Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

Poitiers, le parc de Blossac

Poitiers, parc de Blossac, la journée des assoications du 14 septembre 2008

En cette très belle journée, je vais vous montrer un lieu de promenade très agréable à deux pas du centre-ville de Poitiers : le parc de Blossac. Une journée tous les deux ans, il ressemble à la première photographie, prise dimanche dernier lors de la journée des associations. 450 associations dans autant de stands, et des milliers de visiteurs sur la journée…

 

Ce parc couvre une petite dizaine d’hectares (9 dit le site de la ville). Poitiers, parc de Blossac, le jardin contemporain Il a été créé au 17e siècle mais a connu des évolutions constantes, jusqu’à la création il y a quelques années d’un jardin contemporain couvert d’une pergola et d’une grande pelouse terminée par un théâtre de verdure, là où il y avait auparavant la gare routière.

Poitiers, parc de Blossac, le jardin à la française et le jet d'eau

Quand vous prenez l’entrée principale, vous franchissez la grille d’origine, du 17e siècle, protégée comme monument historique (et oui, c’est la journée !) et entrez directement dans un jardin à la française avec une grande allée bordée d’arbres qui mène à un jet d’eau.

Poitiers, parc de Blossac, le jardin anglaisSur le côté à droite en entrant se trouve le jardin anglais, avec quelques animaux. C’est un petit coin paisible où je venais lire avant d’acheter l’hiver dernier mon jardin.

En bordure du boulevard se développe un petit jardin de rocaille, qui n’est que rarement ouvert au public, et en présence des jardiniers.

Poitiers, parc de Blossac, le jardin de rocaille Je vous montrerai une prochaine fois les sculptures qui ornent ce parc qui comprend aussi une buvette, un kiosque à musique (sans musique), un manège, quelques animaux dans le jardin anglais. Mais vous pouvez déjà en avoir un aperçu sur le site des parcs et jardins de France, où vous pourrez peut-être aussi découvrir le jardin de votre ville… et d’autres à Poitiers.

Retrouvez les sculptures du parc :

Autres articles sur le parc de Blossac

Pour aller plus loin : voir l’article de Grégory Vouhé, Édouard André, jardins pour Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 42-44.

Journées du patrimoine, maison de l’architecture à Poitiers

Façade de la maison de l'architecture à Poitiers

Journées du patrimoine aujourd’hui et demain (20 et 21 septembre 2008), je vais aller d’un site à l’autre sur Poitiers… Et aussi à diverses inaugurations… Ce fut une semaine très  » petits fours « . En plus de ceux d’hier soir à Saint-Amant-de-Boixe, il y en a eu jeudi midi pour le lancement du Cahier du patrimoine édité par le service régional de l’inventaire de Poitou-Charentes chez Geste éditions et intitulé Regards sur le patrimoine de l’industrie en Poitou-Charentes et ailleurs, qui présente le bilan de l’inventaire du patrimoine industriel. Notre région est la première à l’avoir achevé et avait organisé il y a juste un an un colloque, une exposition et des visites exceptionnelles pour les journées du patrimoine en 2007. Mais je vous en reparlerai.

Pilier en fonte en façade de la maison de l'architecture à Poitiers Enfin, en attendant les cocktails du jour, mardi soir dernier était inaugurée l’exposition Habitat contemporain en Poitou-Charentes (en 21 panneaux représentant 21 réalisations de ces dernières années, en majorité à ossature bois, et quatre vidéos) à la maison de l’architecture de Poitou-Charentes, 1 rue de la Tranchée à Poitiers. Pour ce week-end, l’exposition (d’habitude ouverte à des heures peu pratiques) sera ouverte samedi et dimanche après-midi. En outre, le bâtiment, un vestige d’architecture industrielle à poteaux en fonte, vaut la peine d’être regardé… L’exposition, organisée par l’ordre régional des architecte, devrait ensuite circuler dans d’autres lieux de la région. Sinon, à Poitiers jusqu’au 30 septembre (du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h30, mais fermé le mercredi après-midi. En principe ouvert le samedi de 15h à 18h, et ce week-end aussi dimanche 21 après-midi).

Journées du patrimoine, retable de l’ancienne église des Jacobins

Reable dans la cathédrale Je vous ai montré l’autre jour les dragons des stalles de la cathédrale de Poitiers. Mais il faut y voir beaucoup d’autres choses, l’orgue, le grand vitrail de la baie axiale, et d’autres éléments que je vous montrerai à d’autres occasions.

