Archives par étiquette : Loire-Atlantique

Mon voyage à Nantes (6), au calme au jardin des plantes…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 01, cabane en osier vivant

Allez, c’est reparti pour le VAN / Voyage à Nantes (site officiel), pour revoir les autres épisodes, voir les liens en fin d’article ou chez Mamazerty… N’hésitez pas non plus à suivre les liens vers les sites des artistes ou autres… J’y étais par un week-end pluvieux, du 6 au 8 juillet 2012, et ai déjà participé à la manifestation Estuaire 2007 (je n’avais pas pu y aller en 2009).

Aujourd’hui, nous allons nous reposer un peu au jardin des plantes! J’y suis allée deux fois, le samedi sous la pluie au retour du train de Saint-Nazaire, puis le dimanche avec Mamazerty, beaucoup plus agréable avec presque des éclaircies (en tout cas pas de pluie…). Pour en savoir plus sur le jardin des plantes, voir l’article de Isabelle Robin, Le jardin des plantes, Nantes au quotidien, n° 152, février 2005, p. 26-28.Je commence aujourd’hui par l’aspect art du jardin, et vous montrerai dans d’articles les œuvres contemporaines, Jules Verne et le Premier miroir de Camille Alaphilippe.

Kinya Maruyama, le créateur du jardin de Paimboeuf (à voir dans la fin de ma croisière), a créé à l’entrée basse du jardin des plantes (côté gare) cette grande cabane faite de bambous et d’osier… Vous imaginez d’en construire une comme ça dans votre jardin? Le paradis pour les enfants et les parties de cache-cache…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 02, cabane en osier sur l'eau Il en a aussi implanté une autre sur le lac, allez, on entre, on se faufile dans le labyrinthe qui flotte sur l’eau… Retrouvez d’autres photographies chez Mamazerty en suivant ce lien direct.

Nantes 2012, le jardin des plantes, 03, deux îlots de verdure, vue générale Deux îlots fleuris, avec un toit végétal pour celui de gauche (quand on regarde depuis le haut du jardin), permettent de pique-niquer…déserts le samedi (en haut) mais quelques courageux le dimanche (en bas), il ne pleuvait plus, mais il ne faisait pas vraiment beau non plus… Avec toutes les feuilles sur les bordures, on se croirait en automne… mais nous étions bien les 7 et 8 juillet 2012…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 04, détail des deux îlots de verdure Voici de plus près ces deux îlots…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 05, des tas fleuris L’art des jardiniers… Jouer avec les couleurs des feuillages et des fleurs sur ces buttes…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 06, rivière et parterre Pas de doute, l’herbe est bien verte cette année, et seuls les canards semblent être à la fête…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 07, bassin, bâtiments et parterres Samedi après-midi, le jardin est désert, il n’arrête pas de pleuvoir, dommage pour le travail des jardiniers…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 08, parterres fleuris Dommage de ne pas pouvoir profiter du bar, boire un thé en admirant les parterres fleuris qui ont triste mine sous la pluie…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 09, banc contemporain Un banc, créé par je ne sais qui, je n’ai pas vu de cartel…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 10, grotte sur le lac Et comme tout jardin des plantes qui se respecte, il y a des grottes, un lac, des fontaines… et cette année, vous apercevez l’étiquette blanche, des oeuvres d’art contemporain…

Nantes 2012, le jardin des plantes, 11, canards, poussins et tortues … ce qui ne semble pas perturber les tortues ni les canards et leurs poussins…

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Mon voyage à Nantes (5), on grimpe aux arbres, aux murs…

On grimpe à Nantes, 1, plateforme Superama, vue du quai de la Fosse

Allez, c’est reparti pour le VAN / Voyage à Nantes (site officiel), pour revoir les autres épisodes, voir les liens en fin d’article ou chez Mamazerty…. N’hésitez pas non plus à suivre les liens vers les sites des artistes ou autres… J’y étais par un week-end pluvieux, du 6 au 8 juillet 2012, et ai déjà participé à la manifestation Estuaire 2007 (je n’avais pas pu y aller en 2009).

Aujourd’hui, nous allons grimper!

Deux plates-formes / points de vue et une sorte de nid ont été installés dans trois points du centre-ville par Michel Bertreux, Francis Miguet et Michel Dudon, professeurs à l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes, leurs étudiants et ceux de l’école supérieure du bois de Nantes…

Je commence par Supérama, sur le quai de la Fosse… Je suis passée la première fois dessous, gênée par l’échafaudage qui la porte dans la ruelle / rue d’Ancin (les escaliers du film Lola de Jacques Demy) en descendant du musée d’Aubret vers la Loire… sans la voir !

On grimpe à Nantes, 2, plateforme Superama, vue du quai de la Fosse C’est en me retournant depuis le mémorial de l’esclavage (dont je vous reparlerai) que je l’ai vue, émergeant, immanquable, au-dessus du quai!

