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Niort, le chemin de croix de l’église Saint-Hilaire par Rosine Sicot

Niort, le chemin de croix de l'église Saint-Hilaire par Rosine Sicot, stations 1 à 8 Le chemin de croix de l’église Saint-Hilaire de Niort a été réalisé en 1958 par l’artiste niortaise Rosine Sicot. Il est composé de grandes dalles d’ardoise de Trélazé (près d’Angers) piquetées pour faire apparaître les différentes stations, sans aucune surprise puisque le thème principal est indiqué sur chaque dalle. Il est beaucoup moins original que celui réalisé par Jean Claro quelques années plus tard (1962) dont je vous ai déjà parlé et qui se trouve dans l’église Saint-Hilaire de Poitiers (revoir le chemin de croix en plomb de Jean Claro). Je vous mets quand même l’intitulé « officiel » de la station et une brève présentation de la scène figurée, remarquez le changement de position de la croix, représentée par des traits le plus souvent interrompus. Je n’ai pas repéré de signature.

Station 1. Jésus est condamné à être crucifié. Juste deux mais posées à plat (paume vers le bas) sur la croix.
Station 2. Jésus est chargé de sa croix. Une silhouette devant la croix, noter la forme souple des bras, l’un levé, l’autre légèrement baissé.
Station 3. Jésus tombe pour la première fois sous le poids de la croix. La croix et une silhouette agenouillée en forme de S, tête baissée.
Station 4. Jésus rencontre sa mère. Deux silhouettes debout se font face, celle de droite avec la tête courbée.
Station 5. Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix. Deux silhouettes debout, noter la position des deux têtes et des deux bras.
Station 6. Véronique essuie le visage de Jésus. Une silhouette de femme voilée présente un linge sur lequel s’est imprimé le visage de Jésus.
Station 7. Jésus tombe pour la deuxième fois. La silhouette de Jésus à quatre pattes.
Station 8. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent. La croix, une silhouette un peu plus grande à gauche fait face à deux silhouettes la tête légèrement penchée en avant.

Niort, le chemin de croix de l'église Saint-Hilaire par Rosine Sicot, stations 9 à 14

Station 9. Jésus tombe pour la troisième fois. La croix et une silhouette allongée sur le ventre avec un bras ramené vers la tête.
Station 10. Jésus est dépouillé de ses vêtements. La croix et une chemise.
Station 11. Jésus est cloué sur la croix. Juste la croix et trois clous.
Station 12. Jésus meurt sur la croix. La croix est partagée en son centre par une triple ligne en zigzag.
Station 13. Jésus est détaché de la croix et son corps est remis à sa mère. On trouve ici juste la croix et l’échelle.
Station 14. Le corps de Jésus est mis au tombeau. Une croix régulière avec au centre un disque partagé en 8 quartiers.

Les bains-douches de Lasseron à Niort

Les anciens bains-douches de Niort, 1, la façade Aujourd’hui, direction la rue Basse à Niort, où se trouvaient les bains-douches municipaux construits en 1913.

Les anciens bains-douches de Niort, 2, la signature de l'architecte Lasseron et la date 1913 Comme souvent avec Georges Lasseron (voir la liste en fin d’article), l’identification est facile, près de la porte, on peut lire « G. Lasseron, architecte, 1913 ».

Les anciens bains-douches de Niort, 3, le décor en céramique vernissée Comme pour l’école d’art, il a utilisé abondamment les décors en céramique vernissée de couleurs vives, que ce soit pour l’inscription, des balustrades, les arcs des fenêtres ou le bandeau sous la corniche. Le bâtiment a été transformé en logements, donc plus de traces des anciennes installations sanitaires.

D’autres bains, privés ceux là, existaient à Niort, les bains Juin.

Les photographies datent de juillet 2011.

Pour en savoir plus : voir Georges Lasseron 1844-1932, Un architecte au service de la Ville, par Daniel Courant, éditions du musée de Niort 1998, 109 pages, ISBN 2-911017-09-9.

