Archives par étiquette : monument commémoratif

Léon Bazile Perrault par Sudre, parc de Blossac à Poitiers

Poitiers, carte postale ancienne, le parc de Blossac, le pont et Perrault par Sudre

Je n’ai pas fini de vous présenter les statues du parc de Blossac à Poitiers (voir les liens en fin d’article). Je vous emmène aujourd’hui dans le jardin anglais… Après la carte postale ancienne où on aperçoit ce groupe sculpté au fond, sans doute assez peu de temps après son inauguration en 1910.

Poitiers, carte postale ancienne, le monument de Perrault par Léon Sudre Voici une autre carte postale ancienne où on le voit de plus près.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 1, vue générale La voici en septembre 2010.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 2, le buste et le piédestal Approchons-nous, au sommet, le buste de Léon Bazile Perrault, peintre né le 16 juin 1832 à Poitiers et décédé le 6 août 1908 à Royan. Il est inhumé au cimetière de Passy (près du Trocadéro à Paris). Il réalisait des oeuvres vraiment trop académiques à mon goût, beaucoup de portraits… Je n’apprécie guère que ses paysages. Vous pouvez voir quelques-unes de ses réalisations à Poitiers au musée Sainte-Croix, ou dans l’hôtel de ville (voir le plafond et le trumeau de la cheminée de la salle des mariages). D’autres sont visibles dans la base de données Joconde. La plupart de ses œuvres connues ont été réunies dans le livre de Christian Auclair, Léon-Bazile Perrault, peintre (1832-1908), de Poitiers à Paris, éditions Kerboisière, 2008 (ISBN 978-2-9532-8650-0). Remarquez sur le piédestal de la statue, la palette de peintre sculptée en bas-relief, qui rappelle la profession de Perrault.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 3 la signature de Sudre et la date 1910 Mais aujourd’hui, je ne vous parle pas tant de Perrault que du groupe sculpté du parc de Blossac. Il est l’œuvre de Raymond Sudre, dont je vous ai déjà parlé pour le monument au comte de Blossac, situé pas très loin. Le monument a été commandé par la ville de Poitiers peu après son décès et a été inauguré en octobre 1910.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 4, les enfants au pied du monument Au pied du haut socle ont pris place deux enfants qui jouent ensembles, un garçon et une fillette. D’après les informations que j’ai trouvées, le peintre n’avait qu’une fille.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 5, les enfants au pied du monument Je ne sais pas ce que Raymond Sudre a voulu montrer ici avec ces deux enfants qui semblent vivre une histoire d’amour d’enfance… Le jeune couple Perrault, peut-être?

Poitiers, rue carnot, plaque commémorative à Louis Bazile Perrault En 2008, pour le centenaire de sa mort, le comité de quartier Saint-Hilaire à Poitiers a fait apposer une plaque sur sa maison natale rue Carnot (juste devant les Trois-Piliers, qui sont aujourd’hui dans la cour d’un restaurant et dont il faudra que je vous parle un jour).

Vous pouvez découvrir ici une photographie de l’artiste prise par la photographe poitevine Hélène Plessis…

Les autres articles sur le parc de Blosssac

Michel Colombe par Pierre Dandelot à Tours

Tours, le square Sicard, Michel Colombe par Pierre Dandelot, 1, vue générale dans le parc Dans le square François Sicard à Tours, à deux pas du musée des Beaux-Arts, se trouve une statue de Michel Colombe réalisée en 1945 par Pierre Dandelot pour remplacer un groupe sculpté en bronze qui représentait François Sicard et Victor Laloux envoyée à la fonte en 1942 (voir cet article pour les fontes de 1942). Je vous ai déjà parlé de François Sicard et de Victor Laloux… Le premier, sculpteur, a réalisé entre autres les atlantes du rez-de-chaussée de l’hôtel de ville de Tours. Le second est l’architecte du même hôtel de ville, mais aussi à Tours de la basilique Saint-Martin, de la façade de la gare et de la gare d’Orsay à Paris.

