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Le navigateur endormi de Abilio Estévez

Couverture de Le navigateur endormi de Abilio Estévez logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans la sélection des nouveautés.

Le livre : Le navigateur endormi de Abilio Estévez, traduit de l’espagnol (Cuba) par Alice Seelow, éditions Grasset, 2010, 488 pages, ISBN 978-2246749813.

L’histoire : sur une plage à l’ouest de La Havane (Cuba), en 1977, dans l’attente du cyclone Katherine. Dans un vieux bungalow (enfin, avec une salle de bain, où la vache est enfermée dans l’attente du cyclone), héritée d’un médecin américain, la famille Godínez se barricade en espérant que le cyclone ne sera pas trop violent. Trois générations vont vivre enfermés ensembles mais chacun de son côté cette nuit d’attente: les grands-parents (quatre-vingts-ans passés), les parents, la bonne de 90 ans, la fille de la bonne, les petits-enfants. Dans le calme avant la tempête, le jeune Jafet prend le large à bord du Mayflower, une méchante barque (barque et vaches étant détenus clandestinement et formellement interdits à Cuba), direction plein nord, la liberté aux États-Unis. Dans cette attente, chacun revit sa vie et celle des siens, y compris une partie de la famille partie aux États-Unis et une autre en France, l’esclavage, la guerre, la dictature de Batista, la révolution, etc. Tout de Cuba des années 1890 à 1977… et aussi de la vie intime des personnages (jusqu’aux diarrhées hémorragiques du grand-père, héritées de sa mère…)

Mon avis : « Le Proust des Caraïbes », dit Qué Leer sur la couverture… Je dirais roman fleuve et ch…t comme certains Proust! Si je ne l’avais pas sélectionné car entrant dans deux défis… je l’aurais sans doute abandonné vers la page 100. Je l’ai lu en entier, mais avoue avoir passé quelques pages ici et là… et renouvelé mon emprunt à la médiathèque pour arriver au bout. Je sais, il y a des fans de Proust… et de ce livre d’Estevez. Mais je ne suis pas entrée dans cette histoire immobile face à la mer en attendant l’arrivée d’un cyclone et en passant en revue l’histoire de Cuba et des habitants de ce bungalow (en vrai bois bien solide… c’est suffisamment répété…).

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de Cuba.

Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway

Le livre : Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway, dans l’édition de poche (Folio, n° 7), 1987, ISBN 2-07-036007-5, traduction Jean Dutourd (première édition française en 1952).

Le début de l’histoire : à Cuba, un vieil homme, Santiago, est revenu bredouille de ses pêches depuis plus de 80 jours (84 exactement). Avant, il était accompagné d’un enfant, Manolin, mais il pêche désormais pour un autre patron tout en rendant visite quotidiennement au vieiel homme, une amitié qui ressemble un peu à celle du Petit Prince et de l’aviateur. Alors, ce jour-là, il file loin au large. Soudain, ça mord, mais le poisson est si gros qu’il remorque le bateau pendant des heures, le vieil homme ne peut que subir le poids des lignes. Gagnera-t-il ? Vous connaissez probablement la réponse, mais si vous n’avez pas lu le livre, allez y.

Mon avis : c’est un roman court, à la limite de la nouvelle, un récit. Mais un grand récit, qui marque le lecteur.

Je vous rappelle la page sur mes (re)lectures des livres des lauréats des prix Nobel de littérature… qu’il a reçu en 1954. Diabétique, devenant aveugle, Ernest Hemingway s’est suicidé, comme son père avant lui, en 1961. Mais je vous promets, ce n’est pas à cause du suicide de l’auteur (et de son à écho en moi) que j’ai relu ce récit.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.