Archives par étiquette : spectacle

Chamber Music de Ballaké Sissoko et Vincent Segal

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersJe poursuis ma saison au TAP. Il va y avoir un grand trou jusque début février, puis ça va se bousculer côté spectacles… je vais profiter de la trêve pour retourner au cinéma, que j’ai un peu trop délaissé ces derniers mois. Je suis donc allée voir Chamber Music de Ballaké Sissoko et Vincent Segal. Je les avais entendu l’année dernière (en octobre 2009) au Pont les artistes sur France Inter, je n’ai pas hésité une seconde pour leur sélection dans mon abonnement… et je ne suis pas la seule, la salle était comble! Et je suis ravie de ma soirée avec deux artistes qui avaient une pêche d’enfer, une grande complicité que l’on sentait passer du joueur de kora à celui de violoncelle, sur des musiques majoritairement d’influence africaine, écrits par le Malien Ballaké Sissoko, avec des sonorités que l’on n’imaginerait pas du violoncelle de Vincent Segal (qui a lui aussi écrit quelques morceaux d’influence française). Je regrette vraiment de ne pas avoir pu assister à 18h30, avant le spectacle, à leur leçon de musique… Alors, s’ils passent près de chez vous, foncez. Sinon, dans les bacs de votre disquaire (ou autre vendeur de produits culturels, ou en téléchargement légal), vous pouvez retrouver l’album du même titre, Chamber Music, qu’ils ont enregistré à Bamako au Mali, dans les studios fondés par Salif Keita. Vous pouvez aussi découvrir un extrait sur Dailymotion ou lors d’un enregistrement d’Arte à l’occasion festival des suds à Arles. FIP leur a aussi consacré récemment un article où vous trouverez d’autres liens…

PS: Vincent Segal a depuis réalisé la musique du film La Vierge, les coptes et moi, de Namir Abdel Messeeh.

La géographie du danger de et avec Hamid Ben Mahi

Le parvis du théâtre auditorium de Poitiers Et voici le deuxième spectacle de ma saison au TAP (théâtre et auditorium de Poitiers).

Le spectacle : de spectacle était programmé en co-réalisation avec la Maison des 3 Quartiers dans le cadre du Festival Hip Hop & co. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de l’algérien Hamid Skif (que je n’ai pas lu, mais qui me tente bien, maintenant…).

L’histoire : un sans-papier raconte sa vie de galère… D’abord l’arrivée, le passeur, les dangers… Et puis, sa vie aujourd’hui, enfermé dans une chambre prêtée par un militant, qui le ravitaillait mais qui n’est pas venu depuis longtemps… Dans sa petite chambre sans fenêtre, sur fond d’une émission de Monsieur X sur France Inter (celle sur la vente de centrifugeuse à l’Iran), il raconte la faim, la peur (les lieux dangereux à ne pas fréquenter, etc.), mais aussi l’impossibilité de revenir d’où il vient.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce spectacle court (1h). L’artiste, Hamid Ben Mahi (chorégraphe, metteur en scène et interprète) a un tonus incroyable, même s’il alterne quelques périodes calmes (quand il dit les textes) avec les parties dansées en hip-hop. Et pour une fois au TAP, un public très varié, des collégiens qui devaient suivre le stage de hip-hop du festival, des personnes âgées curieuses de découvrir cet art (le prix était imbattable, dix euros maxi, et moins avec la bourse aux spectacles).

Adaptation de Moravia au TAP…

Le parvis du théâtre auditorium de Poitiers Il y a déjà plus de deux semaines, j’ai commencé ma saison au TAP (le théâtre et auditorium de Poitiers) par un spectacle assez intime puisque sur le plateau B (où il y a parfois des performances) et non dans l’une des deux grandes salles. Il s’agissait d’une adaptation de scène de l’amour conjugal de Alberto Moravia.

Le spectacle : dans la petite salle, chaque spectateur est équipé d’un casque, test sur le son, et c’est parti!

