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L’homme au ventre de plomb, de Jean-François Parot

pioche-en-bib.jpgCouverture de L'homme au ventre de plomb, de Jean-François ParotUn livre trouvé à la médiathèque.

Le livre : L’homme au ventre de plomb de Jean-François Parot, éditions Jean-Claude Lattès, 2008, 360 pages, ISBN 9782709630658 (aussi édité dans la collection Grands détectives chez 10/18).

L’histoire : en 1761, à Paris et Versailles. Le commissaire Nicolas Le Floch est chargé de participer à la sécurité de la première à l’Opéra des Paladins de Rameau, à laquelle assiste Madame Adélaïde, une des filles de Louis XV, en compagnie, dans sa loge, du comte et de la comtesse de Ruissec. Au milieu de la représentation, ceux-ci sortent de la loge: leur fils vient de se suicider. Nicolas Le Floch suit son chef, Sartine, dans leur hôtel particulier, et a des doutes sur le suicide. Il fait enlever le corps en vue d’une autopsie par Samson, le bourreau, mais est empêché. Il a cependant pu constater que la victime avait été torturée, forcée à avaler du plomb. La comtesse de Ruissec, qui lui avait donné rendez-vous, est à son tour assassinée avant de pouvoir livrer son secret. Sur fond d’intrigues de cour et d’intervention de Madame de Pompadour, il mène l’enquête à Paris et à Versailles…

Mon avis : j’avais envie de tenter un titre de cette série, beaucoup d’amis m’ayant parlé soit de la série, soit de son adaptation à la télévision. Un polar sur fond historique, la vie de cour pendant la guerre de sept ans, sur fond d’intrigues (des courtisan(e)s, des jésuites, etc.), d’opposition entre l’opéra et l’opéra comique, comme un retour aux années de classe préparatoire à l’école des Chartes (oui, ça date maintenant…), en cours d’histoire moderne… mais en plus vivant! Une fin un peu trop à la « Agatha Christie » à mon goût, mais néanmoins un polar historique bien mené et agréable à lire.

 

Débordée moi? Plus jamais, de Pauline Perrolet et Pacotine

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comCouverture de Débordée moi? Plus jamais, de Pauline Perrolet et PacotineMon gardien: vous avez un gros paquet léger et qui fait gling-gling.

Moi: ??? Je n’attends rien, sauf une bande dessinée… (dernière opération masse critique spéciale pour cet album, organisée par Babelio, un grand merci à eux et aux éditions Jungle).

En fait, si, c’est bien la bande dessinée, plus ou moins bloquée par un double fond dans un carton de 50 cm sur 35 sur 8… Un peu sur-dimensionné, une enveloppe à bulles aurait été aussi efficace et avec moins d’impact sur l’environnement (carton inutile même si parti au recyclage, encombrement des véhicules de livraison entre l’entrepôt et la distribution, etc.).

Logo BD for WomenLe livre : Débordée moi? Plus jamais, de Pauline Perrolet (scénario), Pacotine (dessins), Cal et Choubi (couleurs), collection Mes psycho BD, éditions Jungle, 2013, 64 pages, ISBN 9782822203999.

L’histoire : de nos jours dans une grande ville. Cinq femmes aux profils différents, mariées ou seule, avec des enfants et une vie à gérer, travaillant ou mère au foyer, un mari plus ou moins impliqué, une célibataire accro au boulot… Comment être la « femme parfaite », la « maman parfaite », « l’employée modèle », ne pas craquer, tout gérer en wonder-woman… et s’il y avait des solutions pour déléguer un peu ces tâches quotidiennes et lâcher prise?

