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Des fourmis dans les jambes d’Arnaud Gautelier et Renaud Pennelle

pioche-en-bib.jpgCouverture de Des fourmis dans les jambes d'Arnaud Gautelier et Renaud PennelleUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque. Elle a reçu le prix 2012 Paroles de patients et le trophée « Les Bds qui font la différence » au festival de la bande dessinée d’Angoulême en 2013.

Le livre : Des fourmis dans les jambes, de Arnaud Gautelier (scénario) et Renaud Pennelle (dessins), collection Atmosphères, éditions Emmanuel Proust, 2012, 139 pages suivies d’un dossier de trois pages du Dr David Laplaud, ISBN 978-2848103914.

L’histoire : de nos jours à Paris puis à Nantes. Alex Gaultier, graphiste en publicité, a 33 ans et vit depuis une grosse dizaine d’années avec une sclérose en plaques, marche avec difficulté avec des béquilles ou se déplace avec le « tank de la sécu » (le lourd fauteuil roulant de base) pour les trajets plus longs. Sa femme, Chloé, est au chômage, ils vivent dans un appartement avec Marion, leur fillette de 5 ans. Paris est complètement inadapté au handicap, inaccessibilité des trottoirs, des transports en commun, difficulté pour qu’on lui laisse une place. A l’hôpital, il est complètement dépersonnalisé (le neurologue l’appelle « on » et pas « vous », les traitements d’urgence aux corticoïdes en cas de poussée se font dans une salle bondée). Aussi, quand Chloé se voit proposer un travail à Nantes, plus près de chez ses parents, ils hésitent un moment (Alex est un « pur parisien » à qui « la province » fait peur) mais finissent par partir et trouvent un monde très différent, mieux adapté, des gens prêts à l’aider dans les transports, un suivi plus humain à l’hôpital, une prise en charge active…

Mon avis : l’album, basé sur l’histoire personnelle d’Arnaud Gautelier, aborde les diverses difficultés de la sclérose en plaques, les douleurs, les traitements, mais aussi la vie de couple, l’insertion dans la vie quotidienne et professionnelle, le regard des autres, très différent entre Paris et Nantes, avec de nombreuses touches d’humour. D’un point de vue graphique, le dessin au crayon rehaussé de lavis m’a un peu déroutée au début, surtout le traitement des visages, mais je me suis laissée portée par le récit.

Pour aller plus loin: voir le blog d’Arnaud Gautelier.

Logo du top BD des blogueurs 2013   Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le poignard et le poison, de Marc Paillet

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le poignard et le poison, de Marc PailletUn livre trouvé à la médiathèque. Il y avait fort longtemps que je n’avais pas lu un titre de cette série de Erwin le Saxon… que j’ai reprise avec le premier opus.

Le livre : Le poignard et le poison de Marc Paillet, ccollection Grands détectives, éditions 10/18, 1995, 253 pages, ISBN 9782264021298 [à emprunter en bibliothèque, le titre est épuisé chez 10/18].

L’histoire : Autun, hiver 796. Le roi des Francs, Charlemagne, envoie deux Missi dominici (envoyés), l’abbé Erwin le Saxon et le comte Childebrand, à Autun pour enquêter sur des exactions dans le comté, menées notamment par un vicomte qui multiplie les impôts et autres confiscations de biens. Alors que le banquet d’accueil des envoyés se déroule avec forces plats et divertissements, le vicomte est retrouvé mort… empoisonné et avec un coup sur la tête. Le meurtrier a-t-il voulu ainsi mettre fin à l’enquête qui s’ouvre? Quel est le rôle du comte, des femmes, des révoltés qui vivent en marge de la société, de l’intendant?

Mon avis : j’ai toujours un faible pour la période carolingienne… qui m’a valu une assez bonne note à la dissertation d’histoire générale du concours de conservateur du patrimoine e,n 1991 (sujet: l’Empire carolingien, que j’avais traité sous le point de vue Empire de Charlemagne ou empire des Carolingiens… avec une bonne place accordée aux Missi dominici, justement). La série chez 10/18 d’Erwin le Saxon est parue des années plus tard, mais j’en avais lu quelques tomes… Par hasard, je suis tombée sur le premier épisode à la médiathèque… et me suis régalée. Parce que même si l’intrigue policière n’est pas la meilleure, l’ambiance historique est bien rendue!