Les bâtiments de Georges Lasseron à Niort (j’en parlerai ici prochainement). La plupart portent en façade sa signature et la date de construction…

  • 1891 : l’école de dessin, dit pavillon Grapelli, aujourd’hui pôle régional des métiers d’art
  • 1891 : les escaliers monumentaux de la place de la Brèche,
  • 1892 : l’immeuble de la caisse d’épargne
  • v. 1895 : un hôtel particulier dans la rue Yvers
  • 1896-1897: l’ancien lycée de jeunes filles Jean Macé (aujourd’hui musée d’Agesci)
  • 1897-1901 : l’hôtel de ville
  • 1906 : le magasin A la ménagère
  • 1908 : le Grand café
  • 1913 : bains-douches dans la rue basse
  • 1884 à 1905 : les bâtiments de l’octroi
  • 1882 à 1910 : les écoles maternelles et primaires
  • et à la Mothe-Saint-Héray, la maison des Rosières

Le relief de l’hôpital de Niort

Niort, le relief de l'hôpital, 1, vue générale En vous parlant de l’hôpital de Niort, agrandi et reconstruit en grande partie entre 1930 et 1938, je vous ai laissé apercevoir ce relief sculpté situé au-dessus de l’entrée rue de Saint-Jean-d’Angély. Merci à Daniel C. pour sa piste, après vérification, l’auteur de ce relief est René Letourneur (Paris, 1898 – Paris, 1990), grand prix de Rome en 1926, œuvre commandée entre 1935 et 1938, payée en 1941, reprise en 1954. René Letourneur a aussi réalisé le buste de l’administrateur et chirurgien de cet hôpital, Georges Renon (1875-1942), toujours visible à l’hôpital ou dans cet article).

Niort, le relief de l'hôpital, 3, la partie centrale Ce haut-relief est constitué de trois scènes juxtaposées. Au centre, sur une partie un peu en saillie, se trouve une figure allégorique féminine, debout, seins nus, un large vêtement drapé autour des reins et des jambes et maintenu sur son bras gauche, des cheveux longs. Elle pose sa main droite sur la tête d’un enfant nu, asexué, debout à son côté. Près de son épaule droite se trouve le serpent (échappé du caducée?). Elle tend la main gauche d’un mouvement souple vers la scène située à sa gauche (à droite quand on regarde le relief). Il peut s’agir d’une allégorie de la médecine.

Niort, le relief de l'hôpital, 4, la partie droite Sur cette scène, une femme agenouillée, soutenue par une autre femme debout mais penchée vers elle, tend un très jeune enfant vers l’allégorie. Un enfant un peu plus grand, nu, fait face à ces trois personnages.

Niort, le relief de l'hôpital, 2, la partie gauche Sur la scène opposée, un homme torse-nu est allité. Une femme se tient derrière lui, en regardant vers l’allégorie, et une autre est agenouillée à son côté.

Quelques commerces et magasins autour de 1900 à Niort

Niort, magasin de 1898 près du pilori, 1, la façade Après les deux commerces de Georges Lasseron, A la ménagère (1906) et le grand café (1908) (revoir ici ces deux commerces), je vais vous montrer d’autres magasins créés dans les mêmes années dans le même secteur. Une architecture de transition, qui tire tantôt vers la tradition du 19e siècle, tantôt vers l’art déco. Nous commençons rue Berthomé avec ce magasin qui porte la date de 1898 sur le fronton tout en haut.

Niort, magasin de 1898 près du pilori, 2, détail de la façade Un entresol, deux étages réunis par une même très large baie couverte en anse de panier partagée en trois par deux colonnes. Cet immeuble qui utilise encore largement la pierre de taille reste dans une tradition du 19e siècle.

Niort, les galeries parisiennes, 1, vue de trois quarts En face ou à peu près, les Galeries parisiennes sont construites à partir de 1906, dans un îlot qui permet trois façades, la principale rue Victor Hugo, une dans la montée de la rue Berthomé et la façade postérieure rue du Faisan. Une architecture qui fait encore la part belle à la pierre de taille, la structure métallique est limitée à la façade principale. Les formes courbes chères à l’art nouveau (et que l’on trouve la même année au Grand Café) ne sont pas retenues (sauf pour l’angle à peine arrondi), donnant un aspect de grande rigidité…

Niort, les galeries parisiennes, 2, montage de trois vues La marquise (l’auvent vitré au-dessus de l’entrée) de la façade postérieure a été conservée. En revanche, il est très dommage que le lanterneau (partie surélevée du toit permettant le passage de la lumière), qui devait fournir un bel éclairage soit masqué à l’intérieur par un horrible faux plafond. L’intérieur du bâtiment est d’ailleurs complètement déprimant, sans fenêtre et avec une lumière artificielle blafarde.