Tours, le square Sicard, Michel Colombe par Pierre Dandelot, 2, la dédicace Revenons au sujet du jour… Sur le socle, je n’ai pas trouvé la signature de l’auteur. Mais l’identification de l’œuvre ne pose pas de problème, c’est écrit dessus…  » A / MICHEL / COLOMBE / 1430-1512 « . D’après la documentation que j’ai consultée, il est né vers 1430, probablement à Bourges, et mort à Tours vers 1513. Installé à Tours vers 1496 pour suivre la cour royale, il réalise à partir de 1499 une commande de la reine Anne de Bretagne, pour l’église des Carmes : le tombeau en marbre de Carrare pour son père François II de Bretagne, tombeau qui se trouve maintenant dans la cathédrale de Nantes (je dois avoir une photographie quelque part, je vous la montrerai à l’occasion). L’atelier de Michel Colombe serait aussi à l’auteur de la partie française du tombeau des enfants de Charles VIII installé dans la cathédrale Saint-Gatien de Tours. On lui attribue également une partie de la fontaine de Beaune à Tours, que je vous montrerai bientôt.

Tours, le square Sicard, Michel Colombe par Pierre Dandelot, 4, la sculpture vue de face La statue en calcaire, qui mériterait bien un petit nettoyage et une mise en valeur par la ville de Tours, représente Michel Colombe debout, le pied gauche un peu en avant, en appui sur un bloc de pierre près à être sculpté.

Tours, le square Sicard, Michel Colombe par Pierre Dandelot, 5, la statue vue de trois quarts Il porte dans la main gauche un gros maillet et est vêtu de chausses et d’une robe.

Si Pierre Dandelot (1910-2007) a réalisé ce portrait en 1945, il est surtout connu pour sa sculpture animalière. Professeur à l’école nationale supérieure des arts décoratifs à partir de 1945, passionné du jardin d’acclimatation, il est nommé en 1965 attaché au laboratoire des mammifères et oiseaux du Muséum national d’histoire naturelle, puis maître de dessin animalier. En 1972, il illustra le guide des Mammifères africains de Jean Dorst. Le musée Robert Dubois-Corneau à Brunoy (dans l’Essonne) organise d’ailleurs actuellement (du 18 septembre 2010 au 3 avril 2011) une exposition consacrée à cet artiste, ayant reçu un important don de la fille de l’artiste, Hélène El Nemer. Je n’ai pas vu cette exposition, si des parisiens l’ont vue et en ont parlé, j’ajouterai volontiers un lien ici…

Pour en savoir plus : voir le dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre.

Sur Michel Colombe : Voir les références données par Riat Georges dans compte rendu de Paul Vitry. Michel Colombe et la sculpture française de son temps, Bibliothèque de l’école des chartes, Année 1901, Volume 62, Numéro 1, p. 663 – 666, consultable sur Persée.

Post-scriptum : Fadette, du blog les Femmes en Berry, me signale qu’il y a actuellement plusieurs œuvres de Michel Colombe dans l’exposition France 1500 actuellement au Grand-Palais à Paris (jusqu’au 10 janvier 2011… je pense aller la voir si je me prends une journée de RTT en semaine à Paris en décembre…).

Le Grand-Rond à Toulouse (5) : Auguste Fourès par Paul Ducuing

Le Grand-Rond à Toulouse, monument à Auguste Fourès par Paul Ducuing, carte postale ancienne Aujourd’hui, je vous présente une autre œuvre de Paul Ducuing (1867-1949) qui se trouvait aussi dans le Grand-Rond à Toulouse (revoir ici le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse). J’ai pu retrouver sa trace, hélas, dans le n° 5 (septembre-octobre 2008) d’Arcanes, la revue des archives municipales de Toulouse (à retrouver ici). Elle a été, comme beaucoup d’autres bronzes toulousains (même Jaurès a failli y passer, sa tête fut sauvée, je vous en reparlerai…) et de toute la France, fondue suite aux lois de 19421/1942 (voir en fin d’article). Je ne sais pas si l’original, en plâtre ou en terre, qui a permis de réaliser ce groupe sculpté a survécu, si quelqu’un a l’information, je suis preneuse pour compléter cet article (en mentionnant la source, bien entendu).

Le Grand-Rond à Toulouse, monument à Auguste Fourès par Paul Ducuing, carte postale ancienne colorisée Le monument avait été réalisé par Paul Ducuing en 1898. L’original aurait été réalisé en terre cuite. Cette vue colorisée vous montre bien le buste du poète Auguste Fourès, placé sur un piédestal, devant lequel se tient une femme, représentation allégorique de la poésie romane rajeunie. Auguste Fourès est en effet l’un des rénovateurs de la langue d’oc présentée comme la langue des troubadours. Il participa activement à la restauration des jeux Floraux de Toulouse, dont je vous ai parlé à propos de la fontaine Belle-Paule.

