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La tombe d’Alexandre Falguière par Marqueste au cimetière du Père Lachaise à Paris

Paris, cimetière du Père Lachaise, tombe deAlexandre Falguière par Marqueste, vue générale du tombeauAprès l’Art devant l’hôtel de ville de Paris et le médaillon d’Ernest Lavigne, dans le cimetière de Passy, voici une autre œuvre de Laurent [Honoré] Marqueste, cette fois dans le cimetière du Père-Lachaise : la stèle de la tombe d’Alexandre Falguière (Toulouse, 1831 – Paris, 1900), un sculpteur dont je vous ai parlé pour le groupe sculpté représentant Pierre Goudouli ou le Vainqueur du combat de coq, tous deux à Toulouse, le monument à Pasteur à Paris avec des vues d’hier et d’aujourd’hui et le monument à Léon Gambetta à Cahors. Ce tombeau se trouve juste à côté de celui du sergent Hoff par Bartholdi.

Paris, cimetière du Père Lachaise, tombe deAlexandre Falguière par Marqueste, signature de MarquesteLa signature de Laurent [Honoré] Marqueste (Toulouse, 1848 – Paris, 1920), prix de Rome en 1871, qui fut l’un de ses élèves, est apposée sur le marbre.

Paris, cimetière du Père Lachaise, tombe deAlexandre Falguière par Marqueste, Tarcisus sculpté sur l'avant du tombeauSur la face avant du tombeau, au-dessus des inscriptions funéraires, le sculpteur a reproduit en relief une statue de Falguière, Tarcisius, dont l’original se trouve aujourd’hui au musée d’Orsay.

Paris, cimetière du Père Lachaise, tombe deAlexandre Falguière par Marqueste, stèle et dessus de la tombeSur le dessus de la tombe sont posés une grande palme, une palette, un burin et une masse sculptés (sous les feuilles mortes de la photographie). L’essentiel de la sculpture se concentre sur la stèle…

Paris, cimetière du Père Lachaise, tombe deAlexandre Falguière par Marqueste, allégorie féminine … dominée par une grande allégorie féminine en haut relief…

Paris, cimetière du Père Lachaise, tombe deAlexandre Falguière par Marqueste, détail des trois petits personnages … et entourée de petits personnages « échappés » d’œuvres de l’artiste : le Vainqueur du combat de coq en bas relief, présenté au Salon des artistes français en 1864 et dont un tirage en est présenté au musée d’Orsay à Paris (en haut) et Diane en haut-relief, dont le plâtre était au salon des artistes français de 1882 sous le n° 4353. Si l’allégorie a fière allure, les petits reliefs sont assez maladroitement exécutés par Marqueste, je trouve.

 

Photographies de novembre 2012.

 

Le monument aux morts place du Trocadéro (cimetière de Passy) à Paris par Landowski

Paris, monument aux morts de Passy par Paul Landowski, vue générale avec le mur du cimetièreJe poursuis cette semaine d’avant le 11 novembre (retrouvez d’autres monuments aux morts sur cette page) avec le monument dédié « A la gloire de l’armée française / 1914-1918 » apposé sur le mur du cimetière de Passy, en marge de la place du Trocadéro à Paris. Il est l’œuvre de Paul Landowski (Paris, 1875 – Boulogne-Billancourt, 1961), dont je vous ai déjà parlé pour le monument à Émile Combes à Pons. Pour en savoir plus sur cet artiste, voir le site qui lui est consacré ou le musée des années 1930. Ce monument a été inauguré en mai 1956 et devait, à l’origine, être prolongé de chaque côté tout le long du mur par une frise représentant l’armée française (voir le projet), remplacée par les inscriptions « à nos héros » et « à nos morts ». Il est réalisé en pierre de Chauvigny… ce que Landowski regrette pour la sculpture le 20 janvier 1956: « Dommage que ce ne soit pas en Vilhonneur. Le Chauvigny ne permettra pas de serrer la forme comme il faudrait« . Les deux calcaires sont … charentais pour le premier, de la Vienne pour le second!

