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Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan

Affiche de Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan

Ce film, Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan, a reçu le Grand Prix du jury festival de Cannes 2011, je l’ai vu la semaine dernière dans le cadre du festival télérama. J’avais déjà vu, de ce réalisateur, Les trois singes [et depuis, j’ai aussi vu Winter sleep].

L’histoire : de nos jours en Turquie, en Anatolie, deux voitures et un fourgon de gendarmerie errent de fontaine en fontaine, de colline en colline, à la recherche du corps enterré par l’accusé, qui, saoul au moment des faits, ne se souvient plus exactement de l’endroit. Une nuit, du soir au matin, à errer, trouveront-ils le cadavre?

Mon avis : ce film entre probablement dans la catégorie des Road movies… Quoique, route, oui, sinueuse à souhait, pas goudronnée, au milieu des collines steppiques d’Anatolie… Mouvement, pas trop, des sauts de puce de quelques kilomètres tout au long de la nuit. Plus de 2h30 de plans de nuit (et quelques-uns à l’hôpital de la ville voisine), il faut s’accrocher, surtout pour les scènes finales… tout en suggestion par le son. Des portraits d’hommes plongés dans la nuit, le commissaire, qui a tendance à cogner l’accusé, arrêté par le procureur (il faut penser aux normes de l’union européennes), le médecin légiste (Muhammed Uzuner), le fils malade (mais de quoi?) du commissaire (Yılmaz Erdoğan), le meurtrier (Fırat Tanış), le maire du village (et sa ferme en architecture de terre), les gendarmes, un huis clos, même si l’essentiel se passe au grand air… Chacun a ses problèmes, passés et actuels. Un film pas facile, d’une esthétique très particulière…

Ce film était sélectionné pour le festival télérama 2012. Voici les dix films que j’ai vus dans cette sélection de quinze films:

Deuils de miel de Franck Thilliez

Couverture de Deuils de miel de Franck Thilliez

pioche-en-bib.jpgJe poursuis ma lecture des thrillers de Franck Thilliez en les empruntant à la médiathèque…. pas exactement dans l’ordre de parution, en fonction des disponibilités.

Le livre : Deuils de miel de Franck Thilliez, Collection Rail noir, éditions la Vie du rail, 2006, 330 pages, ISBN 978-2915034424.

L’histoire : vers 2005, en Normandie. Le commissaire Sharko, en congé, croise par hasard le chauffard qui a tué sa femme et sa fille il y a un an, il ne peut pas se maîtriser et le tabasse. Retour chez lui à L’Haÿe-les-Roses. Tout près, à Issy-les-Moulineaux, dans une église, une femme est retrouvée morte par le curé dans le confessionnal, elle est nue, a été rasée, sans blessure apparente, avec sept papillons de nuit. En fait, son corps a comme explosé de l’intérieur. Elle est morte d’une crise de paludisme, avait disparu depuis un moment… En arrivant chez elle, il apparaît que son mari et sa fille ont aussi disparu. Que leur est-il arrivé? Pourquoi?

Mon avis : ces thrillers de Franck Thilliez sont construits de telle sorte que l’on devient addict au fil des livres et des pages! Dans ce tome, on plonge dans l’entomologie (l’étude des insectes) et le cycle du paludisme utilisé comme arme mortelle via les moustiques. Sur fond de folie, celle du meurtrier, dont la cause est révélée à la fin, celle du commissaire Sharko, qui voit à ses côtés une petite fille, sa fillette revenue de chez les morts, le début de sa schizophrénie dont il sera à nouveau question dans Le syndrome [E].

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

Histoires policières de Charles Dickens

Couverture de Histoires policières de Charles Dickens

pioche-en-bib.jpgLogo God save the livre J’ai trouvé ce livre à la médiathèque, où je cherchais un livre de Dickens que je n’avais pas lu pour le défi God save the livre, organisé par Antoni / passion livres.

Le livre : Histoires policières de Charles Dickens, traduit de l’anglais par Alain Gnaedig, Petite Bibliothèque Européenne du XIXème siècle, éditions Calmann-Lévy, 2002, 120 pages, ISBN 9782702132791.