On grimpe à Nantes, 3, plateforme Superama, vue ddepuis le haut Trois personnes à la fois maximum dans la structure, mais il y avait une toute petite queue, voici donc ce que ça donne depuis le haut…

On grimpe à Nantes, 4, plateforme le Voronoï Dans le quartier Bouffay se trouvent deux autres installations. La première, le Voronoï, rue de la Tremperie, se trouve dans une rue déserte le matin de bonne heure (surtout le dimanche ), mais au-dessus d’une rue qui grouille dès le soir venu. Selon la description officielle, « depuis une plateforme située au cœur d’un ellipsoïde en polygones de Voronoï (alvéoles mathématiques correspondant à une décomposition particulière de l’espace selon des phénomènes de croissance), on ne perçoit la totalité de l’environnement extérieur que d’un seul point : le centre de la plateforme ». Bon, il y avait la queue sur celle-ci, je ne suis pas montée vérifier…

On grimpe à Nantes, 5, plateforme le Bolduq La troisième installation, Bolduq, a pris place entre des arbres rue de l’Emery. Elle se présente comme un nid de rubans entremêlés, qui se balance au vent et reflète la lumière quand un rayon de soleil arrive à percer.

Voir d’autres commentaires et les photographies prises par Mamazerty sur ces trois plateformes en suivant ce lien direct.

On grimpe à Nantes, 6, le mont Royal de l'extérieur Mais si vous voulez grimper, il y a aussi le Mont Royal(e), créé par Block Architectes. Il a été installé place royale, au-dessus de la fontaine de la Loire où, pour Estuaire 2007, se trouvait un hôtel éphémère. A l’extérieur se trouve un mur d’escalade vert éclatant, les créateurs ont voulu reconstituer la forme du Mont Gerbier de Jonc – où la Loire prend sa source, extérieur lisse du côté de l’entrée dans la structure. Voir chez Mamazerty d’autres vues et commentaires lors l’installation de puis sur l’extérieur et sur l’intérieur.

On grimpe à Nantes, 7, le mont Royal de l'intérieur Et voici mes photos à l’intérieur…

Mon voyage à Nantes:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Mon voyage à Nantes (4): à Saint-Nazaire

Saint-Nazaire 2012, 01, entrée dans le port Après un aperçu de mon voyage à Nantes (et ma rencontre avec Mamazerty), la croisière au début clémente puis sous le grain à la fin, me voici à l’entrée du port de Saint-Nazaire… N’hésitez pas à suivre les liens pour aller plus loin…

Saint-Nazaire 2007, suite de triangles de Varini Après un rapide déjeuner, me voici en route pour le toit de la terrasse panoramique de l’écluse fortifiée, où j’avais déjà vu en 2007 la Suite de triangles de Felice Varini.

Saint-Nazaire 2012, 02, suite de triangles de Varini, les dispositifs Retour en 2012… Ces triangles peints sur les toits et sur les bâtiments plus lointain fonctionnent comme des anamorphoses, l’artiste a prévu des points de vue (les dispositifs de visée noirs sur les rambardes) à partir desquels les triangles s’alignent selon ce qu’il a prévu, mais toutes les vues sont intéressantes…

Saint-Nazaire 2012, 03, suite de triangles de Varini, les toits et les triangles En voici deux, mais à chacun de faire la sienne…

Saint-Nazaire 2012, 04, la base navale depuis le toit panoramique Depuis ce toit, on voit aussi très bien la base sous-marine et les trembles qui en émergent… Allez, hop, on fait le tour du bassin et on grimpe sur l’autre toit (il y a maintenant un ascenseur…).

Saint-Nazaire 2012, 05, le toit panoramique, le bassin et le radar de la base sous-marine De là haut, on a une autre vue sur les triangles, et on peut aussi jeter un coup d’œil à cette hémisphère qui abritait un radar de l’OTAN…

Saint-Nazaire 2012, 06, base sous-marine, les deux expositions Reprenons le circuit sur le toit… Une exposition sur l’histoire de Saint-Nazaire, sa base sous-marine et les chantiers… puis un peu plus loin, une exposition de photographies de Franck Gérard, invité par Gilles Clément à montrer l’estuaire. Au passage, cet artiste a aussi réalisé l’un des six port-folios commandés dans le cadre du Voyage à Nantes, à retrouver en ville sous une forme papier ou sur le site de la manifestation… Bon, il n’y a pas du tout la parité pour cette commande, puisqu’il n’y a qu’une seule femme, Karen Knorr, et quatre autres hommes (Rip Hopkins, Olivier Metzger, Patrick Messina et Mathieu Bernard-Reymond). Six photographes, six visions très différentes de Nantes…