Paris, monument aux morts de Passy par Paul Landowski, signature des architectesJe n’ai pas trouvé la signature de Landowski (il faut dire que la crasse qui recouvre le monument n’aide pas), mais j’ai repéré celle des architectes : « A Drouet, J. Derudder / P. Tabon architectes ». J’ai essayé de reconstituer dans ce document (voir ) les extraits du journal de Paul Landowski qui concerne ses multiples avancées, réflexions, modifications. Au fil des mois, il hésite, n’est pas satisfait de son travail…

Paris, monument aux morts de Passy par Paul Landowski, dédicaceAinsi que l’explique l’inscription, ce monument a été « érigé par le comité national / du monument à l’infanterie / fondé en 1936 devenu en 1951 / le comité national du monument / à la gloire de l’armée française / 1414-1918 ».

Paris, monument aux morts de Passy par Paul Landowski, le groupe sculptéLa composition s’organise autour d’une allégorie féminine (l’armée française) tenant de sa main droite une épée pointée vers le bas et dans sa main gauche un bouclier dont l’ornementation lui a donné beaucoup de mal, il a testé énormément de motifs (voir son journal mis en ligne, j’ai essayé d’extraire dans ce document ce qui concerne le Trocadéro). Il est plus ou moins parti d »un motif plutôt ornemental, symbole d’une sorte de Persée terrassant le dragon« , testé sur la maquette (journal, 29 juillet 1954). Mais il hésite, change, essaye Liberté, égalité fraternité le 30 août 1954, revient au projet initial. En décembre 1955, sur le chantier même, il hésite encore « Je mijote autour de Jeanne d’Arc et des soldats de Charles Martel et des soldats de l’an II« . Puis le 5 janvier 1956: « Mais j’ai enfin trouvé le bouclier qui portera au recto une image de Jeanne d’Arc. Le fond représente la bataille archi séculaire des champs Catalauniques« . Le 20 janvier, il décide de refaire le bouclier : « Bien que toute petite, Jeanne d’Arc prendra tout son sens symbolique. Au-dessus, la bataille des champs Catalauniques, au-dessous les soldats de l’an II (Valmy, Jemmapes)« . Le 27 janvier, il en parle encore « j’ai travaillé à la Jeanne d’Arc du bouclier. Cette composition de plus en plus heureuse. C’est ce qu’on peut appeler élever le débat. Avec ce petit détail, j’étale le sujet. C’est l’armée française reliée aux temps mérovingiens, c[‘est]-à-d[ire] aux temps où s’est forgée la France, au temps où la France est devenue une patrie (Jeanne d’Arc), au temps où la France est devenue le symbole de la Liberté (quatre-vingt-treize). La guerre de 1914-18 a été son apogée« .

Paris, monument aux morts de Passy par Paul Landowski, la partie centraleElle est encadrée par des soldats des différentes armes, y compris un spahi des troupes coloniales sur son cheval, et non uniquement de l’infanterie comme prévu au départ par le comité pour l’édification du monument.

Paris, monument aux morts de Passy par Paul Landowski, partie gaucheA gauche, un sapeur avec sa tenue complète (y compris une semelle de chaussure qui dépasse de son sac à dos) et sa pioche.

Paris, monument aux morts de Passy par Paul Landowski, partie droiteA droite, une femme soutient un soldat mourant (déjà mort?) dénudé.

Photographies d’octobre 2010.

PS: voir des extraits du journal de Paul Landowski au fur et à mesure de l’avancée de ce monument

Le monument aux morts de Saint-Jean-d’Angély (du sculpteur Albert Bartholomé)

Le monument aux morts de Saint-Jean-d'Angély par Albert bartholomé, vues de face et de dos

Pour son monument aux morts, la ville de Saint-Jean-d’Angély a choisi, comme Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), une œuvre que le sculpteur Albert Bartholomé (Thiverval-Grignon, 1848 – Paris, 1928, à découvrir sur sa photographie conservée au musée d’Orsay) a adaptée en 1920 à partir de la Gloire pour le monument à Jean-Jacques Rousseau au Panthéon, commandé en 1907 et inauguré en 1912. Sur le plâtre préparatoire daté de 1910 conservé au musée d’Orsay, la Gloire, tête nue, fait face à la Musique. Elles encadrent un relief  avec les allégories de la Vérité, la Philosophie et la Nature. Pour le monument aux morts, il a simplement ajouté une couronne civique sur les cheveux de l’allégorie.

