Archives mensuelles : janvier 2011

La vie adulte de Virginie Mouzat

Couverture de La vie adulte de Virginie Mouzat logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans les nouvelles acquisitions… et poursuis ainsi ma marche vers le 2 % de livres de la rentrée littéraire 2010 (dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya).

Le livre : La vie adulte de Virginie Mouzat, éditions Albin Michel, 2010, 133 pages, ISBN 978-2226215239.

L’histoire : 1974, dans un nouveau lotissement (pardon, résidence) la banlieue ouest de Paris. Un père radiologue, une adolescente qui veut changer son prénom de Dominique en Nathalie, son frère plus âgé de deux ans. Cela fait un an qu’ils ont quitté Paris pour cette maison. Ce qui devait être un rêve a viré au cauchemar. Un an après avoir emménagé, la mère s’ennuyait, avait la nostalgie de Paris, et vient juste de quitter sa famille en emportant ses affaires sans donner de nouvelles (ou peut-être à son mari?). Le père tente de conquérir ses enfants, leur prépare le petit déjeuner, le dîner, mais très vite, devient absent, des urgences au cabinet de radiologie dont personne n’est dupe, qui voit-il ? Le week-end, Nathalie va le passer à Paris, chez une amie, boulevard Raspail. Son frère a une amie, qui le quitte aussi, vire à l’ado qui ne se lave plus… La mère reviendra-t-elle, donnera-t-elle des nouvelles ? Comment la jeune fille va-t-elle basculer de l’adolescence à la vie adulte ?

Mon avis : je ne sais pas… le récit se fait à la première personne dans la bouche de l’adolescente, oscille entre le poids de l’absence de la mère, des conquêtes féminines (à peine suggérées) du père, mais aussi de la vie de la banlieue, où il faut toujours une voiture… L’arrêt de bus est à un kilomètre, par un chemin plein de dangers (les agriculteurs inquiétants, le voisin qui la ramène en voiture, l’homme qui un jour se masturbe devant elle, …). La place de l’amie est à peine esquissée, elle va passer le week-end chez elle, suivra comme elle des cours de photographie, mais de cette amie, on voit surtout le père et la nouvelle amie de son père. J’aime, j’aime pas? Je dirais entre les deux, trop d’esquisses, rien n’est approfondi, comme un arrière goût d’inachevé…

Un étui à stylos pour Véro bis

Etui à stylo bleu, la broderie Depuis quelques mois, je lorgnais sur les étuis à stylos brodés proposés par Mam’Soazic / Mamigoz. Une idée de petit cadeau original qui serait idéal pour un cadeau de noël… Vite, un peu de broderie (toile aïda, fin DMC 797).

Etui à stylo bleu, assemblé, de face Et voici après assemblage, un joli étui à stylo qui est parti pour noël chez Véro bis! (avec un autre stylo, celui-ci est le mien!). De son côté, elle m’a envoyé ces merveilles.

Etui à stylo bleu, assemblé, de dos Ah, et le dos de cet étui… Qu’en pensez-vous? Il y a plein d’autres modèles chez Mam’Soazic / Mamigoz (dans la rubrique marque-pages). J’en ai d’ailleurs réalisé un autre qui est parti chez Milkinise / Anne-Lise.

La gare de Tours (6), les céramiques peintes du côté sud

Tours, la gare, l'intérieur, 02, Carcassonne, Je vous ai déjà parlé de ces céramiques, pour les signatures et celles du côté nord, à droite en entrant dans la gare par la façade (pas par le train!). Je vous montre aujourd’hui celles du côté sud, sur le mur gauche. Les trois premières sont maintenant à moitié cachées dans le bistrot de la gare. Si vous passez par la gare de Tours, au lieu de rester face au panneau d’affichage, admirez donc ces panneaux peints qui vous invitent au voyage! Je n’ai pas pu faire de photographies de Vicq-sur-Cère, il faudra que j’aille boire un coup la prochaine fois…

Nous commençons donc par Carcassonne. La citadelle est représentée par ses remparts, avec au premier plan deux petits chats noirs.

Tours, la gare, l'intérieur, 04, Carcassonne, les chats L’un, de dos, semble admirer la ville alors que l’autre semble plus avoir envie de jouer.

Tours, la gare, l'intérieur, 03, Carcassonne, signatureCe panneau porte en bas à droite la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris » et en-dessous, la signature M. Simas.

Tours, la gare, l'intérieur, 05, Langeais Langeais est représentée par le château dans les rues du village.

Tours, la gare, l'intérieur, 06, Langeais, signatureCe panneau porte la signature « Alain Mothes » .