Saint-Nazaire 2012, 07, base sous-marine, forêt et bassin de Gilles Clément Revenons sur notre toit… En 2009, Gilles Clément, dont je vous ai déjà parlé pour ses livres Thomas et le voyageur et Le salon des berces) y a installé à une extrémité une forêt de trembles (désolée pour les gouttes d’eau sur l’objectif de l’appareil photo).Il l’a complété avec le jardin des orpins et des graminées, que l’on peut découvrir sur les côtés ou par la passerelle qui domine l’ensemble…

Saint-Nazaire 2012, 08, bassin et jardin du tiers paysage de Gilles Clément Au centre, une sorte de petit canal peu profond avec des prêles… Et tout au bout (photo du bas), le jardin des étiquettes est un Jardin du Tiers-Paysage (l’un de ses concepts à découvrir dans ses écrits). Il a juste mis un substrat vierge et il vient, tous les six mois, étiqueter les plantes qui y poussent à partir des graines apportées par les plumes des oiseaux, le vent ou les semelles des visiteurs…

Saint-Nazaire 2012, 09, le devant de la base sous-marine Allez, il est temps de redescendre avant d’être trempée par la prochaine averse… Je m’engouffre dans la base sous-marine pour y découvrir une œuvre encore plus sombre qu’en 2007: pas de jeu de lumières cette fois-ci, juste une immersion dans le noir d’une grande salle, juste rompu par les lampes des issues de secours…

Saint-Nazaire 2012, 10, le Grand Café Direction le grand café avant un retour à Nantes par le train (il y a aussi la possibilité de rentrer en bus avec des commentaires des œuvres au long du trajet, mais il n’y avait plus de place ce jour là). Deux artistes y étaient présentés, Vincent Ganivet et Séverine Hubard. Je vous invite à découvrir leurs créations sur leurs sites respectifs… Détournement de matériaux et récupérations pour deux styles très différents.

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des oeuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Mon voyage à Nantes (3): on poursuit la croisière…

Nantes 2012, croisière, 08, épave en 2012 et 2007

Je vous ai donné l’autre jour un petit aperçu de mon voyage à Nantes et le début de la croisière vers Saint-Nazaire, voir le site du VAN / Voyage à Nantes pour avoir le descriptif officiel et parfois le texte audio du commentaire de l’œuvre qui est diffusé sur le bateau… A partir de la moitié du trajet, le temps s’est vraiment dégradé et nous avons essuyé un gros grain atlantique…avec parfois une visibilité très limitée! J’espère donner envie à Mamazerty qui n’a pas encore fait cette croisière de s’embarquer… et à vous aussi! N’hésitez pas à cliquer sur les liens sur les noms d’artistes, ils mènent soit vers leur site officiel, soit vers des sites qui parlent d’eux… Beaucoup sont en anglais, mais la plupart ont beaucoup d’images qui vous feront découvrir leurs créations. Toutes ces œuvres peuvent aussi se découvrir par un parcours à vélo (c’est bon pour l’environnement et vos mollets) ou en voiture (beaucoup moins « fun »).

On continue à Saint-Jean-de-Boiseau, sur la rive sud. Ici, les Allemands avaient coulé une série d’épaves pour éviter un débarquement vers Nantes. Un seul bateau est encore en place, il n’a plus d’œuvre en 2012, mais en 2007, il accueillait des chats crachant de l’eau, Capitaine Cat, de Alain Séchas.

Nantes 2012, croisière, 09, entrée du canal de la Martinière par Wurm au Pellerin Nous arrivons maintenant au Pellerin, sur l’écluse d’entrée du canal de la Martinière, inauguré en 1892 et qui n’a fonctionné qu’un temps très court, vite obsolète avec l’évolution de la taille des navires… déjà une utilisation contestable de l’argent public pour un gigantesque ouvrage d’art. Erwin Wurm y a installé ce bateau qui saute par-dessus l’écluse, “Misconceivable” (un néologisme, plus ou moins méconcevable), je vous conseille d’aller voir ses « recent shows », même si elles s’arrêtent en 2010, avec beaucoup d’images…

Nantes 2012, croisière, 10, centrale thermique de Cordemais La centrale thermique de Cordemais, la plus grande de France, bien polluante même s’il y a du mieux avec les nouveaux filtres, est à peine visible derrière le rideau de pluie… Un coup de vent a permis de mieux voir l’impressionnante machine qui permet de piocher avec les godets le charbon des barges de transport du charbon…

Nantes 2012, croisière, 11, villa cheminée de Tatzu Nishi à Cordemais En forme de clin d’œil aux trois grandes cheminées du site, Tatzu Nishi a installé en 2009, juste à côté mais sur la commune de Bouée, une cheminée beaucoup plus basse, avec une maison au sommet, que l’on peut aussi visiter dans la journée ou louer pour la nuit, vue imprenable sur l’estuaire… Le même artiste avait installé en 2007 sur la fontaine de la place royal un hôtel provisoire, sur le même principe (cette année, une autre installation a pris place au-dessus de la fontaine, je vous la montrerai bientôt [PS: à voir ici], et pour les impatients, Mamazerty l’a déjà montrée ici)…