L’histoire : à Londres au début des années 1850. Charles Dickens accompagne pour le magazine Household Words dont il est le rédacteur en chef des équipes de Scotland Yard tout juste créé. Quatre articles, réunis ici comme quatre nouvelles, Les détectives, Trois anecdotes de détectives, En patrouille avec l’inspecteur Field et Avec la marée. La ruse des inspecteurs pour infiltrer le milieu des criminels, une plongée dans un Londres d’une autre époque…

Mon avis : franchement, bof. Ces récits ont très mal vieilli, je trouve…

Le rêve de pierres, tome 1, Pétra, de D. Collignon et I. Dethan

Couverture de Le rêve de pierres, tome 1, Pétra, de D. Collignon et I. Dethan

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgEn prenant le tome 1, j’avais aussi pris le tome 2 à la médiathèque… je l’ai lu, même si je n’avais pas été convaincue par le premier tome…

Le livre : Le rêve de pierres, tome 1, Pétra de Daphné Collignon (dessin) et Isabelle Dethan (scénario), collection équinoxe, éditions Vents d’ouest, 2004, 56 pages (46 planches et annexes) , ISBN 9782749300634.

L’histoire : vers 1850, sur le site archéologique de Pétra (aujourd’hui en Jordanie). Un groupe de six érudits et riches européens (dont les jumeaux Pauline et Eugène) sont venus explorer ce site rupestre hellénistico-romaine. Les accompagnateurs / guides autochtones refusent d’installer le campement car le lieu est réputé hanté. Un moyen pour eux d’obtenir plus d’argent? Mais dès la première nuit, Félix disparaît, il est retrouvé mort dans une des salles du temple… Mort naturelle? Crime? Malédiction du fantôme?

Mon avis : le scénario est tiré par les cheveux et joue sur un thème classique (la malédiction qui frapperait des archéologues / profanateurs de lieux sacrés), je n’ai pas trop aimé le graphisme. Je trouve que la forme des visages ressemble trop à celle des dessins animés japonais il y a trente ans (je n’en ai pas regardé depuis!), la tonalité trop sombre de l’ensemble (je ne vois pas où sont les couleurs chatoyantes promises sur la présentation de l’ouvrage par l’éditeur), et des vues très lointaines de Pétra… J’avoue que c’est le titre et ce site archéologique superbe qui m’ont fait emprunter cet album, mais je suis très déçue…

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le syndrome [E] de Franck Thilliez

Couverture du Syndrome E de Franck Thilliez pioche-en-bib.jpgJe poursuis ma lecture des thrillers de Franck Thilliez en les empruntant à la médiathèque.

Le livre : Le syndrome [E] de Franck Thilliez, collection Ligne noire éditions Fleuve noir, 2010, 431 pages, ISBN 9782265087293.

L’histoire : à Lille et Notre-Dame-de-Gravanchon, été 2010. Ludivic Sénéchal, un lillois passionné de cinéma, part à Liège acheté des films d’un vieux collectionneur qui vient de mourir d’un accident en tombant dans son grenier. Il en revient avec plusieurs films, dont un court-métrage sans identification. À peine rentré chez lui, il le visionne… et devient aveugle. Il réussit à saisir son portable, appelle un numéro au hasard… et tombe sur son ex, Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille, en vacances, au chevet de l’une de ses jumelles hospitalisée pour une sévère gastroentérite. À Notre-Dame-de-Gravanchon en Seine-Maritime, au cours de travaux, cinq cadavres sont retrouvés, énucléés, mains et dents coupées pour éviter l’identification, crâne ouvert en deux à la scie chirurgicale et cerveau enlevé. Le commissaire Franck Sharko, analyste en comportement, pourtant en congé maladie pour soigner des crises de schizophrénie après la mort de sa femme et de sa fille, est appelé à la rescousse. Deux affaires en fait liées, qui vont amener Henebelle et Sharko à travailler ensemble, à se retrouver l’un dans les bidonvilles du Caire, l’autre sur la piste de sordides orphelinats du Canada des années cinquante… sur un chemin pavé de cadavres.

