Il y a quelques semaines, Zazimuth me signalait un article du site indépendant Tout Metz sur la restauration de la porte des Allemands à Metz… Avant l’été, le lieu devrait avoir retrouvé un attrait plus important et pouvoir accueillir du public et des spectacles. C’est l’occasion de vous montrer les photographies que j’ai prises en août 2012 et de reprendre ma série d’articles sur Metz. Quand vous êtes à cette porte, je vous conseille une promenade dans les anciennes fortifications (je partagerai un de ces jours mes photographies avec vous) et de terminer par le monument en hommage aux Hommes de fer. Bon, au premier abord, le lieu est noyé dans un flux de voitures…

La porte des Allemands protégeait l’entrée de la ville du coté oriental. Elle doit son nom à un établissement monastique incluant un hôpital et qui se trouvait à proximité (Saint-Marie des Alamans). Il ne reste pas grand chose des premières constructions du 13e siècle (1230) ; elle a été remaniée de multiples fois même si elle a de beaux restes des 15e et 16e siècles. Vauban l’a modifiée en 1674 pour l’intégrer dans ses fortifications (que je vous montrerai bientôt). Les restaurations du 19e siècle (notamment lors de l’occupation allemande de 1871 à 1918, elle accueillit un musée archéologique de 1907 à 1918) ont aussi laissé pas mal de traces, ce qui donne un ensemble hétéroclite et peu lisible sur le plan architectural…

La cour intérieure, que l’on peut (pouvait lors de ma visite en 2012 et pourra à partir de mai 2014, plus exactement) traverser montre ces constructions successives, mais la lecture architecturale en reste compliquée…

Si l’on se recule un peu, on voir mieux les fortifications qui protègent les deux rives de la Seille et le pont qui enjambe la rivière.

On voit mieux sur cette vue, prise depuis l’autre rive, les quatre tours (deux sur chaque rive) et le pont fortifié qui permet d’entrer vers la ville de Metz, qui se trouve vers la droite ici.

Les rives de la Seille sont elles aussi protégées (et canalisées) par les ouvrages de fortification. J’espère que la restauration en cours permettra de mieux lire l’histoire du monument, tout en lui donnant de nouvelles fonctions (lieu de spectacles, de rencontres), et comme point de départ pour une promenade dans les fortifications voisines, qui étaient bien désertes en ce début août 2012…
Pour aller plus loin: voir l’histoire du site sur Tout Metz. La fiche monument historique en ligne est sommaire…
J’ai « séché » le
On traverse la France d’est en ouest… pour revenir à
Et voici le critique qui,, immobile (arrêté!), observe le spectacle qui se déroule sur le
En vous montrant il y a quelques semaines les
Il porte la signature du sculpteur, « Fratin »…
… et la marque du fondeur, « De Eck et Durand, 1850 ».
Ce cheval a été l’objet de critiques lors de sa présentation: au lieu d’être représenté dans une position classique et figée, l’artiste a choisi de le mettre en mouvement avec sa queue au vent et sa tête fièrement dressée, comme aux aguets. Il est quand même beaucoup plus calme que celui du
Après le 
Chaque grande lancette porte la signature de Marc Chagall. L’ensemble a été réalisé, comme presque tous les vitraux de Marc Chagall, par l’
Cette fois, Marc Chagall a choisi une représentation assez classique de la scène de « Moïse reçoit les tables de la Loi »: Dieu est représenté par des mains, les tables par deux tablettes identiques (Exode 34). Vous vous souvenez des dix commandements qui sont inscrits dessus? Pas de meurtre, pas d’adultère, pas de vol, et ensuite… ou plutôt avant??? Vous n’avez plus qu’à trouver une Bible et chercher Exode 20: 1-17. Sur la gauche, dans les tons rouges, le peuple juif en exil (voir un détail plus bas), dont une partie attend le retour de Moïse, tandis qu’une autre adore le veau d’or (Exode 32: 1-20 ; Matthieu 7:15 à 8:1 ), je pense que vous l’apercevez, en jaune orangé au niveau des fesses de Moïse…
Dans la 
Bethsabée est représentée en rouge, filiforme, en bordure droite du vitrail.