Tours, la gare, l'intérieur, 07, Chinon Chinon est représenté par le château (la tour maîtresse ou donjon, en fait) précédé de son pont d’accès qui franchit la Vienne.

Tours, la gare, l'intérieur, 08, Chinon, signatureCe panneau porte la signature « Alain Mothes / le 20.01.[18]92 [? 8] « . Je lis 92, mais il doit plus probablement s’agir de 1898. En 1892, le projet de gare de Tours n’était de toute façon pas arrêté. Ou alors, c’est du recyclage d’un panneau prévu pour un autre projet….

Tours, la gare, l'intérieur, 09, Arcachon Arcachon, pour l’artiste, c’est une forêt de pins avec des pteites fleurs au premier plan, le village caché dans le creux et tout au fond, le bassin. Je ne suis pas sûre qu’un siècle plus tard, Arcachon aurait été représentée ainsi !

Tours, la gare, l'intérieur, 10, Arcachon signatureLe panneau porte la signature M. Simas en bas à gauche suivie de la marque de fabrique de fabrique « UC / Paris-Digoin ».

Tours, la gare, l'intérieur, 11, Cahors Cahors est un panneau sombre. Le pont Valentré, pont fortifié sur le Lot, à l’entrée de Cahors, est au centre de la scène (rappelez-vous, je vous ai parlé de ce pont pour la bande dessinée Le Diable du pont Valentré de Joël Polomski, que m’a offert Petite fée Nougat). Un homme marche sur la route à côté du pont, alors que le paysage se fond à l’arrière-plan.

Tours, la gare, l'intérieur, 12, Cahors, signatureLe panneau porte en bas à droite la signature « M. Simas » et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris ».

Tours, la gare, l'intérieur, 13, le Mont-Dore Le Mont-Dore, dévalé par des torrents, est à l’arrière-plan du panneau dominé par l’un de ces torrents qui coule entre les rochers. Un grand arbre à gauche assied la scène alors que de l’autre côté du ruisseau une femme, vêtue d’une longue robe sombre, garde ses oies.

Tours, la gare, l'intérieur, 14, le Mont-Dore, signatureLe panneau porte la marque de fabrique « UC / Paris-Digoin » en bas à gauche et la signature « M. Simas » en bas vers le milieu.

Tours, la gare, l'intérieur, 15, Amboise déposéAmboise (en cours de restauration, je complèterai l’article la prochaine fois que je passerai par là, s’il est remis…, et pour ces messieurs de la SNCF, il ne s’agit pas de fresque – peinture sur enduit frais – mais de peinture sur céramique)

Tours, la gare, l'intérieur, 16, Luchon Luchon est perdue dans un paysage montagneux. Sur la route, un couple roule sur un tandem, la femme à l’avant.

Tours, la gare, l'intérieur, 18, Luchon, détail du tandem Le voici de plus près, remarquez les tenues, les chapeaux, la barbe pointue très troisième République de Monsieur, etc.

Tours, la gare, l'intérieur, 19, Luchon, signatureLe panneau porte la signature M. Simas en bas à droite.

Gare de Tours, panneaux en céramique déposés en 2016

PS: lors d’un passage dans la gare en novembre 2016, j’ai vu que les panneaux peints ont été déposés pour restauration…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

Merci Brigitte (Brigitbrode)

Noël 2010 par Brigitte / Brigitbrod, le dé Il y a quelques semaines, j’avais gagné au jeu de blog candy organisé par Brigitte (Brigitbrode)… Elle m’a envoyé (une fois que la neige nordique a fondu) ce très joli dé brodé, je lui ai mis un petit lien en fil à pêche pour en profiter un peu dans mon ficus, avant qu’il ne me serve de pelote à épingles…

Noël 2010 par Brigitte / Brigitbrod, les cartes Elle y avait joint de jolies cartes à publicité et une carte de noël avec une Nativité originale. Un grand merci à toi, Brigitte (Brigitbrode)

Les chaussures italiennes de Henning Mankell

Couverture des chaussures italiennes de Mankell pioche-en-bib.jpgJ’ai récupéré ce livre à la médiathèque, je l’avais noté dans le petit carnet offert par Emmanuelle après un article de Monique / Bidouillette / Tibilisfil en mars. Henning Mankell est un auteur que j’ai beaucoup lu, mais je ne vous ai parlé que du cerveau de Kennedy. Depuis, j’ai aussi lu L’homme inquiet.

Le livre : Les chaussures italiennes de Henning Mankell, traduit du suédois par Anna Gibson, Editions du Seuil, 2009, 341 pages, ISBN 9782020944656.