Le monument, érigé en 1921 par l’architecte Ventu dans le jardin public à l’angle des avenues du Port-Mahon et du Général-Leclerc (pas très loin du monument à Audouin-Dubreuil), se compose d’une large stèle en pierre de taille, portant l’inscription « La ville de Saint-Jean-d’Angély à ses enfants morts pour la patrie, 1914-1918 » et la liste des morts pour la France de la première guerre mondiale, surmontée de la sculpture en bronze. L’entourage avec la grille a été ajouté un peu plus tard, en 1924, sur un dessin de l’architecte André Guillon, et des plaques avec les morts de 1939-1945 ont été apposées de part et d’autre, puis sur les petits côtés, ceux des autres victimes de guerre.

Le monument aux morts de Saint-Jean-d'Angély par Albert Bartholomé, la gloire de face et de trois quarts,

La Gloire, variante de l’allégorie de la République, se tient debout, pieds nus, le bras gauche en appui sur une exèdre (une sorte de banc un peu élevé). Elle est vêtue d’une longue robe moulante, épaule gauche dénudée. Elle présente dans sa main droite, levée dans un mouvement très souple, une couronne végétale.

Pour aller plus loin : voir Charlotte Pon-Willemsen, Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, Parcours du Patrimoine, n° 342. Geste éditions, 2008, p. 26.

Photographies d’octobre 2010.

Une surprise de Zazimuth dans ma boîte aux lettres

La république portugaise er essai de transfert façon Masking tape de ZazimuthUne nouvelle surprise de Zazimuth s’est posée dans ma boîte aux lettres… Au recto, la République portugaise d’Antonio Ventura (« pure coïncidence, j’ai choisi la carte parmi celles qui n’avaient pas de texte derrière », a répondu Zazimuth à ma question de savoir si c’était un clin d’œil à la photographie de Ségolène Royal en « Liberté guidant le peuple » d’après Eugène Delacroix par le photographe Ed Alcock pour Le Parisien Mag du 25 octobre 2013). Au dos, un essai de la technique proposée par Véro bis pour remplacer le masking tape (ce scotch de riz à la mode): un transfert de la surface d’une page de magazine sur du scotch normal.

La sculpture du palais de justice de Châtellerault

Palais de justice de Châtellerault, carte postale ancienne avec l'hôtel de ville au premier planA Châtellerault, après une histoire mouvementée (voir lien à la fin de l’article), le palais de justice est reconstruit à partir de 1842/1844 à son emplacement actuel qui correspond à une partie de l’ancien couvent des Minimes, sur les plans de Dulin, architecte du département, juste à côté du théâtre (qui vient juste d’être restauré). L’ensemble comprend l’hôtel de ville, le palais de justice installé dans le corps de bâtiment central, une école, le musée et la bibliothèque. C’est sans doute sur cette carte postale ancienne que l’on voit le mieux l’organisation de l’ensemble.

Palais de justice de Châtellerault, la façade de l'hôtel de villeVoici aujourd’hui (enfin, en 2012) la façade de l’hôtel de ville côté cours de Blossac (à revoir à une extrémité du boulevard le monument aux morts de 1870 et à l’autre bout celui de 1914-1918)…

Palais de justice de Châtellerault, façade du palais de justice…et celle du palais de justice.

Palais de justice de Châtellerault, carte postale ancienne, façade du palais de justiceVoici la même façade sur une carte postale ancienne.

Palais de justice de Châtellerault, frontonLe fronton a été sculpté par Honoré Hivonnait, qui a aussi réalisé une partie du décor peint du théâtre voisin mais qui est surtout connu dans le département de la Vienne pour ses vitraux et ses peintures religieuses (à voir prochainement sur ce blog le chemin de croix peint de l’église Saint-Jacques de Châtellerault et le décor peint de l’église de Civaux).