Nantes 2012, croisière, 12, l'observatoire e Kawamata à Lavau-sur-Loire On continue… sous le déluge, et on regarde vers la rive nord. Les plates-formes à cigognes sont difficiles à voir, et il faut deviner L’Observatoire de Tadashi Kawamata à Lavau-sur-Loire… Ceci dit, vous pouvez aussi aller revoir les œuvres de Tadashi Kawamata à Chaumont-sur-Loire. Il a installé à partir de 2007 un cheminement depuis le village, poursuivi en 2009, il paraît que le visiteur a la sensation de survoler la roselière et les prairies…

Nantes 2012, croisière, 13, serpent d'océan de Huang Yong Ping à Saint-Brévin Brève éclaircie… sur la rive sud à Paimbœuf, Kinya Maruyama a installé avec l’aide des enfants et des habitants en 2007 son jardin étoilé. Il a souffert depuis des tempêtes et a été réparé… Du même artiste, je vous montrerai des installations en osier au jardin des plantes de Nantes. C’est un jardin à vivre, il faudrait que j’aille le découvrir un jour depuis la terre…

Nantes 2012, croisière, 14, le s<br /><br />
erpent de Huang Yong Ping à Saint-Brévin-les-Pins Marée basse à coefficient assez fort, coup de vent, roulis, pluie… et un peu dans le lointain, puisque nous sommes au bout de l’estuaire, le bateau manœuvre pour entrer à Saint-Nazaire et sur l’autre rive, sur la pointe de Mindin à Saint-Brévin-les-Pins, le Serpent d’océan de Huang Yong Ping émerge sur la plage au gré des marées… Pour les Parisiens et les visiteurs à Paris, vous avez peut-être vu en 2009 au Centre Georges-Pompidou son grand moulin à prières qui se détachait du forum lors de l’exposition L’art du sacré.

Je reviens très vite vous montrer les œuvres à Saint-Nazaire… avant de revenir à Nantes.

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Mon voyage à Nantes (2): on embarque…

Nantes 2012, croisière, 01, le pendule de Signer à Rezé Je vous ai donné l’autre jour un petit aperçu de mon voyage à Nantes, voir le site du VAN / Voyage à Nantes pour avoir le descriptif officiel et parfois le texte audio du commentaire de l’œuvre qui est diffusé sur le bateau… Le samedi, j’ai navigué de Nantes à Saint-Nazaire, je vais vous montrer aujourd’hui la première partie, après la sortie de Nantes, et avant l’arrivée d’un gros grain atlantique… Donc des nuages, mais pas de pluie pour cette première partie… histoire de donner envie à Mamazerty qui n’a pas encore fait cette croisière de s’embarquer… et à vous aussi! N’hésitez pas à cliquer sur les liens sur les noms d’artistes, ils mènent soit vers leur site officiel, soit vers des sites qui parlent d’eux… Beaucoup sont en anglais, mais la plupart ont beaucoup d’images qui vous feront découvrir leurs créations. Toutes ces œuvres peuvent aussi se découvrir par un parcours à vélo (c’est bon pour l’environnement et vos mollets) ou en voiture (beaucoup moins « fun »).

Donc, à peine embarqués, voici déjà à la sortie de Trentemoult à Rezé, voici le pendule de Roman Signer, avec juste un grand battant noir qui oscille (sauf par grand vent) sur l’ancienne centrale à béton… Je vous reparlerai de cet artiste, une exposition lui est consacrée sur l’île de Nantes, dans la galerie HAB (du hangar à bananes). Et pour ceux qui iront à Nantes mais ne pourront pas faire la croisière, vous pouvez embarquer pour le prix d’un ticket de transport en commun (ou avec le forfait journée à 4,4 €) sur un batobus à partir de la gare maritime de Nantes…

Nantes 2012, croisière, 02, les colons de Sarah Sze à Bouguenais - Port Lavigne, ours et carrelets Sur la rive sud, à Bouguenais / Port Lavigne, Sarah Sze a installé dans trois arbres The Settlers (Les Colons), des animaux qui se détachent en noir sur le vert feuillage. Dans le premier arbre en venant de Nantes, des ours surveiller les carrelets (photographie du bas).

Nantes 2012, croisière, 03, les colons de Sarah Sze à Bouguenais - Port Lavigne, guépard

Dans l’arbre suivant, une panthère noire est à l’affût sur une grosse branche…

Nantes 2012, croisière, 04, les colons de Sarah Sze à Bouguenais - Port Lavigne, singes … alors qu’un groupe de singes semble voler de branches en branche dans la dernière installation. Voir d’autres commentaires et les photographies prises depuis la « terre », y compris le chemin d’approche, par Mamazerty en suivant ce lien direct.

