Archives de catégorie : Lecture / autres

Toutes mes lectures, à l’exception des bandes dessinées et des livres écrits par des prix Nobel de littérature, classés à part.

La Reine des lectrices, de Alan Bennett

pioche-en-bib.jpgLogo God save the livre Couverture de La Reine des lectrices, de Alan Bennett Il est grand temps d’attaquer le défi God save the livre, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2012 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)… Bon, la première catégorie sera facile à atteindre… J’ai trouvé le livre du jour à la médiathèque parmi une sélection de livres pour adolescents sur une table, son titre m’a paru parfait par rapport au titre du défi!

Le livre : La Reine des lectrices de Alan Bennett, traduit de l’anglais par Pierre Ménard, collection Denoël et d’ailleurs, éditions Denoël, 2009, 174 pages, ISBN 978-2207260128 (il est sorti maintenant aussi en Folio).

L’histoire : chez la reine d’Angleterre de nos jours. Par hasard un jour, en poursuivant ses chiens, la reine voit un bibliobus garé devant les cuisines du palais, un coin où elle ne va jamais. Par politesse, elle emprunte un livre et discute avec le seul « client » du bus, Norman, qui travaille au cuisine et qu’elle fait muter comme page à son service direct. Elle lit, lit, de plus en plus, rattrape son retard de lecture, jusqu’à prendre elle-même du retard lors de ses obligations officielles, désarçonner ses sujets en leur demandant quel livre ils sont en train de lire, agacer son époux.. ou le président de la République française (en lui demandant des détails sur la vie de Jean Genet…). Mais la résistance du palais s’organise, un livre qu’elle avait caché sous les coussins de son carrosse est dynamité (et si ça avait été une bombe?), une caisse de livres se « perd » lors d’un voyage au Canada, au retour de ce même voyage, Norman est envoyé à l’université, loin du palais… Mais cela suffira-t-il à détourner la reine de sa nouvelle passion ?

Mon avis : un livre plein d’humour anglais, assez drôle même si, à mon avis, ce n’est pas le chef-d’œuvre que certains critiques ont décrit… J’ai passé un agréable moment, à peine deux petites heures de détente (je sais, je lis vite), mais je ne suis pas sûre que le souvenir de ce livre soit inoubliable!Cela aurait été plus drôle d’interroger le président de la République française sur Princesse de Clèves, de Madame de Lafayette plutôt que sur Jean Genet… le livre a été écrit en 2007, donc après l’affaire de la fameuse princesse (attaquée en février ET en juin 2006)…

La folie Verdier de Michel Quint

Couverture de La folie Verdier de Michel Quint pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque parmi les nouvelles acquisitions …

Le livre : La folie Verdier de Michel Quint, collection Histoire courte, Les Éditions du moteur, 2011, 42 pages (numérotées une page pour le feuillet gauche et droit), ISBN 9782918602101.

L’histoire : de nos jours quelque part dans le nord de la France. Un promoteur immobilier, le narrateur, négocie avec une vieille dame de 80 ans, Maire-Madeleine Gheysels, l’achat de sa demeure familiale qui comprend un château (genre château de capitaine d’industrie du début du 20e siècle), avec son parc et au fond, une petite « folie » (ces petites annexes que l’on trouve souvent dans ces propriétés). Justement, cette folie cacherait un trésor… à la chasse auquel part Thierry Sauvage, le gigolo (enfin, pas présenté comme ça) de la vieille dame qui, un peu médium, ressent de mauvaises ondes dans le château. Sauf qu’alors que la vente n’est pas achevée, il saute sur des munitions entreposées dans la folie. Quels secrets s’y cachent?