Le Grand-Rond à Toulouse, monument à Auguste Fourès par Paul Ducuing, vu de profil, carte postale ancienne De profil, vous voyez mieux que la figure de l’allégorie prend finalement plus de place que le buste qu’elle est censée honorer. Mais qui fut Auguste Fourès ? Le père du cassoulet de Castelnaudary (Aude) par ce texte de 1911 qui retranscrirait un texte du milieu du 19e siècle ? Je vous invite plutôt à aller lire sur le site de l’université de Provence son éloge prononcé par François Tresserre à Castelnaudary le 16 mai 1926, lieu où Fourès était né le 8 avril 1848 et décédé le 4 septembre 1891 (je ne suis pas allée vérifier, c’est peut-être un tort après les déconvenues sur Pierre Amédée Brouillet).

Pour en savoir plus sur Paul Ducuing, je vous conseille la lecture de cet article, de Luce RIVET, Le sculpteur toulousain Paul Ducuing (1867-1949) : un artiste officiel sous la Troisième République, Annales du Midi, 1988 (2e trimestre), p. 181-192.

Paul Ducuing est aussi l’auteur d’au moins une allégorie de la République, sujet qui m’a intéressé professionnellement il y a quelque temps, sous la forme d’une Victoire dominant un soldat à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), que vous pouvez découvrir sur ce site.

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux… quand ils n’ont pas été détruits avant.

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de Rouillard, le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

Post-scriptum : j’ai oublié de préciser… Cette statue là n’existe plus. Elle a très probablement été fondue suite à la loi du 11 octobre 1941 et aux instructions de 1942, qui ordonnaient la fonte des monuments en bronze à l’exception des monuments aux morts, des saints, des saintes, des rois et des reines…

Le Grand-Rond à Toulouse (4) : Izaure ou Toulouse…

Le Grand Rond à Toulouse, carte postale ancienne, bassin central avec jet d'eau et parterre de fleurs Comme je vous le disais il y a quelques semaines, le centre du Grand-Rond a connu de nombreuses évolutions… Je vous invite à une petite visite en cartes postales anciennes, toutes ne sont pas datées, je n’ai pas eu le courage de rechercher les dates d’activité des différents éditeurs…

Sur la première vue, il y a un bassin entouré de parterres de fleurs, avec un petit jet d’eau au milieu.

Le Grand Rond à Toulouse, carte postale ancienne, bassin central avec jet d'eau et parterre de fleurs Sur la seconde vue, le jet d’eau est tout petit, le bassin est toujours entouré de fleurs.

Le Grand Rond à Toulouse, carte postale ancienne, monument à Clémence Isaure de Paul Ducuing, dans un bassin Sur la vue suivante, légendée statue de Clémence Isaure ou Izaure (dont je vous ai parlé pour une autre fontaine ici), un groupe sculpté occupe le centre d’un bassin. Au sommet, sur un piédestal se tient, telle une madone, la légendaire Clémence Isaure vêtue d’une longue robe (vous pouvez lire une version de la légende sur le site du musée des Jacobins). Sur un socle, à ses pieds, quatre personnages sont assis. Si vous avez des informations, j’aimerais bien les identifier, il y a au moins un homme et une femme… Peut-être des allégories ? Autour de l’îlot central, quatre animaux (grenouilles en bronze ?) crachent de l’eau dans le bassin.

Le Grand Rond à Toulouse, carte postale ancienne, monument à Clémence Isaure de Paul Ducuing, sans bassin Sur d’autres vues, comme ici, le même groupe sculpté porte la légende  » monument à la gloire de Toulouse « , ce qui est un peu la même chose, si Isaure symbolise la ville. Vous remarquerez qu’ici, il n’y a pas de bassin, le monument se dresse juste au centre du Grand-Rond.

Qui est l’auteur de ce groupe sculpté ? Plusieurs cartes postales l’attribuent à Paul Ducuing (1867-1949), qui a aussi réalisé le monument à Auguste Fourès et la poésie romane, qui se trouvait dans le même parc. Il pourrait correspondre à La Toulousaine présentée par Paul Ducuing au salon des artistes français de 1903 sous le n° 2735.