L’histoire : de nos jours un peu avant noël sur une minuscule île de la Baltique en Suède. Fredrik Welin, ancien chirurgien orthopédique, 66 ans, y vit reclus depuis douze ans avec son chien et son chat, avec juste pour visiteur le facteur de l’archipel, deux fois par semaine. Au fil des pages, on apprend qu’il s’est retiré dans cette île qui appartenait à ses grands-parents suite à une terrible erreur médicale. Chaque matin, il creuse un trou dans la glace et s’y plonge quand, un jour, en sortant nu de son trou, il voit apparaître une femme avec un déambulateur… Cette femme, c’est Harriet, qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt alors qu’il était encore étudiant, partant en Amérique… Et là, sa vie va basculer, cette femme mourante lui demande de l’emmener voir un lac dont il lui avait parlé… puis sa fille, dont il ne connaissait pas l’existence. Il découvre alors la vie de sa fille qui vit dans une caravane dans la forêt, avec de curieux amis dont ce très vieil italien qui fabrique deux ou trois paires de chaussures sur mesure chaque année. Rentré précipitamment sur son île, il décide de prendre contact avec la victime de son erreur médicale, de rester en contact avec son ex-amie et sa fille…

Mon avis : un roman qui s’étale sur un an et demi, deux hivers et un été qui ont bouleversé la vie d’un homme. Une réflexion sur la solitude choisie… Une erreur médicale due au surmenage du chirurgien et de son équipe… dans un pays, la Suède, qu’ici nous pensons comme un paradis social. La maison d’accueil de trois jeunes adolescentes pommées montre aussi une autre face noire (ou en tout cas pas très reluisante) du système social suédois. Aussi une belle approche de la fin de vie, des soins palliatifs à domicile, de l’accompagnement de la fin de vie et d’une sorte de choix de mourir dans la dignité (ici avec la mort naturelle, pas un suicide assisté). Un beau portrait aussi de la vie dans les îles, le facteur est un personnage haut en couleur, les garde-côtes sont moins présents mais aussi intéressants. Un Mankell sans Kurt Wallander (dont l’ultime aventure vient de paraître), à lire sans aucune hésitation, de quoi relativiser aussi notre petit hiver 2010-2011.

Trois ans!

ADministration du blog, 2 janvier 2011 Aujourd’hui, mon blog fête ses trois ans avec environ 1900 articles (vous en voyez plus sur cette saisie d’écran, mais il y a de nombreux articles programmés pour les prochaines semaines). Un grand merci à tous les lecteurs : le compteur indiquait hier un peu plus de 358.000 pages vues par 181.000 visiteurs uniques (chaque adresse IP n’est comptée qu’une fois par jour). Vous m’avez gratifiée de plus de 13800 commentaires… il y aura un petit cadeau au 15.000e!

Côté articles, je vais garder le rythme actuel, travaux manuels le matin, l’après-midi, lecture les lundis et mercredis, bandes dessinées le vendredi, Poitiers le dimanche à midi. Pour le mardi, ça sera jusque juin Toulouse les semaines paires et Tours les semaines impaires, ensuite, probablement Chaumont-sur-Loire… Le jeudi (sauf cette semaine, j’ai plein d’autres choses à vous montrer), ça sera la fin de mon voyage en Grèce les semaines impaires et Poitou-Charentes les semaines paires. Quand la Grèce sera terminée, j’attaquerai mon voyage à Strasbourg, d’où j’ai rapporté beaucoup de photographies. Le samedi, ça sera spectacles, expositions, cinéma (même si je n’y suis pas allée depuis plusieurs mois, avec les travaux, cela ne donne pas envie de sortir et de devoir traverser un chantier trop mal éclairé). L’ordre et les thèmes peuvent bien sûr changer, en fonction de l’actualité ou de mes envies…

Un serpent pour Jardin Zen

Bannière avec serpent à deux têtes Pour le noël de Jardin zen, j’avais mis de côté depuis un moment une grille de Mam’Soazic / Mamigoz pour marque-page avec un serpent à deux têtes qui devrait lui rappeler son voyage au Mexique… Je l’ai brodé sur une bande de toile Aïda à maille un peu plus large que celle prise par Mam’Soazic, mais juste la bonne hauteur en nombre de point. Et voici une bande de presque 40 cm de long, qu’elle pourra utiliser à sa guise, un peu longue pour un fond de vitrine, mais devant une étagère, peut-être? Enfin, à Jardin zen de voir… Brodée en DMC 777, avec un dos thermocollé et un petit morceau de biais à chaque extrémité. Comme elle aime les miniatures, je lui avais trouvé quelques fèves qui pourront rejoindre ses vitrines et rapporté du musée alsacien quelques cartes sur le sujet. Vous pouvez revoir son bel envoi ici.