Nantes 2012, croisière, 05, serpentine rouge de Durham à Indre Sur la rive sud à Indre, mais à voir d’abord depuis la rive nord à Basse-Indre (quitte à prendre le bac…), Jimmie Durham (par ailleurs Cherokee et militant de la cause des indiens) a installé sur un ponton Serpentine rouge, un grand tuyau rouge qui semble surgir de la Loire…

Nantes 2012, croisière, 06, maison dans la Loire de Courcault à Couëron La Maison dans la Loire de Jean-Luc Courcoult a déménagé par rapport à 2007, elle se trouvait alors en bordure des marais de la commune de Lavau. Elle se trouve désormais du côté sud, à Couëron. Elle a un air beaucoup moins penché qu’en 2007… Voir d’autres commentaires et les photographies prises depuis la rive par Mamazerty en suivant ce lien direct.

Nantes 2012, croisière, 07, château du Pé à Saint-Jean de Boiseau et ancien emplacement fontaine On aperçoit de loin le château du Pé, à Saint-Jean-de-Boiseau, où il est possible de dormir dans des chambres créées par des couples d’artistes Bevis Martin et Charlie Youle; EVA & ADELE; Frédéric Dumond et Emmanuel Adely; John Giorno et Ugo Rondinone; Mrzyk et Moriceau (dont je vous reparlerai pour une autre œuvre à Nantes) et Sarah Fauguet et David Cousinard. Dans la cour, la fontaine (Did I miss something ? / Ai-je raté quelque chose ?) de Jeppe Hein a été déménagée… En 2007, elle se trouvait devant la mairie de Couëron (la photographie du bas, prise la semaine dernière), mais je ne l’avais pas vue fonctionner: il faut que quelqu’un s’assoie sur un banc pour déclencher le jet d’eau…

Je vous montre très vite la suite de la croisière… sous le déluge!

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Mon voyage à Nantes (1)

Le voyage à Nantes 2012, 01, le van Je rentre d’un long week-end (vendredi, samedi et dimanche) consacré au VAN… Voyage à Nantes… Accueil près du château par le fameux van de l’affiche… Et dimanche, j’ai fait la connaissance de Mamazerty. Une belle promenade, beaucoup de marche à pied… plus de 80.000 pas sur trois jours d’après le podomètre, soit environ 54 km à mon pas… Et pourtant, j’ai aussi pris le tram. J’ai réussi à tout voir, sauf les œuvres de nuit : vendredi soir, il pleuvait, samedi soir, j’étais KO, réchauffée par la douche, j’ai eu la flemme de ressortir avec la bise et encore des giboulées… [PS : je suis retournée à Nantes en octobre 2012 et ai pu voir les nuages et le soleil]

Le voyage à Nantes 2012, 02, le fil rose Impossible de se perdre, il suffit de suivre le fil rose au sol… (pour les Poitevins, il doit vous rappeler les fils de visite jaune, bleu et rouge, à moitié effacés et interrompus par les travaux, avec toujours des touristes qui tentent de les suivre…). Sur ce fil nantais, on croise des touristes, mais aussi des Nantais qui découvrent autrement leur ville, je vous ferai faire la promenade en quelques étapes…

Le voyage à Nantes 2012, 09, deux messages hostiles sur le fil Certains ne sont cependant pas convaincus, si l’on en juge par ces messages au sol sur le fil dans l’île de Nantes : « le voyage à Nantes c’est l’arnaque » et « Ne pas jeter de cacahuètes aux habitants »…

Le voyage à Nantes 2012, 10, un message humoristique au jardin des plantes … D’autres prennent certaines œuvres avec humour, comme ici au jardin des plantes (« Ceci n’est pas une œuvre d’estuaire »), où certaines œuvres en effet interrogent sur la notion d’art… j’y reviendrai aussi.

Le voyage à Nantes 2012, 03, les fanions Certaines rues ont été recouvertes de fanions : Drapopo et Fanion-nion par Quentin Faucompré et Olivier Texier (voir leur signification par ce lien direct chez Mamazerty)…

Le voyage à Nantes 2012, 05, coin pique-nique … des tables et du mobilier urbain, avec hamacs etc., réalisations des architectes trois architectes, Frédéric Péchereau, Thomas Cantin et Wilfrid Lelou, ont envahi plusieurs lieux de la ville, mais avec le mauvais temps, celles-ci (ici sur l’île de Nantes) n’avaient pas beaucoup de succès ce week-end… [voir d’autres vues chez Mamazerty par ce lien direct].