Je voudrais attirer votre attention sur ce retable du 17e siècle, qui se trouve dans une chapelle sur la droite quand vous entrez de la cathédrale, pas très loin du chœur. Il provient de l’ancienne église des Jacobins, qui était sur l’emprise actuelle de la rue Jean-Jaurès, dans l’enclos du couvent des dominicains sur le site aujourd’hui en partie occupé par la Maison de la Région Poitou-Charentes. Vous pourrez découvrir cette Maison samedi 19 et dimanche 20 après-midi, avec ce dernier jour des visites par deux de mes collègues. Elles vous ont aussi préparé un petit dossier avec album photo dossier avec album photo, qui retrace l’histoire de cet édifice depuis l’époque romaine (comme l’amphithéâtre dont je vous ai parlé avant-hier) à l’époque moderne, jusqu’au collège Saint-Stanislas puis au siège de la Région.

Pour la cathédrale, il y aura une visite guidée par des guides-conférenciers le dimanche à 14h, et le trésor sera ouvert le samedi et le dimanche de15h à 18h30.

Et toujours tout le programme des journées du patrimoine 2008, sur le thème Patrimoine et création, par ces liens en Poitou-Charentes et dans toute la France. Je vous ajoute aussi celui de l’office de tourisme de Poitiers.

Reconstitution de l’amphithéâtre de Poitiers

Reconstitution de l'amphithéâtre par Golvin, sur le parking Carnot à Poitiers

Aujourd’hui (14 septembre 2008), je suis à la journée des associations de Poitiers, stand D1, petite présentation ici… Si jamais vous passez par là, en dépit de la météo déplorable annoncée, faites moi un petit coucou !

Je vous parlais la semaine dernière du TAP / théâtre auditorium de Poitiers et des manifestations autour de l’Amphithéâtre retrouvé, dans le cadre d’une manifestation Patrimoine et création, dont une première avait eu lieu il y a deux ans. Voici la grande bâche (20 m sur 7,2 m) sérigraphiée et accrochée depuis fin août (et jusqu’à fin octobre) sur la façade du parking Carnot. Il s’agit d’une nouvelle restitution de l’amphithéâtre romain de Poitiers. Elle a été réalisée par Jean-Claude et Sophie Golvin. Je trouve que c’est assez impressionnant, à comparer avec les restitutions proposées dès le milieu du 19e siècle et que vous pouvez voir sur le site de Vieux-Poitiers.

Pour les Poitevins, il s’agit bien de l’amphithéâtre de Limonum Pictonum (Poitiers antique) sur cette page, et pas du site dit de Vieux-Poitiers à Naintré… À une petite trentaine de kilomètres de Poitiers, il y a en effet ce que l’on appelle une agglomération secondaire, avec un théâtre… et qui porte le nom de Vieux-Poitiers. Si vous passez par là, il est possible de le visiter.

Pour revenir au parking Carnot, je trouve que cette reconstitution est très belle, surtout, elle améliore considérablement la façade ! Si vous êtes à Poitiers, levez la tête sur cette façade, parce que d’après mes questions, très peu de gens ont remarqué cette toile. Le vrai amphithéâtre est à quelques dizaines de mètres… Visite très bientôt, mais pas dimanche prochain ! Il faut varier les sujets…

Et en rebond sur cette actualité, mes collègues du service régional de l’inventaire (Région Poitou-Charentes) ont mis en ligne un album photographique avec des vues anciennes (dont la destruction d’une partie des arènes en 1856) et actuelles, et en clin d’œil sur les projets de liaison de la gare et des hauts quartiers au XIXe siècle, préoccupation qui est aussi celle du lieu d’implantation du nouveau TAP (théâtre-auditorium de Poitiers).

TAP…

Non, rien à voir avec les SAL, HAL et autres TAL… Dimanche, midi pile, c’est l’heure de la chronique sur Poitiers. Le TAP, c’est LE LIEU dont on parle depuis des mois ici… Arrêt de chantier, travaux agaçants, centre-ville bloqué. Et le centre des discussions dans le bus (ça va nous coûter un max, c’est pas pour nous mais on paiera, a-t-on besoin d’un tel équipement dans une ville comme Poitiers, etc.). La fermeture de la passerelle pour piétons et vélos qui permet de relier le plateau (centre-ville) à l’avenue de Nantes (quartier des Rocs) sans descendre dans la vallée pendant 4 jours, à cause du feu d’artifice, a aussi provoqué de nombreuses réactions négatives. Dernier incident, la commission de sécurité a émis un avis défavorable en raison d’une trappe d’évacuation de fumée non conforme, l’inauguration a été maintenue avec plus de pompiers. La ministre de la Culture a eu la mauvaise idée d’arriver en avion, alors que la gare TGV est à deux pas et reliée au théâtre par la grande passerelle – dont un petit passage a été maintenu du parking de la gare au boulevard jusqu’au buffet sur le dernier étage du parking, puis fermé l’après-midi.