Le chien qui louche d’Etienne Davodeau

Couverture de Le chien qui louche d'Etienne DavodeauJ’ai lu la quasi totalité des albums d’Étienne Davodeau (voir les liens en fin d’article), je ne pouvais donc pas rater son nouvel album, sorti fin octobre 2013… déjà sélectionné pour le festival de la Bande dessinée d’Angoulême fin janvier 2014, primé à Blois (prix BD boum) en novembre 2013. Et dans l’actualité de l’auteur, l’adaptation au cinéma de Lulu femme nue (revoir mes avis sur Lulu femme nue, tome 1 et sur le tome 2) qui sortira en salle le 22 janvier 2014.

Le livre : Le chien qui louche de Étienne Davodeau (scénario et dessin), éditions Futuropolis et musée du Louvre, 2013, 136 pages (plus un dossier de trois pages sur les conditions d’acquisition des œuvres dans les musées), ISBN 9782754808538.

L’histoire : de nos jours à Paris, en banlieue et dans le Maine-et-Loire. Fabien, surveillant au Louvre, aime Mathilde qui le présente pour la première fois à sa famille, près d’Angers. Il fait alors la connaissance du père, Louis, qui dirige une entreprise familiale de meubles, les deux frères, Maxime et Joseph, et bientôt le grand-père, qui garde un tableau peint par un aïeul et représentant un chien qui louche. Les frères lancent un défi à Fabien: faire entrer ce tableau sans grand intérêt au Louvre… A sa grande surprise, il va être aidé par un fidèle visiteur, André Balouchi, membre de l’insoupçonnée et secrète  République du Louvre.

Mon avis : j’ai un peu moins aimé que les ignorants et Rural! Chronique d’une collision politique, que j’avais adorés, mais c’est néanmoins un très bon album pour la partie sur le Louvre, j’ai moins adhéré à l’histoire de la belle-famille. Depuis quelques années, le Louvre accueille un dessinateur dans ses murs, qui aborde le musée dans un album souvent décalé. Étienne Davodeau a choisi d’aborder par un côté humoristique (faire accrocher dans les salles une croute) le thème de l’enrichissement des collections: achat ou don, tout enrichissement de collection, au Louvre comme dans les musées sous label Musée de France, doivent faire l’objet d’une approbation d’une commission scientifique qui se prononce sur la pertinence de l’entrée de l’œuvre par rapport aux collections du musée. Il a aussi choisi de se placer non pas auprès des personnels scientifiques (conservateurs etc.) mais de ceux qui font tourner le musée au quotidien, les gardiens de salle, leur métier, les questions les plus fréquentes des visiteurs qui cherchent avant tout la Joconde, les toilettes ou la Victoire de Samothrace. Au fil des pages, on découvre des salles bondées de visiteurs pressés qui n’y regardent (et encore, parfois juste par l’intermédiaire de leur téléphone ou appareil photo) qu’une seule œuvre célèbre et pas ses voisines, et d’autres salles quasi vides.

Pour rappel, je vous ai parlé de nombreux albums d’Étienne Davodeau

de Kris et Davodeau

et de Davodeau et Joub

Pour découvrir l’auteur : voir le site d’Étienne Davodeau, que je trouve très riche… et la venue à Poitiers de l’auteur.

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Top BD des blogueurs, novembre 2013

Logo du top BD des blogueurs 2013Le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible du mois de novembre est arrivé… merci à lui pour ces savants calculs et cette organisation. Il y a eu beaucoup de changements ce mois-ci, voir ses commentaires dans son article! Après plusieurs baisses dans le classement, Pyongyang de Guy Delisle est sorti du classement ce mois-ci (mais je vous en recommande toujours la lecture). Et il y a aussi un autre classement à partir de ce mois-ci, le top-actu des blogueurs, proposé par Jacques / un amour de BD, qui rend compte des albums parus lors du dernier trimestre, je vous laisse suivre le lien pour le découvrir.

