
Un livre recommandé dans la sélection d’été du magazine Causette et trouvé à la médiathèque.
Le livre : Une femme blessée de Marina Carrère d’Encausse, éditions Anne Carrière, 2014, 195 pages (plus deux sur la fondation Surgir), ISBN 9782843377020.
L’histoire : de nos jours dans le Kurdistan irakien. Une jeune femme vient d’être admise à l’hôpital de Souleymanieh, conduite par un cousin, grièvement brûlée par l’explosion d’un réchaud qui a enflammé son voile. Au village, dans la montagne, sa fille aînée ne sait rien, sa grand-mère lui interdit de parler de sa mère, elle s’occupe de ses deux petites sœurs, en essayant de saisir ici ou là des informations. Son mari vient voir les médecins, sans demander à voir sa femme. Celle-ci survit, au prix de grandes douleurs, de greffes et d’une longue rééducation, elle tente de cacher sa grossesse, dont bizarrement son mari ne parle pas non plus. Un jour, elle rencontre dans la cour une jeune femme dont le petit garçon, brûlé, agonise, il lui rappelle son propre garçon, mort attaqué par un chien à l’âge de trois ans… le début d’une relation amicale qui lui permettra de révéler son lourd secret.
Mon avis : Marina Carrère d’Encausse, rendue célèbre pour son émission du Journal de la santé qu’elle anime avec Michel Cymès (voir Hippocrate aux enfers), aborde la question des crimes d’honneur, viols, (tentatives de) meurtres, dont sont victimes les femmes de cette région du monde (mais ce n’est pas la seule). Le médecin du service des grands brûlés n’est pas dupe, beaucoup d’accidents domestiques sont en fait des crimes d’honneur, il soigne ces femmes du mieux qu’il peut, formé en France et continuant à se former aux diverses techniques de greffes de la peau, même si le taux de mortalité reste élevé dans son service. Le roman, alternant scènes à l’hôpital et incompréhension de la fille aînée, dévoile peu à peu une histoire qui est celle de beaucoup de ces accidents, tout le poids de la belle-famille qui pèse sur les épaules de ces femmes qui quittent leur famille pour un mari dont elles ignorent souvent tout (sur le mariage arrangé, voir aussi , côté turc, avec le suicide). Le poids du silence, le poids de l’amour secret (qui n’est pas allé au-delà de quelques discussions et s’est terminé par deux crimes), sont personnalisés dans les femmes de cette histoire, les trois générations soufrent, et l’auteure raconte avec beaucoup de réalisme une histoire singulière qui est celle de 5000 femmes dans le monde chaque année. Un roman très émouvant… et très bien construit jusqu’au dénouement final.
Pour aller plus loin : le livre se termine par deux pages sur la fondation Surgir, spécialisée dans la lutte contre les violences coutumières dont sont victimes les femmes à travers le monde et en particulier les crimes d’honneur.
Cet album entre dans le cadre du défi de la 



Une bande dessinée trouvée dans les bacs de la
Une bande dessinée trouvée parmi les nouvelles acquisitions de la 
Un monument lui rend hommage à Paris, tout près de la place Denfert-Rochereau, dans le square Nicolas Ledoux. Comme le dit la mention au dos, il a été « élevé par souscription publique / et inauguré le 12 mai 1907 ». Il semblerait que la famille de Dreyfus ait largement participé à cette souscription.
Il porte les signatures difficilement lisibles « Jean Boucher Stat. » et « V. Lesage Arch. », il s’agit du sculpteur Jean Boucher (Cesson, 1870 – Paris, 1939) et de l’architecte Victor Lesage (1873-1953), qui a notamment réalisé, avec Charles Mitgen, la maison de la Mutualité à Paris. Le plâtre du monument a été présenté au salon des artistes français de 1908 (la même année que le
Une veuve et son enfant se présentent au pied du socle dominé par une grande stèle dédiée « Ludovic Trarieux / 1840-1904 » contre laquelle s’appuient de part et d’autre un homme et une femme, allégories du Travail et de la Justice. Au centre de la stèle est dessiné une grande table de la loi portant l’inscription « Les / droits de l’homme / I / II / III ».
Au sommet de la stèle se trouvait un buste en bronze représentant Ludivic Trarieux et qui a été fondu sous l’occupation, en 1942, on peut le voir sur cette carte postale ancienne. Seuls les éléments en pierre sont donc conservés.
L’homme, allégorie du Travail, porte de grosses chaussures et des vêtements de travail, manches relevées et outils glissés dans la ceinture.
La femme est une allégorie de la Justice, elle est vêtue à l’Antique et pieds nus.