Niort, un magasin de 1906 près des halles, 1, la façade La même année, en 1906, est construit cet immeuble d’habitation avec magasin en rez-de-chaussée tout au bout de la rue Victor Hugo, sur la place devant les halles.

Niort, un magasin de 1906 près des halles, 2, montage de photographies du décor

Ici, nous sommes complètement dans une tradition d’au moins 30 ans auparavant, avec le monogramme MN sur le fronton, des têtes de lion portant un cartouche avec la date, un décor résolument issu de la deuxième moitié du 19e siècle pour les linteaux des fenêtres.

Niort, Au gagne petit, 1, la façade Rue Victor-Hugo, à côté ou presque de la Ménagère, se trouve le magasin « Au Gagne-Petit »…

Niort, Au gagne petit, 2, la signature de l'architecte Mongeaud et la date 1910 …signé et date « P. Mongeaud / Archte 1910 ». Pierre Mongeaud est l’architecte des ailes de la préfecture des Deux-Sèvres.

Niort, Au gagne petit, 3, montage de quatre photographies avec le décor Ici, nous avons un curieux mélange de vocabulaire architectural. S’il n’y avait pas le premier étage, les panneaux sculptés avec le caducée du commerce, les baies et les lucarnes tendraient à attribuer ce bâtiment au dernier quart du 19e siècle. Mais le propriétaire, F. Foucher, qui a fait mettre son nom dans la travée d’angle, a fait quelques concessions à la modernité au premier étage avec l’utilisation d’huisseries métalliques et une baie en anse de panier sur la travée d’angle.

Niort, le passage du commerce vu des deux côtés Enfin, voici le passage du commerce, percé en biais entre la rue Ricard et la place du Temple. Ici, il s’agissait d’accueillir des boutiques de luxe, le passage était d’ailleurs à l’origine fermé par des grilles, sur le modèle des passages couverts des grandes villes (Paris, Nantes, etc.).

Niort, le passage du commerce sur une carte postale ancienne Sur une carte postale ancienne, ce n’est pas plus mal…

La peste à Niort en 1603

Niort, maison de la peste, 1, les façades

A l’angle de la rue du Soleil et de la rue de la Juiverie à Niort se trouve une maison avec de la sculpture qui mérite un petit détour (et une petite montée à pied…).

Niort, maison de la peste, 2, la porte Elle se concentre sur la porte, encadrée de deux atlantes qui supportent un balcon et un relief sculpté.

Niort, maison de la peste, 3, la lucarne avec la date 1876 La date de 1876 est portée sur la lucarne, compatible avec l’architecture et la sculpture de la travée d’angle de l’immeuble. Il reste à l’intérieur (non visitable) plusieurs éléments de l’hôtel de voyageur dit l’hôtel d’Hercule mentionné dès le 16e siècle à cet endroit, notamment des cheminées des 16e, 17e et 18e siècles et des baies à coussièges (les parties anciennes sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques).

Niort, maison de la peste, 4, les atlantes Deux atlantes soutiennent le balcon au-dessus de la porte. Ils doivent vous rappeler ceux que je vous ai montrés à Poitiers et à Tours pour cette époque. Certains les qualifient d’Hercule, par référence au nom de l’ancien hôtel de voyageur, mais ils ne se distinguent nullement des atlantes habituels soutiens de balcons.

Niort, maison de la peste, 5, le relief sur la peste Mais la partie la plus intéressante est le relief sculpté, attribué au sculpteur Albert Ernest Carrier de Belleuse dit Carrier-Belleuse (Anizy-le-Château, 1824 – Sèvres, 1887). La légende encore partiellement lisible dit « Premier cas de ». En fait, cette maison est réputée être l’ancienne auberge dite Le Logis de l’Hercule, où un cas de peste s’est déclaré le 6 mai 1603. Elle avait déjà sévi dans la ville une génération plus tôt, de juillet 1584 à janvier 1585, avec 30 à 40 morts par jour, véhiculée et amplifiée par les guerres de religion. Cette fois, elle a été apportée dans une auberge, apportée par un voyageur.

Niort, maison de la peste, 6, le relief sur la peste, détail de la partie gauche Le relief est assez bien conservé dans sa partie gauche où l’on voit un noble, deux personnages debout et un personnage alité.

Niort, maison de la peste, 7, le relief sur la peste, détail de la partie droite La partie droite du relief est très dégradée.