Comme d’habitude, en gras, les albums que j’ai chroniqués ici…

1- (=) Le journal de mon père 18.67, Jiro Taniguchi, Casterman
2- (=) Maus 18.66, Art Spiegelmann, Flammarion, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé
3- (=) Un printemps à Tchernobyl 18.63, Emmanuel Lepage, Futuropolis, voir mon avis
4- (=) Punk Rock Jesus 18.58, Sean Murphy, Urban Comics
5- (=) Persépolis 18.55, Marjanne Satrapi, L’Association
6- (=) Asterios Polyp 18.5, David Mazzuchelli, Casterman
7- (=) Le loup des mers 18.5, Riff Reb, Soleil
8- (N) Amorostasia 18.5, Cyril Bonin, Futuropolis
9- (=) Idées Noires 18.5, Franquin, Fluide Glacial
10- (=) NonNonBâ 18.5, Shigeru Mizuki, Cornélius
11- (=) Daytripper 18.46, Fabio Moon, Gabriel Ba, Urban Comics
12 (=) Tout seul 18.38, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest
13- (=) Le sommet des dieux 18.33, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, Tome 1, Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.
14- (=) Universal War One 18.33, Denis Bajram, Soleil, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.
15- (=) Les derniers jours de Stefan Sweig 18.25, L. Seksik, G. Sorel, Casterman
16- (-) Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes? 18.25, Benoît Zidrou, Roger, Dargaud
17- (=) V pour Vendetta 18.22, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt
18- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel 18.19, Van Hamme, Rosinski, Casterman
19- (=) Rouge Tagada 18.13, Charlotte Bousquet, Stéphanie Rubini, Gulf Stream Editeur
20- (=) Revenants 18.08, Olivier Morel, Maël, Futuropolis
21- (-) Les ignorants 18.06, Etienne Davodeau, Futuropolis, je l’ai aussi beaucoup aimé
22- (=) Il était une fois en France 17.98, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5,Tome 6.
23- (=) Habibi 17.95, Craig Thompson, Casterman
24- (=) Abélard 17.92, Régis Hautière, Renaud Dillies, Dargaud, Tome 1, Tome 2.
25- (=) Gaza 1956 17.92, Joe Sacco, Futuropolis, voir mon avis : Gaza 1956
26- (=) Trois Ombres 17.9, Cyril Pedrosa, Delcourt
27- (=) Herakles tome 1 17.88, Edouard Cour, Akiléos
28- (=) Saga 17.88, Bryan K. Vaughan, Fiona Staples, Urban Comics, Tome 1, Tome 2,
29- (=) Une métamorphose iranienne 17.87, Mana Neyestani, Editions Ca et là
30- (=) Pinocchio 17.85, Winschluss, Les Requins Marteaux
31- (=) Manabé Shima 17.83, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier
32- (=) Scalped 17.83, Jason Aaron, R.M. Guerra, Urban Comics, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7,
33- (N) Joker 17.75, Brian Azzarello, Lee Bermejo, Urban Comics
34- (=) L’histoire des trois Adolf, 17.75, Osamu Tezuka, Tonkam
35- (=) Blankets 17.73, Craig Thompson, Casterman
36- (=) Les enfants de Jessica tome 1 17.73, L. Brunschwig, L. Hirn, Futuropolis
37- (=) Calvin et Hobbes, 17.7, Bill Watterson, Hors Collection, Tome 1, Tome 2, Tome 15, tome 17,
38- (=) Les seigneurs de Bagdad 17.7, Brian K. Vaughan, Niko Henrichon, Urban Comics
39- (=) Holmes 17.69, Luc Brunschwig, Cecil, Futuropolis, Tome 1, Tome 2, Tome 3.
40- (=) Urban 17.69, Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Futuropolis, Tome 1, Tome 2,
41- (=) La petite famille 17.67, Loïc Dauvillier, Marc Lizano, Editions de la Gouttière
42- (=) Anjin-san 17.67, Georges Akiyama, Le Lézard Noir
43- (=) Lorenzaccio 17.67, Régis Peynet, 12 Bis
44- (+) L’Orchestre des doigts 17.65, Osamu Yamamoto, Editions Milan, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.
45- (=) Alice au pays des singes 17.62, Tébo, Nicolas Keramidas, Glénat
46- (-) Grandville 17.6, Bryan Talbot, Milady Graphics, Tome 1, Tome 2,
47- (=) Voyage aux îles de la Désolation 17.58, Emmanuel Lepage, Futuropolis
48- (-) Portugal 17.58, Cyril Pedrosa, Dupuis
49- (=) Elmer 17.58, Jerry Alanguilan, Editions Ca et là
50- (=) Moi, René Tardi, prisonnier au Stalag IIB, 17.58, Tardi, Casterman

Eva, J.F. se cherche désespérément d’Aude Picault

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Eva, J.F. se cherche désespérément d'Aude PicaultUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque. [De la même auteure, voir aussi Transat].

Le livre : Eva, J.F. se cherche désespérément d’Aude Picault (scénario et dessins), éditions Glénat, 2008, 56 pages, ISBN 9782723462815.

L’histoire : de nos jours dans un lieu indéterminé (on ne voit que des intérieurs). Eva, bientôt la trentaine, et sa copine Olivia, cherchent un « mec », si elles en discutent souvent entre elles, la chasse est une opération en solo, lors des soirées qui se succèdent… Mais elles ne trouvent que ceux dont les autres filles ne veulent pas.