Après le
Chaque grande lancette porte la signature de Marc Chagall, sur la deuxième, Reims a été écrit Riems… L’ensemble a été réalisé, comme presque tous les vitraux de Marc Chagall, par l’

La lutte de Jacob et de l’Ange (Genèse 32: 24-32) est un épisode de la Bible assez rarement représenté avant le 19e siècle, même si on le trouve sur un
Le songe de Jacob (épisode de la Bible aussi appelé l’échelle de Jacob, Genèse 28:11-19) est également un thème souvent exploré par Marc Chagall, voir par exemple 
Tout en haut de la lancette, un ange souffle dans une trompe(tte) (de l’Apocalypse?) au milieu d’une explosion de couleurs et de rayons divins.

Sur les hauteurs de Metz, entre les fortifications (qui font largement office de décharge sauvage) se trouve le monument aux « Hommes de fer de Metz ». De face, on voit un cube qui porte une plaque commémorative et un aigle posé sur un socle qui adopte la forme de la pente. Sur ce socle, on peut lire l’inscription suivante :


Je vous ai déjà montré les œuvres contemporaines qui étaient présentées pendant l’été 2012 dans le jardin botanique à Montigny-les-Metz (une demi-heure à pied du centre ville de Metz en passant par le canal de la Moselle). On aperçoit d’ailleurs au deuxième plan de la photographie les grands personnages blancs de
Ce groupe porte la signature et la date « Fratin 1852 ». Il s’agit de Le triomphe de l’aigle, un modèle en plâtre présenté par Christophe Fratin (Metz, 1801 – Le Raincy, 1864) sous le n° 1397 au salon des artistes français, commandé par l’État en 1852 et attribué en 1856 à la ville de Metz. Ce groupe a d’abord été installé sur l’esplanade, avant d’être déménagé au jardin des plantes en 1890. Je vous montrerai bientôt une autre œuvre du même artiste à Metz, un 

L’église Saint-Vincent de Metz, la plus grande élise de Metz après la cathédrale, était en travaux de restauration lors de ma visite en août 2012. Signalée comme abbaye au 10e siècle (elle reçoit les reliques de
En 1900 (pendant l’annexion allemande) sont sculptés les deux bas-reliefs représentant le supplice de saint Vincent de Saragosse (à gauche) et le martyre de sainte Lucie (à droite), en-dessous des statues en pied représentant les deux saints.
Voici les deux reliefs…
Quelques détails du martyre de saint Vincent de Saragosse. Le sculpteur a pris quelques libertés par rapport à son martyre… D’après la légende, il aurait été martyrisé dans une maie de pressoir au 4e siècle, ici, il semble plutôt soumis au martyre de la roue…
Et le martyre de sainte Lucie (de Syracuse). Oui, la sainte Lucie fêtée le 13 décembre dans le calendrier julien, ce qui correspond dans notre calendrier… au 26 décembre, et … « à la sainte Luce, les jours augmentent du saut d’une puce »… Elle a été martyrisée au tout début du 4e siècle (entre 303 et 310 selon les sources). Comme elle n’était toujours pas morte après avoir subi divers sévices qui varient selon les sources (viol, yeux arrachés, etc.), elle est transportée sur un bûcher (le sculpteur a choisi cet épisode)… mais chante toujours les louanges de Dieu et est achevée d’un coup d’épée dans la gorge.
Je vous ai promis cet article lorsque je vous ai parlé l’
Le vitrail est signé « Chagall / Reims / 1963 ». Il a été réalisé, comme tous les vitraux de Marc Chagall, par l’




En haut de la première lancette, Marie, nouvelle Ève selon la tradition chrétienne, tient l’Enfant Jésus dans ses bras… Jésus que l’on voit ensuite à sa droite dans un mouvement de bras qui évoque la crucifixion.
Les visages se mêlent dans la petite verrière tout en haut.