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Ma saison 2011-2012 au TAP

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelle La semaine dernière a été chargée sur le plan culturel, lancement de l’exposition sur l’Âge roman au musée de Poitiers, d’un livre sur les Châteaux romans au donjon de Niort, les journées du patrimoine, j’y reviendrai dans les prochains jours… Mais c’était aussi la présentation de la nouvelle saison au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP (vous pouvez revoir mes saisons précédentes, 2010-2011 et 2009-2010, et suivante, 2012-2013). Certaines personnes n’ont semble-t-il pas pu rentrer dans la salle… L’occasion de supprimer des spectacles où j’avais un doute : le Hamlet mis en scène par David Bobee est passé à la trappe (une nouvelle traduction, un premier acte avec la scène noire, une grande table sur de l’eau et le père d’Hamlet sur une table de thanatopracteur, un second acte dans la tête d’Hamlet, joué par ailleurs par un acrobate, non merci, je passe), je n’ai pas repêché Domini public de Roger Bernat (j’ai pas mal hésité, comme pour Agnès Obel) et pas supprimé Tout va bien de Alain Buffard (je le regretterai peut-être). J’ai en revanche ajouté un spectacle de magie, il y en a plusieurs au programme cette année, je ne les avais pas retenus, mais la démonstration de manipulation mentale de Scorpène m’a donnée envie d’y aller… Je n’ai pas pris le Lac des cygnes, beaucoup vu en Russie il y a une vingtaine d’années, peu de musique classique, la démonstration des Variations Goldberg de Bach par Zhu Xiao Mei était magistrale, mais je ne les ai pas retenues (impossible pour moi de ré-écouter les Variations Goldberg, même en CD ou à la radio, elles me rappellent le suicide de ma mère…). Je ressors donc avec une petite douzaine de spectacles. Soit:

– au rayon magie, Réalité non ordinaire de Scorpène

– pour la musique classique, Pierre et le loup, par l’orchestre de Poitou-Charentes, les Cantigas de Santa Maria par Hana Blazikova

– pour les musiques du monde, l’ensemble soufi de Zanzibar Mtendeni Maulid, Danyel Waro pour un spectacle de maloya,

– pour le jazz, Etenesh Wassié et le tigre des platanes

– pour le théâtre, Une raclette par les chiens de Navarre (je l’avais sélectionné dans le programme, définitivement convaincue par l’extrait… PS: et très fâchée après avoir vu cette apologie du viol), La nuit juste avant les forêts de Bernard Marie Koltès, mis en scène par Patrice Chéreau avec Romain Duris, et enfin, à la carrière de Normandoux, la trilogie de Pagnol avec l’accent belge… et les falaises de la carrière comme simulacre des calanques… Marius, Fanny et César plus le déjeuner (j’ai pris le dimanche, pour les autres jours, le dîner est inclus dans le spectacle)

– pour la danse, Castor et Pollux, par Cecilia Bengolea et François Chaignaud (ils seront suspendus au-dessus des spectateurs allongés sur la scène, je suis intriguée…), Tout va bien de Alain Buffard

Je participerai sans doute aussi à un collimateur (celui de Fantazio en novembre), mais c’est une autre histoire, inscriptions hors abonnements [PS: finalement, je n’y suis pas allée]… Je testerai aussi très vite le nouveau restaurant, Le Météo, si la carte me plaît…

La compagnie Carabosse dans le festival des Nuits romanes à Parthenay

La nuit romane Carabosse à Parthenay le 12 août 2011, quatre vues Pour la septième année, la Région Poitou-Charentes organise le festival des nuits romanes [site supprimé par la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes], je vous en ai déjà parlé plusieurs fois, un ensemble d’une centaine de spectacles dans des édifices (églises et châteaux) en principe romans (au moins en partie, voire très petite partie…), avec un instant convivial, largement financé par la Région, gratuit pour les spectateurs. En plus, cette année, elle a confié à la compagnie Carabosse, basée à Saint-Christophe-sur-Roc dans les Deux-Sèvres, d’animer un certain nombre de soirées avec ses installations d’objets en fer et avec une mise en feu.

La nuit romane Carabosse à Parthenay le 12 août 2011, quatre autres vues Voici quelques images de celle qui a eu lieu dans et autour de l’église Saint-Pierre de Parthenay-le-Vieux vendredi dernier… Pas terrible, à la tombée de la nuit et plus tard dans la soirée… Il reste deux nuits romanes avec cette compagnie, la semaine prochaine vendredi et samedi (26 et 27 août) à La Couronne, près d’Angoulême, si vous êtes dans la région… Il reste aussi pas mal de nuits romanes ce week-end et la semaine prochaine, retrouvez tout le programme sur le site des nuits romanes… Et la nuit romane de Poitiers aura lieu ce soir (à 21h comme toutes ces soirées) à Notre-Dame-la-Grande (j’en serai loin…).

PS: de la même compagnie, voir le spectacle à Poitiers en 2013.

Transports exceptionnels de Dominique Boivin à Poitiers

Poitiers, Dominique Boivin danse avec une pelleteuse, 1, le spectacle Dans le cadre du festival gratuit Itinérance organisé par la ville de Poitiers chaque week-end du mois de juillet avait lieu samedi dernier sur la place d’Armes (Leclerc) une performance de Domique Boivin. Pendant une vingtaine de minutes, Transports exceptionnels est une chorégraphie entre un homme et une pelleteuse… Bon, certains spectateurs ont visiblement beaucoup aimé, j’ai trouvé que la chorégraphie était d’une grande pauvreté.

Poitiers, Dominique Boivin danse avec une pelleteuse, 2, la fin du spectacle … et son conducteur que l’on voit saluer ici…

Poitiers, Dominique Boivin danse avec une pelleteuse, 3, de gros nuages Ciel menaçant (mais aucune goutte de pluie n’est finalement tombée), au passage, vous voyez que le printemps a toujours sa façade relookée

Poitiers, Dominique Boivin danse avec une pelleteuse, 4, une vraie pelleteuse à côté Et je vous rassure, si les pelleteuses ont ben disparu de la place Leclerc depuis sa ré-ouverture le 21 juin 2011, nous avons toujours à proximité plein de travaux et de gros engins, comme ici en haut de la rue de la Marne…

Le funambule Davasi le 21 juin 2011 à Poitiers

Et voici un test avec le diaporama que j’ai fait avec le spectacle du funambule Davasi, à retrouver aussi sur Dailymotion ou cette vidéo.Vous pouvez revoir mes commentaires de la soirée ici avec la ré-ouverture de la place d’Armes (21 juin 2011).

PS: mon hébergeur de photos a fermé… il faut que je reconstitue ce diaporama…

Récital Alexandre Tharaud au TAP

Le parvis du théâtre auditorium de Poitiers

Ma saison 2010-2011 au Théâtre et auditorium de Poitiers (TAP) s’est achevée il y a un peu plus d’un mois déjà, avec un concert d’Alexandre Tharaud. Elle se poursuivra quand même jeudi prochain avec une rencontre de fin de saison et un concert complémentaire qui fera l’objet d’un enregistrement (post-scriptum: l’enregistrement a été reporté, le pianiste s’étant entaillé le pouce la veille…).

Le récital d’Alexandre Tharaud se composait de sonates de Domenico Scarlatti (1685-1757) et de la trentième sonate de Ludwig van Beethoven (1770-1827). Le programme devait durer presque une heure et demie avec un entracte… et il a finalement duré plus de deux heures… Visiblement, il a été séduit par la sonorité de la salle et nous a proposé toute une série de bis, ter, etc… dont le Tic toc choc de François Couperin (1668-1733)… Cela ne vous dit rien? Les auditeurs de France inter l’entendent tous les samedis à midi, c’est le morceau du générique de début de l’émission La prochaine fois je vous le chanterai de Philippe Meyer… En bonus, voici pour vous le lien vers le Tic toc choc de François Couperin enregistré en 2007 par Alexandre Tharaud…

J’ai adoré ce concert, même si les puristes vous auraient dit qu’il convient d’avoir des pianos différents pour ces pièces, pour mieux coller à la sonorité des instruments qui ont évolué au fil des décennies.

Rêve d’automne de Jon Fosse

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersAlors que ma saison 2010-2011 au Théâtre et auditorium de Poitiers (TAP) s’achève ce soir avec un concert d’Alexandre Tharaud, je viens vous parler aujourd’hui de Rêve d’automne de Jon Fosse, mis en scène par Patrice Chéreau.

Le spectacle : dans un cimetière se retrouvent un homme, son ex-amie, son père, sa mère, son ex-femme, son fils adolescent, le fantôme de sa grand-mère (la mère de son père) dont c’est l’enterrement aujourd’hui. La mère possessive, qui tente d’empêcher son fils de renouer avec son ex-amie, l’ex-femme, inquiète pour son fils gravement blessé, le père, qui tente de temporiser, les morts du cimetière, qui sont évoqués, l’amour/haine au sein même du cimetière entre l’homme et son ex-amie, qui devient son amante dans le cimetière même…

Attention, ceci est ma vision de la pièce, si vous êtes étudiant, vous pouvez le lire, mais ne tenez pas compte de ces lignes, le propos principal de la pièce n’est peut-être pas celui-ci… je me refuse à copier les présentations des livres et des pièces faites ici ou là, mais du coup, je reçois beaucoup de messages d’étudiants, inutile, je ne suis pas critique, pas prof de français ni de littérature ni de théâtre et ne vous aiderai pas pour vos mémoires!

Mon avis : le spectacle a reçu trois récompenses lors de la dernière cérémonie des Molière,, il y a un mois (17 avril 2011) mais mon avis est mitigé. Les acteurs sont excellents, notamment Pascal Greggory, qui passe de l’homme d’âge mûr au vieil homme avec plein d’allant (et pourtant, il venait de jouer chaque soir de la semaine ici à Poitiers). Bulle Ogier (meilleur second rôle féminin), qui joue la mère, est excellente aussi. Mais je n’ai pas trop adhéré au texte de Jon Fosse. L’année dernière, j’avais adoré La douleur de Marguerite Duras, mise en scène également par Patrice Chéreau, avec Dominique Blanc dans le rôle principal. Cette année, j’ai plus de mal avec ses choix. J’ai bien compris qu’il a fait réaliser le superbe décor (qui mord d’ailleurs sur l’avant des sièges du public, heureusement que la salle est modulable) après avoir joué la pièce au Louvre. Trois salles reconstituées, avec des tableaux géants et un beau parquet en marqueterie, ainsi que les inévitables bancs recouverts de cuir… Mais quel rapport entre un musée et un cimetière, un cartel pris pour une épitaphe? Le musée serait-il un cimetière de tableaux? Il y a pourtant de bonnes idées, comme d’enlever les chaussures à ceux qui sont morts (la grand-mère, puis le père et le fils). La lumière de Dominique Bruguière mérite bien son Molière…

Lever de rideau : avant ce rêve d’automne, j’ai assisté à une pièce en lever de rideau, une autre pièce de Jon Fosse, Hiver, sur le plateau B (petite salle au sous-sol du théâtre), mis en scène par Étienne Pommeret et joué par douze acteurs (9 jeunes femmes et trois jeunes hommes) du conservatoire de Poitiers. Il s’agissait d’une lecture/représentation (suivant les scènes) partielle de la pièce, où les deux rôles sont démultipliés entre les acteurs. Un homme, une femme. En fait, un homme d’affaire marié, interpellé par une jeune femme dans un jardin public, qui se retrouvent ensuite dans sa chambre d’hôtel à lui, un vocabulaire cru, des dialogues directs… cette pièce avait été montée au théâtre de l’atelier dans une mise en scène sans doute très différente de Jérémie Lippmann, avec Nathalie Baye et Pascal Bongard, en 2009. J’en avais entendu parler dans une émission de critique de théâtre. Sans doute différent ici, mais cela donne envie de voir cette pièce en entier.

Orchestre national de Lille au TAP

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersC’était il y a quelques semaines, l’orchestre national de Lille a donné un concert au saison au Théâtre et auditorium de Poitiers (TAP). Le programme comprenait des œuvres de Wagner, de Straus et de Ravel. Pour Richard Wagner, il s’agissait du prélude de Parsifal (écrit à partir de 1877 mais créé seulement en 1882), joué un peu en douceur par rapport à d’autres versions que j’ai entendues (dont un Parsifal à l’opéra de Paris – plus de quatre heures de magie – il y a déjà quelques années avec un ami, André Chollet, décédé depuis), et le Prélude et la Mort d’Isolde de Tristan et Isolde (composé entre 1857 et 1859 et créé en 1865). Les quatre derniers Lieder de Richard Strauss (écrits en 1948-1849 et créée à Londres en mai 1950, les trois premiers sur des textes de Hermann Hesse, le dernier sur un texte de Joseph von Eichendorff), avec la soprano Solveig Kringelborn, et enfin La Valse de Maurice Ravel (composée en 1919-1920 et créée en décembre 1920). La direction était assurée par un Jean-Claude Casadesus en grande forme en dépit de ses 75 ans (en savoir plus sur le site officiel de la famille Casadesus, Jean-Claude directement là et par ici sa mère, Gisèle, dont je vous ai parlé au sujet de La tête en friche de Jean Becker), et plusieurs bis en bonus…

The Kid de Chaplin par l’orchestre du conservatoire de Poitiers

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersJe poursuis ma saison 2010-2011 au théâtre et auditorium de Poitiers (TAP) par un ciné-concert.

Le spectacle : il s’agissait de la projection de The Kid réalisé en cinéma muet en 1921 par Charlie Chaplin, qui en écrivit cinquante ans plus tard (1971) une musique jouée pendant la projection par l’orchestre symphonique du conservatoire de Poitiers sous la direction de Benoît Weeger.

L’histoire du Kid : aux États-Unis au début des années 1920. À la sortie de la maternité, une mère pense ne pas pouvoir réussir à élever son bébé et l’abandonne dans une voiture qui semble appartenir à une riche famille avec un petit mot. Mais la voiture est volée par deux voyous qui finissent par abandonner le bébé près d’une poubelle. Passant par là, Charlot, limite clochard, le découvre, tente en vain de le refourguer à une mère qui passe avec un landau, puis s’attache à lui et l’éduque comme il peut…

Mon avis : le film est sublimé par cet orchestre de jeunes qui mettent tout leur cœur et leur talent à son service. J’ai passé une très bonne soirée!

Golgotha de Steven Cohen

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersEn mettant à jour mes liens pour ma saison 2010-2011 au théâtre et auditorium de Poitiers (TAP), je me suis aperçue que j’avais oublié de vous parler d’un spectacle vu il y a environ déjà quelques semaines… J’ai aussi vu un autre spectacle cette semaine, l’orchestre national de Lille, dirigé par Jean-Claude Casadesus, mais je vous en parlerai une prochaine fois…

Revenons donc à Golgotha, une performance de Steven Cohen, « créé en réaction au suicide de son frère, victime selon lui de l’impitoyable machine économique de notre temps« , dit la notice du spectacle. Comment vous présenter le spectacle ? D’un côté, il y a une vidéo projetée principalement sur le fond de scène. Steven Cohen y évolue dans divers lieux, notamment près de Wall Street à New York, sur d’étranges chaussures constituées de crânes humains montés sur des supports en fer. Il y a aussi une scène assez dérangeante d’exécution sur une chaise électrique. De son côté, l’artiste évolue dans différentes tenues sur scène, souvent les mêmes que dans les séquences filmées, avec un maquillage très particulier et une coiffe à base de plumes et des chaussures extravagantes, dont celles aux crânes, mais aussi des chaussures de plomb avec lesquelles il écrase une à une des porcelaines avec des fleurs artificielles et de petits luminaires formant une croix sur le sol de la scène. Ah, si, j’oubliais, il y a aussi au-dessus de chaque porte de sortie de la salle de grandes photographies.

Bon, l’ensemble est dérangeant, et je n’ai pas compris le message, sauf que Steven Cohen a clairement un problème par rapport à la mort… Je ne renouvellerai pas une expérience avec cet artiste…

Journée de la femme : Sacrifices de Nouara Naghouche

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersIl y a déjà plus d’une quinzaine de jours, j’ai vu au théâtre et auditorium de Poitiers(TAP) un spectacle que j’ai réservé spécialement pour la journée de la femme, en ce 8 mars…
Le spectacle : Sacrifices de Nouara Naghouche

L’histoire : dans une banlieue pauvre de Colmar… plusieurs femmes dans des appartements, toutes avec des histoires compliquées, notamment celle que le mari jaloux enferme toute la journée, qui ne sort que pour les courses au supermarché… et s’évade en faisant le ménage et en écoutant des chansons rétros, avant d’être abusée sexuellement et moralement (quand ce n’est pas physiquement) par son mari.

Mon avis : un spectacle humoristique, mais terrible sur le machisme des hommes et l’appel à la révolte des femmes, qui ne doivent plus accepter d’être le puching-ball de leur mari, leur objet sexuel, enfermées dans les appartements… Elles doivent avoir le courage d’aller porter plainte. Quelles que soient leurs origines, leur accent (alsacien ou des banlieues) tous les personnages du spectacle souffrent. Assez de sacrifices des femmes, comme dirait Stéphane Hessel (et Nouara Naghouche donc), Indignez-vous!, révoltez-vous, contre les violences faites aux femmes et contre le racisme ordinaire, courrez le voir près de chez vous! Un spectacle à ne pas manquer, même si vous rirez parfois jaune, Nouara Naghouche fait actuellement une grande tournée en France, pleine de pêche pendant cette grosse heure seule en scène! Elle avait été nommé révélation de l’année pour les Molière en 2009, elle aurait vraiment mérité d’avoir le trophée!

Pour aller plus loin : découvrez absolument le site officiel de Sacrifices, avec des extraits du spectacle! Et toutes les dates du spectacle en cliquant sur l’onglet calendrier…