L’histoire : Silvio rêve depuis longtemps de devenir écrivain. Sa femme, Léda, est sa source d’inspiration… Mais il la soupçonne de le tromper avec le coiffeur, devient follement jaloux…

Mon avis : les deux acteurs sont placés à chaque petit bout d’une longue table… Le dispositif audio est assez intéressant, permettant d’amplifier les sons, les voix des acteurs (Johanna Silberstein et Philippe Canales), le bruit des verres sur la table, etc… Mais je ne suis vraiment pas entrée dans cette adaptation avec une Leda mièvre et qui, en plus, fumant dans un lieu fermé et assez petit, m’a sérieusement gênée (et aussi d’autres spectateurs, il est vrai que la salle puait littéralement le tabac quand nous sommes entrés). La mise en scène de Matthieu Roy, de la Compagnie du Veilleur, ne m’a pas du tout convaincue.

Pour aller plus loin : Matthieu Roy réside actuellement à la maison du comédien Maria Casarès à Alloue… Je vous invite à la visiter, si vous n’y allez pas sur place, dans le dossier pdf établi suite à l’inventaire du patrimoine du Confolentais par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes. Vous pouvez aussi découvrir plus de photographies dans le dossier documentaire. Et l’Image du patrimoine sur le Confolentais est par ailleurs toujours disponible en librairie… sans doute sur commande…

Ma saison 2010-2011 au TAP

Le TAP pendant l'inauguration en 2008Après la saison 2009-2010 au théâtre et auditorium de Poitiers (TAP, voici ce que j’ai pris pour la saison 2010-2011 [voir aussi ma saison 2011-2012 et 2012-2013] : en théâtre, L’amour conjugal d’Alberto Moravia, adapté et mis en scène par Matthieu Roy de La Compagnie du Veilleur, et Rêve d’automne du suédois Jon Fosse, mis en scène par Patrice Chéreau, en espérant qu’il sera aussi bon que La douleur la saison dernière. Côté danse, du hip-hop (et oui, je renouvelle l’essai après Petites histoires.com de Kader Attou l’année dernière) avec La géographie du danger de Hamid Ben Mahi, inspiré d’un roman de l’algérien Hamid Skif. De la danse contemporaine et un certain risque avec Golgotha de Steven Cohen (je ne suis pas du tout sûre d’apprécier). Beaucoup plus de musique classique cette année, avec l’orchestre national de Lille (programme avec Wagner, Strauss et Ravel) et un récital d’Alexandre Tharaud au piano avec Beethoven et Scarlatti. Aussi une expérience qui me plaît bien pour l’avoir entendu plusieurs fois sur France Inter (que je boycotte depuis la rentrée, je ne supporte plus le journal du matin, les pseudos-engueulades politiques de 7h50 à la place des humoristes), Chamber Music, de Ballaké Sissoko (le malien avec sa kora à vingt et une cordes) et Vincent Segal (le français au violoncelle). Côté humour, j’ai opté pour Nouara Naghouche et son spectacle Sacrifices. Enfin, un ciné-concert animé par le conservatoire, The Kid de Charlie Chaplin, film de 1921 dont il écrivit la musique 50 ans plus tard.

Stéphane Guillon, 20h30? 21h20!

Le parvis du théâtre auditorium de Poitiers Dernier spectacle de la saison 2009-2010 pour moi au théâtre auditorium de Poitiers. Ça devait aussi être le dernier spectacle de la saison tout court, mais il y a une séance supplémentaire avec Stéphane Guillon vendredi prochain. Au passage, je suis assez peu séduite sur l’avant-programme de la saison 2010-2011. Le spectacle, Liberté surveillée, devait commencer à 20h30, plutôt 20h45, puisqu’à Poitiers, rien ne commence tout à fait à l’heure, une très mauvaise habitude. Sauf que cette fois, Stéphane Guillon avait fait le pari de prendre un TGV qui arrive à… 20h33, le théâtre étant à deux pas (3-4 minutes à pied, un peu plus en voiture) de la gare. Quel manque de respect du spectateur… (il aurait de toute façon été en retard pour 20h30) et quelle confiance en la SNCF! Car ce TGV est l’un des moins ponctuels de la ligne Paris-Bordeaux, presque toujours en retard, et ça n’a pas manqué! Le bar du théâtre a rouvert, pris d’assaut (belle vaisselle en perspective pendant le spectacle et sortie des gobelets en plastique éco-irresponsables) mais je trouve que le public a été assez sympa, ne sifflant et chahutant qu’assez légèrement l’humoriste quand il est enfin arrivé… à 21h20. Il sera probablement à l’heure la semaine prochaine!