Les photographies datent de juillet 2011.

PS: sur la mise au point du vaccin contre la peste, voir Peste et choléra de de Patrick Deville.

Ernest Pérochon à Niort

Niort, Ernest Pérochon, 1, la façade de sa maison En face de l’ancien lycée de jeunes filles de Niort (aujourd’hui musée Bernard-d’Agesci), avenue de Limoges (au n° 25), se trouve la maison d’Ernest Pérochon, qui aurait grand besoin d’un petit lifting… Elle a été léguée à la ville en 2002, mais les projets successifs (dont une maison d’écrivains) n’ont jamais vu le jour [finalement, en 2013 a ouvert dans ce lieu un centre d’art contemporain photographique].

Niort, Ernest Pérochon, 2, la stèle commémorative Une stèle, inaugurée en 1970 au bout de la rue Ernest Pérochon, lui rend hommage. Né en 1885 à Courlay, dans les Deux-Sèvres, il devient instituteur et écrit des romans, mais aussi des livres pour enfants (certains sont présentés dans la partie conservatoire de l’éducation du musée Bernard-d’Agesci. En 1921, suite à son prix Goncourt pour Nêne (1920), il démissionne et déménage à Niort. Il est mort d’une crise cardiaque en 1942 (voir sa biographie sur le site de la ville de Niort).

Niort, Ernest Pérochon, 3, le médaillon en bronze avec le profil de Pérochon Le monument est composé d’une stèle en granite avec un texte gravé (peu lisible) et d’un médaillon en bronze avec le profil droit d’Ernest Pérochon.

Niort, Ernest Pérochon, 4, la signature du sculpteur Albert Bouquillon sur le médaillon Le médaillon porte la signature et la date « A. Bouquillon / 1970 » pour Albert Bouquillon (Douai, 1908 – 1997).

Les photographies datent de juillet 2011.

PS: en avril 2013, cette maison a été restaurée et abrite désormais un centre de la photographie contemporaine. Voir le reportage sur France 3 Poitou-Charentes (28 avril 2013).

Thomas et le voyageur de Gilles Clément

Couverture de Thomas et le voyageur de Gilles Clément

pioche-en-bib.jpgJ’ai pu apprécier par le passé un certain nombre de réalisations de Gilles Clément (à retrouver sur son site officiel), le jardin des Sens à Poitiers, le jardin des orties à Melle (il y a d’ailleurs eu le week-end dernier la fête de l’ortie, au départ, il s’agissait de protester contre l’interdiction à la vente du purin d’orties), le parc André Citroën et le jardin du musée du quai Branly à Paris (un musée à revoir ici). Il a aussi réalisé une installation sur le toit de la base sous-marine de Saint-Nazaire. J’ai aussi participé au grand week-end (pluvieux) de replantation en 2002 d’une parcelle à côté du centre d’art de Vassivière en Limousin, dévastée par la tempête de 1999, plantation guidée par Gilles Clément… Je n’ai bien sûr pas raté son dernier passage en avril 2012 à la librairie La Belle Aventure à Poitiers, pour une entrevue guidée par la libraire et Dominique Truco (commissaire, entre autre, de la biennale de Melle), et ai eu envie de relire certains de ses livres, dont je n’avais pas parlé même pour ceux parus depuis la création du blog (et oui, je parle de deux livres par semaine, mais en lis le double à peu près…). Je commence par « son » roman, trouvé à la médiathèque, j’en avais parlé avec Mamazerty, qui était curieuse de lire mon avis sur ce livre… avant de poursuivre avec Le salon des berces.

Le livre : Thomas et le voyageur de Gilles Clément, éditions Albin Michel, 2011 (première édition 1999), 277 pages (avec les annexes), ISBN 978-2226218650.

L’histoire : à Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai (commune associée de Bressuire, dans les Deux-Sèvres) et à travers le monde de nos jours. Dans les Deux-Sèvres, Thomas le peintre habite dans la maison de son oncle décécé, Auguste Piépol, qui était entomologiste et a tapissé les murs de boîtes de petites bêtes. Il a pour projet de peindre le jardin planétaire selon les observations à travers le monde de son ami le voyageur, chargé de lui parler des plantes, des animaux, mais aussi de l’horizon, de la ville, etc… Pendant que le voyageur … voyage et décrit son environnement, Thomas est en prise avec la maison, dévorée par les termites qu’avait élevés Auguste Piépol….