Mon avis : ces thrillers de Franck Thilliez sont construits de telle sorte que l’on devient addict au fil des livres et des pages! Impossible de lâcher le livre une fois commencé, même si l’on part une nouvelle fois au fond de l’horreur humaine. Cette fois, on découvre un curieux film produit en 1955, avec des images subliminales mais aussi des images masquées dans une zone sous-exposée, et le monde des orphelinats canadiens dans les années 1950. Les enfants illégitimes y sont abandonnés dans des orphelinats tenus par des institutions catholiques, et pour gagner plus d’argent, à un moment, ces orphelinats sont transformés en hôpitaux psychiatriques, des enfants sont déclarés malades mentaux pour toucher une meilleure indemnité, tout en travaillant gratuitement au contact de vrais malades…

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

Mygale de Thierry Jonquet

Couverture de Mygale de Thierry Jonquet pioche-en-bib.jpgAprès avoir vu La piel que habito de Pedro Almodóvar, j’ai eu envie de lire le livre dont il était adapté, Mygale de Thierry Jonquet, que j’ai emprunté à la médiathèque.

Le livre : Mygale de Thierry Jonquet, collection Folio policier, éditions Gallimard, réédit. 1999 (première édition 1984 en Série Noire), 157 pages, ISBN 978-2-07-040801-6.

L’histoire : dans les années 1980, au Vésinet. Richard Lafargue est un professeur de chirurgie esthétique et réparatrice reconnu, chef de service dans un hôpital parisien et propriétaire d’une clinique. Mais chez lui, il retient prisonnière Ève, qu’il force également à la prostitution dans un appartement parisien où il l’observe depuis l’appartement voisin. Sa fille est internée dans une clinique psychiatrique en Normandie, elle a sombré sans la folie. Parallèlement, Alex Barni a tué un flic et a été blessé par balle lors d’un casse. Son visage a été filmé par une caméra de surveillance, il veut forcer le chirurgien à lui changer le visage… Il y a quelques années, Vincent a été victime d’un enlèvement par Richard, qui l’enferme dans sa cave… Il faudra lire le livre pour comprendre les liens entre ces histoires…

Mon avis : un roman court, haletant comme tous les livres de Thierry Jonquet. Finalement quand même assez loin de l’adaptation de Pedro Almodóvar (La piel que habito), qui a beaucoup ajouté de choses… et enlevé la partie prostitution de la créature du chirurgien. Mais pas de doute, je préfère le livre au film! Beaucoup plus condensé, avec le style direct de l’auteur…

Post-scriptum : de Thierry Jonquet, décédé en août 2009, j’ai lu et parlé de :

Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte de Thierry Jonquet

Couverture de Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte de Thierry Jonquet pioche-en-bib.jpgJ’ai emprunté ce livre à la médiathèque, suite à une critique de Schlabaya / Scriptural (qui a en plus mis tout le poème de Victor Hugo qui a servi au titre du livre). Je vous ai déjà parlé de plusieurs livres de cet auteur (décédé trop tôt, en 2009), Mon vieux, Le secret du rabbin, Du passé faisons table ; j’en ai lu d’autres avant l’ouverture du blog.

Le livre : Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte de Thierry Jonquet, éditions du Seuil, 2006, 342 pages, ISBN 978-2-02-068271-0.

L’histoire : septembre 2005, à Vadreuil (la riche) et Certigny (avec ses cités), dans le 9-3. Après un an de formation à l’IUFM, Anna Doblinsky rejoint son premier poste au collège de ZEP Pierre-de-Ronsard à Certigny. Dans sa classe de 3e, elle fait face dès le premier cours à des élèves en difficultés, dont la plupart déchiffrent à peine, un seul semble suivre, Lakdar Abdane, mais il a été victime d’une erreur médicale en mai dernier, droitier, sa main droite est paralysée suite à la mise en place bâclée d’un plâtre. Du côté de Vadreuil, une mère tente en vain de faire interner son fils schizophrène, après trois ans de lutte, son mari l’a abandonnée, pour partir avec une jeune collaboratrice et fuir son fils dont il nie la maladie… jusqu’à ce qu’il assassine la voisine… Le procureur et les policiers observent l’équilibre précaire des cités de Certigny, ses mafias, ses trafics (drogue, prostitution, trafic de voitures volées…), menacé par l’arrivée d’un jeunot trafiquant d’héroïne. Un imam salafiste, un jeune qui en prison a rencontré un groupe islamiste encore plus radical, l’antisémitisme des élèves, le racisme du concierge du collège, Anna tente de survivre dans ce milieu si loin de ce qu’on lui a appris dans ses études, quand soudain survient la mort de jeunes dans un transformateur d’EDF, les banlieues s’enflamment, Certigny n’échappe pas à la folie…