Le spectacle : après un petit retour sur son retard (la faute à la SNCF, un peu facile) et sur sa chronique matinale sur France Inter, le spectacle commence avec une série de tableaux, Dieu qui fait naître les gens ici et là, un cours d’histoire sur les présidents de la République dont celui de Nicolas Sarkozy de 2007 à … 2017, sa biographie, un riche personnage qui revient sur la crise financière, le directeur de prison, le grand photographe au vernissage d’une exposition, etc. Côté décor, un salon et un bureau, chacun d’un côte de la scène.

Mon avis : très fort et très drôle ! Il n’a peur de rien, nous fait rire sur tout (même le handicap), place tout au long du spectacle des petites piques sur son retard (dont la condamnation ,en première instance de B. Hortefeux, information tombée quand nous étions déjà tous au théâtre) presque deux heures de rire! Il ne me fera peut-être plus rire du lundi au mercredi avant d’aller travailler (certaines chroniques ne sont pas très drôles, je trouve…), mais il m’a bien fait rire hier.

Petites Histoires.com de Kader Attou

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersMardi matin, j’étais perplexe face à mon billet d’abonnement au théâtre de Poitiers. Je ne me souvenais absolument pas, en lisant le résumé, pourquoi je l’ai choisi. Probablement un peu pour avoir au moins un spectacle de danse cette année, voir une production du Centre chorégraphique national de La Rochelle dans l’aire de l’après Régine Chopinot, et j’avais dû être intriguée ou séduite par la présentation lors de la soirée d’avant-saison… Me voici donc mardi soir face à la compagnie Accrorap, cinq danseur, Kader Attou, Pierre Bolo, Brahim Bouchelaghem, Thô Anothai et Hichem Serir Abdallah, issus du milieu du hip-hop.

Le spectacle : dans la France populaire, des petits tableaux entre danse contemporaine et mimes sur l’enfance, les copains (d’usine), etc. Un décor très simple, devant à gauche, un mécanisme d’engrenage, au fond à droite, un grand fil à plomb suspendu (à surveiller dans la scène finale…), hommages, si j’ai bien compris, au père de Kader Attou et à l’usine Renault où il travaillait en trois huit. Un fil tout au fond, façon fil à linge, où circulent des objets en fonction des tableaux, une libellule télécommandée, un canapé à roulettes, un petit vélo, une petite fille, des ballons de baudruche, des plumes… Pas grand chose de plus. Ah, si, la musique qui va de la musique la plus contemporaine aux airs d’accordéon, à la musique classique et à l’art lyrique.

Mon avis : j’ai adoré! Ce mélange de mime, de hip hop, de moments plus calmes, de textes dits, par moment, quel régal et quel peps pendant 1h15 environ! J’ai beaucoup aimé en particulier le passage très poétique en hommage à Folon, et les petites scènes très drôles sur la relation à leurs parents par ces Français de deuxième ou troisième génération, qui s’assument, forcent sur l’accent… Et pour une fois, le public était varié, des jeunes, des vieux, des lycéens, des familles avec des enfants assez jeunes. Tous très souriants à la sortie, cela change des sifflets et de l’atmosphère lourde qui ont suivi Hey girl de Castellucci. Si ce spectacle passe près de chez vous, allez y. Sinon, découvrez le spectacle sur le site du Centre chorégraphique national de La Rochelle ou encore leur tournée en Asie. Le seul regret, que ce spectacle fût en placement libre, une vraie pagaille pour la mise en place de cette salle de presque 1000 places, pleine. J’avais prévu le coup et était placée à peu près comme lors des séances où nous sommes placés…

Il ne me reste plus qu’un spectacle pour cette saison, Stéphane Guillon le 4 juin.

.