Mon avis : bof! Côté dessin, les personnages ressemblent à des dessins de mode, silhouettes très simplifiées,visages à peine ébauchées. J’avais sorti cet album en pensant passer un moment léger et futile, une parenthèse de détente. Le discours est superficiel, je n’y ai trouvé aucun intérêt et pas non plus la « touche d’humour » mise en avant par des chroniqueuses ici et là. Même la mère qui vient s’imposer chez Eva ne m’a pas fait sourire…

Pour aller plus loin: voir le site de Aude Picault.

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Syngué Sabour, pierre de patience, de Atiq Rahimi

pioche-en-bib.jpgCouverture de Syngué Sabour, pierre de patience, de Atiq RahimiJe n’avais pas lu ce livre quand il a reçu le prix Goncourt en 2008 ni vu le film qui en a été adapté l’année dernière par l’auteur lui-même… mais en le voyant par hasard dans les rayonnages de la médiathèque, je l’ai emprunté [depuis, j’ai aussi lu La ballade du calame].

Le livre : Syngué Sabour, pierre de patience de Atiq Rahimi, éditions POL, 2008, 160 pages, ISBN 978-2-84682-277-0.

L’histoire : en Afghanistan (ou ailleurs, dit le début du livre), dans une chambre. Une femme veille, égrène un chapelet, psalmodie les noms de Dieu au fil des grains (99 grains à passer 99 tours par jour), depuis plus de deux semaines aux côtés d’un homme qui git, inerte, une balle dans la nuque, une perfusion dans le bras. Quand il n’y a plus de liquide, ce sera un mélange d’eau salée sucrée dans la bouche, des gouttes dans les yeux qu’il garde ouverts… Dehors, deux petites filles qui ne comprennent pas ce qui se passe, la guerre qui continue, la voisine qui tousse, les frères du blessé qui ont disparu, l’imam qui vient en visite le soir, une explosion toute proche, la femme qui craque et raconte à son époux, à ce corps qui continue de respirer sans réaction ce qu’elle a sur le cœur depuis leurs dix ans de mariage… dont seulement trois ensembles, lui ayant passé les autres « à la guerre ».

Mon avis : un livre écrit en français par le poète persan Atiq Rahimi. Pas de séparation en chapitres, juste un saut de ligne ici ou là, un récit qui se lit d’un long souffle, au rythme de la respiration du blessé, de la litanie de sa femme qui peu à peu se transforme, passe de la femme soumise qui, mariée enfant à côté d’une photographie, a attendu trois ans le retour de l’homme, à la femme qui s’assume, finit par se prostituer avec un homme armé entré dans la pièce, alors qu’elle a caché dans un placard son mari pour le protéger, continuant à s’occuper de lui. Petit à petit, elle (s’)avoue qu’elle a déjà tenté de vivre pour elle-même, en se rebellant contre son père qui préférait ses cailles de combat à ses sept filles, en trouvant une solution à la stérilité de son mari, en survivant dans cette pièce au milieu des tirs… Un livre à découvrir!

L’usine électrique de Vincent Vanoli

pioche-en-bib.jpgCouverture de L'usine électrique de Vincent VanoliUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : L’usine électrique de Vincent Vanoli (scénario et dessins), collection Ciboulette, éditions de l’Associaiton, 2002, pages non numérotées, ISBN 978-2844140517.

L’histoire : dans le massif des Vosges, à Orbey dans le Haut-Rhin, en hiver dans les années 1960 sans doute [après vérification, l’usine construite à la fin des années 1920 et mise en service en 1934 n’a été arrêtée qu’en 2002 suite à des inondations et doit être remise prochainement en activité après des travaux]. L’usine hydroélectrique du Lac Noir va fermer, vaincue par le développement de l’électricité nucléaire. Si la plupart des ouvriers partent résignés, Aloysus Bergeon décide de rester un peu sur place. Il se retrouve avec deux inspecteurs (« vérificateurs »), Schmit et Schmidt, dans une usine fantôme… et hantée par des fantômes, le directeur qui s’est suicidé, un ouvrier mort d’un accident du travail.

Mon avis : un album en noir et blanc qui commence comme un roman graphique social (les conditions de travail dans une usine hydro-électrique perdue dans le massif des Vosges) et dérive peu à peu vers la science fiction ou le fantasy avec des personnages aux visages déformés. Je n’ai pas totalement adhéré au graphisme ni au scénario, pensant trouver un récit plus « social » sur le fonctionnement d’une usine isolée dans la montagne, avec des ouvriers qui vivent sur place en huis-clos pour la faire fonctionner.