Mon avis : un roman noir, hélas sans doute encore en-dessous de la réalité. Un jeune de douze ans se casse le coude et tombe sur un interne épuisé? Son père, qui est au travail, n’est pas là pour voir sa souffrance dans les heures qui suivent? Pas de chance, il se retrouve paralysé de la main droite, lui qui était droitier et très doué en dessin… Le genre d’erreur médicale qui ne serait pas arrivée ailleurs… et aucune prise en charge psychologique, pas de deuil possible de sa main, le médecin n’a même pas le courage de lui dire que c’est irréversible, il l’apprend d’un chirurgien d’un autre hôpital. Livré à lui-même (sa mère, folle, a été renvoyée en Algérie, son père oscille entre travail et alcool), comment s’étonner qu’il dérive ensuite vers un acte terrible? De l’impuissance des professeurs, les nouveaux qui craquent, les anciens désabusés, ou ceux de l’IUFM complètement à côté des réalités… Un tableau noir, hélas réaliste, si j’en crois ce que me racontent d’anciens camarades de prépa et de foyer qui sont dans ce type d’établissements, pas très optimiste pour ceux qui y font ces jours-ci leur rentrée scolaire…

Post-scriptum : de Thierry Jonquet, décédé en août 2009, j’ai lu et parlé de :

La chambre des morts de Franck Thilliez

Couverture de La chambre des morts de Franck Thilliez pioche-en-bib.jpgAprès La mémoire fantôme, j’ai emprunté à la médiathèque le livre de Franck Thilliez qui chronologiquement le précède.

Le livre : La chambre des morts de Franck Thilliez, collection Ligne noire éditions Le Passage, 2005, 312 pages, ISBN 978-2-84742-077-0.

L’histoire : 2005, dans le Nord de la France, régions de Dunkerque et de Lille. Deux informaticiens licenciés, Vigo et Sylvain, vont taguer leur ancienne entreprise près de Dunkerque. Avant de repartir, ils veulent faire une sorte de course dans le noir… Pas de chance, le lieu est habituellement désert, mais ils renversent et tuent un homme. A côté de lui, un sac plein d’argent. Si l’un hésite, pas l’autre, ils embarquent le corps (qui sera largué dans un lac à l’autre bout du département) et le sac. Dans un entrepôt, le lendemain, une fillette aveugle est retrouvée morte dans un entrepôt. Son père, célèbre chirurgien qui devait verser une rançon, a disparu. Lucie Henebelle, brigadier de police qui vient de reprendre le travail après la naissance de ses jumelles, participe à l’enquête… Quand l’équipe apprend peu après l’enlèvement d’une autre fillette, diabétique cette fois. Avec sa pompe à insuline et la petites réserve de secours, elle n’a qu’une cinquantaine d’heures d’autonomie. Une course contre la montre s’engage contre le psychopathe… qui a sans doute aussi repéré qui lui avait volé la rançon!

Mon avis : un roman noir, très très noir… qui m’a appris beaucoup de choses sur le monde des taxidermistes et l’empaillage des animaux. Un voyage très glauque dans le nord, de Dunkerque à Lille en passant par les alentours de Lens, et jusqu’au casino de Saint-Amant-les-Eaux… Heureusement qu’il y a quelques pages de temps en temps pour souffler un peu, comme un entretien avec un DRH (directeur des ressources humaines) hilarant (euh, à condition de ne pas être celui qui est face au DRH).

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

La mémoire fantôme de Franck Thilliez

Couverture de La mémoire fantôme de Franck Thilliez pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque, où je cherchais un livre de cet auteur pour le défi.

Le livre : La mémoire fantôme de Franck Thilliez, collection Ligne noire, éditions Le Passage, 2007, 430 pages, ISBN 978-2847421041.