Hey Girl ! de Romeo Castellucci

Le parvis du théâtre auditorium de Poitiers Après Il faut prendre le taureau par les contes de Fred Pellerin et Le grand C de la compagnie XY, j’avais vu la semaine suivante Hey Girl ! de Romeo Castellucci au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP.

Le spectacle : il commence dans une épaisse fumée due aux fumigènes. À gauche de la scène, une sorte de table, avec une matière rose fluide qui s’écoule au sol (pendant tout le spectacle), une femme nue émerge de ce magma. Ensuite, je n’ai rien compris, un homme, des figurants, des mots projetés sur un écran, des bruits très forts et parfois très aigus (j’aurais dû prendre les bouchons d’oreille posés sur une table à l’entrée), une seconde femme, des odeurs (mauvaises)…

Mon avis : j’ai détesté ce spectacle, et je ne suis pas la seule au vu des très faibles applaudissements. Castelucci joue la provocation, l’immersion du spectateur dans son spectacle, ça, c’est gagné, mais comme son univers est au plus au point déplaisant… L’année dernière, je n’avais pas pu voir l’Enfer et étais restée perplexe au Paradis, cette fois, je trouve qu’il s’agit juste d’un f…tage de gu…le, il est de bon ton d’admirer ce type de spectacle, au motif que le spectateur ne comprendrait pas le grand artiste et qu’il ne peut en fait qu’aimer un spectacle dans lequel il a investi (du temps, le prix du billet). Expérience, oui, mais expérience très désagréable pour tous les sens, la vue, l’odorat, l’ouïe. Seul le goût et le toucher sont épargnés (et encore, pour ce dernier, le machin gluant qui coule de la table au fond est très suggestif). Je suis désolée, cette fois, c’est non, et je n’irai plus voir de spectacle de cet artiste [PS: finalement, je ne suis pas allée voir Sur le concept du fils de Dieu, mais ai vu The Four Saisons Restaurant].

Pour aller plus loin : si vous voulez vous rendre un peu compte par vous même de ce spectacle, vous pouvez aller voir cet extrait filmé lors du festival d’Avignon en 2007 ou cet autre, capté la même année (vers la fin du spectacle) au festival Transamériques à Montréal.

Le grand C de la compagnie XY

Le parvis du théâtre ausitorium de PoitiersJe laisse passer un peu de temps pour vous parler avec du recul de Hey Girl ! de Romeo Castellucci, très très spécial… vu au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP. La semaine précédente, j’avais vu Il faut prendre le taureau par les contes de Fred Pellerin et Le grand C de la compagnie XY, dont je vous parle aujourd’hui.

Le spectacle : 17 acrobates (le site du TAP dit 18, le programme une fois 17, une fois 18, j’en ai compté 17) réinterprètent des figures classiques de l’acrobatie, pyramides humaines etc., par deux, par trois, par plus…

Mon avis : je n’ai pas du tout accroché au premier quart d’heure (soit presque un quart du spectacle). Le premier tableau est dans le noir, on voit à peine la scène. Pour le second, pas de musique, chacun vient chacun son tour monter sur un rondin de bois… Ça commençait à s’agiter dans la salle (un bébé en pleurs) quand enfin, le spectacle a vraiment démarré avec de la musique et un spectacle très chorégraphié, de l’acrobatie certes, mais avec l’élégance de la danse contemporaine…

Pour découvrir un peu : voir le site officiel de la compagnie XY. Vous y trouverez notamment le circuit et les dates de la tournée jusqu’à la fn 2010 et quelques photographies du spectacle (dans la rubrique visuel / le Grand C).

PS : la Compagnie XY est revenue au TAP pour le spectacle de noël 2016 : voir Il n’est pas encore minuit.