Mon avis : des situations que chacune connaît ou a pu vivre, comment tout gérer de front, la famille, les enfants, le boulot, le poids de la société? Elles sont présentées avec humour, la caricature aide à prendre conscience, à quoi bon se mettre autant de pression? Est-ce si grave si tout n’est pas parfaitement rangé? Pourquoi est-il si difficile de prendre un peu de temps pour prendre soin de soi plutôt que des autres sans culpabiliser? Les hommes n’ont pas toujours le beau rôle, même le pauvre « nouveau papa »…

Allez, pause, pas de repassage, de ménage, de messagerie remplie, on coupe le téléphone, on s’installe confortablement (avec un bon thé et des petites douceurs), on oublie tout, on s’arrête une heure ou deux pour lire cet album et recharger les batteries sans se laisser distraire par d’autres tâches simultanées…

Ce volume est annoncé comme le premier d’une collection traitant de questions psychologiques avec humour.

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

 

La réparation de Colombe Schneck

pioche-en-bib.jpgCouverture de La réparation de Colombe SchneckUn livre dont j’avais pas mal entendu parler sur France Inter (l’auteure y est journaliste) lors de sa parution il y a un an (rentrée littéraire 2012), trouvé à la médiathèque.

Le livre : La réparation de Colombe Schneck, éditions Grasset, 2012, 224 pages, ISBN 978-2246788942.

L’histoire : de nos jours et pendant la seconde guerre mondiale, à Paris et dans le ghetto de Kovno (aujourd’hui Kaunas), en Lituanie. Colombe Schneck a prénommé sa fille Salomé, pas tout à fait par hasard, pour son premier enfant, sa mère aujourd’hui décédée avait suggéré ce prénom, ce fut un garçon, Salomé est revenu dans une conversation, mais c’était aussi celui de la fille de sa tante, Raya Berstein, Salomé, née en 1936 ou 1937 et morte en déportation en 1943, dont il ne reste qu’une photographie. Colombe Schneck part à la recherche de l’histoire de sa famille, longtemps tue par sa mère et sa grand-mère, part à la rencontre de son oncle et de ses tantes (ils ont tous survécu, pas leurs parents ni leurs enfants), de leurs enfants aujourd’hui adultes nés après la guerre, sur place à Kovno aussi.

Mon avis : un récit bibliographique qui aurait mérité d’être accompagné d’un arbre généalogique, pour mieux se repérer dans la famille nombreuse (Raya, Macha, Samuel, Max, hélène, Pierre, Salomé, Nahum, Myriam, Elie, etc.). Le choix du prénom de Salomé pour sa fille, qui devait rester bien enfoui dans le sub-conscient de l’auteure, est le déclencheur de cette histoire pour laquelle je lirais bien aussi la version de son frère (Autobiographie de mon père, de Pierre Pachet, mais le livre n’est pas à la médiathèque de Poitiers). Ce retour sur le passé est une plongée dans les non-dits familiaux, une histoire douloureuse et enfouie, cachée par la grand-mère revenue des camps, alors que les frère et sœurs de celle-ci en ont parlé à leurs enfants nés après la guerre (ceux nés avant ont tous été exterminés). Le ghetto, la déportation, le difficile retour des camps, l’errance à travers l’Europe, le regroupement familial puis la dispersion (États-Unis, Paris, Israël), l’impossibilité de raconter l’indicible.

Pour aller plus loin : Colombe Schneck propose une série de lecture au fil des pages, partiellement regroupées à la fin de l’ouvrage dans un bibliographie (tout n’y est pas repris, au fil des pages, j’ai noté qu’il manquait au moins Le juif errant est arrivé d’Albert Londres, les romans de Bashevis Singer, Aharon Appelfeld et Philip Roth, Le juif imaginaire d’Alain Finkielkraut, Les récits de Kolima de Varlam Chalamov, Les jours de notre mort de David Rousset).

Parmi les livres dont je vous ai déjà parlé, je vous conseille aussi sur le sujet:

– Maus, un survivant raconte : tome 1 : mon père saigne l’histoire ; tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé, de Art Spiegelman

Sauve-toi, la vie t’appelle de Boris Cyrulnik

Éducation européenne de Romain Gary

Le wagon de Arnaud Rykner

Home de Toni Morrison

Couverture de Home de Toni Morrisonpioche-en-bib.jpgPremier lundi du mois… je poursuis ma découverte des prix Nobel de littérature avec le dernier livre de Toni Morisson (prix Nobel en 1993), sorti lors de la rentrée littéraire 2012. J’ai emprunté ce livre à la médiathèque.