Pour aller plus loin : voir le site personnel de Vincent Vanoli.

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Une saga génétique de Claire Bretécher

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Une saga génétique de Claire BretécherJ’ai trouvé cet album à la médiathèque.

Le livre : Une saga génétique de Claire Bretécher (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2006, 67 pages, ISBN 9782505000587.

La présentation de l’éditeur : Brigitte Sevruga, actrice de 38 ans, tombe (enfin) enceinte, juste au moment où son agent et amant lui dégote (enfin) un premier rôle. Ce contretemps fâcheux la pousse à embaucher une mère porteuse – en l’occurrence, Candida, sa femme de ménage, qui accepte sans broncher : « Yé po lé faire. » Mais très vite, les choses se compliquent…

Mon avis : cet album paru en 2006 est en fait une réédition en couleur d’un album plus ancien, paru en noir et blanc en 1984 sous le titre Le destin de Monique. Je ne dois pas avoir la même notion de l’humour que la plupart des lecteurs de Claire Bretécher… je n’ai pas du tout adhéré à cette histoire, au point de ne même pas avoir eu envie de faire un résumé personnel, il est très rare que je vous propose la présentation de l’éditeur plutôt qu’un résumé maison!

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Et mon mal est délicieux de Michel Quint

pioche-en-bib.jpgCouverture de Et mon mal est délicieux de Michel QuintAprès Effroyables jardins et Aimer à peine, Avec des mains cruelles, La folie Verdier et Close-up, j’ai sorti de la médiathèque un autre livre de . [depuis, j’ai aussi lu L’espoir d’aimer en chemin et Fox-trot].

Le livre : Et mon mal est délicieux de Michel Quint, collection Arcanes, éditions Joëlle Losfeld, 2004, 88 pages, ISBN 978-2070789047.

L’histoire : de nos jours (au début des années 2000?). Un auteur en résidence d’écriture à la chartreuse restaurée de Villeneuve-lès-Avignon cueille une fleur de jasmin et est abordé par Max, qui lui narre son histoire. Juin 1940. La chartreuse en ruines est occupée par de nombreux réfugiés, certains venus du Nord, d’autres qui ont fui la guerre d’Espagne, dont Luz. Max, le jeune fils du juge, devient son Rodrigue chaque soir, récitant le Cid. Un jour, Gérard s’interpose, prend le rôle. Et si c’était Gérard Philipe? 9 mai 1945, à la fin du bal populaire, Luz est frappée d’un étrange mal, Max parti à Paris fera vivre son rêve de revoir Gérard…

Mon avis : un court roman qui, pour une fois chez , ne se passe pas dans le Nord de la France. Il réussit le tour de force de parler en moins de cent pages de la deuxième guerre mondiale, des réfugiés espagnols, d’un crime passionnel, de la déportation et du retour, du monde du théâtre à Paris et au festival d’Avignon, d’une maladie neurologique rare jamais citée mais dont l’un des symptômes est une monoplégie crurale. Un texte dense qui se lit d’une traite…

Entre deux averses de Marion Laurent et Arnaud Le Roux

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Entre deux averses de Marion Laurent et Arnaud Le RouxUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Entre deux averses de Marion Laurent (scénario, dessins, couleur) et Arnaud Le Roux (scénario), éditions Futuropolis, 2006, 71 pages, ISBN 978-2754800549.

L’histoire : de nos jours dans une chambre… une jeune femme montre la photographie d’une jeune femme souriante à une vieille dame, sa grand-mère, Guiseppina. Au dos de la photographie, une date : 10 février 1938. Elle ne semble rien éveiller chez la vieille dame, du coup, divers témoins possibles sont appelés à la rescousse pour tenter de reconstituer l’histoire de la photographie et de la vieille dame des années 1930 (arrivée à Paris d’une orpheline venue du Piémont italien) à aujourd’hui. La photographie la représente-t-elle, d’ailleurs?

Mon avis : un album en sépia dans des tons assez sombres, bruns et orangés, avec des traits parfois épais. Un dessin découpé en cases, mais aussi des pleines pages ou des pages avec un même dessin partagé entre plusieurs cases. Un récit reconstitué avec en gros une page par témoin (famille, voisins, concierge, etc., au fil des années qui passent). Une façon originale d’aborder le thème de la vieillesse, de la reconstitution de la mémoire familiale, de la perte de la mémoire… même si je n’ai pas adhéré aux dessins trop sombres à mon goût.

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