Archives par étiquette : polar

La femme au masque de chair de Donna Leon

pioche-en-bib.jpgCouverture de La femme au masque de chair de Donna LeonCela faisait un moment que je n’avais pas lu de livre de Donna Leon (revoir Requiem pour une cité de verre, L’affaire Paola, Mort à la Fenice). Un livre trouvé à la médiathèque.

Le livre : La femme au masque de chair, de Dona Leon, traduit de l’anglais par William Olivier Desmond, éditions Calmann Lévy, 268 pages, 2012, ISBN 9782702141410.

Le début de l’histoire : de nos jours, en hiver, à Venise. Franca Marinella, une femme blonde au visage refait, avec des hauts talons (pas pratique dans la neige), se rend à une soirée chez les beaux-parents du commissaire Guido Brunetti et passe la soirée à discuter avec lui de Cicéron, pendant que le beau-père et son mari parlent affaires. Mais voici que le chef d’une petite entreprise de transports est retrouvé mort, les carabiniers sont sur l’enquête, mais demandent des renseignements à Brunetti, ils sont sur la piste d’un trafic de déchets toxiques gérés par la mafia.

Mon avis : l’histoire est bien ficelée, comme la plupart des polars de Dona Leon, avec toujours la belle ville de Venise en toile de fond (ses rues, son casino, etc.), mais aussi la zone industrielle immonde sur le continent juste en face. Deux sujets pour ce polar, le trafic de déchets toxiques par la mafia et une maladie nosocomiale qui a donné à cette Franca Marinella ce visage si énigmatique. Et toujours les relations au sein de la famille Brunetti, sa femme Paola et leurs deux enfants devenus adolescents.

A louer sans commission, de Didier Daenincks

pioche-en-bib.jpg Couverture de A louer sans commission, de Didier DaenincksJe lis de temps à autre un livre de cet auteur, mais je m’aperçois que je ne vous en ai jamais parlé (sauf pour une adaptation en bande dessinée, Levée d’écrou (scénario de Didier Daeninckx, dessin de Mako)… J’ai choisi ce titre parce qu’il se passe dans un immeuble qui fait référence au familistère de Guise, dont je vous ai parlé au sujet de De briques et de sang de Régis Hautière (scénario) et David François (dessin et couleurs). Un livre trouvé à la médiathèque.

Le livre : À louer sans commission, de Didier Daenincks, collection Frontières, éditions Gallimard Jeunesse, 1998, 155 pages, ISBN 9782070519880.

L’histoire : Paris, été 1990 (non spécifié, mais l’Irak attaque le Koweït)… José et Milna cherchent depuis des mois un nouvel appartement à la place de leur minuscule studio… José, ouvrier dans une imprimerie, a beau dépouiller les petites annonces dès leur sortie, il arrive toujours trop tard, jusqu’au jour où il finit par être accepté près du canal de l’Ourcq, square de Gréville, au sixième étage d’un immeuble tout en coursives. Une bonne partie sont en loyers 1948, un promoteur immobilier réussit à acheter peu à peu chaque appartement et à le relouer plus cher. En dessous de chez eux, un étrange monsieur, qu’ils croisent régulièrement sur le palier à 3h du matin… Un jour, les « hommes en vert » de la propreté de Paris font le ménage, ont évacué tous les papiers qu le vieux monsieur gardait chez lui depuis des dizaines d’années, les voisins se sont répartis ses quelques meubles… Où est passé le monsieur? Ils finissent par le retrouver, anonyme et refusant de donner son nom, dans une maison de retraite de l’aide sociale, à Pantin. Sur un coup de tête, ils décident de l’héberger chez eux…

Mon avis : un court roman attachant qui aborde néanmoins des questions importantes, la spéculation immobilière (qui a encore augmenté depuis à Paris, surtout dans ce quartier là devenu très à la mode), l’anonymat des « vieux », la mémoire recomposée qui lui fait raconter à sa manière divers vieux polars des années 1950. Des portraits courts et hauts en couleur aussi, le chauffeur de taxi fan de Claude François, le patron de bistrot auvergnat et raciste, la concierge, etc. Un petit instant de lecture réjouissante!

 

Funérailles en bleu de Anne Perry

Logo God save the livreCouverture de Funérailles en bleu de Anne PerryAprès Bedford Square et La disparue de noël, j’ai choisi au hasard à la médiathèque un autre titre de Anne Perry…

Le livre : Funérailles en bleu de Anne Perry, traduit de l’anglais par Alexis Champon, collection grands détectives n° 3640, éditions 10/18, 2004, 379 pages, ISBN 978-2264038180.

L’histoire : à Londres en 1861. La modèle d’un peintre et Elissa Beck, la femme d’un chirurgien, sont retrouvées la nuque brisée dans l’atelier du peintre. Ester, la femme de Monk, commissaire retiré de la police qui qui agit désormais à titre privé, travaille justement pour ce médecin à l’hôpital, elle ne peut pas croire en la culpabilité du mari. Et pourtant, tout semble le désigner, sa femme état tombée dans le jeu pathologique, l’avait amené au bord de la ruine… Et si la clef de l’énigme se trouvait à Vienne, en Autriche, où 13 ans auparavant, Elissa (encore von Leibnitz) et Kristian Beck avaient été les piliers d’un groupe d’insurgés lors de la révolution de 1848? Monk part mener l’enquête sur place tandis que le procès s’ouvre à Londres…

Mon avis : la partie londonienne est pleine d’une ambiance très… londonienne, froid, humidité et brouillard. La partie viennoise nous plonge à la fois dans les valses de Strauss et la tentative de révolution de 1848 sur fond d’antisémitisme latent (le quartier juif, la mort tragique d’une révolutionnaire juive, le choix de certaines familles, depuis plusieurs générations, de changer de religion et de nom…). Le dénouement de l’histoire est surprenant, mais ce que j’aime chez Anne Perry, c’est l’ambiance générale…

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

L’homme au ventre de plomb, de Jean-François Parot

pioche-en-bib.jpgCouverture de L'homme au ventre de plomb, de Jean-François ParotUn livre trouvé à la médiathèque.

Le livre : L’homme au ventre de plomb de Jean-François Parot, éditions Jean-Claude Lattès, 2008, 360 pages, ISBN 9782709630658 (aussi édité dans la collection Grands détectives chez 10/18).

L’histoire : en 1761, à Paris et Versailles. Le commissaire Nicolas Le Floch est chargé de participer à la sécurité de la première à l’Opéra des Paladins de Rameau, à laquelle assiste Madame Adélaïde, une des filles de Louis XV, en compagnie, dans sa loge, du comte et de la comtesse de Ruissec. Au milieu de la représentation, ceux-ci sortent de la loge: leur fils vient de se suicider. Nicolas Le Floch suit son chef, Sartine, dans leur hôtel particulier, et a des doutes sur le suicide. Il fait enlever le corps en vue d’une autopsie par Samson, le bourreau, mais est empêché. Il a cependant pu constater que la victime avait été torturée, forcée à avaler du plomb. La comtesse de Ruissec, qui lui avait donné rendez-vous, est à son tour assassinée avant de pouvoir livrer son secret. Sur fond d’intrigues de cour et d’intervention de Madame de Pompadour, il mène l’enquête à Paris et à Versailles…

Mon avis : j’avais envie de tenter un titre de cette série, beaucoup d’amis m’ayant parlé soit de la série, soit de son adaptation à la télévision. Un polar sur fond historique, la vie de cour pendant la guerre de sept ans, sur fond d’intrigues (des courtisan(e)s, des jésuites, etc.), d’opposition entre l’opéra et l’opéra comique, comme un retour aux années de classe préparatoire à l’école des Chartes (oui, ça date maintenant…), en cours d’histoire moderne… mais en plus vivant! Une fin un peu trop à la « Agatha Christie » à mon goût, mais néanmoins un polar historique bien mené et agréable à lire.

 

Rouge Tahiti, de Quella-Guyot et Morice

Couverture de Papeete 1914, livre 1, Rouge Tahiti de Didier Quella-Guyot et Sébastien Moricepioche-en-bib.jpgUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque, une chronique de Yaneck m’ayant incitée à chercher cet album (il faut que je vérifie s’il a déménagé cet article sur son nouveau blog… lors de mon dernier passage, les articles d’avril 2013 n’étaient pas reconstitués).

Le livre : Papeete 1914, livre 1, Rouge Tahiti de Didier Quella-Guyot (scénario), Sébastien Morice (dessin), Sébastien Hombel et Sébastien Morice (couleurs), Emmanuel Proust Éditions, 2011, 46 planches et 8 pages d’annexe, ISBN 9782749306551.

L’histoire : début août 1914, Simon Combaud débarque depuis Paris, sa présence est mystérieuse, pas peintre, pas écrivain, que vient-il faire? Rien moins que tenter de résoudre des crimes de jeunes femmes… Mais en Europe, la guerre menace. Il n’y a pas de poste de radio à Papeete, mais Destremau, le commandant local, finit par apprendre que la guerre est déclarée. Les militaires de l’île et celui d’un bateau à la limite de l’épave décident d’organiser la défense de Tahiti, entraînement, armement avec les petits moyens dont ils disposent, quand deux croiseurs allemands pointent à l’horizon…

Mon avis : Didier Quella-Guyot est parti d’une histoire vraie, rapportée en annexe, le pilonnage de Papeete par des navires de guerre allemands. Il y a ajouté quelques crimes de vahiné, un magnat local installé sur une île voisine, des femmes faciles (oh le cliché!) et un enquêteur venu de Paris. J’ai bien aimé le scénario, le dessin et les couleurs douces. Juste un détail, il y a beaucoup de soleil dans cet album (juste une averse lors du deuxième meurtre), alors que dans la réalité, il pleut très souvent à Tahiti, même en dehors des cyclones, et les pluies sont encore plus importantes en saison chaude (de novembre à avril, donc pas dans le temps de l’album)… Des amis qui y ont vécu quelques années avaient d’ailleurs été surpris par ces averses nombreuses. Et oui, climat tropical maritime humide. Il y a un tome 2, il faut que je lise la suite (Bleu horizon) quand elle sera arrivée à la médiathèque…

Logo du top BD des blogueurs 2013   Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Les salauds de Claire Denis

Affiche de Les salauds de Claire DenisCela faisait un moment que je n’étais pas allée au cinéma… Une interview entendue à la radio de  m’a décidée à aller voir le dernier film de Claire Denis (je vous ai déjà parlé de White Material), Les salauds, présenté au dernier festival de Cannes (2013) dans la sélection Un certain regard.

Le film : à Paris, de nos jours. Un homme est étendu sur la chaussée au pied de son immeuble, une jeune fille erre nue dans les rues… Marco Silvestri () reçoit un appel à bord du supertanker qu’il dirige (et abandonne…): sa sœur Sandra (Julie Bataille) l’appelle à l’aide, son mari vient de se suicider, sa fille Justine (Lola Créton) : a disparu (retrouvée avec des lacérations aux poignets et au vagin), l’entreprise en faillite, elle accuse Édouard Laporte (Michel Subor) d’être à l’origine de ce naufrage. Marco décide de louer un appartement au-dessus de chez l’amante de ce dernier, Raphaëlle (), pour assouvir sa vengeance.

Mon avis : Un film terrible, très noir et qui ne fait rien pour être sympathique. Justine, mineure, a été droguée, violée, livrée par son père à son créancier pour éponger ses dettes, sans doute avec la complicité de la mère qui est en plein déni. Une manière de filmer (abus de gros plans sombres et flous, je trouve) et une musique (des Tindersticks, avec qui Claire Denis travaille pour la plupart de ses films) qui rendent certains passages insoutenables, une fin encore plus noire que le reste du film… A voir seulement si vous avez le moral bien accroché et autre chose à faire après pour vous changer les idées à la sortie de la salle de cinéma (évitez la dernière séance!).

Sans laisser d’adresse de Harlan Coben

pioche-en-bib.jpgCouverture de Sans laisser d'adresse de Harlan CobenAprès Peur noire et Sous haute tension, j’ai emprunté ce livre à la médiathèque. J’avais lu une critique il y a quelques semaines chez Antoni / passion livres, qui organise le défi God save the livre.

Le livre : Sans laisser d’adresse, de Harlan Coben, traduit de l’anglais (États-Unis) par Roxane Azimi, éditions Belfond Noir, 352 pages, 2010, ISBN 9782714442994.

L’histoire : de nos jours aux États-Unis (surtout à New-York), à Paris et à Londres. Alors que sa copine est en train de le larguer, Harlan Coben est appelé à l’aide à Paris par Terese Collins, une ex qu’il n’a pas vue depuis une dizaine d’années. Celle-ci, ancienne journaliste vedette, vient elle-même d’y être appelée de toute urgence par son ex-mari, également journaliste, mais il ne se trouvait pas au rendez-vous… Et pour cause, il vient d’être assassiné, et sur le lieu du crime, la police retrouve du sang de leur fille. Comment est-ce possible, alors que celle-ci est morte à l’âge de sept ans, il y a dix ans, dans un terrible accident de la route alors que sa mère, un peu ivre, allait la déposer chez une amie pour faire un remplacement au journal télévisé? Sur quoi enquêtait-il pour se faire assassiné?

Mon avis : j’ai préféré cet opus à Sous haute tension. L’intrigue est menée à un train d’enfer, sur fond de terrorisme mais autour d’un sujet qui est un vrai problème d’éthique: que deviennent les embryons surnuméraires des assistances médicales à la procréation (fécondations in vitro)? Harlan Coben imagine ici une récupération (une « adoption ») des embryons par une association « sauvons les anges » dans un but criminel, mais quand il n’y a plus de projet parental, quel est l’avenir de ces embryons, congelés par milliers? Doivent-ils être détruits? Donnés à d’autres couples? Utilisés pour la recherche sur les cellules souches?

L’empoisonneuse de Peer Meter et Barbara Yelin

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de L'empoisonneuse de Peer Meter et Barbara YelinUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque. Du même scénariste, mais avec une autre dessinatrice, voir aussi Haarmann, le boucher de Hanovre, par Peer Meter et Isabel Kreitz.

Le livreL’empoisonneuse de Peer Meter (scénario) et Barbara Yelin (dessins), traduit de l’allemand par Paul Derouet, éditions Actes sud – l’An 2, 2010, 199 pages (dont 3 pages à la fin sur les faits historiques), ISBN 978-2-7427-8961-0.

L’histoire : vers 1880, dans un train à destination de Hambourg. Une femme d’un certain âge, écrivaine, blêmit quand elle apprend que son train va être détourné par Brême. Elle raconte pourquoi à son amie et assistante, Lou. En 1831, alors qu’elle était jeune fille, venant de Londres, et avait déjà publié un recueil de poésie, son éditeur lui avait commandé un récit de voyage à Brême. Mais à peine débarquée dans le port, elle trouve une ville en effervescence, un échafaud en cours de construction à côté de la cathédrale… Gesche Margarethe Gottfried doit être exécutée pour avoir assassiné au « beurre de souris » (un mélange raticide à base de saindoux et d’arsenic) une quinzaine de personnes (ses deux maris, ses trois enfants, ses parents, des voisins) et rendu malade au moins autant. Elle va se heurter à la misogynie des protagonistes du drame et à la négation du caractère psychiatrique des meurtres…

Mon avis : un album en noir et blanc, dessiné avec de puissants traits au crayon. Cela donne un ensemble assez sombre au premier abord, mais riche en détails, que j’ai beaucoup aimé. Derrière cette histoire d’empoisonneuse (aussi célèbre en Allemagne que Landru chez nous), la jeune écrivain se trouve confrontée à des hommes misogynes, alors qu’elle venait au départ faire un reportage sur la ville et son caractère progressiste dans la ligue hanséatique (les villes marchandes du nord de l’Allemagne). Une interrogation aussi sur la peine de mort et encore plus la peine de mort publique (ce sera la dernière à Brême) d’une femme qui relève plus de la psychiatrie.

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Miss Seeton à la barre de Hampton Charles

Couverture de Miss Seeton à la barre de Hampton CharlesUn livre que m’a passé Dalinele (avec quelques autres, accompagnés de ces ATC).

Le livre : Miss Seeton à la barre de Hampton Charles (pseudonyme pour cette série de Roy Peter Martin, qui a aussi pris parfois le pseudo de James Melville), traduit de l’anglais par Katia Holmes, collection Grands détectives, n° 3104, éditions 10/18, 1999, 223 pages, ISBN 978-2264029492.

L’histoire : en juillet 1972 à Londres puis sur un bateau de croisière en Méditerranée (départ de Venise, direction la Grèce). En entrant voir une exposition à la Royal Academy of Art, Miss Seeton, professeur de dessin à la retraite, tombe littéralement sur sir Wormelow et bientôt Ferencz Szabo, un riche antiquaire qui vient de dénoncer la vente frauduleuse d’un faux buste antique. Tout ce petit monde, le faussaire, le professeur d’histoire de l’art qui a permis la vente, l’antiquaire, Miss Seeton et quelques amis vont se retrouver sur un bateau pour une riche croisière entrecoupée de savantes conférences. Dès l’embarquement à Venise, Ferencz Szabo est victime d’un « accident », il a été poussé dans un canal mais s’en est sorti sans grand mal grâce à Miss Seeton qui passait pas loin…

Mon avis : j’ai lu pas mal de séries proposées par Grands détectives, mais je découvre Miss Seeton avec ce titre (trois auteurs se sont succédé pour écrire ses aventures : Heron Carvic puis Hampton Charles/James Melville/Roy Peter Martin et enfin Hamilton Crane/Sarah J. Mason). Un polar gentillet, pas trop de crimes (quelques tentatives avortées, un meurtre), une enquête genre « chambre jaune », tous les passagers du bateau sont suspects.

Logo God save the livreCe livre entre dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Découverte fortuite de Léo Verdel

Couverture de Découverte fortuite de Léo VerdelUn livre acheté par internet, et oui, la production à compte d’auteurs, ça ne se trouve pas chez le libraire… Je l’ai lu pendant les vacances de noël mais ai complètement oublié de vous en parler… Un livre qui m’avait été chaudement recommandé par Marlie l’été dernier… Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, s’il t’intéresse, fais moi signe!

Le livre : Découverte fortuite de Léo Verdel, éditions Edilivre, 2012, 383 pages, ISBN 9782332499615.

L’histoire : au début des années 2000 (enfin, après 2001, la loi sur l’archéologie préventive de 2001 est en lace et l’Inrap/Institut national de recherches archéologiques préventives a remplacé l’AFAN/association pour les fouilles archéologiques nationales), à Châlons-en-Champagne. Un chantier de construction est arrêté: il y avait bien eu un sondage archéologique préalable qui s’était en principe révélé négatif, mais un squelette a été trouvé… Chantier arrêté, archéologues convoqués (mais l’expert de l’Inrap a confondu Châlons-sur-Saône avec Châlons-en-Champagne et arrive en retard), et un ancien habitant de l’immeuble, Lucien Pack, présent sur place, se retrouve propulsé chef de chantier… C’est qu’il n’y connaît rien en archéologie, heureusement qu’il reçoit quelques techniciens de fouilles. Il y a un hic, quand même: le premier cadavre, nettoyé par les pro, relève de la police… mais à côté, d’autres sont vite mis à jour, qui sont bien « archéologiques »… Et nous voilà plongés dans une double enquête, archéologique et criminelle, sur fond de bisbilles locales avec une association de sauvegarde du patrimoine, au milieu de l’archéologie préventive professionnalisée confrontée à des « amateurs » un peu largués!

Mon avis: les archéologues vont se régaler avec les portraits des archéologues, du conservateur régional de l’archéologie au gestionnaire de la base de l’INRAP en passant par l’anthropologue et les autres spécialistes… sans oublier les fouilleurs « de base » sans qui le chantier ne tournerait pas. Les non archéologue vont trouver une histoire un peu extravagante (non, je vous rassure, un non-archéologue ne peut pas se retrouver propulsé titulaire d’une autorisation d’une grande fouille préventive) mais par ailleurs fort bien menée sur fond de plusieurs meurtres… A découvrir!

PS : voir aussi l’avis de Nini 79, à qui j’ai prêté le livre…