Archives par étiquette : lecture

Train d’enfer pour Ange rouge de Franck Thilliez

Couverture de Train d'enfer pour Ange rouge de Franck Thilliez

pioche-en-bib.jpgJe poursuis ma lecture des thrillers de Franck Thilliez en les empruntant à la médiathèque. Il s’agit du premier titre de la série, et oui, je lis dans le désordre!

Le livre : Train d’enfer pour Ange rouge de Franck Thilliez, collection Rail noir, éditions la Vie du rail, 2006, 428 pages, ISBN 978-2915034-13-3.

L’histoire : été 2002, en région parisienne. Suzanne, la femme du commissaire Franck Sharko, a disparu depuis six mois, est-elle toujours en vie? Il termine ses vacances dans la banlieue de Paris. Il doit reprendre son travail d’enquêteur. Près de Senlis, dans une maison isolée, vient d’être retrouvé le corps d’une jeune veuve, Martine Prieur, dans une mise en scène effroyable. Décapitée, le corps suspendu par un système complexe de cordes et de crochets… mais pas de viol. Néanmoins, l’enquête s’oriente vers le milieu sado-maso… surtout que bientôt, Sharko, qui suit seul une piste, tombe sur une seconde femme, encore en vie à son arrivée, qui a été gardée en vie pendant des semaines par le tueur…

Mon avis : pour le premier roman de la série, une partie des éléments suivants sont en place, notamment Sharko, qui la joue un peu trop solo. Si le roman est noir, il est moins « addict » que les suivants, il peut être abandonné et repris, il n’y a pas le même rythme. Découverte du monde sado-maso, et de ce qui ressemble à une légende urbaine et qui a déjà été abordé par de nombreux auteurs de polars, l’existence de réseaux qui vendent et achètent fort cher des vidéos de crimes (viols et meurtres) réels.

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

Intrusion de Natsuo Kirino

Couverture de Intrusion de Natsuo Kirino

pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Intrusion de Natsuo Kirino, traduit du japonais par Claude Martin, collection Policiers, éditions du Seuil, 2011, 276 pages, ISBN 9782021034707.

L’histoire : au Japon de nos jours. Tamaki, une écrivain qui a rompu il y a peu avec Seiji, son ancien éditeur avec qui elle a eu une longue relation adultérine, s’est lancée dans un nouveau roman, Inassouvi. Elle part à la recherche de O, un personnage du livre supposé autobiographique Innocent, écrit il y a trente ans par Mikio Midorikawa. L’auteur est mort, mais est-il possible de retrouver ou au moins d’identifier O?

Mon avis : j’avais bien aimé Out, un roman policier très noir… L’introduction mettait en relation ce Out avec [IN], qui fait partie du titre de chaque chapitre… J’ai été très déçue, sans doute parce que classer ce livre parmi la série Policiers est une escroquerie de la part du Seuil… Aucun policier, aucun crime, juste une longue réflexion sur l’amour adultérin, celui de Tamaki et celui de O, il y a trente ans…

De la même auteure, j’ai aussi lu Out et Le vrai monde.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 2)

Couverture de La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 2)

pioche-en-bib.jpgLe contexte de lecture de cette bande dessinée est assez particulier, je vous renvoie à mon avis sur la première partie pour vous le remémorer. Sinon, sachez juste que je l’ai emprunté à la médiathèque suite à un avis de Zazimuth.

Le livre : La communauté [entretiens] deuxième partie de Hervé Tanquerelle (dessin et scénario) et Yann Benoît (scénario), éditions Futuropolis, 2010, 174 pages, ISBN 9782754802321.

L’histoire : dans la région de Nantes, de 1974 à 1985 et de nos jours. Hervé mène un entretien avec Yann, son beau-père, pour reconstituer l’expérience qu’il a vécue, la création et la vie d’une communauté à la campagne. Nous avons quitté dans le premier tome la communauté à son apogée, après une grande fête avec tout le voisinage, en 1974. La minoterie a été aménagée, l’atelier de sérigraphie fonctionne bien, chacun participe aux tâches communes (jardin, petit élevage, courses, atelier, garde des enfants, repas du midi et du vendredi soir). Si l’artisanat ne se vend pas bien, ils trouvent très vite un nouveau créneau, la fabrication de jouets en bois qu’ils vendent dans des salons d’abord, puis à des boutiques qui constituent leur carnet d’adresses. Avec l’extension, la vie communautaire devient pesante à chacun, surtout l’absence de budget privé: tout est mis en commun dans des caisses dédiées à chaque type d’activité ou de besoin de la communauté. L’individualisme finit par reprendre ses droits peu à peu, au fil des tensions, des coucheries (qui étrangement sont aussi partagées avec tout le groupe). AU début des années 1980, les premiers quittent la communauté, le début de la fin d’une utopie…