Le voyage à Nantes 2012, 06, point légumes près du lieu unique … ainsi que des coins potagers et vergers, ici près de l’ancienne usine Lu transformée depuis un moment en scène nationale, le Lieu Unique…Voir d’autres photos de ces potagers lors de leur mise en place chez Mamazerty par ce lien direct].

Le voyage à Nantes 2012, 04, l'éléphant Sur l’île de Nantes, vous êtes toujours accueillis par l’éléphant des machines de l’île, en attendant leur nouveau carrousel qui sera inauguré le 14 juillet… mais il y a plein d’autres choses à voir… côté art mais aussi architecture contemporaine…

Le voyage à Nantes 2012, 07, la centrale de Cordemais depuis le bateau Samedi (7 juillet 2012), j’avais réservé la croisière Nantes-Saint-Nazaire (que j’avais déjà faite en 2007, je n’avais pas participé à Estuaire 2009)… Si la première moitié du trajet s’est faite presque à sec, nous avons essuyé à mi chemin un gros grain, et arrivés à Cordemais, la centrale thermique et l’œuvre à côté étaient à peine visibles…

Le voyage à Nantes 2012, 08, l'arrivée à Saint-Nazaire Arrivée à Saint-Nazaire presque avec une éclaircie , un peu de roulis à l’entrée… et en route pour visiter les œuvres exposées dans la ville, avant un retour en train à Nantes…

En tout cas, si vous habitez à Nantes ou passez à proximité avant le 15 août, n’hésitez pas à faire le détour… et certaines œuvres sont pérennes : il y en a encore de 2007, il faut que j’exhume mes anciennes photos pour les comparer à celles prises ce week-end.

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Et le site officiel du Voyage à Nantes fait un récapitulatif des blogs qui en parlent, voir cette page.

La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 2)

Couverture de La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 2)

pioche-en-bib.jpgLe contexte de lecture de cette bande dessinée est assez particulier, je vous renvoie à mon avis sur la première partie pour vous le remémorer. Sinon, sachez juste que je l’ai emprunté à la médiathèque suite à un avis de Zazimuth.

Le livre : La communauté [entretiens] deuxième partie de Hervé Tanquerelle (dessin et scénario) et Yann Benoît (scénario), éditions Futuropolis, 2010, 174 pages, ISBN 9782754802321.

L’histoire : dans la région de Nantes, de 1974 à 1985 et de nos jours. Hervé mène un entretien avec Yann, son beau-père, pour reconstituer l’expérience qu’il a vécue, la création et la vie d’une communauté à la campagne. Nous avons quitté dans le premier tome la communauté à son apogée, après une grande fête avec tout le voisinage, en 1974. La minoterie a été aménagée, l’atelier de sérigraphie fonctionne bien, chacun participe aux tâches communes (jardin, petit élevage, courses, atelier, garde des enfants, repas du midi et du vendredi soir). Si l’artisanat ne se vend pas bien, ils trouvent très vite un nouveau créneau, la fabrication de jouets en bois qu’ils vendent dans des salons d’abord, puis à des boutiques qui constituent leur carnet d’adresses. Avec l’extension, la vie communautaire devient pesante à chacun, surtout l’absence de budget privé: tout est mis en commun dans des caisses dédiées à chaque type d’activité ou de besoin de la communauté. L’individualisme finit par reprendre ses droits peu à peu, au fil des tensions, des coucheries (qui étrangement sont aussi partagées avec tout le groupe). AU début des années 1980, les premiers quittent la communauté, le début de la fin d’une utopie…

Mon avis : j’ai adoré, tant sur le fond, le récit de l’expérience sans en cacher ses aspects négatifs, que sur le graphisme. Les astuces de narration, qui permettent de voir tout le temps que l’on est dans le récit et la transcription d’un entretien (renforcé par la présence dans le champ de certaines cases du micro, ou l’interrogatoire de la femme de Hervé, fille de ), la vision « de haut », à la façon de témoins, la façon de montrer aussi le fossé entre la minoterie et le monde extérieur, que ce soit l’environnement proche (le village et ses habitants) ou plus lointain (les clients étrangers qui viennent visiter l’atelier de fabrication).