Je n’ai pas pu reconstituer la chronologie de ces vues, mais je pense que l’ordre est l’inverse de ce que je vous montre ici…

Pour en savoir plus sur Paul Ducuing, je vous conseille la lecture de cet article, de Luce RIVET, Le sculpteur toulousain Paul Ducuing (1867-1949) : un artiste officiel sous la Troisième République, Annales du Midi, 1988 (2e trimestre), p. 181-192.

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

Post-scriptum : j’ai oublié de préciser… Cette statue là n’existe plus. Elle a très probablement été fondue suite à la loi du 11 octobre 1941 et aux instructions de 1942, qui ordonnaient la fonte des monuments en bronze à l’exception des monuments aux morts, des saints, des saintes, des rois et des reines…

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de Rouillard, le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

La Jeanne d’Arc d’Antonin Mercié à Toulouse

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, vue de profil droit Aujourd’hui, je vous propose un petit tour à Toulouse, place Jeanne-d’Arc (qui s’appelait place Matabiau jusqu’en 1942). Une statue équestre de Jeanne d’Arc y a été mise en place en 1922, l’année où Jeanne est devenue patronne secondaire de la France (par le pape Pie XI, la patronne principale étant Notre-Dame de l’Assomption), elle avait été béatifiée en 1909 avant d’être canonisée (et donc de devenir une sainte au sens de l’Église catholique) en 1920 par Benoit XV.

Il s’agit d’un bronze d’un artiste né à Toulouse, Marius Jean Antonin dit Antonin Mercié (1845-1916), grand prix de Rome en 1868 avec Thésée vainqueur du Minotaure. Je vous ai déjà parlé de ce sculpteur pour Gloria Victis (Gloire aux Vaincus), œuvre exposée en 1874 au Salon des artistes français pour glorifier le patriotisme et l’héroïsme lors du désastre de 1870, et dont l’un des magnifiques tirages se trouve à Niort (vous trouverez d’autres informations sur cette œuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes). Un autre tirage se trouve au musée des Augustins à Toulouse, un autre encore au musée de Grenoble, etc. Une autre statue célèbre d’Antonin Mercié, représentant David, se trouve à Toulouse, je vous la montrerai dans un prochain article.

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, profil gauche Revenons à la Jeanne d’Arc de Toulouse, presque aussi patriotique que la statue du sculpteur catholique et royaliste Maxime Real del Sarte à Poitiers…

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, vue de trois quarts arrière Encore une autre vue, une sculpture, il faut en faire le tour, j’aurais dû y revenir à différentes heures pour avoir un meilleur éclairage… De quand date l’original, je ne sais pas exactement, vers 1900 sans doute. Dans le catalogue des œuvres d’Antonin Mercié, j’ai trouvé Jeanne d’Arc relevant l’épée de la France, plâtre réalisé en 1902, mais je ne sais pas si c’est exactement ce modèle qui a été fondu à Toulouse en 1922.

La Jeanne-d'Arc de Mercié à Toulouse, carte postale écrite en 1924 Je vous ai trouvé cette carte postale écrite en 1924, peu de temps après sa mise en place.

Sous le bandeau en fer se trouve la signature A. Mercié, photographiée par un collègue du service de l’inventaire de Midi-Pyrénées en 1999 (je vous mets le lien vers la base Mémoire du ministère de la culture, car je n’ai pas réussi à la trouver sur le site de la région Midi-Pyrénées), mais il ne semble pas y avoir de date.

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, détail de la tête du cheval et du buste de Jeanne Encore un petit détail de Jeanne et de la tête du cheval…

La Jeanne d'Arc d'Antonin Mercié à Toulouse, vue de l'épée et des étriers … et de l’autre côté, regardez l’étrier et l’épée… Le bronze, coulé à partir d’un modèle en plâtre ou en argile moulé dans de la cire, permet une grande finesse de sculpture.

Stèle commémorative du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers

Poitiers, cimetière de la pierre levée, stèle commémorative pour 1939-1945 En novembre 2008, je vous présentais le monument aux morts de 1914-1918 du département de la Vienne, qui porte une mention pour la Seconde Guerre mondiale, et en novembre 2009, les carrés militaires français et allemands du cimetière de la Pierre-Levée à Poitiers. À l’approche de la commémoration du 8 mai, je vous montre la plaque commémorative des morts militaires, résistants et civils de la Seconde guerre mondiale situé à proximité du carré militaire français, de l’autre côté de l’allée

Poitiers, cimetière de la pierre levée, tombes de victime de 1939-1945 ainsi que les tombes qui longent cette allée. Julie Colombi a réalisé un relevé des 17 noms portés sur cette plaque commémorative pour le mémorial Genweb.