Mon avis : un petit livre à lire rapidement si vous avez une demi-heure à perdre (dans une salle d’attente?), sinon, vous pouvez vous en dispenser. Même s’il y a beaucoup trop de coquilles (deux fautes de grammaire pour la seule page 6, il y en a d’autres dans les pages suivantes, un format approximatif d’apostrophe, qui varie d’un signe à l’autre…). Un thème récurrent dans l’œuvre de Michel Quint, la Seconde Guerre mondiale et la collaboration. Sans oublier le promoteur immobilier, un peu à l’image de celui de Avec des mains cruelles.

Pour aller plus loin : dans la même collection, mais dans un format deux fois moins haut (les pages restant numérotées par double page), je vous ai parlé de et de La longue nuit d’un repenti de Yasmina Khadra et de La photographe de Christophe Ferré

Du même auteur, Michel Quint, je vous ai parlé de Effroyables jardins et Aimer à peine ; Avec des mains cruelles.; La folie Verdier (ci-dessus) ; Close-up, L’espoir d’aimer en chemin, Et mon mal est délicieux ; Fox-trot

La couleur des sentiments de Kathryn Stockett

Couverture de La couleur des sentiments de Kathryn Stockett logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010pioche-en-bib.jpgOn a beaucoup parlé de ce livre après la rentrée littéraire (il a d’ailleurs reçu le grand prix des lectrices de Elle), je l’ai lu après une longue attente sur la liste de la médiathèque.

Le livre : La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, traduit de l’anglais par Pierre Girard, éditions Jacqueline Chambon, 2010, 526 pages, ISBN 978-2742792910.

L’histoire : de 1962 à 1964, à Jackson dans le Mississipi. D’un côté, un quartier blanc avec de grandes maisons et des femmes blanches qui s’occupent d’œuvres de charité pendant que les maris travaillent. De l’autre, un quartier noir avec des petites maisons bien tenues aussi par des femmes noires… qui écoutent les sermons du pasteur à la radio et fréquentent d’autres paroisses. Ces femmes sont aussi souvent bonnes chez les blanches, assurant le ménage et la garde des enfants, et pouvant être remerciées à tout moment. Du côté des blancs, une femme tente de mettre en place des toilettes séparées pour leurs bonnes noires (et aussi les jardiniers noirs). De l’autre, la progression des revendications des droits civiques, au péril de leur vie, parfois (un jeune homme est battu et reste aveugle pour avoir utilisé par erreur les mauvaises toilettes). Trois femmes mènent alternativement ce récit… Aibileen vit seule après la mort de son fils d’un accident de travail. Elle est bonne depuis quarante ans et essayent d’inculquer à la nouvelle petite fille qu’elle élève à la place de sa mère des notions d’égalité des blancs et des noires… Minny est sa meilleure amie. Elle a deux enfants, un mari alcoolique et une grande gueule. Elle n’arrête pas de se faire virer de chez ses patrons pour leur avoir dit ce qu’elle pense, malgré les recommandations de sa mère, jadis. Elle retrouve une place chez une femme blanche isolée dans sa communauté. Enfin, Skeeter Phelan, qui revient chez ses parents après ses études supérieures et rêve d’être journaliste et écrivain. outre la lettre de la paroisse, elle trouve un petit emploi dans un journal local, où elle doit tenir une chronique ménagère… domaine où elle ne connaît rien. Constantine, la bonne qui l’avait élevée, ayant brusquement disparu dans des circonstances étranges (partie, renvoyée?), elle s’adresse à Aibileen pour avoir les réponses. C’est alors que naît un projet fou et dangereux pour toutes, interviewer les bonnes pour raconter de leur point de vue leurs conditions de travail et de vie… Qui, à part Aibileen, va accepter de prendre le risque?