Les apôtres, un pape et un évêque (Poitiers, Notre-Dame-la-Grande)

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 1, position sur la façade Aujourd’hui, nous retournons voir l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. Je vous ai déjà assez abondamment illustré le rez-de-chaussée de la façade (voir les liens en fin d’article) et le Christ encadré du Tétramorphe avec le soleil et la lune dans la mandorle tout en haut. Aujourd’hui, je vous montre le deuxième niveau, partagé en deux registres. Je vous ai déjà montré une partie de la sculpture des chapiteaux ( ici et ), je vous détaille aujourd’hui quelques statues qui sont dans les arcatures. Elles représentent les douze apôtres, un évêque et un pape, répartis sur deux rangées. Tous ont la tête encadrée d’une auréole qui marque leur sainteté (je vous rassure, pas de neige à Poitiers aujourd’hui, c’est une vieille photo que j’ai utilisée…)

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 2, en haut à gauche, pape, apôtre, Pierre Les six  personnages du haut sont représentés debout, de face, les pieds légèrement écartés. Voici d’abord les trois du côté nord (à gauche)…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 3, en haut à droite, apôtres et évêque … et les trois du côté sud.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 4, quatre apôtres en bas à gauche Les huit du bas assis. On commence par le côté nord…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 5, quatre apôtres en bas à droite …et le côté sud.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 6, saint Pierre Le pape et l’évêque sont chaussés, les apôtres, pieds nus. L’identification des douze apôtres (ce que l’on appelle le collège apostolique) n’est pas facile, d’autant plus qu’une partie des têtes et des attributs qu’ils tenaient dans les mains a disparu. Saint Pierre se reconnaît quand même facilement aux deux clefs (du Royaume des Cieux, voir Matthieu, 16, 18-19)

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 7, détail des clefs de saint Pierre …qu’il porte dans la main gauche alors qu’il bénit les passants de la main droite. Il est situé à la droite du Christ de la mandorle, pour le spectateur, le troisième en partant de la gauche dans la rangée du haut.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 8, un pape Le pape est situé en haut à gauche.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 9, détail de la tête et de la crosse du pape Il se reconnaît à sa crosse et à la tiare (coiffe sur la tête). Il est situé vers la droite du Christ et de saint Pierre, donc dans une position hiérarchiquement plus élevée que l’évêque.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 10, un évêque À l’opposé, en haut à droite, se tient un évêque.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 11, détail des vêtements de l'évêque Il est vêtu de ses vêtements liturgiques : une chemise assez serrée, que l’on aperçoit derrière le col carré de son aube, une chasuble recouverte du pallium (pièce de tissu en T, brodé et orné d’une croix à la rencontre des bords du T, portée pendant la célébration de la messe par le pape, les primats, les archevêques et quelques évêques auxquels le pape donne ce privilège) et une étole (attribut du prêtre par excellence, pas celle que vous portez pour faire joli!) portée sous la chasuble et dont les bords sont richement décorés.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 12, chasuble, pallium et étole Voici un rapide schéma pour vous aider à distinguer ces éléments sur la photographie précédente. Sa position est proche de celle du pape : il tient une crosse de la main gauche et semble bénir de sa main droite aujourd’hui fracturée.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 13, sandales et étole de l'évêque Aux pieds, il porte des sandales liturgiques à lanière. On les distingue à peu près sur ce détail, admirez au passage le décor de l’étole…