Mon avis : j’ai adoré, tant sur le fond, le récit de l’expérience sans en cacher ses aspects négatifs, que sur le graphisme. Les astuces de narration, qui permettent de voir tout le temps que l’on est dans le récit et la transcription d’un entretien (renforcé par la présence dans le champ de certaines cases du micro, ou l’interrogatoire de la femme de Hervé, fille de ), la vision « de haut », à la façon de témoins, la façon de montrer aussi le fossé entre la minoterie et le monde extérieur, que ce soit l’environnement proche (le village et ses habitants) ou plus lointain (les clients étrangers qui viennent visiter l’atelier de fabrication).

Pour aller plus loin : voir le site de Hervé Tanquerelle

Logo 2012 du Top BD des blogueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Nu rouge de Frédéric Touchard

Couverture de Nu rouge de Frédéric Touchard

pioche-en-bib.jpgUn livre découvert parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Nu rouge de Frédéric Touchard, collection Thriller, éditions Arléa, 2011, 201 pages, ISBN 9782869599437.

L’histoire : de nos jours dans le nord de la France… Le livre s’ouvre par une mystérieuse visite en prison… puis remonte quelques semaines en arrière. Camille, étudiante très parisienne, décide d’aller dans le Nord-Pas-de-Calais sur les traces d’Édouard Pignon, peintre originaire du pays minier, sur lequel elle termine sa thèse. Direction Bully-les-Mines puis Marles-les-Mines, où sa mère tenait un café. Par hasard, elle rencontre Jean, qui lui fait découvrir la région, de Cassel à Dunkerque, en passant par les combats de coq et Lille où une rencontre avec un vendeur de kébab et la participation avec Jean à la manif hebdomadaire de soutient aux sans-papiers vont l’amener à Calais et faire basculer sa vie…

Mon avis : une promenade sur les traces d’Édouard Pignon, le pays minier, mais aussi les friches industrielles, Roubaix, son musée de la Piscine et la condition publique (là où on mesurait le taux d’humidité de la laine), les luttes, qui se poursuivent aujourd’hui, les traces de la première Guerre mondiale et les multiples nécropoles dont Notre-Dame-de-Lorette… Il y a beaucoup de références savantes (le mineur peintre Augustin Lesage, Marguerite Yourcenar, Nadja et Breton, etc.), ce qui dérouteront peut-être le lecteur qui n’est pas familier avec toutes les personnalités citées, peintres, musiciens, écrivains, etc. De mon côté, j’ai beaucoup aimé, mais je peux comprendre que pour une personne qui n’est familière ni des lieux visités, ni des personnalités citées, ce livre puisse être difficile ou frustrant à lire.

Pour aller plus loin : voir des reproductions d’œuvres de Édouard Pignon sur le site de l’assemblée nationale, qui lui a consacré une exposition en 2001.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Calibre de Ken Bruen

Couverture de Calibre de Ken Bruen

pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque, un auteur dont j’ai déjà lu un certain nombre de livres (voir en fin d’article).

Le livre : Calibre : une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 6), de Ken Bruen, traduit de l’anglais par Daniel Lemoine, collection Série noire, éditions Gallimard, 2011, 219 pages, ISBN 978-2070786985.