Mon avis : la forme de ce récit à trois voix m’a beaucoup plu. Même s’il est parfois rédigé dans une langue familière et parlée, et desservi (et oui, encore) par trop de coquilles… Cette fois, c’est dû je pense au traducteur, car il s’agit de fautes de grammaire (singulier/pluriel) récurrentes, plus il y a de fautes au départ, plus il en reste après le passage du correcteur, mais voyant cela, l’éditeur aurait pu commander une autre lecture… Voir en fin d’article mon relevé des fautes pour la fin du livre (agacée, j’ai fini par noter)… Cette forme littéraire est un très bon moyen pour partager la montée de la lutte pour les droits civiques, faire prendre conscience des humiliations continuelles dont sont victimes les bonnes. Les événements nationaux sont à peine signalés, l’assassinat de Kennedy, la grande marche de Martin Luther King (pour l’éditrice, le livre doit paraître en fonction de cette marche). Au fil des pages, quelques progrès quand même, la bibliothèque des blancs s’ouvre aux noirs… Un récit sensible, émouvant, que j’ai dévoré sur deux jours… Sur un sujet proche mais un point de vue différent, je vous conseille aussi Chien blanc de Romain Garry.

Les fautes que j’ai relevées dans les 150 dernières pages, je n’ai pas noté avant et j’en ai sans doute laissé passer: elle pour elles page 372, il pour ils p. 397, ait pour ai p. 398, il pour ils p. 474, on pour ont p. 523. Il faudrait peut-être offrir un petit Bled au traducteur?

Le navigateur endormi de Abilio Estévez

Couverture de Le navigateur endormi de Abilio Estévez logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans la sélection des nouveautés.

Le livre : Le navigateur endormi de Abilio Estévez, traduit de l’espagnol (Cuba) par Alice Seelow, éditions Grasset, 2010, 488 pages, ISBN 978-2246749813.

L’histoire : sur une plage à l’ouest de La Havane (Cuba), en 1977, dans l’attente du cyclone Katherine. Dans un vieux bungalow (enfin, avec une salle de bain, où la vache est enfermée dans l’attente du cyclone), héritée d’un médecin américain, la famille Godínez se barricade en espérant que le cyclone ne sera pas trop violent. Trois générations vont vivre enfermés ensembles mais chacun de son côté cette nuit d’attente: les grands-parents (quatre-vingts-ans passés), les parents, la bonne de 90 ans, la fille de la bonne, les petits-enfants. Dans le calme avant la tempête, le jeune Jafet prend le large à bord du Mayflower, une méchante barque (barque et vaches étant détenus clandestinement et formellement interdits à Cuba), direction plein nord, la liberté aux États-Unis. Dans cette attente, chacun revit sa vie et celle des siens, y compris une partie de la famille partie aux États-Unis et une autre en France, l’esclavage, la guerre, la dictature de Batista, la révolution, etc. Tout de Cuba des années 1890 à 1977… et aussi de la vie intime des personnages (jusqu’aux diarrhées hémorragiques du grand-père, héritées de sa mère…)

Mon avis : « Le Proust des Caraïbes », dit Qué Leer sur la couverture… Je dirais roman fleuve et ch…t comme certains Proust! Si je ne l’avais pas sélectionné car entrant dans deux défis… je l’aurais sans doute abandonné vers la page 100. Je l’ai lu en entier, mais avoue avoir passé quelques pages ici et là… et renouvelé mon emprunt à la médiathèque pour arriver au bout. Je sais, il y a des fans de Proust… et de ce livre d’Estevez. Mais je ne suis pas entrée dans cette histoire immobile face à la mer en attendant l’arrivée d’un cyclone et en passant en revue l’histoire de Cuba et des habitants de ce bungalow (en vrai bois bien solide… c’est suffisamment répété…).

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de Cuba.

La nuit viennent les renards de Cees Nooteboom

Couverture de La nuit viennent les renards de Cees Nooteboom pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans les nouvelles acquisitions…

Le livre : La nuit viennent les renards de Cees Nooteboom, traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Philippe Noble, éditions Actes Sud, 158 pages, 2011, ISBN 978-2-7427-9515-4.