Palais de justice de Châtellerault, fronton, détail de la JusticeAu centre du fronton trône une allégorie de la Justice encadrée par la ville et l’art… La Justice, vêtue à l’Antique, cheveux longs nattés et chaussée de sandales, porte ses attributs habituels, un glaive (levé vers le haut) et une balance. Sa tête est cernée de foudres et ses épaules se détachent sur un fond de drapeaux déployés. Une tête de lion est posée à son côté.

Palais de justice de Châtellerault, fronton, partie gauche, la ville et ses activitésA gauche (côté hôtel de ville), la Ville avec ses armoiries, assise mais manches retroussées, tient un rouleau de parchemin et des outils liés à la métallurgie, tenailles et massette. La production métallurgique locale, couteaux et baïonnettes (en savoir plus sur la manufacture d’armes de Châtellerault), ainsi qu’une hache, se détachent d’un fond lié à la Vienne (roseaux) qui sépare la ville en deux et avait un intense trafic de bateaux jusqu’à la Loire… l’artiste en a représenté deux avec leurs mâts entre la tête de la ville et les baïonnettes.

Palais de justice de Châtellerault, fronton, partie droite, l'art et ses attributsA droite (côté musée), l’art est assise la tête penchée en avant, un papier posé sur les genoux avec à ses côtés tout ce qui lui est utile (palette, équerre, compas, lyre, tambour, globe terrestre etc.).

Pour en savoir plus : voir l’article d’Alexandra Enault, Le Palais de justice de Châtellerault au XIXe siècle, CCHA / Centre Châtelleraudais Histoire Archives), 2001, n° 2, p. 130-141.

Photographies d’août 2012.

L’Art par Laurent Marqueste devant l’hôtel de ville de Paris

L’Art par Laurent Marqueste devant l’hôtel de ville de Paris, vue d'ensembleComme annoncé la semaine dernière, voici l’Art de Laurent [Honoré] Marqueste (Toulouse, 1848 – Paris, 1920), prix de Rome en 1871, qui fait le pendant de la Science de Jules Blanchard sur le parvis devant l’hôtel de ville de Paris, également réalisé entre 1880 et 1882.

L’Art par Laurent Marqueste devant l’hôtel de ville de Paris, signature de MarquesteLa signature de L[aurent] Marqueste, dont je vous reparlerai bientôt pour la tombe d’Alexandre Falguière au cimetière du Père Lachaise et la statue équestre d’Étienne Marcel également près de l’hôtel de ville de Paris, est apposée sur le côté.

L’Art par Laurent Marqueste devant l’hôtel de ville de Paris, deux vues de trois quartsL’Art est représenté sous les traits d’une allégorie féminine, assise sur une colonne, coiffée d’une couronne végétale, torse et pieds nus, un linge masquant néanmoins ses jambes et son pubis. L’Art est concentré sur la peinture qu’il est en train de réaliser, la palette posée à ses pieds.

Photographies d’octobre 2011.

La Science de Jules Blanchard devant l’hôtel de ville de Paris

La Science de Blanchard devant l'hôtel de ville de Paris, vue généraleEn vous présentant les allégories du théâtre d’Angoulême, je vous avais promis de reparler du sculpteur, Jules Blanchard (Puiseaux, 1832 – Paris, 1916 et non Clamart, comme il est dans sa fiche du musée d’Orsay), pour la Science, allégorie en bronze qui siège devant la grille de la façade principale de l’hôtel de ville de Paris. De l’autre côté (à droite quand on regarde la façade) se trouve une autre allégorie, l’Art par Laurent [Honoré] Marqueste (Toulouse, 1848 – Paris, 1920), que je réserve pour un autre article. La Science a été réalisée entre 1880 et 1882 (les sources secondaires divergent, je ne l’ai pas retrouvée dans les catalogues du salon des artistes français), elle est représentée assise, coiffée d’un chignon, torse et pieds nus, un linge masquant néanmoins ses jambes et son pubis.