Le livre : Home de Toni Morrison, traduit de l’anglais (États-Unis) par Christine Laferrière, éditions Christian Bourgeois, 2012, 151 pages, ISBN 978-2267023831.

L’histoire : Seattle, dans les années 1950. Un homme s’enfuit d’un asile psychiatrique et trouve refuge chez le pasteur voisin, il s’agit de Frank Money, un vétéran noir de la guerre de Corée. Rentré des combats il y a une bonne année, il a lâché sa copine, Lily, pour aller porter secours à l’autre bout des États-Unis à sa sœur, Ycidra, dite Cee, qui travaille à Atlanta, en Géorgie, chez un médecin blanc fou qui s’en sert comme cobaye. Bien qu’il n’ait aucune envie de retourner à Lotus, la ville natale où ils ont été élevés par leurs grands-parents, Cee était la souffre-douleur de sa grand-mère Lenore, c’est pourtant là qu’il l’emmène et qu’ils vont tous deux tenter de se reconstruire, elle physiquement, lui des fantômes de la guerre…

Mon avis : un court roman qui condense néanmoins plusieurs thèmes, la place des Noirs dans le sud des États-Unis dans les années 1950, bons pour être de la chair à canon lors de la guerre de Corée mais toujours soumis à la ségrégation à leur retour, lâchés sans ressource dans un monde qui ne veut pas voir leurs cauchemars (Frank y a perdu ses deux amis d’enfance), la seule aide venant non des hôpitaux mais de pasteurs qui vont permettre son long trajet à travers le pays. Le récit aussi d’une enfance difficile dans une petite ville de province, Lotus, les parents débordés par leur travail de misère, la grand-mère qui en profite pour exploiter les petits-enfants, Cee qui fuit avec le premier homme qui passe, se fait immédiatement larguer et contrainte de survivre de petits boulots. Mais aussi la solidarité des femmes qui vont permettre sa guérison… Tout cela en 150 pages à découvrir d’urgence! Les dernières pages permettent de comprendre l’étrange scène qui ouvre le livre, deux enfants qui assistent à un enterrement de chevaux avec un pied qui dépasse d’une fosse.

Sur la ségrégation aux États-Unis, je vous conseille aussi la lecture de La couleur des sentiments de Kathryn Stockett et de Chien blanc de Romain Gary

 

Hors champ de Sylvie Germain

Couverture de Hors champ de Sylvie GermainUn livre prêté par Grégory, qui m’a aussi prêté, de Sylvie Germain, Rendez-vous nomades et Petites scènes capitales

Le livreHors champ de Sylvie Germain, éditions Albin Michel, 2009, 195 pages, ISBN 9782226193988.

L’histoire : dans un espace assez indéfini et intemporel, sur une semaine, du dimanche au samedi. Aurélien, la cinquantaine, est un informaticien ordinaire, né d’une furtive relation de sa mère avec un inconnu dans un parc. Il vient de terminer la transcription des carnets de Joël, le fils d’un premier lit du compagnon de sa mère. Alors qu’il était brillant élève, Joël avait été renversé par une voiture et vit dans un état léthargique depuis des dizaines d’années. Mais au moment d’imprimer le texte, l »ordinateur lâche. Petit à petit, Aurélien va s’effacer de la vie, devenir flou puis invisible aux passants puis à ses proches tout en continuant, lui, à les voir… et à voir encore plus les « invisibles de la ville » (clochards, prostituées, etc.).

