portés sur ces tombes pour le mémorial Genweb.
Le carré militaire français du cimetière de la pierre levée à Poitiers, tombes de chrétiens et de musulmans L’on peut remarquer qu’il y a un nombre important de tombes musulmanes. Dans l’allée qui lui fait face se trouvent une stèle et des tombes de victimes (résistants et victimes civiles) de la Seconde Guerre mondiale, j’aurai l’occasion d’en reparler.

Le carré militaire allemand du cimetière de la pierre levée à Poitiers Le carré militaire allemand comprend plus d’une centaine de tombes. Julie Colombi a réalisé un relevé des 104 noms portés sur ces tombes pour le mémorial Genweb.

Le monument aux morts allemands du cimetière de la pierre levée à Poitiers Un monument aux morts allemands est également dressé. Il porte l’inscription Ruhet / in / Frieden (Reposez en paix) sur le fût de l’obélisque et Hier ruhen / Deutsche Soldaten / gestorben in der / Gefangenschaft / 1914-1919 (ici reposent des soldats allemands décédés en détention 1914-1919) sur le socle, sous une épée au milieu de feuillages.

Top BD des blogueurs, octobre 2009, et une BD d’actu…

Logo du classement BD de Yaneck Hier, Yaneck / Les chroniques de l’invisible a terminé le récapitulatif d’un mois de lecture de BD par tous les blogs participants… Les cinq premiers sont :

1- (N) Aya de Yopougon tome 2, Marguerite Abouet, Clément Oubrérie, Gallimard  : 4.8/5

2- (N) Maus, Art Spiegelman, Flammarion : 4.75/5, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé

3- (N Le magasin général tome 2, Jean-Louis Tripp, Régis Loisel, Casterman : 4.7/5, j’en ai parlé ici

4- (=)  Animal’z, Enki Bilal, Casterman : 4.5/5, j’ai parlé de Animal’z ici

5- (N) Aya de Yopougon tome 3 , Marguerite Abouet, Clément Oubrérie, Gallimard : 4.5/5

Je n’en ai lu aucun [au moment du classement, depuis, j’ai lu ceux en gras]… Retrouvez la suite du classement chez Yaneck / Mes BD à moi.

En ce premier novembre, pas de chronique sur Poitiers, j’ai fait plein de nouvelles photos, il faut que je fasse un tri, que je rédige un peu, etc. À la place, je vous propose la lecture d’une BD qui m’a semblé d’actualité, trouvée à la médiathèque.

Couverture de Crevaisons de Larcenet et Casanave Le livre : Crevaisons (Une aventure rocambolesque du Soldat inconnu, tome 5), scénario de Manu Larcenet, dessin de Daniel Casanave, mise en couleur de Patrice Larcenet, collection Poisson Pilote, éditions Dargaud, 50 pages, 2009, ISBN 978-2205062601.

L’histoire : le soldat inconnu se réveille dans un immense cimetière où il ne reste que le gardien… qui écoute de la musique punk. On apprend que le monde a relégué tous ces morts dans d’immenses cimetières…

Mon avis : bof… Je ne suis pas vraiment rentrée dans l’histoire, et n’ai pas vraiment aimé le graphisme. Je ne lirai pas les autres de la série… Mais vous pouvez découvrir cet univers particulier sur le site officiel de Manu Larcenet.

Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans mes lectures.

Manu Larcenet

Le combat ordinaire

Blast

Manu Larcenet et Daniel Casanave

  • Crevaisons (Une aventure rocambolesque du Soldat inconnu, tome 5)

Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet

Le retour à la terre

La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes

Livre sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes Un grand merci à Leen17, sur le blog de laquelle j’avais posté le 100e commentaire et qui m’a envoyé un super cadeau… Un peu de patience, je vous le montrerai demain si je ne rentre pas à nouveau tard du travail…

Car ce soir, je rentre juste de l’inauguration de l’exposition La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes, réalisée par la Région Poitou-Charentes et plus particulièrement le service de l’inventaire du patrimoine culturel où je travaille, qui sera présentée jusqu’à mi juin 2009 au Centre régional résistance et liberté (CRRL) à Thouars, où elle est accompagnée de panneaux complémentaires sur les commémorations des guerres (1870, 1914-1918, 1939-1945) et de dossiers et visites à destination des élèves de primaire et de collège, en complément de l’offre pour les lycées que nous avions proposée. Des documents provenant des archives municipales de la ville de Thouars sont aussi présentés.

Petit rappel, cette exposition a été réalisée en novembre dernier dans le cadre de la commémoration du 90e anniversaire de l’armistice de 1918. Elle accompagne le livre (lien indispensable pour comprendre le sujet), Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen, édité comme les derniers livres de l’inventaire dans la collection des Parcours du patrimoine (comme celui auquel j’ai participé sur la ville de Confolens) chez Geste édition (72 pages, ISBN 978-2-84561-483-3). L’exposition, La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes est composée de 15 photographies réalisées par les photographes du Service de l’inventaire du patrimoine culturel. Elle a déjà été présentée dans plusieurs lycées et à l’IUFM d’Angoulême, elle poursuivra sa route dans les prochains mois, l’étape au CRRL présentée dans divers lycées et mairies de la région. Vous pouvez les découvrir dans cet album photographique, comme les 72 autres monuments portant des allégories de la République (formulaire de recherche en bas de page) ou les pistes pédagogiques…