La Science de Blanchard devant l'hôtel de ville de Paris, signature du sculpteurLa signature « J. Blanchard » est bien visible sur le côté.

La Science de Blanchard devant l'hôtel de ville de Paris, livres et globe terrestreLa Science est assise sur le savoir représenté (comme par exemple pour la statue de  Descartes par le comte de Nieuwerkerke à Tours) par une et un , qui ici porte les signes du zodiaque (avec la balance, ça tombe bien, c’est en ce moment ce signe).

La Science de Blanchard devant l'hôtel de ville de Paris, vue de gaucheElle tient en appui sur sa cuisse de sa main gauche une tablette et brandit de sa main droite un grand compas.

Photographies d’octobre 2011.

La sculpture du théâtre d’Angoulême

Façade du théâtre d'Angoulême, vue généraleDirection Angoulême en ce jeudi, avec des photographies de novembre 2010, mais je ne pense pas que la sculpture du théâtre ait été nettoyée depuis, n’est-ce pas, Emmanuelle / le Marquoir d’Élise ? Le théâtre d’Angoulême a été construit de 1866 et 1870 sur les plans de l’architecte parisien Antoine Soudée (Dreux, 1839 – Joinville, 1909). A l’intérieur, le décor peint est l’œuvre de [Charles] Antoine Cambon (Paris, 1802 – Paris, 1875). Mais aujourd’hui, c’est de la sculpture dont je vais vous parler…

Façade du théâtre d'Angoulême, fronton avec le Drame et la ComédieQuatre allégories ont pris place sur la façade, œuvres de Jules Blanchard (Puiseaux, 1832 – Paris, 1916), un artiste dont je vous reparlerai pour l’allégorie de la science sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris. Sur les rampants du fronton, en appui sur les armoiries de la ville d’Angoulême, ont pris place à gauche le Drame et à droite, la Comédie. Sur l’entablement du fronton est inscrite la devise de la comédie classique « castigat ridendo mores » (La comédie châtie les mœurs en riant), généralement attribuée au poète du 17e siècle Jean de Santeul.

Façade du théâtre d'Angoulême, allégorie du drameVoici de plus près le Drame…

Façade du théâtre d'Angoulême, allégorie de la comédie… et la Comédie. Si un jour ils sont nettoyés, je referai des photographies de détail…

Façade du théâtre d'Angoulême, allégories de la musique et de la danseEn-dessous, dominant la colonnade, deux autres allégories sous forme d’angelots, la musique à gauche et la danse à droite.

Juste à côté du théâtre, vous pouvez voir : l’hôtel de ville d’Angoulême, avec dans la cour les bustes de Raoul Verlet et de Paul Abadie et devant, le monument à Marguerite de Valois, à l’autre bout de l’allée, le monument à Sadi Carnot.

Photographies de novembre 2010.

Le tombeau d’Auguste Bartholdi au cimetière du Montparnasse à Paris

Tombeau de Bartholdi au Montparnasse à Paris, deux vues généralesJe vous ai beaucoup parlé d’Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904) ces dernières semaines (vous pouvez (re)voir sur mon blog la statue de Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier, la fontaine Bartholdi à Lyon, la statue du sergent Hoff au cimetière du Père Lachaise et la copie du lion de Belfort place Denfert-Rochereau à Paris, les copies de La Liberté éclairant le monde à Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt)… Je continue avec son tombeau dont il a réalisé lui-même la sculpture du génie féminin ailé qui domine l’obélisque en porphyre rouge sur lequel est inscrit « Auteur / du lion de Belfort / et de la statue de la Liberté / éclairant le monde ». Il faudra que j’essaye de reprendre les photographies un jour à une autre heure, pour ne pas avoir cet horrible contre-jour…

Tombeau de Bartholdi au Montparnasse à Paris, le génie de face, vue générale et détailAuguste Bartholdi a exploité dans plusieurs autres œuvres le thème du génie funèbre, par exemple Le génie funèbre, réalisé en 1865 et présenté au salon des artistes français de 1866 sous le n° 2626, un génie recroquevillé qui se trouvait sur la tombe de Georges Nefftzer dans le même cimetière du Montparnasse (aujourd’hui au lycée Bartholdi à Colmar) ou le Génie sorti des griffes de la misère, présenté au salon des artistes français de 1859 sous le n° 3073 (plâtre préparatoire au musée de Colmar, un autre exemplaire déposé par ce même musée au musée de Belfort).