Mon avis : Sylvie Germain a choisi d’écrire un roman qui semble ancré dans la réalité mais qui dérive dans un univers fantastique, un genre littéraire que j’aborde très rarement. C’est aussi un prétexte pour aborder la place de l’homme dans la société, où il y a finalement beaucoup « d’hommes invisibles », à commencer par le père du narrateur, Joël en état végétatif depuis son accident, les personnes que l’on croise chaque jour sans les voir dans la ville. Ceci étant, j’ai eu du mal à entrer dans le livre, peut-être que la narration à la troisième personne alors qu’elle est très incarnée (au sens propre) dans le personnage d’Aurélien y est pour beaucoup.

Ubiquité de Claire Wolniewicz

Couverture de Ubiquité de Claire Wolniewiczpioche-en-bib.jpgUn livre trouvé à la médiathèque.

Le livre : Ubiquité de Claire Wolniewicz, éditions Viviane Hamy, 2005, 160 pages, ISBN 9782878582147.

L’histoire : été 2003, à Meulan (banlieue pavillonnaire des Yvelines) et Paris. Adam Volladier, 34 ans, est comptable dans un supermarché, vit encore chez ses parents qui l’ont sur-protégé toute sa vie après le décès d’un bébé aîné de la mort subite du nourrisson un an tout juste avant sa naissance. Il est gris, insignifiant. Et voici qu’un jour, son père, atteint d’une curieuse maladie (Adam a déménagé dans un studio pourri au début de celle-ci), se suicide, sa mère le suit dans la tombe quelques mois plus tard. C’est comme une seconde naissance pour Adam, les personnes qui le croisent dans la rue le prennent pour d’autres, il se fond dans ces personnages, change de look, déménage, rencontre Rita dans une galerie, devient Georges Fondel… qui s’avère avoir volé l’origine du monde de Gustave Courbet, un changement de vie pas sans risque…

Mon avis : un court roman où les descriptions sont parfois un peu longues: liste des achats vestimentaires, ceux pour l’équipement du nouvel appartement, la découverte de la peinture d’Yves Klein, de Kandinsky, de Nicolas de Staël ou de Gustave Courbet. Sinon, l’idée du roman, à moitié fantastique, et l’abord psychologique du personnage (bébé de substitution, surprotégé, puis qui découvre la société passé la trentaine) sont plutôt intéressants, certains passages assez humoristiques.

Top BD des blogueurs, juillet 2013

Logo du top BD des blogueurs 2013Le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible du mois de juillet est arrivé… merci à lui pour ces savants calculs et cette organisation. Attention, c’est un nouveau lien… car à son tour, Yaneck a quitté Overblog et choisi wordpress…