L’histoire : huit nouvelles plus ou moins longues, un peu partout en Europe (surtout méditerranéenne), de nos jours, même si elles sont encrées depuis les années 1960. Un thème commun, la mort, au moins en arrière-plan, comme dans Gondoles, où un homme se retrouve à Venise où il était allé des années auparavant avec une femme, qu’il va finalement retrouver…in extremis. Beaucoup plus violente dans Orages, où un couple attablé à un café espagnol en bord de mer assistent au foudroiement d’un homme sur la plage. Dans une nouvelle plus longue (une cinquantaine de pages, le tiers du livre), Heinz, c’est la lente descente dans l’enfer de l’alcool de Heinz, un diplomate néerlandais en poste en Italie, suite à la mort de sa première femme, Arielle, à l’âge de 22 ans, dont il ne s’est jamais remis…

Mon avis : je viens de découvrir un grand nouvelliste en Cees Nooteboom. Toutes parlent de mort ou intègrent au moins un mort dans le récit, mais elles sont très différentes les unes des autres, et intègrent toutes aussi de belles histoires d’amitiés. Autre point commun, les photographies… je vous laisse découvrir tout cela dans ce petit livre…

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre des Pays-Bas.

Un si parfait jardin de Sofiane Hadjadj et Michel Denancé

Couverture de Un si parfait jardin de Sofiane Hadjadj et Michel Denancé pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans une sélection de livres sur les jardins …

Le livre : Un si parfait jardin de Sofiane Hadjadj (texte) et Michel Denancé (photographies), collection Collatéral, éditions Le bec en l’air, 96 pages, 40 photographies en couleur, 2007, ISBN 978-2-916073-32-3.

L’histoire : à Alger, le 21 juin 2003. un mois après un gros tremblement de terre, Naghem L., ancien élève de l’école de paysagiste de Versailles et agent de mesure et de classement des espaces verts de la ville de Paris, rentre à Alger après dix ans d’absence. Membre de Jardins sans frontière, il souhaite évaluer les dégâts du Jardin d’essais, fermé au public depuis 1997. Le directeur du jardin, Omar Belbachir, ne semble pas enchanté. Un pizzaïolo, le Dr Fahci, ancien vétérinaire du jardin, souhaite lui laver son honneur et sauver les archives et le jardin… montré dans toute sa splendeur passée qui se devine dans son abandon grâce aux photographies de Michel Denancé.

Mon avis : un petit livre qui raconte une face cachée de la colonisation, par l’implantation de ce jardin dès les années 1830, prise de possession du sol, et ses enjeux passés (pépinière et ferme modèle) et actuels. D’après le petit dossier à la fin, il a été remis en état avec l’aide de la ville de Paris et a rouvert en 2007. Mais d’après un blog apparemment non officiel, il n’a rouvert qu’en 2009. D’après ce même blog, j’ai vu que depuis sa réouverture, et à la date de février 2010, il a reçu plus de 400.000 visiteurs. Un tout petit livre à lire absolument (au jardin ou au parc?) si vous réussissez à le trouver, qui vous donnera des envies de voyage…

S comme Silence de Sue Grafton

Couverture de S comme Silence de Sue Grafton

Il y a des années que j’ai commencé l’abécédaire du crime de Sue Grafton, je l’avais abandonné à la lettre Q (tiens, c’était avant le blog), je suis tombée dessus par hasard à la librairie et ai donc repris à la lettre R (R comme ricochet)… et poursuis dans la foulée avec le S.

Le livre : S comme Silence de Sue Grafton, traduit de l’américain par Marie-France de Paloméra, collection Polar, éditions Pocket, 2009 (suite du tirage de 2010), 471 pages, ISBN 97822661821199782266182119.