Retour sur la fontaine Belle-Paule à Toulouse

Toulouse, fontaine Belle Paule, deux crapauds en bronzeVous avez été nombreux à réagir à mon article sur la fontaine Belle-Paule à Toulouse. Amaryllis, Dianou / Claudiane et Virjaja ont notamment parlé des petits animaux, grenouilles et autres au pied du socle… En cherchant de la documentation sur une autre fontaine avec Clémence Isaure, aujourd’hui disparue (Les Gloires de Toulouse), et son sculpteur, Paul Ducuing, dont je vous parlerai dans quelques mois (patience !), je suis tombée sur cet article du journal des débats politiques et littéraires n° 176 du 25 juin 1912 (que vous pouvez lire en entier sur le site de la Bibliothèque nationale de France. Je vous livre donc ce texte, paru peu après l’inauguration de la fontaine dont le chroniqueur n’aime pas la modernité, et notamment pas ces petits animaux… J’ai mis en avant quelques passages en caractères gras.

 » […] M. Laporte Blairzy, autre enfant du pays, a été désigné pour  » ériger sur une place publique de Toulouse une fontaine monumentale à la mémoire de Clémence Isaure  » et on ne saurait lui reprocher d’avoir démesurément grandi un bibelot pour en faire un monument. Je lui reprocherais peut-être bien aussi, ayant coiffé Clémence Isaure du hennin d’Isabeau de Bavière, l’avoir juchée sur un socle modern style qui, n’étant pas très beau en soi, produit, par la juxtaposition brusque et le contraste, un effet de surprise assez déplaisant. Aux pieds de Clémence Isaure, au lieu des gloires de Toulouse, c’est ici un chœur de grenouilles qui apparaît. Et les exégètes de l’avenir découvriront peut-être dans la présence de ces batraciens un symbolisme très profond  » (extrait du journal des débats politiques et littéraires n° 176 du 25 juin 1912). Les goûts et les couleurs, la position face à l’art contemporain… mieux accepté presque cent ans après. Toutes les photos sont dans cet article.

Béranger, les lieux de mémoire

Ma mère s’était prise de passion pour Pierre Jean de Béranger, aussi, pour ses soixante ans, j’avais prévu de lui offrir différents objets en rapport avec cet auteur… Elle s’est suicidée avant…

Pour les images, lors d’un précédent voyage à Paris, j’étais allée prendre quelques photos :
statue de Béranger dans le square du Temple à Paris– dans le square du Temple, sa statue par Henri Lagriffoul en 1953, qui remplace la statue de Amédée [Donatien] Doublemard (Flavigny-le-Grand-et-Beaurain, 1826 – Paris, 1900), présentée au salon des artistes français de 1884  sous le numéro 3472 et fondue en 1942;
Plaque de la rue Béranger à Paris– la plaque de la rue Béranger, dans le troisième arrondissement ;
La tombe de Béranger au cimetière du Père-Lachaise, vue en février 2007, plaque funéraire– sa tombe que j’avais eu bien du mal à trouver dans le cimetière du Père-Lachaise, en dépit de la carte postale ancienne la représentant que j’avais trouvée.
La tombe de Béranger au cimetière du Père-Lachaise, vue en février 2007J’avais aussi collecté plein de reproductions de gravures illustrant ses chansons ou représentant Béranger, ainsi que d’une  publicité, que j’avais pu acheter.
La tombe de Béranger au cmetière du Père-Lachaise, carte postale ancienne beranger-etiquette-pub-copie-1.jpg

Ma mère s’est suicidée quelques jours après son soixantième anniversaire, sans que je puisse lui donner les cadeaux que j’avais prévu, à l’exception d’un livre original de chansons de Béranger, mais j’avais aussi prévu de lui donner lors de la fête prévue quelques semaines plus tard un classeur sur Béranger avec des textes de ses chansons, une discographie actuelle de chanteurs qui ont été inspiré par Béranger, des photos d’assiettes et de lieux parisiens autour de Béranger toujours et je lui avais cousu un petit âne.