Ici, le génie semble s’élever vers le ciel, dans une composition très classique reprise aussi dans de nombreuses représentations des Victoires, main droite levée et main gauche vers le bas. Il s’agit d’ailleurs d’un génie féminin, si l’on en juge par les seins… et non d’un ange (sans sexe???) comme on le lit sur de nombreux sites en ligne…

Tombeau de Bartholdi au Montparnasse à Paris, le drapé au pied de l'obélisque et le génie de dosUn drapé est tombé au pied de l’obélisque. Comme de nombreuses figures allégoriques, le génie est représenté pieds nus.

Tombeau de Bartholdi au Montparnasse à Paris, médaillon en bronzeSur l’obélisque est apposé un médaillon en bronze avec les profils droits d’Auguste Bartholdi au premier plan et de sa femme, Jeanne Émilie Baheux de Puysieux, enterrée avec lui, à l’arrière.

Tombeau de Bartholdi au Montparnasse à Paris, signature de Auguste Rubin sur le médaillon en bronzeCe médaillon porte la signature « A mes / amis Bartholdi / A. Rubin / 1905 ». Il a été réalisé par Auguste Rubin (Grenoble ? – Paris, 1909). L’original en plâtre teinté se trouve au musée Bartholdi de Colmar, qui conserve également un autre tirage en bronze apposé sur la lucarne-pignon, au fond de la cour du musée.

Photographies de juin 2013.

Poitiers, église Sainte-Thérèse, anges, saint Hilaire et vitraux secondaires

Poitiers, église Saainte-Thérèse, tribune et mur ouestAprès la visite générale de l’église Sainte-Thérèse à Poitiers, son chemin de croix, les peintures des murs nord et sud du transept et les autels secondaires, je continue à vous faire découvrir les peintures de Marie Baranger (1902-2003) dans cette église, cette fois avec les peintures ajoutées sur le mur ouest fin 1944, lorsqu’elle a repris également la peinture de Jeanne d’Arc et sainte Thérèse sous la tribune (à revoir dans la présentation de l’église Sainte-Thérèse). De part et d’autre, deux grands anges encadrent les allégories de la Sagesse (à gauche du portail) et de la Force (à droite).

Poitiers, église Sainte-Thérèse, mur ouest, peintures de Marie Baranger, un ange et la sagesse

Poitiers, église Sainte-Thérèse, mur ouest, peintures de Marie Baranger, la force et un ange

Poitiers, église Sainte-Thérèse, mur ouest, peintures de Marie Baranger, détail de la sagesse et de la force

La Sagesse est tournée de dos alors que la Force porte une épée et un ostensoir.

Poitiers, église Sainte-Thérèse, saint Hilaire, mosaïque de Moreau et peinture de Marie Baranger Sur le mur nord sous la tribune, saint Hilaire veille sur les fonts baptismaux.

Poitiers, église Sainte-Thérèse, saint Hilaire, mosaïque, signature de MorceauLa mosaïque est signée « A. Morceau, carreleur ».

Poitiers, église Sainte-Thérèse, détail de saint Hilaire, en mosaïque, avec le visage et les mains peintsLe visage et les mains de saint Hilaire sont peints par Marie Baranger. « De trinitate » est le nom du traité de saint Hilaire qui a tranché la délicate question de la Trinité (le Père, le Fils et le saint Esprit).

Poitiers, église Sainte-Thérèse, rosace ouestA l’ouest, la rosace…

Poitiers, église Sainte-Thérèse, vitraux du côté nordLes vitraux de la nef sont de simples dalles de verre coloré dans un réseau en ciment, ici au nord.

Il me reste à vous montrer les vitraux du chœur réalisés par Auguste Labouret, Paris.

Photographies de novembre 2012 et avril 2013.