Le parvis du TAP, 6 septembre 2008, 16h30 Le TAP, c’est le tout nouveau Théâtre auditorium de Poitiers, inauguré en grande pompe toute la journée hier (sous les giboulées jusqu’en milieu d’après-midi), avec de nombreux spectacles… gratuits à condition d’avoir réussi à obtenir un billet à l’accueil. La ville avait aussi prévu des animations dans les rues et un grand spectacle pyrotechnique. Les animations, à part l’installation de Zo Prod de Poitiers dans la rue Édouard-Grimaux qui mène au spectacle, étaient… peu animées (animations de la fanfare des Traînes-Savates de Niort, des jongleurs de Mamagabe de Poitiers (lien vers le site de jonglerie, le site des jongleurs de Mamagabe contiendrait un virus d’après mon antivirus) et du jongleur québécois Yvan l’impossible). Mais le feu d’artifice du Groupe F a été magnifique, avant que la bruine ne commence à tomber sur le bal qui devait suivre sur le parvis du TAP.

Poitiers, inauguration du TAP, rue Edouard Grimaux, 6 septembre 2008, 16h30 Il est dû à l’architecte Joao Luis Carrilho Da Graça (et lien direct vers la maquette du théâtre auditorium de Poitiers) et comprend, outre des salles de répétition et un restaurant, une salle de théâtre de 700 places et un auditorium de 1020 places. J’ai pris la photo du haut il y a une dizaine de jours, il y avait encore plein de camionnettes, l’enduit sur le béton de l’escalier n’était pas encore réalisé. Sur les grands panneaux de verre seront projetées des images… les programmes et des créations de l’ÉESI / École européenne de l’image de Poitiers et Angoulême.

Vous pouvez maintenant aussi le revoir ici lors d’une visite avec son architecte.
Les cérémonies de l’inauguration rebondissent sur l’amphithéâtre romain, dans le cadre d’une manifestation Patrimoine et création, dont une première avait eu lieu il y a deux ans :

– une image reconstituée a été posée sur une bâche sur la façade du parking Carnot, par Jean-Claude Golvin, chercheur au CNRS et grand spécialiste de ces reconstitutions (jusqu’au 30 octobre) ;

– des visites, pour les journées du patrimoine les 20 et 21 septembre puis en octobre, par Christina Kubisch (son site personnel, en allemand, n’a pas été mis à jour depuis 2006), il faudra s’inscrire à l’office de tourisme ;

Le TAP, 6 septembre 2008, 23h, après le feu d'artifice – une exposition de photographies de Marc Deneyer, annoncée mais sans date et sans lieu dans le communiqué de presse de la ville.

Promis, je vous reparle de tout ça prochainement, mais avec les liens, vous aurez déjà un avant-goût. Je vous parlerai aussi du spectacle que j’ai vu…

Et en rebond sur cette actualité, mes collègues du service régional de l’inventaire (Région Poitou-Charentes) ont mis en ligne un album photographique avec des vues anciennes (dont la destruction d’une partie des arènes en 1856) et actuelles, et en clin d’œil sur les projets de liaison de la gare et des hauts quartiers au XIXe siècle, préoccupation qui est aussi celle du lieu d’implantation du nouveau TAP (théâtre-auditorium de Poitiers). Je vous prépare une visite très personnelle pour une prochaine chronique dominicale…

Dragons pictons

Graph sous le pont de chemin de fer, Poitiers, 30 août 2008 Plusieurs d’entre vous m’ont fait remarqué que je parle des lieux que je visite, mais pas de Poitiers, où je vis. Ce n’est pas tout à fait vrai : je vous ai montré la copie de la statue de la Liberté et parlé de l’exposition Davide Balula qui se termine bientôt au Confort Moderne. Mais pour répondre à votre attente, vous trouverez désormais chaque dimanche à midi un article sur Poitiers. Pas question de visite conventionnelle, mais d’impression, de petits détails, etc.

Je commence pour vous tous, mais aussi pour surprendre les amateurs et amatrices de dragon, et plus particulièrement Zazimuth, Cath / Cathdragon et Faby /Fil de dragon… La première image, je ne suis pas sûre que l’animal à gauche soit vraiment un dragon (je suis même sûre que non), mais c’est un très joli graph qui est actuellement sur la pile centrale du pont de chemin de fer près de mon jardin. Si quelqu’un en connaît l’auteur, je l’ajouterai ici.

Graph sous le pont de chemin de fer, détail de la bête verte, Poitiers, 30 août 2008 Je n’aime pas les tags, mais les graphs comme celui-ci, sur des piles de pont ou les murs autorisés de Poitiers me plaisent parfois beaucoup.