L’histoire : à Londres de nos jours. Un homme a décidé de tuer tous ceux qui seraient mal élevés et manqueraient de politesse, tout en faisant prendre conscience de leur grossièreté au dernier moment à ses victimes. Il revendique ses actes dans des lettres à la police… Au commissariat, le superintendant Brown est incrédule, chaque crime aurait pu être un accident. Et il y a d’autres affaires sur le feu, un voleur de voitures, de la prévention dans les écoles, des trafics divers… Porter Nash est néanmoins chargé d’enquêter sur ce tueur, aidé de Brant, qui doit essayer de redorer son blason. En toile de fond, la vie compliquée des autres personnages récurrents de la série, policiers ordinaires et ambigus, McDonald, Roberts, Falls, la fliquette noire qui a été reléguée au sous-sol…

Mon avis : j’ai sauté deux épisodes de cette série, les personnages ont peu changé, les flics sont toujours « borderline », au bord de la limite, plutôt du côté de la corruption, de la violence, justifiée par leur nécessité de survivre dans ce monde de brutes… Par contraste, le tueur paraîtrait presque sympathique, avec son ras-le-bol des incivilités quotidiennes. Il paraît que les incivilités exaspèrent… Ken Bruen propose une solution radicale! De l’humour pour réfléchir sur la société… Bon, ce n’est pas mon auteur préféré, mais le style inimitable de Bruen, l’alternance du point de vue des flics et du tueur, m’ont fait passer un bon moment…

Pour aller plus loin : le site officiel de Ken Bruen (en anglais).

De cet auteur, j’ai aussi lu Le gros coup, une enquête des inspecteurs Roberts & Brant (R&B, tome 1), ; Le mutant apprivoisé (R&B, tome 2), Les Mac Cabés (R&B, tome 3), Calibre (R&B, tome 6) ; Delirium Tremens, une enquête de Jack Taylor (tome 1), En ce sanctuaire (Jack Taylor tome 7).

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Tuer le père d’Amélie Nothomb

Couverture de Tuer le père d'Amélie Nothomb

pioche-en-bib.jpg

J’ai réservé ce livre à la médiathèque et ai mis un certain temps à le recevoir (longue file d’attente).

Le livre : Tuer le père de Amélie Nothomb, éditions Albin Michel, 2011, 151 pages, ISBN 978-2226229755.

L’histoire : 2010 à Paris. Amélie Nothomb rencontre deux Américains, Joe Whipp et Norman Terence, qui semblent se détester. Retour en arrière, 1995 à Reno dans le Nevada. Joe a quinze ans, il est mis dehors par sa mère, vit à l’hôtel avec 1000 dollars par mois, fait un peu de magie. Il est repéré par un homme, qui lui conseille de contacter Norman pour apprendre la magie. Ce dernier accepte de lui enseigner ses tours, l’accueille chez lui avec sa compagne, Christina, danseuse de feu. Il devient un père de substitution… jusqu’à ce que Norman vole de ses propres ailes dans les salles de jeux de Vegas.

Mon avis : vite lu, 151 pages minuscules, gros lettrage, grand interligne, le texte commence page 9, il y a au moins 25 pages blanches entre les chapitres, à peine une heure de lecture, bon, je lis plutôt vite, mais quand même, c’est plus une longue nouvelle qu’un roman. Vite lu donc, et sans doute vite oublié… une histoire sympathique, mais rien de plus, pas mal écrit, mais pas une écriture originale non plus. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu cette auteure, je voulais ré-essayer, pas concluant. Le ventre mou de la littérature, dont je ne vous aurais pas parlé s’il n’entrait pas dans le défi 1 % rentrée littéraire 2011.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Gataca de Franck Thilliez

Couverture de Gataca de Franck Thilliez pioche-en-bib.jpgJe poursuis ma lecture des thrillers de Franck Thilliez en les empruntant à la médiathèque. Il s’agit de la suite de Syndrôme [E].

Le livre : Gataca de Franck Thilliez, collection Thriller Policier, éditions Fleuve noir, 2011, 509 pages, ISBN 978-2265087439.