Il faut prendre le taureau par les contes de Fred Pellerin

Le parvis du théâtre ausitorium de PoitiersHier, j’étais de sortie au théâtre de Poitiers (oui, j’en entends certain(e)s, encore !) pour un spectacle très particulier, Hey Girl ! de Romeo Castellucci. Mais la semaine dernière, j’ai aussi vu Le grand C de la compagnie XY (pour une autre chronique) et Il faut prendre le taureau par les contes de Fred Pellerin, jeune conteur québecois déjà connu de la scène poitevine : il y est venu l’année dernière avec Arracheuse de temps, le spectacle qu’il fait tourner cette année et qui sera présenté en juin à Paris, puis à l’automne à Châtellerault, détail de la tournée sur le site personnel de l’artiste Fred Pellerin. Même si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas aller voir son spectacle, allez sur son site, vous verrez comment aller dans son village du Québec et découvrirez son univers, un site comme on en voit peu…

Le récit : Saint-Elie de Caxton, au Québec… La grand-mère de Fred lui racontait des histoires… Babine était le fou du village, le personnage expiatoire, exécuté en place publique régulièrement, le sot dont on se moque mais qui crée le lien entre chacun… Toute la vie d’un village ressurgit.

Mon avis : un spectacle tout en finesse, en conte, en musique et en chanson… La salle était ravie, bien pleine. Fred Pellerin s’est dit impressionné par ce TAP et ses 900 spectateurs, mais je n’ai pas vu beaucoup de places vides, à part celles des quelques conducteurs qui ont désespérément cherché des places de stationnement, la capacité officielle de l’auditorium où nous étions est de 1050 places, contre 720 dans la salle de théâtre (les chiffres officiels sont ici).

Du stationnement les soirs de spectacle… Revenons sur la question du stationnement un soir où les deux salles sont pleines… Je vous rappelle que les gens qui n’habitent pas le « plateau » (le centre-ville, minuscule et plus ou moins plat) de Poitiers sont obligés de venir en voiture, car le bus de nuit ne passe qu’une fois par heure jusqu’à minuit, et jamais à un horaire pratique par rapport aux spectacles. Et un bus de 20 places assises et 40 debout, (un peu plus si c’est un double) pour 1800 personnes, ça fait un peu juste. Il serait peut-être possible d’envisager des bus spéciaux les soirs de spectacle ? Les parkings ne sont absolument pas dimensionnés pour deux salles fonctionnant ensembles, ça marche quand il y a seulement l’auditorium ou seulement le théâtre, sinon, c’est la pagaille… Nos brillants politiques et urbanistes n’ont en effet prévu sous le TAP qu’un parking de 326 places (pour 1800 spectateurs, même si certains viennent à pied et les autres à deux, pas facile…), plus 632 places pas très loin, à Toumaï, à côté de la gare (chiffres officiels ici), mais où il y a aussi de nombreux abonnés, sans compter les clients des hôtels de la gare qui y ont un tarif préférentiel… Avec l’opération cœur de pagaille… (pardon, officiellement, ça s’appelle Poitiers cœur d’agglomération), il y aura encore moins de place en surface et plus d’abonnés dans les parkings, les soirs de spectacle, ça sera sportif, tout le monde à pied, c’est bon pour la santé… le maire l’a dit lors d’une réunion publique en octobre, mais cela risque aussi de décourager les abonnés, à force, et encore plus les spectateurs occasionnels.

Un homme est mort…

L'ancien théâtre de Poitiers Il y a déjà quelques semaines que je suis allée voir le ciné-concert Un homme est mort au théâtre de Poitiers (dans l’ancienne salle). Il s’agissait d’une adaptation de la BD de Kris et Davodeau, par Christophe Rocher. L’adaptation comprenait une mise en image de toutes les vignettes de la bande dessinée, sans animation façon dessin animé, juste des mouvements de caméra sur les vignettes. Le tout était accompagné de sons enregistrés et surtout de musique en direct par Christophe Rocher et une petite équipe. J’avoue que j’ai été très inquiète au début, la musique introductive ne m’a pas plu du tout. Puis le rythme change et s’adapte bien aux images. L’histoire se passe à Brest en pleine reconstruction de l’après-guerre, en 1950. Les ouvriers sont en grève, un syndicat fait appel à un jeune cinéaste engagé pour témoigner du mouvement. Très vite, cela dégénère, la police tire sur les manifestants… Un mort, pour lequel sera adapté le poème de Paul Éluard, un homme est mort… La BD est empruntée pour un moment à la médiathèque, mais je la lirai avec plaisir. Étienne Davodeau, présent dans la salle, a été appelé sur scène à la fin, mais n’a fait aucun commentaire…