Comme d’habitude, en gras, les albums que j’ai chroniqués ici…

1- (=) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman : 18.88
2- (-) Un printemps à Tchernobyl, Emmanuel Lepage, Futuropolis : 18.69, voir mon avis
3- (+) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion : 18.66, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
4- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association : 18.55
5- (=) Asterios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman : 18.5
6 (=) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest : 18.5
7- (=) Idées Noires, Franquin, Fluide Glacial : 18.5
8- (=) NonNonBâ, Shigeru Mizuki, Cornélius : 18.5
9- (=) Daytripper, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics : 18.46
10- (-) Le loup des mers, Riff Reb, Soleil : 18.33
11- (=) Portugal, Cyril Pedrosa, Dupuis : 18.3
12- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil : 18.27, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
13- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt : 18.22
14-(+) Les derniers jours de Stefan Sweig, L. Seksik, G. Sorel, Casterman : 18.2
15- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, Van Hamme, Rosinski, Casterman : 18.19
16- (N) Gatsby le magnifique, Benjamin Bachelier, Stéphane Melchior-Durand, Gallimard : 18.17
17- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman : 18.16, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
18- (=) Les enfants de Jessica tome 1, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis : 18.16
19- (=) Les ignorants, Etienne Davodeau, Futuropolis : 18.13, je l’ai aussi beaucoup aimé
20- (=) La guerre des lulus tome 1, Régis Hautière, Hardoc, Casterman : 18
21- (=) Il était une fois en France, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat : 17.98, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
22- (=) Habibi, Craig Thompson, Casterman : 17.95
23- (=) Abélard, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud : 17.93, Tome 1, Tome 2.
24- (=) Gaza : 1956, Joe Sacco, Futuropolis : 17.92, voir mon avis : Gaza 1956
25- (-) Herakles tome 1, Edouard Cour, Akiléos : 17.88
26- (-) Alice au pays des singes, Tébo, Nicolas Keramidas, Glénat : 18.86
27- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux : 17.85
28- (=) Scalped, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics : 17.85, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
29- (=) Manabé Shima, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier : 17.83
30- (+) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt : 17.82
31- (=) La petite famille, Loïc Dauvillier, Marc Lizano, Editions la Gouttière : 17.75
32- (=) Une métamorphose iranienne, Mana Neyestani, Editions Ca et là : 17.75
33- (=) L’histoire des trois Adolf,Osamu Tezuka, Tonkam : 17.75
34- (=) Paracuellos, Carlos Gimenez, Fluide Glacial : 17.72
35- (N) Calvin et Hobbes, Bill Watterson, Hors Collection : 17.7, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome : 17,
36- (=) Holmes, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis : 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
37- (-) Urban Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis : 17.69, Tome 1, Tome 2,
38- (=) Anjin-san, Georges Akiyama, Le Lézard Noir : 17.67
39- (=) Lorenzaccio, Régis Peynet, 12 Bis : 17.67
40- (=) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman : 17.63, je l’ai lu aussi, voir mon avis
41- (=) Les carnets de cerise tome 1, Joris Chamblain, Aurélie Neyret, Soleil : 17.63
42- (=) Coeur de pierre, Séverine Gauthier, Jérémie Almanza, Delcourt : 17.6
43- (-) Moi, René Tardi, prisonnier au Stalag IIB, Tardi, Casterman : 17.58
44- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Delcourt : 17.55, j’en ai parlé ici
45- (=) L’orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan : 17.5, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.
46- (-) L’enfant cachée, Loïc Dauvillier, Marc Lizano, Le Lombard : 17.5
47- (=) Un ciel radieux, Jiro Taniguchi, Casterman : 17.5
48- (=) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2 : 17.5
49- (=) Les seigneurs de Bagdad, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics : 17.5
50- (N) Les petites gens, Vincent Zabus, Thomas Campi, Le Lombard : 17.5

Rentrée littéraire 2013…

Logo du défi rentrée littéraire 2013 chez HérissonDepuis plusieurs années, je participe à la lecture des livres parus de septembre à décembre, dans le cadre de la  rentrée littéraire (suivre le lien pour voir les années précédentes)…

C’est reparti pour une nouvelle saison littéraire… En 2013, le projet de 1% rentrée littéraire est organisé à nouveau par Hérisson (inscription en suivant le lien pour ceux qui sont intéressés). Il s’agira de lire et chroniquer avant fin juillet 2014 au moins 1% des 555 livres annoncés (soit 5,5, moins de livres cette année, arrondis à 6…) des livres qui paraîtront dans le cadre de la rentrée littéraire 2013, entre mi août et mi octobre.

En attendant, voici mon récapitulatif pour 2012, avec 22 livres lus, soit 3% (646 livres annoncés pour la rentrée 2012, soit 6,5, arrondis à 7, pour chaque %)

Sans laisser d’adresse de Harlan Coben

pioche-en-bib.jpgCouverture de Sans laisser d'adresse de Harlan CobenAprès Peur noire et Sous haute tension, j’ai emprunté ce livre à la médiathèque. J’avais lu une critique il y a quelques semaines chez Antoni / passion livres, qui organise le défi God save the livre.

Le livre : Sans laisser d’adresse, de Harlan Coben, traduit de l’anglais (États-Unis) par Roxane Azimi, éditions Belfond Noir, 352 pages, 2010, ISBN 9782714442994.