L’histoire : à Lille, à Paris, dans le département de la vienne, en 2010. À Lille, l’ex-flic Lucie Henebelle se reconstruit après l’assassinat de sa jumelle, Anna, l’année précédente, enlevée sur la plage des Sables-d’Olonne et retrouvée carbonisée près de Poitiers quelques jours plus tard. À le commissaire Sharko est redevenu un flic de base, il a du mal avec ses nouveaux chefs. Il se retrouve à Meudon, où une jeune thésarde, Eva Louts, qui travaille sur la latéralité des primates a été retrouvée morte dans la cage d’un singe, qui semble l’avoir assassinée. À Vivonne, l’assassin de la fille de Henebelle vient de se suicider en prison, de manière inhabituelle. Prévenue, elle décide d’aller à la prison puis à l’enterrement (à Ruffigny, en fait, ce n’est pas une commune, mais un hameau de Iteuil…)… où elle retrouve le commissaire Sharko, qu’elle n’avait pas vu depuis la mort de sa fille, et qui lui est arrivé ici parce que Éva Louts l’avait rencontré, ainsi qu’une dizaine d’autres jeunes meurtriers gauchers et violents, quelques jours avant sa mort… Commence alors une nouvelle enquête commune, en marge de la police, qui les conduit sur les traces de la génétique ainsi que d’une famille de Néandertaliens sauvagement assassinée il y a 30.000 ans dans une grotte des Alpes par un Cro-Magnon…

Mon avis : ces thrillers de Franck Thilliez sont construits de telle sorte que l’on devient addict au fil des livres et des pages! Impossible de lâcher le livre une fois commencé, même si l’on part une nouvelle fois au fond de l’horreur humaine. Cette fois, on découvre le monde de l’évolution, des parties non codantes de l’ADN, des virus anciens intégrés dans notre génome (GATACA est formé des lettres des bases de l’ADN, ATGC). La cohabitation de Néandertal et de Cro-Magnon reste discutée, les nouvelles techniques de préparation des échantillons en vue de leur datation (nous sommes proches de la limite de la technique du Carbone 14) éloigne de plus en plus les derniers Néandertaliens (ou en tout cas les derniers niveaux archéologiques qui leurs sont attribués, Châtelperroniens chez nous) et les premiers hommes modernes (les plus anciens niveaux Aurignaciens), la cohabitation dans nos contrées n’est pas du tout prouvée… les nouvelles datations sur les sites où c’était évoqué ont levé tous les doutes et relevé la datation des Néandertaliens les plus récents au-delà de 37.000 ans en gros (cf le colloque où je suis allée à Oxford au printemps…). Mais des parties du génome de Néandertal semblent bien incluses dans celui de l’homme moderne (Cro-Magnon), ils ont donc dû se croiser de fort près quelque part, même si ça ne semble pas être en Europe occidentale…

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

La vie en sourdine de David Lodge

Couverture de La vie en sourdine de David Lodge pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque, un auteur dont j’ai déjà lu un certain nombre de livres avant l’ouverture de ce blog. [Depuis cet article, j’ai aussi lu Un homme de tempérament].

Le livre : La vie en sourdine de David Lodge, traduit de l’anglais par Maurice et Yvonne Couturier, collection Série noire, éditions Payot et Rivages, 2008, 413 pages, ISBN 978-2-7436-1844-5.

L’histoire : dans une ville volontairement non identifiée du nord de l’Angleterre, à partir de novembre 2006 (l’année n’est pas citée, mais il est fait référence aux attentats de Londres du 7 juillet 2005). A la suite de la réorganisation du département d’anglais de l’université, Desmond Bates, professeur de linguistique, a pris sa retraite il y a cinq ans, il a aujourd’hui 65 ans et souffre depuis des années d’une surdité qui le handicapait dans son enseignement et sa vie sociale. Il tient au quotidien ou presque son journal, qui nous est livré ici. Il continue à fréquenter l’université, sa salle des professeurs, sa bibliothèque. Sa femme est morte d’un cancer des années avant, il est remarié à Winnifred, 59 ans, de religion catholique, divorcée, qui tient avec une amie une boutique chic de décoration d’intérieur dans un centre commercial. Régulièrement, il va voir son père qui habite une petite maison jumelée dans une banlieue de Londres. A 89 ans, ancien musicien professionnel de jazz, il est aussi assez sourd et a de plus en plus de mal à tenir sa maison où il vit seul depuis son veuvage. La vie routinière de Desmond est bouleversée par l’apparition d’Alex Loom, 27 ans, américaine inscrite en thèse avec un des ses anciens collègues, Colin Butterworth. La première rencontre s’est mal passée, au cours d’un vernissage, il n’a strictement rien entendu de sa longue discussion, mais a apparemment involontairement accepté de l’aider de manière informelle. Son sujet? L’analyse stylistique des lettres d’adieu de suicidés, que ceux-ci est réussi ou survécu à leur acte…