Mon avis : le roman alterne des parties de chapitres de Thomas et d’autres du voyageur, mais aucun risque de se perdre, en haut des pages impair est reporté soit ‘Thomas », soit « le voyageur ». A la fin également, la plupart des documents dont il est question dans le texte, dont la fameuse carte du voyageur, un planisphère australien, centré sur l’Australie et avec le sud au nord et vice-versa… le monde d’un autre point de vue. Très vite (page 37), il est question de plantes invasives, la berce du Caucase et la renouée du Japon, notamment (deux plantes dont je vous ai déjà parlé à propos de plantes invasives). Un livre dans lequel il faut entrer puis se laisser porter par le récit… Les insectes voyagent, les plantes voyagent, le monde est un immense espace, comme un jardin planétaire… le grand projet de Thomas!

Quant à Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai, pour moi, c’est un hameau gris que l’on traverse pour aller à Bressuire, et où effectivement j’ai vu une fois une belle gelée blanche en mai, mais il avait aussi gelé aux alentours… En s’éloignant de la « grande route » (Poitiers-Nantes), il y a quand même à voir une église très partiellement romane, et de belles promenades à faire dans le bocage.

Viva Las Vegas de Anne Simon

Couverture de Viva Las Vegas de Anne Simon

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgUn album trouvé au hasard dans les bacs de la médiathèque, à la recherche de BD avec une auteure (défi Libérez les femmes artistes et leur crayon du placard, proposé par Audouchoc.)… Pas facile, la parité en BD!

Le livre : Les petites prouesses de Clara Pilpoile, tome 2, Viva Las Vegas de Anne Simon (dessin et scénario), Delphine Chédru (couleurs), collection Poisson pilote, éditions Dargaud, 2008, 46 pages, ISBN 978-2-205-06035-5.

L’histoire : on ne sait pas quand, pas trop où, dans un casino en rase campagne quelque part en Deux-Sèvres pour la seconde partie de l’album. Clara Pilpoile, écrivain public (au féminin, ça donne quoi?), doit écrire la biographie de madame Populo. Celle-ci lui propose un voyage tous frais payés avec ses vieilles amies un peu folle à Las Vegas… Un étrange casino dans un coin perdu…

Mon avis : je ne suis pas du tout entrée dans cet univers, ni dans le scénario, ni dans l’humour supposé, ni dans le graphisme de l’album… Je ne testerai pas d’autres titres de cette auteure…

Logo 2012 du Top BD des blogueurs, nouvelle version Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le monument aux morts du Marchioux à Parthenay

Monument aux morts du Marchioux à Parthenay, 1, le monument devant l'école normale

A Parthenay, dans le nord des Deux-Sèvres, se trouve un monument au mort entre la gare et le centre-ville, pour les morts de Parthenay (voir ici le monument aux morts de 1914-1918), et un autre, dont il est question ici, dédié aux instituteurs des Deux-Sèvres morts pour la France, situé devant l’ancienne école normale d’instituteurs, devenue collège du Marchioux. Il a été inauguré le 9 mars 1924.

Monument aux morts du Marchioux à Parthenay, 2, vue générale Ce monument est un concentré de symboles républicains. Le plâtre préparatoire a été dessiné par Charles Sabouraud, ancien élève de l’école normale, et réalisé par un sculpteur espagnol qui habitait à Parthenay. Il a été inauguré le 9 mars 1924. Le monument se compose d’un haut socle formant un obélisque trapu, devant lequel s’appuie une femme et sur lequel se dresse un coq sur une sphère. La femme est une allégorie de la République, coiffée ici d’un chignon, vêtue à l’Antique, pieds nus, encadrée d’une épée et d’un bouclier.

Monument aux morts du Marchioux à Parthenay, 3, deux vues générales

On voit mieux sur ces deux photographies, la République est représentée dos au passant, éplorée, les deux mains en appui contre l’obélisque qui porte sur ses côtés le nom des instituteurs des Deux-Sèvres morts pour la France.

Monument aux morts du Marchioux à Parthenay, 4, la tête de la République Sur ce détail, vous voyez le visage tourné légèrement sur le côté, à la fois triste mais comme apaisé de la République, le drapé de son vêtement dégage son bras droit, nu, en appui sur l’obélisque. Elle est coiffée d’un chignon très soigné.