L’histoire : le soir du 4 juillet 1953, jour de la fête nationale des États-Unis, à Santa Maria en Californie, une petite fille finit de prendre son bain avec sa baby-sitter alors que sa mère, Violet Sullivan, s’apprête à aller rejoindre son père au feu d’artifice. 1987 à Santa Teresa, à une heure de route. Daisy, cette petite fille devenue adulte, qui habite maintenant Serena Station, demande à Kinsey Millhone de retrouver sa mère, car elle n’est jamais revenue de cette fameuse soirée. Elle se vantait d’avoir eu de l’argent après avoir dû subir une hystérectomie à la naissance de sa fille, alors qu’elle n’avait que 16 ans. A-t-elle fini par fuir son mari, Foley, qui boit trop et la bat régulièrement, mais lui avait offert la veille, pour se faire pardonner, la voiture de ses rêves même si elle n’était pas dans ses moyens? Ou bien Foley a-t-il assassiné sa femme, dont ni le corps, ni la voiture, ni le jeune chiot qui l’accompagnait n’ont été retrouvé? Après tant de temps, Kinsey Millhone va-t-elle réussir à retrouver sa trace?

Mon avis : je l’ai lu le matin en trois fois lors de mon séjour à Londres… Un polar plutôt calme qui révèle une petite société dans les années 1950 et ce qu’elle est devenue 35 ans plus tard. Pas un grand livre, mais un moment agréable de lecture en attendant l’heure du petit déjeuner…

Touriste de Julien Blanc-Gras

Touriste par Julien Blanc-Gras livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique organisée par Babelio.

Le livre : Touriste de Julien Blanc-Gras, éditions Au diable Vauvert, 2011, 260 pages, ISBN 9782846262958.

L’histoire : il y a des années en Angleterre, puis de nos jours à travers le monde… Obnubilé par la géographie, les cartes et les atlas, dès qu’il est majeur, le narrateur décide de partir en Angleterre avec son passeport tout neuf, sans être soumis à l’autorisation parentale de sortie du territoire. Entre étudiants et travail dans une usine de conditionnement de poissons à Hull, il découvre le monde entier sans bouger… Il a calculé qu’en restant 150 jours dans un pays, il pouvait tous les visiter dans sa vie.On le retrouve plus tard (il a une femme, des enfants, à peine signalés au détour d’une phrase), touriste professionnel, c’est-à-dire employé par des revues pour visiter un hôtel-club en Tunisie, suivre une équipe scientifique à Madagascar ou au Mozambique, etc. (en Israël et en Palestine, au Guatemala, en Chine…).

Mon avis : le nombre de fautes de typographie dessert sérieusement ce livre, voici quelques exemples, je n’ai pas tout noté, n’ayant pas toujours eu un stylo sous la main au fil de ma lecture : p. 35, vent pour veut, p. 46 du pour , p. 84, il a regard profonde de (manque le?), p. 94, le c de centaine sur la ligne précédente, p. 216, le symbole de la livre sterling £ s’est glissé en tête d’un mot, page 246, un et a perdu son e, p. 254, un é son accent (s’echappe), etc. Par ailleurs, je n’aime pas beaucoup ce style qui ressemble au langage parlé. Du routard au touriste professionnel, soulignant que le touriste est souvent mal vu – notamment l’allemandenshort (sic), qui n’est pas forcément allemand, le narrateur dénigre le touriste de base mais n’approfondit pas vraiment lui-même la vie des pays qu’il visite. Mon avis est donc assez mitigé…

Sincères condoléances de Erling Jepsen

Couverture de Sincères condoléances de Erling Jepsen pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans les nouvelles acquisitions…

Le livre : Sincères condoléances de Erling Jepsen, traduit du danois par Caroline Berg, éditions Sabine Wespieser, 328 pages, 2011, ISBN 978-2848050942.