Mon avis : la partie sur la surdité et son handicap, les problèmes de prothèses, de piles, de compréhension, de lieux bruyants, au théâtre, etc., sont inspirés de la vie de l’auteur, tout le reste est de la fiction, dit-il. Une petite vie tranquille en apparence, mais plein de situations comiques (le repas de noël, les quiproquos dus à la surdité) ou poignantes (la mort de sa première femme, l’AVC de son père, la visite à Auschwitz et Birkenau à l’occasion d’une conférence à Łódź). La forme du journal, régulier et quasi quotidien au début, plus espacé dans le dernier tiers du livre, le rend très vivant. Un gros livre que j’ai dévoré en deux ou trois fois… J’attends avec impatience que la médiathèque achète son dernier paru, Un homme de tempérament.

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2012 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Un avenir de Véronique Bizot

Couverture de Un avenir de Véronique Bizot pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Un avenir de Véronique Bizot, éditions Actes sud, 2011, 104 pages, ISBN 9782742799510.

L’histoire : de nos jours, quelque part en France, en moyenne montagne à quelques heures de voiture de Paris, dehors, il neige… Paul vient de recevoir une lettre de son frère jumeau, Odd: il a disparu, prière de ne pas le rechercher, mais aussi d’aller vérifier dans la vieille maison familiale s’il a bien coupé l’eau. Et nous voici dans une famille où la mère, d’origine norvégienne, est morte jeune, d’un accident d’équitation, peut-être enceinte d’un septième enfant. Quelques années plus tard, le père a disparu en emportant le reste de sa fortune, son décès a été annoncé de Malaisie cinq ans plus tard à ses enfants, deux couples de jumeaux donc, Paul et Odd, et Adina et Dorthéa, mariée sur le tard et parties vivre ensembles à Monaco avec leurs riches maris si différent, et encore Harald, l’avocat qui semble lointain, et Margrete, la folle… Bloqué par la neige, Paul revit sa vie et celle de sa famille. Et la photo de couverture? Je vous laisse lire ce court roman pour découvrir ce que le téléphérique vient faire ici…

Mon avis : un texte court (même si les pages de Actes Sud sont toujours assez denses), le récit d’un huis-clos (enfin, pas complètement clos, avec une sortie à pied de cette maison glacée, glaciale et glaçante) et de la rétrospective d’une vie, une fin probablement inévitable, mais chut, ça, seuls les lecteurs la découvriront à l’aboutissement de leur trajet au cœur du livre, du passé vers… l’avenir peut-être. Mon avis? Vite lu, pas désagréable, mais il ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable…

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Pièce rapportée de Hélène Lenoir

Couverture de Pièce rapportée de Hélène Lenoir pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : Pièce rapportée de Hélène Lenoir, éditions de Minuit, 2011, 189 pages, ISBN 978-2-7073-2165-7.

L’histoire : de nos jours à Paris. Alors qu’elle vient d’appeler son amoureux qu’elle devait aller rejoindre au restaurant, Claire, 24 ans, est renversée par un motard qui a pris la fuite. Transportée dans le coma à l´hôpital Beaujon, elle y est immédiatement rejointe par sa mère, Elvire, et par son père, Frédéric, qui ont fait séparément le trajet en train depuis la province au bord de la mer où ils vivent (elle, sans profession, lui, avocat connu). Elvire raconte les jours d’angoisse puis la rééducation de sa fille, tout en reconstituant le passé de Claire, ses tentatives de suicide (l’accident en est-il vraiment un?), son autre fille, Anne, avec qui elle a peu de contact, un mystérieux cousin allemand, Claas, et surtout la famille de son mari, les Bohlander…

Mon avis : un roman sur une famille qui peut paraître étrange, au moins dans laquelle les membres sont étrangers les uns aux autres, un accident de la fille… qui va bouleverser la vie de celle-ci, mais surtout celle de sa mère. Aux deux-tiers du livre, un chapitre rédigé comme une pièce de théâtre avec didascalies (indications des jeux de scène), la scène où tout finit par basculer, mais chut, je ne vous en dirai pas plus… Je vous laisse découvrir ce livre sur la mémoire, celle abîmée par le trauma crânien comme celle de l’histoire familiale et intime.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson