Archives par étiquette : Tahiti

Rouge Tahiti, de Quella-Guyot et Morice

Couverture de Papeete 1914, livre 1, Rouge Tahiti de Didier Quella-Guyot et Sébastien Moricepioche-en-bib.jpgUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque, une chronique de Yaneck m’ayant incitée à chercher cet album (il faut que je vérifie s’il a déménagé cet article sur son nouveau blog… lors de mon dernier passage, les articles d’avril 2013 n’étaient pas reconstitués).

Le livre : Papeete 1914, livre 1, Rouge Tahiti de Didier Quella-Guyot (scénario), Sébastien Morice (dessin), Sébastien Hombel et Sébastien Morice (couleurs), Emmanuel Proust Éditions, 2011, 46 planches et 8 pages d’annexe, ISBN 9782749306551.

L’histoire : début août 1914, Simon Combaud débarque depuis Paris, sa présence est mystérieuse, pas peintre, pas écrivain, que vient-il faire? Rien moins que tenter de résoudre des crimes de jeunes femmes… Mais en Europe, la guerre menace. Il n’y a pas de poste de radio à Papeete, mais Destremau, le commandant local, finit par apprendre que la guerre est déclarée. Les militaires de l’île et celui d’un bateau à la limite de l’épave décident d’organiser la défense de Tahiti, entraînement, armement avec les petits moyens dont ils disposent, quand deux croiseurs allemands pointent à l’horizon…

Mon avis : Didier Quella-Guyot est parti d’une histoire vraie, rapportée en annexe, le pilonnage de Papeete par des navires de guerre allemands. Il y a ajouté quelques crimes de vahiné, un magnat local installé sur une île voisine, des femmes faciles (oh le cliché!) et un enquêteur venu de Paris. J’ai bien aimé le scénario, le dessin et les couleurs douces. Juste un détail, il y a beaucoup de soleil dans cet album (juste une averse lors du deuxième meurtre), alors que dans la réalité, il pleut très souvent à Tahiti, même en dehors des cyclones, et les pluies sont encore plus importantes en saison chaude (de novembre à avril, donc pas dans le temps de l’album)… Des amis qui y ont vécu quelques années avaient d’ailleurs été surpris par ces averses nombreuses. Et oui, climat tropical maritime humide. Il y a un tome 2, il faut que je lise la suite (Bleu horizon) quand elle sera arrivée à la médiathèque…

Logo du top BD des blogueurs 2013   Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

La planète disneylandisée, de Sylvie Brunel

Couverture de La planète disneylandisée, de Sylvie Brunel

Ce livre m’a été prêté par une amie.

Le livre : La planète disneylandisée, chroniques d’un tour du monde de Sylvie Brunel, éditions Sciences humaines, 2006, 276 pages, ISBN 978-2912601391.

L’histoire : été 2005, autour du monde… Une famille (la mère, humanitaire et géographe, le père, qui veut en profiter pour des contacts pour son entreprise, deux ados et une pré-ado) profite de gros travaux d’adduction d’eau qui empêche l’accès à leur maison pour entreprendre un tour du monde en 40 jours. Nouvelle-Zélande, Australie, Tahiti, États-Unis, Canada, Brésil, Costa Rica… Quelques jours pour chaque escale, pour voir des merveilles de la nature, le plus souvent protégées par l’Unesco, mais toujours une nature mise en scène, aménagée pour le touriste, différemment selon l’endroit du monde où l’on se trouve. La nature mise en scène pour le touriste, mais n’y trouve-t-il pas son compte?

Mon avis : un récit enlevé, qui décrit avec humour certaines situations : les douaniers de Nouvelle-Zélande et d’Australie qui traquent toute entrée de plantes et d’animaux pour protéger les leurs, ceux des États-Unis complètement paranoïaque, les hôtels réservés à l’avance, parfois douteux comme à Los Angelès. La nature manipulée, comme ces geysers que l’on fait jaillir en Nouvelle-Zélande avec une poignée de lessive, la nature pour laquelle il faut payer, y compris le parking, la nature mise en scène, disneylandisée, vendue bien propre au touriste. Le passage sur la barrière de corail est savoureux… Le choix des Australiens est d’en sacrifier quelques points, usines à touristes (encadrés) et de protéger le reste. Et les populations locales? Ne seraient-elles parfois pas moins considérées que la faune et la flore à protéger absolument? Certains profitent de la manne des touristes (qui injectent plus d’argent que les ONG), beaucoup ne sont pas dupes du spectacle mis en scène, certains sont chassés de chez eux pour laisser la place aux touristes…