L’histoire : dans le sud du Jutland au Danemark en 2003 (l’année n’est pas citée dans le livre, mais le Danemark vient de s’engager dans la guerre en Irak). Allan, la quarantaine, regarde la télé quand sa tante vient lui apprendre la mort de son père deux jours plus tôt. Son père (et sa mère) qu’il n’a pas revus depuis 9 ans, son père le lui ayant interdit suite à la parution de livres autobiographiques qui ont raconté les horreurs faites par ce père, le laitier et épicier du village, à son fils Allan et à sa fille Sanne, qui n’ont donc plus revu leurs parents depuis tout ce temps. Seul l’aîné, Asger, les fréquente encore. Aller à l’enterrement? Il n’en est pas question. Mais Allan demande à sa femme, Charlotte, de s’assurer auprès des pompes funèbres locales qu’il est bien mort, et il envoie finalement des fleurs avec ce simple mot, « Sincères condoléances ». Mot que sa mère Margrethe trouve au moment de faire les remerciements, et qui lui passe un coup de fil pour qu’il vienne la voir… Ce qu’il finit par faire, accompagné de sa sœur Sanne, qui reste traumatisée par ce qu’elle a vécu. Après cette première visite, Allan va y retourner avec sa femme et Frida, sa fille. Mais alors qu’elle sont reparties et lui resté, les angoisses de l’enfance remontent chez Allan, le passé est reconstruit par la mère, ainsi que les neuf dernières années et la dernière semaine du père…

Mon avis : un livre qui aborde avec humour un sujet difficile (et que l’auteur a semble-t-il déjà abordé dans son premier roman du point de vue du même Allan, alors âgé de onze ans, dans L’Art de pleurer en chœur). Ce n’est pas que le comportement du père qui est dénoncé, mais aussi celui de la mère qui, pour ne pas voir ce qui se passait sur le canapé du salon entre son mari et sa fille, s’enfermait dans sa chambre. Ou celui de celle-ci lorsqu’elle se venge sur son mari, vieillissant, en le maltraitant (on hésite quand même, dans la scène de la douche où elle le lave brutalement puis l’abandonne pour qu’il remonte seul l’escalier de la cave où est la douche, à compatir, le père ayant tout fait pour avoir besoin de ce sérieux lavage). Les conséquences des écrits à succès d’Allan, qui ont détourné les voisins du laitier… Et la position ambivalente d’Allan, il hait son père, mais est choqué quand il découvre à l’hôpital qu’il a été hospitalisé de multiples fois et sans doute victime de maltraitance. Merci aux bibliothécaires d’avoir acheté ce livre et de l’avoir mis en valeur, ce qui m’a permis de le découvrir à mon tour… et de partager cette lecture avec vous!

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre du Danemark.

Les morsures de l’aube de Tonino Benacquista

Coffret de huit polars réédités par Télérama en 2010 Il y a quelques mois, Télérama a réédité une série de polars, dont celui-ci, qui a été adapté au cinéma par Antoine de Caunes en 2001 (je ne l’ai pas vu).

Le livre : Les morsures de l’aube de Tonino Benacquista, Télérama / Rivages / noir, 216 pages, 2010, ISBN 978-2-86930-600-4 (première édition chez Rivages en 1992).

L’histoire : dans la nuit parisienne au début des années 1990. Antoine et Bertrand (Mister Laurence), la vingtaine d’années, écument les buffets de soirée en soirée, de champagne en cocktail et fête privée où ils entrent au culot. Un soir, ils ont eu un tuyau pour une grande fête privée. Mais devant l’entrée, d’autres parasites comme eux ont été refoulés. Ils tentent quand même, se recommandant de Jordan, qui vient de leur donner l’information sur cette fête. Jordan, au look de zombie qui boit des bloody marie. Miracle, la porte s’ouvre… Mais ils tombent dans un piège… La fête était précisément organisée par un homme à la recherche de Jordan… Bertrand est gardé en otage, et Antoine envoyé dans Paris pour retrouver le fameux Jordan. Y parviendra-t-il ?

Mon avis : un roman noir dans sa deuxième partie, mais très agréable à lire d’une traite pour un petit trajet en train ou autre…

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