Monument aux morts du Marchioux à Parthenay, 5, détails du blouclier et des pieds nus

A droite de la République est posé son bouclier. Vous voyez mieux sur ces détails le drapé de son vêtement. En bas, vous remarquerez son pied gauche nu, légèrement en recul et en appui sur la pointe, ce qui donne un certain mouvement à cette représentation.

Monument aux morts du Marchioux à Parthenay, 6, épée et feuilles de chênes

A gauche de la République est posée une grande épée. Sur les faces latérales sont sculptées des branches de chêne entrecroisées.

Monument aux morts du Marchioux à Parthenay, 7, croix de guerre et légion d'honneur

Sur les faces latérales sont sculptées deux symboles républicains.Sur la photographie de gauche (face droite de l’obélisque quand on fait face à l’école), on reconnaît, sur un fond de une couronne végétale (chêne et laurier mêlés), la croix à cinq branches de la Légion d’honneur qui renferme dans le médaillon central le profil de la République de 1870 sous les traits de la la déesse Cérès. Sur l’autre face (photographie à droite, à gauche sur le monument) a été figurée la croix de guerre, à quatre branches avec deux épées entrecroisées et un profil de Marianne portant le bonnet phrygien dans le médaillon.

Monument aux morts du Marchioux à Parthenay, 8, le coq au sommet du monument Au sommet de l’obélisque, un coq (gaulois, symbole de force) se dresse sur une sphère devant laquelle se trouve un rameau de laurier.

Vous trouverez d’autres informations sur cette œuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes).

Le monument aux soldats sans uniforme et la résistance à Niort

Niort, les monuments à la résistance, 1, le monument aux soldats sans uniforme

Au bout de la place de la Brèche à Niort, près de la rue d’Alsace-Lorraine, en bas des escaliers menant à la rue des remparts, dans un espace appelé place des Martyrs-de-la-Résistance, se trouve le monument aux soldats sans uniforme. Il se compose d’une grande stèle d’où sort une main droite tenant un tronçon d’épée et une flamme…

Niort, les monuments à la résistance, 3, la flamme du monument aux soldats sans uniforme …illustration de ce texte du général de Gaulle inscrit juste au-dessus : « La Résistance s’est accrochée / sur la pente à deux pôles / qui ne cédèrent point : / l’un était le tronçon d’épée / l’autre, la pensée française / 31 octobre 1943 ».

Niort, les monuments à la résistance, 4, détails du monument aux soldats sans uniforme De l’autre côté se trouve l’inscription « à ses soldats sans uniforme / 1940 Niort 1945 ». Sur le socle sont gravés les noms des réseaux et mouvements de la résistance. Sur ces photographies de détail on voit bien la main, l’épée cassée et la flamme.

Niort, les monuments à la résistance, 2, signature sur le monument aux soldats sans uniforme Il est signé « J. DULAU prix de Rome & KLOTZ / SCULPTEURS », pour Jacques Victor Dulau (Dax, 1918-1973, second prix de Rome en 1948) et Klotz. Sa première pierre a été posée le 11 novembre 1949.

Niort, les monuments à la résistance, 5, d'autres lieux de mémoire de la résistance Voici quatre autres lieux de mémoire lié à la résistance. Juste en face du monument, sur le rebord du muret, une inscription (en haut à gauche). Tout près, dans la rue d’Alsace-Lorraine, la maison qui a abrité la Gestapo, avec une plaque commémorative (A la mémoire des patriotes / victimes de la Gestapo / qui sévit dans cet immeuble / durant l’occupation », en bas à droite). Juste un peu plus loin, sur la façade de l’ancien grand café (aujourd’hui une banque), une plaque rappelle que de jeunes niortais, dont Maurice Schumann, y ont entendu l’appel du 18 juin, dont le texte est inclus en lettres de bronze (en bas à gauche). Encore plus loin (en haut à droite), près des anciennes casernes Chanzy qui accueillent depuis 2007 le conseil général des Deux-Sèvres, cet autre monument composé de plaques apposées derrnière une fontaine.

Niort, les monuments à la résistance, 6, le monument de la gare Enfin, à la gare, non pas une plaque comme dans de nombreuses gares mais un véritable mémorial en tête du quai A.

Pour aller plus loin :

La Résistance en Deux-Sèvres de Michel Chaumet et Jean-Marie Pouplain, Geste éditions, 1993 (rééd. 2010).
Les enfants cachés de la Résistance de Jean-Marie Pouplain, Geste éditions, 1998.