Le 8 mai approche, n’hésitez pas à (re)découvrir ces monuments qui peu à peu ont été intégrés dans le paysage communal et auxquels l’on ne prête plus l’attention et le recueillement qu’il conviendrait…

Poitiers, rencontres Henri Langlois et Charles Vanel

La façade de l'ancien théâtre de Poitiers devenu TAP cinéma Aujourd’hui, je ne vous montre pas un monument de Poitiers (la façade du théâtre rebaptisé TAP-cinéma depuis l’ouverture du TAP/théâtre auditorium n’en vaut pas la peine), mais souhaite vous parler des Rencontres internationales Henri Langlois. Il s’agit d’un festival de films d’écoles de cinéma, la 31e édition commence aujourd’hui, je ne suis pas sûre d’avoir le temps d’aller assister aux séances, mais le programme est alléchant…

Vendredi soir, pour ouvrir le festival et en même temps comme ciné-concert de la programmation du TAP (chaque année, il y a dans la programmation au moins un film de cinéma muet accompagné de musiciens), je suis allée voir la projection de Dans la nuit, film réalisé par Charles Vanel en 1929. Il s’agit d’un des derniers films de cinéma muet français et du seul long métrage réalisé par l’immense acteur qu’était Charles Vanel, qui joue aussi le rôle principal du film, avec Sandra Milovanoff. Il s’agissait d’une version restaurée grâce à la cinémathèque et à Arte. La musique a été créée, à la demande de Bertrand Tavernier, et jouée par Louis Sclavis et son quintet (elle est disponible en CD chez ECM Records). C’était très beau, mais vraiment dommage que la lumière des pupitres étaient trop forte. Je regrette aussi que la régie n’ait pas réussi à projeter correctement le film, nous avons eu droit à un assez important effet de trapèze… Mais le film est vraiment à voir, si un jour il passe chez vous ou dans une cinémathèque.

Le film : il s’ouvre sur des scènes qui alternent, des ouvriers carriers dans la montagne et une noce. Un très beau travail sur la lumière… Puis la vie du couple. Un jour, l’ouvrier est victime d’un grave accident. Enseveli, il peut être dégagé, mais quand il revient chez lui, il est défiguré. Et là, finalement, merci à la guerre 1914-1918 et à ses gueules cassées, il peut bénéficier d’un masque en métal qui permet de cacher la partie trop abîmée de son visage… Je vous laisse découvrir la fin si vous trouvez le film. Il a été apparemment édité en DVD en 2006.

Au sujet des gueules cassées, allez voir le site Peindre la guerre 1914-1918 créé pour les 80 ans (et oui, déjà en 1998) de la commémoration de l’armistice de 1918 sous l’égide de l’Unesco, en particulier la page consacrée à Otto Dix. Et pour les 90 ans ans de l’armistice, vous pouvez relire mon article sur les allégories de la République en Poitou-Charentes.

Charles Vanel a aussi réalisé en 1931 un moyen métrage, Affaires classées, cette fois en cinéma parlant… Retrouvez toute sa filmographie ici.

Les allégories de la République sur les monuments aux morts

Couverture du livre les allégories de la Républiue sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes Hier soir, la Région Poitou-Charentes, et plus particulièrement le service de l’inventaire du patrimoine culturel où je travaille, a lancé au lycée professionnel du Dolmen à Poitiers (tout près du dolmen dont je vous ai parlé dimanche dernier) un livre et une exposition dans le cadre du 90e anniversaire de l’armistice de 1918.

Le livre (lien indispensable pour comprendre le sujet), Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen, est édité comme les autres livres de l’inventaire dans la collection des Parcours du patrimoine (comme celui auquel j’ai participé sur la ville de Confolens) chez Geste édition (72 pages, ISBN 978-2-84561-483-3, 8 euros seulement).

Il est accompagné d’une exposition, La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes, composée de 15 photographies réalisées par les photographes du Service de l’inventaire du patrimoine culturel. Cette exposition sera présentée dans divers lycées et mairies de la région. Vous pouvez déjà les découvrir dans cet album photographique.

Retrouvez aussi toutes les publications du service et le catalogue du centre de documentation du patrimoine. Et n’hésitez pas à découvrir les autres dossiers, sur les communes de l’agglomération de Poitiers, le patrimoine industriel, l’album photographique du patrimoine roman etc. Je vous laisse découvrir tout ça par vous même, n’hésitez pas à recourir au plan du site pour en découvrir toute sa richesse…
Et, psitt ! Cliquez et naviguez, je saurai très vite combien d’entre vous sont venus visiter le site de l’inventaire à partir de ces liens, LOL !

Je vous en ai déjà montré quelques-unes, la Gloria Victis d’Antonin Mercié à Niort, la copie de la La Liberté guidant le peuple de Frédéric Auguste Bartholdi à Poitiers (Vienne) et Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne), le monument aux mobiles de la Charente, les Victoires d’Aimé Octobre sur les monuments aux morts de 1914-1918 de Angles-sur-l’Anglin, Châtellerault et Poitiers, les Républiques des monuments aux morts de Angoulême, Lessac, Loudun, Niort, Parthenay / Le Marchioux, la Jeanne d’Arc de Maxime Réal del Sarte sur les monuments aux morts de Sommières-du-Clain, dans la Vienne, et de Briey (en Meurthe-et-Moselle), l’Espérance disparue de André Laoust à Niort, etc.