Le message est donc le suivant : Dieu et le Christ transmettent leur pouvoir à saint Pierre et aux autres apôtres, qui à leur tour le transmettent au pape, successeur de saint Pierre, de qui les évêques tiennent leur légitimité. Ni le pape, ni l’évêque ne sont clairement identifiés, le message se veut universel. Mais les donateurs ont peut-être pensé à , le pape qui prêcha la première croisade (lors de sa tournée de propagande en 1096, il inaugura, oups, consacra les autels majeurs de nombreuses églises en France, dont l’autel majeur de l’ à Poitiers ou celui de ), et à son ami alors évêque de Poitiers de 1087 à 1115, Pierre II. Avant d’être le pape Urbain II, Eudes de Châtillon, prieur de Cluny, avait inauguré en 1086 l’autel majeur de Notre-Dame-la-Grande. La façade actuelle fut construite lors d’un agrandissement de la nef de deux travées vers l’ouest, 30 à 40 ans plus tard. Dès sa mort en 1099, le pape Urbain II avait été considéré comme un saint. Quant à Pierre II, sa sainteté est elle aussi souvent soulignée dans les textes. Il eut à plusieurs reprises maille à partir avec Guillaume le Troubadour (1071-1126), comte de Poitiers sous le nom de Guillaume VII et duc d’Aquitaine sous celui de Guillaume IX (c’est le grand-père d’Aliénor d’Aquitaine, plusieurs fois excommunié par Urbain II pour sa vie dissolue que l’on peut percevoir à travers certains de ses poèmes qui nous sont parvenus). D’autres hypothèses ont été émises pour l’évêque, saint Hilaire (premier évêque de Poitiers), saint Martin (fondateur de l’abbaye de Ligugé à la demande du précédent, et enterré à Tours), saint martial, Guillaume Gilbert ou encore Gilbert de la Porée (mais là, côté dates, c’est un peu tiré par les cheveux, il fut évêque de Poitiers en 1142, après la construction de la façade…).

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, Collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Beaucoup plus cher, très illustré, sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Marie-Thérèse Camus, Notre-Dame-la-Grande, l’œuvre romane, éditions Picard, CESCM, 2002.

D’autres articles sur Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

Ma broderie du 1er janvier

Atelier de brodeuse, le déballage du kit Il est de tradition de commencer une broderie le 1er janvier et de la finir dans le mois… Je me suis levée tard après avoir lu une grosse BD (Le Bleu est une couleur chaude, je vous en reparlerai), après la douche, j’ai rejoint, devant Notre-Dame-la-Grande, Petite fée Nougat, son mari, leur petite dernière (de passage à Poitiers) et une amie pour un apéro (sage, aucun alcool!) dans sans doute le seul bistrot de la ville ouvert en ce 1er janvier, et en début d’après midi, j’ai choisi la broderie que j’allais réaliser ce mois-ci. Il s’agit d’un kit acheté au salon de Moncoutant 2010 à Bois Joli.

Atelier de brodeuse, le début de la broderie le 1er janvier 2010 J’ai à peine commencé le tour…

Toute l’aventure de ma broderie du 1er janvier 2011

Bonne année à tous avec ces envois de Véro bis

Noël 2010 par Véro bis, 1, meilleurs voeux sur un sapin Je vous souhaite à tous et à toutes une très bonne année 2001 oups, 2011, qu’elle vous soit douce et heureuse! Sa pendouille est arrivée…

Noël 2010 par Véro bis, 2, la pendouille dans mes plantes et non pas dans mon ficus de noël, mais dans le schefflera voisin, le ficus étant déjà bien garni!

Noël 2010 par Véro bis, 3, la deuxième face de la pendouille Sur l’autre face, un petit rappel de noël (la pendouille est arrivée avant!).

Noël 2010 par Véro bis, 4, enveloppe surprise Et qu’y avait-il dans cette enveloppe ?

Noël 2010 par Véro bis, 5, grande carte et marque-page Une grande carte et un marque-page…

Noël 2010 par Véro bis, 6, cartes à publicité …et une grande livraison de cartes à publicité qu’elle a collectées à Paris… j’aime beaucoup celle du milieu en bas, qui dans son symbolisme fait sans doute référence à de nombreuses représentations de Jeanne-d’Arc.

Noël 2010 par Véro bis, 7, cartes à publicité Les suivantes sont bien colorées, et me donne une envie d’aller découvrir certaines pièces de théâtre…

Noël 2010 par Véro bis, 8, cartes à publicité Pour les dernières, j’ai fait un petit assemblage en blanc et rose… je ne connaissais pas du tout le site Fricote, la carte est sympa…

Décembre 2010, cartes à publicités reçues de Véro bis, série 1 Un peu plus tôt dans le mois de décembre, elle m’avait déjà gâtée avec un gros envoi…

Décembre 2010, cartes à publicités reçues de Véro bis, série 2 …pour lequel je n’ai pas résisté à assembler les trois cartes à rose dominant, je ne pense pas que cela plairait aux graphistes qui les ont créées…

Décembre 2010, cartes à publicités reçues de Véro bis, série 3 Quatre autres qui nous donne plus une idée de noël, même si celles du haut ne sont pas sur ce thème…

Décembre 2010, cartes à publicités reçues de Véro bis, série 4 et les dernières, avec deux sur Angers… et en haut à droite, le détournement d’une carte de la « série rose » pour me mettre un gentil petit mot. Un grand merci à toi, Véronique, j’adore tous tes envois!