Pour aller plus loin : voir le site de Hervé Tanquerelle

Logo 2012 du Top BD des blogueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 1)

Couverture de La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 1) pioche-en-bib.jpgLe contexte de lecture de cette bande dessinée est assez étrange, je vais prendre le temps de vous situer le contexte, pour une fois. C’était il y a quelques semaines, début septembre. Quelques jours avant, Zazimuth avait parlé de cette bande dessinée et je l’avais fait venir d’une autre bibliothèque du réseau de la médiathèque. Ce vendredi soir, temps lourd, orage menaçant, je me fais une soirée BD au lit… Une pile de livres, une pile d’oreillers, un fond de musique classique… Il faut dire que j’étais revenue de la médiathèque avec un sac lourd, deux mangas de Tatsumi (mes premiers mangas!, voir Les larmes de la bête), quatre bandes dessinées (en respectant la parité, deux volumes d’auteures féminines, Une chance sur un million de Cristina Durán et Miguel A. Giner Bou et Anna en cavale de Lucie Lomová, et les deux tomes de La communauté), deux volumes de nouvelles (Sept histoires qui reviennent de loin de Jean-Christophe Ruffin et La lettre de Buenos Aires de Hubert Mingarelli), deux polars (La chambre des morts et Le syndrome [E], de Thilliez)… Le week-end était annoncé pluvieux, je voulais un minimum de réserve et pouvoir abandonner un livre s’il ne me plaisait pas… J’avais déjà lu les deux mangas et les deux BD de femmes quand j’ai attaqué La communauté vers 22h. Surprise dès la première page, il s’agit de la transcription d’un entretien de type sociologique… alors que je sortais de la deuxième journée d’une formation à … l’entretien sociologique (pour mon boulot). Je n’avais pas repéré qu’il s’agissait de ce type de travail! Je pensais juste tomber sur une BD de reportage dans le genre de celles d’Étienne Davodeau… (pour lequel je vous ai parlé de chute de vélo, Lulu femme nue, le tome 1 et le tome 2, Rural!, un monde si tranquille, 1 La gloire d’Albert, 2 Anticyclone, 3 Ceux qui t’aiment, je dois encore vous parler des Mauvaises gens, acheté l’année dernière en 2010 lors du festival Filmer le travail à Poitiers). J’ai lu ce soir là le tome 1, et le tome 2 le lendemain matin. Voilà, vous savez tout… ou presque. J’ai rédigé tous mes avis le samedi matin, programmés pour les semaines suivantes, en attendant une éclaircie pour aller au marché. Ah, au fait, je vous parlerai aussi du tome 2 de La communauté.

Le livre : La communauté [entretiens] première partie de Hervé Tanquerelle (dessin et scénario) et Yann Benoît (scénario), éditions Futuropolis, 2008, 173 pages, ISBN 9782754801614.

L’histoire : dans la région de Nantes, de 1968 à 1974 et de nos jours. Hervé mène un entretien avec Yann, son beau-père, pour reconstituer l’expérience qu’il a vécue, la création d’une communauté à la campagne. En mai 1968, Hervé était étudiant à Nantes. En 1972, avec ses frères, deux de ses sœurs et des amis (et l’aide de son père), il rachète le site d’une ancienne minoterie à moitié en ruine à la campagne. Ils y déménagent l’atelier de sérigraphie qu’ils avaient en ville, font le minimum de travaux pour rendre le lieu habitable par plusieurs familles, avec des espaces collectifs et des espaces individuels. Deux ans plus tard, le projet est bien lancé, la communauté est assez différente d’autres expériences de ce type: pas de drogue (mais pas mal de vin…), pas de sexe libre, du travail (à la sérigraphie pour des clients du monde capitaliste). Un récit de l’installation, du potager, des animaux, de la rénovation (puis de la construction de nouveaux bâtiments), les décisions collectives, l’intégration dans le tissu local avec les voisins méfiants, les amis devenus agriculteurs dans les Pyrénées-Orientales, etc.

Mon avis : j’ai adoré, tant sur le fond, le récit de l’expérience, que sur le graphisme. Les astuces de narration, qui permettent de voir tout le temps que l’on est dans le récit et la transcription d’un entretien, la vision « de haut », à la façon de témoins, de l’expérience, de la minoterie qui se transforme, de Hervé qui prend les traits d’un enfant au début, etc. L’alternance aussi de dessin à la plume et de dessins estompés, à l’encre, avec un effet presque photographique.

Pour aller plus loin : voir le site de Hervé Tanquerelle.

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Drôle de chantier à Saint-Nazaire de Le Bourhis

Couverture de Drôle de chantier à Saint-Nazaire, de Le Bourrhis Je l’ai acheté chez un bouquiniste au marché du dimanche aux Sables-d’Olonne, pour le lire sur la plage (euh, avec un ciré, assise sur un rocher), juste après le salon de Moncoutant

Le livre : Drôle de chantier à Saint-Nazaire de Firmin Le Bourhis, collection Enquêtes et suspense, Éditions Alain Bargain, 2006, 302 pages (numérotées une page pour le feuillet gauche et droit), ISBN 978-2914532806.