Le dragon le plus célèbre de Poitiers est la Grand’Goule. Nous avons ici une sainte saurochtone… J’adore ce mot ! Plus simplement, sainte Radegonde a chassé le dragon de cette bonne ville. Une effigie de ce dragon était promené à travers les rues pour la procession des Rogations (trois jours avant l’Ascension). Puis en 1677, elle a été réalisée sur commande en bois (57 x 17,5 x 70 cm) par le maître-sculpteur Jean Gargot. Elle est aujourd’hui conservée au musée Sainte-Croix. Pour respecter les droits à l’image, je vous invite à aller voir sur le site du musée la page qui lui est consacrée ou à charger le dossier qui figure sur les fiches de la salle où elle est présentée. Mais il était avant dans l’ancien musée dans l’hôtel de ville. Pour les plus curieux, vous pouvez aussi lire un article très sérieux de Paul Verdier paru dans le Bulletin de la Société de Mythologie Française en 1992 et reproduit à cette adresse. Et pour les plus joueurs, vous pouvez acheter à la boutique du musée une maquette à monter en carton ou des carnets à dessin avec sa reproduction. Le site officiel de la ville a quant à elle classé la Grand’Goule dans la mythologie et l’office de tourisme… tout simplement elle parmi les personnages célèbres !

Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragon Stalles de la cathédrale de Poitiers, deux dragons dos à dos Mais des dragons se cachent aussi dans la cathédrale (je vous reparlerai une autre fois de la cathédrale). Où ? Pas loin de griffons, de personnages, d’un coq, de scènes bibliques… Toujours pas d’idée ? Ne trichez pas avec les info-bulles des images… Ils sont sur les plus vieilles stalles conservées en France. Le lion terrassant le dragon est sur la rangée sud, le deuxième en partant de l’est (à gauche donc si vous faites face aux stalles sud). Les deux dragons affrontés sont sur les stalles nord, le deuxième en partant de l’est.

L’article est déjà long, je vous montrerai une prochaine fois saint Michel terrassant le dragon sur le mur de l’église Saint-Hilaire.

Je vous montrerai aussi bien sûr l’église Sainte-Radegonde… (voir ici par exemple le chapiteau avec Daniel dans la Fosse aux lions et la Tentation d’Adam et Ève) et toutes les autres de la ville, les parcs, les jardins, les chemins, les petites rues, les quartiers modernes, les édifices publics, des statues, il y a de quoi tenir un bon moment !

Exposition Davide Balula à Poitiers (Confort moderne)

La galerie du Confort moderne à Poitiers Le Confort moderne à Poitiers est un lieu de culture ouvert depuis 1985. Il comprend une salle de spectacle (surtout des musiques actuelles), des anciens garages aménagés en salles de répétition pour les groupes, une galerie/salle d’exposition. Il abrite aussi une fanzinothèque. Je suis donc allée voir samedi dernier après-midi avec un ami l’exposition Le Lac, le mensonge de Davide Balula, qui est présentée actuellement. À part les jours d’inauguration et de concerts, le lieu est désert, une jeune fille avec un livre est là pour nous accueillir. Je suis plutôt sensible à l’art contemporain, plus rarement à celui présenté au Confort moderne. Cette fois-ci encore, il faut vraiment s’accrocher pour ne pas éclater de rire (de dépit) en visitant l’exposition. Vous aurez ici un aperçu de quelques-unes des œuvres, et le dossier de presse en pdf.

La salle de spectacle, le bar et la fanzinothèque du confort moderne Comment parler de l’exposition ? Can’t remember the speed of the blast est un grand cadre en métal, sous lequel sont déchiquetés des morceaux de papier rouge, avec une forte odeur de cordite dans l’air… En fait, l’artiste a fait exploser sur le cadre plein de pétards, dont il ne reste que les emballages rouges. Dans La grippe, si vous ne l’avez pas avant, vous l’aurez après : vous passez dans une pièce genre sauna mais vide à 40°, puis dans une autre à 4°. Quant aux orties, présentes dans deux œuvres différentes sensées leur apporter du bien-être, elles se meurent lamentablement. Si vous avez du temps à perdre ou si vous voulez quand même voir ce lieu, c’est à Poitiers, faubourg du Pont-Neuf, jusqu’au 31 août, du mercredi au dimanche, de 14h à 19h. Surtout, n’oubliez pas de prendre le dépliant à l’entrée, sinon, tout vous sera encore plus hermétique. Le catalogue est cher (25 euros) pour ce qu’il est, format carré, mal broché si l’on en juge à l’état de l’exemplaire de consultation.

Pour aller plus loin, voir une vidéo de 1985 de France 3 sur le site de l’INA.