L’histoire : de nos jours aux États-Unis (surtout à New-York), à Paris et à Londres. Alors que sa copine est en train de le larguer, Harlan Coben est appelé à l’aide à Paris par Terese Collins, une ex qu’il n’a pas vue depuis une dizaine d’années. Celle-ci, ancienne journaliste vedette, vient elle-même d’y être appelée de toute urgence par son ex-mari, également journaliste, mais il ne se trouvait pas au rendez-vous… Et pour cause, il vient d’être assassiné, et sur le lieu du crime, la police retrouve du sang de leur fille. Comment est-ce possible, alors que celle-ci est morte à l’âge de sept ans, il y a dix ans, dans un terrible accident de la route alors que sa mère, un peu ivre, allait la déposer chez une amie pour faire un remplacement au journal télévisé? Sur quoi enquêtait-il pour se faire assassiné?

Mon avis : j’ai préféré cet opus à Sous haute tension. L’intrigue est menée à un train d’enfer, sur fond de terrorisme mais autour d’un sujet qui est un vrai problème d’éthique: que deviennent les embryons surnuméraires des assistances médicales à la procréation (fécondations in vitro)? Harlan Coben imagine ici une récupération (une « adoption ») des embryons par une association « sauvons les anges » dans un but criminel, mais quand il n’y a plus de projet parental, quel est l’avenir de ces embryons, congelés par milliers? Doivent-ils être détruits? Donnés à d’autres couples? Utilisés pour la recherche sur les cellules souches?

Rendez-vous nomades de Sylvie Germain

Couverture de Rendez-vous nomades de Sylvie GermainUn livre prêté par Grégory, qui m’a aussi prêté, de Sylvie Germain, Hors champ (et Petites scènes capitales).

Le livre : Rendez-vous nomades de Sylvie Germain, éditions Albin Michel, 2012, 187 pages, ISBN 9782226238627.

La quatrième de couverture : pas facile de résumer un essai, alors, voici la présentation officielle du livre.

Qu’en est-il de  » Dieu  » ? Est-ce une invention, et si oui, de quel type : une oeuvre géniale créée par l’imagination humaine, une découverte insoupçonnée, inimaginable, opérée par voie de révélation, une pure fiction construite sur fond de peur et de désir, un mensonge phénoménal concocté pour les naïfs ? On peut opter pour une signification unique et s’y tenir sa vie durant, ou migrer d’un sens à un autre au fil du temps. On peut aussi déambuler sans fin, en zigzag et en spirale, autour d’une seule signification qui s’impose plus troublante et magnétique que les autres, pour l’interroger, encore et encore. Et si celle-ci, aussi sapée, criblée de doutes, de points critiques et de pénombres soit-elle, coïncide avec les données de la religion reçue en héritage par voie du hasard de la naissance, alors ce hasard se transforme progressivement en aventure, et l’aventure en destin, à force d’être sans cesse relancée, poursuivie.

Mon avis : le sujet est abordé par une série de mots hasard, extra-ordinaire, à côté de Dieu, foi, croyance) entrecoupés par des apostilles dans des acceptations du mot très différentes de celle d’Umberto Eco dans celle qu’il a proposé pour au nom de la rose (la première apostille de ma vie de lectrice qui m’avait frappée). Une réflexion globale donc sur Dieu, plutôt dans les religions du Livre, en abordant aussi les doutes de Moïse au désert… Disons que pour ce qui est de Moïse, je préfère la vision de sur ce vitrail de la cathédrale de Metz, pour la réflexion sur Dieu, en relation avec la kabbale, L’intranquille. Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou de Gérard Garouste avec Judith Perrignon, pour la réflexion sur les mots, leur rapport à l’étymologie, les textes de Pascal Quignard (tiens, je vois que je ne vous en ai jamais parlé). Bref, je n’ai pas vraiment mordu à la proposition de Sylvie Germain dans ce livre…