L’histoire : Quimper, le 12 janvier… (2005 ou par là). Une voiture est repêchée à la sortie du port du Corniguel, dans les eaux de l’Odet, un cadavre côté passager, le capitaine François Le Duigou et le lieutenant Phil Bozzi sont chargés de l’enquête… Premier obstacle, le corps a séjourné un moment dans l’eau, et aucun élément pour l’identifier… La voiture appartient à une société de location, mais l’occupant n’est pas le locataire, un Polonais qui travaille comme co-réalisateur aux chantiers navals de Saint-Nazaire, mais celui-ci a signalé la disparition de sa voiture suite à une soirée en marge du chantier, où étaient présents trois types d’employés, ceux des chantiers, les intérimaires et les co-réalisateurs (des étrangers qui font le même travail, mais payé selon les salaires de leur pays d’origine). Très vite, une vieille dame arrive à Quimper, elle croit avoir reconnu son fils… ingénieur, chômeur, il est depuis quelques mois responsables des mêmes intérimaires à Saint-Nazaire, mais il est sensé être parti en voyage avec sa nouvelle petite amie en Asie le lendemain de la soirée où la voiture a disparu.. Qui était sa mystérieuse petite amie que ses collègues ne semblent pas connaître? Que s’est-il passé à cette fameuse soirée? L’enquête est transférée à Saint-Nazaire…

Mon avis : si ce polar permet de comprendre le fonctionnement des chantiers de Saint-Nazaire, la partie polar et enquête est vraiment trop lente et trop approximative à mon goût… Le recours à l’odorat pour identifier le meurtrier (qui finalement a commis un autre crime…), pourquoi pas, mais les multiples allusions à cette techniques sont un peu lourdes. Bref, avis très mitigé pour ce livre côté intrigue et enquête, il y a des polars beaucoup mieux écrits, qui permettent à la fois de découvrir un milieu (ici les chantiers) et de suivre une enquête avec moins de lourdeur… Et puis, si j’ai retrouvé un peu l’ambiance des chantiers, que j’ai visités il y a quelques années dans le cadre de ma formation pour les grues protégées monument historique (et le musée à l’extérieur de l’enceinte), puis de loin lors de Estuaire 2008, je trouve que cela manque un peu du chantier par lui même, si impressionnant, notamment le transport interne à vélo pour les employés…

La gare de Tours (2), allégories de Limoges et Nantes

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 1, la colonne Je vous invite à relire mon article sur la façade de la gare de Tours avant de commencer celui-ci. Je vous rappelle juste que tout ce décor a été réalisé en 1898 par le sculpteur Henri [Frédéric] Varenne, à l’exception des statues monumentales, allégories des villes desservies par la Compagnie P&O, qu’il a néanmoins réalisées en fait d’après les maquettes des deux sculpteurs retenus, Jean Hugues et Jean-Antoine Injalbert, avec qui il travaillera également quelques années plus tard sur le chantier de l’hôtel de ville, dont il sculptera aussi le décor d’ensemble. Je tire les données (auteurs, dates) du dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre). Ces quatre statues, de gauche à droite, Limoges, Bordeaux, Toulouse et Nantes, se trouvent au sommet des lourdes colonnes qui contrebutent les nefs.

Tours, la gare, 4, les armes du P-O. Le nom de chaque ville est inscrit sur la base des colonnes, et le chapiteau de chacune d’entre elle porte les lettres PO de la Compagnie Paris-Orléans inscrit sur un écu au sommet d’un caducée (symbole du Dieu Hermès et donc des voyageurs, des commerçants et des voleurs avant d’être le bâton d’Esculape et le symbole des pharmaciens) et encadré de deux cornes d’abondance. Chaque allégorie de ville est représentée sous les traits d’une femme couronnée, vêtue d’un large vêtement (genre toge ou tunique), assise de face sur un trône porté par trois éléments cylindriques de taille décroissante.

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 5, signature du sculpteur Hugues Jean Hugues fut chargé de réaliser les allégories des villes de Limoges et de Nantes, aux angles de la gare, qu’il a signées et datées « JEAN HUGUES 1898 ». Ici la signature sur le socle de la ville de Nantes.

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 2, vue de face Commençons par la gauche et la ville de Limoges… Un peu plus tard, en 1900, Jean Hugues réalisera les allégories de la force et du courage pour le pignon de l’avant-corps gauche de l’hôtel de ville de Tours.

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 3, de profil Mais revenons au sujet avec une vue de profil de la ville de Limoges. Elle tient dans la main gauche un vase, alors qu’un autre vase est posé à ses pieds.

Tours, la gare, allégorie de Limoges, 4, l'autre profil Sur l’autre profil, je n’arrive pas à distinguer le motif, on dirait plus ou moins un four à céramique sous le siège, mais je ne suis pas sûre…

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 2, vue de face Sur la colonne opposée se trouve la ville de Nantes, toujours de Jean Hugues.

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 3, profil droit De plus près, Nantes pose la main droite sur un gouvernail….

Tours, la gare, allégorie de Nantes, 4, profil gauche et la main gauche sur une ancre. Nantes, représentée comme une ville tournée sur la Loire donc…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle-en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).