L’histoire : dans le Nord de la France en avril 2007. Dans la forêt de Raisme, un automobiliste qui vient de perdre au casino de Saint-Amand-les-Eaux est arrêté en plein orage par une femme couverte de boue et désorientée. Elle lui demande de la déposer à Lille. A l’arrivée sur la ville, elle l’assomme et s’enfuie. Elle est retrouvée peu après par un groupe d’étudiants tout près de chez Lucie Henebelle, lieutenant de police de la brigade criminelle de Lille, qui aspirait à passer une soirée tranquille avec ses jumelles de quatre ans. Elle l’accompagne aux urgences, trouve dans sa main une curieuse inscription scarifiée, « Pr de retour ». La jeune femme connaît son nom, Marion Moinet, mais elle se croît en février alors qu’on est en avril, elle donne l’adresse de sa mère à Caen, mais les policiers envoyés sur place découvrent qu’elle s’est suicidée il y a trois ans. Que se passe-t-il? L’urgentiste reconnaît la patiente, elle est la vedette d’une campagne publicitaire pour des recherches sur la mémoire. En fait, sa sœur a été tuée il y a quatre ans par un tueur en série, le Professeur, brillante mathématicienne, elle a participé à l’enquête avant d’être laissée pour morte six mois plus tard par des cambrioleurs. A la suite de cet étranglement, elle est restée avec une grave amnésie et vit dans le vieux Lille, dans une vielle maison partagée en appartements, dont son frère occupe celui à côté d’elle. Elle suit un programme expérimental pour compenser son amnésie. Les policiers retrouvent la cabane où elle a été séquestrée dans la forêt, ce qui les amènent à une série de découvertes morbides… Le tueur en série est-il de retour? Le retrouveront-ils?

Mon avis : des jeux mathématiques, des jeux littéraires (énigme codée en T+7 selon les règles de l’Oulipo), des questions de logique (voir plus bas), les propriété de Pi et du nombre d’or, les spirales du nautile et des ammonites (du cap Blanc-Nez), le fonctionnement du cerveau et de la mémoire… Cela peut sembler compliqué au premier abord, mais je me suis laissée prendre à ce roman dévoré d’un bout à l’autre…

Résolution de l'énigme d'Einstein …sauf une pause d’une demi-heure pour résoudre l’énigme d’Einstein (mentionnée vers le milieu du livre et donnée en fin de livre), il s’agit de trouver avec quelques affirmations la position de 5 maisons, leur couleur, la nationalité de l’habitant, avec quel animal il y vit et quelle marque de cigarette il fume. Rien de bien difficile avec un papier et un crayon, il faut juste un peu de concentration, je ne peux pas croire que seuls 2% de la population sont capables de la résoudre.

Cela me donne envie de découvrir d’autres livres de cet auteur…

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Les titres dans l’ordre de parution :

Retour vers la côte de Saskia Noort

Couverture de Retour vers la côte de Saskia Noort pioche-en-bib.jpgDans une revue, j’ai lu un avis sur Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort… Il n’est pas encore arrivé à la médiathèque [PS: je l’ai lu plus tard, voir le premier lien], mais j’y ai trouvé un titre précédent. Depuis, j’ai aussi lu D’excellents voisins.

Le livre : Retour vers la côte de Saskia Noort, traduit du néerlendais par Mireille Cohendy, éditions Denoël, 2007, 314 pages, ISBN 978-2207258904.

L’histoire : Amsterdam, au début des années 2000. Maria, chanteuse dans un groupe de musique soul, élève seule ses deux enfants, Wolf et Merel, qu’elle a eu de deux pères différents. Elle est à nouveau enceinte, pour avoir pris la pilule en retard, mais cette fois, elle décide de se faire avorter sans prévenir son ami, Geert, dont elle vient de se séparer. Quelques jours plus tard, elle reçoit une lettre de menace dénonçant l’avortement puis, à l’issue d’un concert, un rat mort. Elle va porter plainte, mais pur de « simples » menaces, la police ne peut ou ne veut rien faire. Elle décide de fuir chez sa sœur, qui habite l’ancienne maison de ses parents, sur la côte. Elle y apprend que le mari de celle-ci vient de la quitter, mais elle l’accueille volontiers. Sauf que juste après, la maison à Amsterdam brûle, Maria semble sombrer dans la folie: aurait-elle la même maladie que sa mère, qui a sombré dans la psychose après la mort d’un troisième enfant longtemps attendu et qui a fini par se suicider? La police doute des menaces et soupçonne Maria d’avoir mis elle-même le feu à sa maison, au moins par imprudence en ayant laissé le gaz en partant…

Mon avis : un thriller sombre, avec plein de rebondissements jusqu’à la fin… Je l’ai dévoré dans le train lors de mes vacances. Juste un regret, il y a beaucoup trop de fautes (juste quelques exemples, qui perturbent vraiment la lecture, « mais » pour « mes » page 253, « où » pour « ou » pages 171 et 245, etc.).

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.