Archives par étiquette : Charente-Maritime

Rahan, nouvelle série, Le combat de Pierrette.

COuverture de Pierrette, série rahan Le livre : Le combat de Pierrette, Rahan, nouvelle série tome 7, scénario de Jean-François Lécureux, dessin d’André Chéret, couleurs de Chantal Chéret, Editions Lécureux, 2006, 56 pages (plus deux de textes), ISBN 2-913567-30-4.

L’histoire : Depuis plusieurs tomes, Rahan est à la recherche d’Oukaou. Tout semble bien aller jusqu’à ce qu’il rencontre le petit Malik, qu’il sauve de la noyade. C’est alors qu’il tombe sur une tribu de Néandertaliens…
Mon avis : ce tome a été rédigé en lien avec le Paléosite, à Saint-Césaire, en Charente-Maritime, entre Saintes et Cognac, où a été trouvé il y a une trentaine d’années le squelette relativement bien conservé d’un Néandertalien dans un niveau contenant une culture, le Châtelperronien, que les archéologues, jusqu’à présent, avaient du mal à situer. Il s’agit du plus récent Néandertalien Homo Neanderthalensis) trouvé à ce jour en France (pas en Europe), quelque part vers 36000 ans, alors que l’homme moderne (Homo sapiens, nous en un mot) était déjà présent sur le même territoire. Mais je reviendrai une autre fois sur la question, à propos du dernier livre de Grangé que je viens d’achever… Pour la bande dessinée, je trouve que ce n’est pas le meilleur Rahan, mais l’histoire se laisse lire… Et même si je sais bien que Rahan a fait beaucoup de tort à l’image de l’homme préhistorique (pour ceux qui viennent ici pour la première fois, j’ai une formation de préhistorienne et est travaillé justement sur des sites châtelperroniens et aurignaciens), en véhiculant de nombreux préjugés, il a aussi fait rêver des milliers de garçons (moins les filles, je pense), avec les accessoires de Pif gadget. J’ai la collection ancienne presque complète dans de vieilles collections, glanées ici et là…

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Printemps de poètes : Toute la terre à vif, qu’on voit de Rémy Prin

COuverture de toute la terre à vif, qu'on voit Je vous ai déjà parlé de Rémy Prin à propos de son livre et de son site sur Aulnay de Saintonge et de son recueil de poésie, Visage inépuisable.

Dédicace de Rémy Prin Je vous présente aujourd’hui Toute la terre à vif, qu’on voit, qu’il m’a offert il y a quelques mois avec une très gentille dédicace. J’avais choisi de le garder pour voue le présenter à l’occasion du Printemps de poètes. L’occasion aussi de vous signaler l’ouverture d’une nouvelle librairie à Poitiers, au 12 rue des Grandes-Écoles, la Belle Aventure, librairie spécialisée pour les enfants, vient d’y ouvrir une belle librairie pour tous, avec au fond, dans un petit salon sous une verrière, le rayon Beaux-Arts et le rayon poésie, bien fourni, mais Rémy Prin y est absent… mais ils devraient très vite avoir en stock au moins le livre sur l‘église Saint-Pierre d’Aulnay (l’un des libraires vient d’une autre librairie que je ne fréquentais plus depuis quelques années pour diverses raisons).

Le livre : Toute la terre à vif, qu’on voit, de Rémy Prin, éditions paroles et patrimoine, 143 pages, 2007, ISBN 978-2-9529905-0-9.

L’histoire : rubrique délicate pour un recueil de poésie… La première partie, L’aigu des lieux, offre une promenade très sensibles de divers lieux marqués par de très belles églises romanes d’Aulnay et des environs (Doeuil-sur-le-Mignon, Nuaillé-sur-Boutonne, Contré, Salles-les-Aulnay, etc.). La seconde partie, Elle avait dit…, alterne des textes à la typographie et à la forme différentes (italiques, poèmes courts, longs, en prose…), autour de visions de femmes.

Mon avis : j’ai été beaucoup plus sensible à la première partie, dont j’avais entendu lire certains textes lors d’un spectacle proposé par la Comédie de l’Éperon (qui participe aussi à des lectures dans le cadre du Printemps de poètes). Probablement parce que je connais la plupart de ces lieux et qu’ils me parlent…

Pour aller plus loin : vous pouvez découvrir quelques extraits dans la colonne de gauche ici pour la première partie et là pour la deuxième partie. Et pour les dentellièr(e)s et autre amateurs de coiffes anciennes, je vous invite à aller voir le dossier sur les coiffes qu’il a mis en ligne ici (le lien est bon cette fois-ci). Vous y trouverez des coiffes, mais aussi leur contexte historique, territorial (toute la région Poitou-Charentes). Ainsi que le travail des femmes qui devaient réaliser, mais aussi entretenir, laver, repasser, mettre en forme ces coiffes.

Melle, Aulnay, Saint-Jean-d’Angély…

Pour celles qui attendaient un article sur la Corse cette semaine, vous allez devoir patienter un peu, trois articles aujourd’hui seront suffisants, j’ai reporté l’article programmé à la semaine prochaine…

Et oui, je crois que mon article sur les Les chemins de Saint-Jacques par Derry Brabbs est un peu long et manquait d’images. J’ai ajouté quelques vignettes par rapport à la première version, mais j’ai profité de la journée fériée pour chercher des photographies supplémentaires… Je ne vous mets pas de commentaires maintenant, je ferai de vrais articles une prochaine fois…

Pour Poitiers, je pense qu’il y avait pas mal d’images.

Nous prenons donc la route plein sud et nous arrêtons à Melle. Je n’ai pas retrouvé mes photos sur Saint-Hilaire (celle qui était une église de pèlerinage importante) ni sur Saint-Savinien, seulement deux vues de l’église Saint-Pierre, toutes deux prises vers le mur sud…

Mur sud de l'église Saint-Pierre de Melle, le portail sud … d’abord vers la nef et le portail nord…

Mur sud de l'église Saint-Pierre de Melle, le clocher … ensuite le clocher.

L'église Saint-Pierre d'Aulnay, le chevet Continuons vers le sud. Nous arrivons à Aulnay de Saintonge… son chevet à l’est…

L'église Saint-Pierre d'Aulnay, la façade occidentale … le portail à l’ouest (sur l’arcature nord se trouve la crucifixion de Saint-Pierre présentée dans le livre)…

L'église Saint-Pierre d'Aulnay, la voussure du portail sud … et un détail de la voussure du portail situé sur le mur sud du transept l’église, avec ses monstres, les Vieillards de l’apocalypse, c’est souvent celui-ci qui est montré et commenté.

Abbaye de Saint-Jean-d'Angély, façade de l'église Encore quelques kilomètres vers le sud et vous arrivez à Saint-Jean-d’Angély, la célèbre abbaye romane a été détruite pendant les guerres de religion en 1568, et la reconstruction de l’église n’a jamais été achevée, vous voyez ici la façade… qui ouvre sur du vide…

Abbaye de Saint-Jean-d'Angély, façade des bâtiments abbatiaux … et la façade moderne des bâtiments abbatiaux.

Pour Saintes et Pons, désolée, je n’ai pas remis la main sur mes clichés, j’ai eu la flemme de rouvrir les CD…

Aulnay de Saintonge…

Couverture du livre de Rémy Prin sur Aulnay Je participe pour trois jours à l’université d’automne des médiateurs du patrimoine en Poitou-Charentes, cette année entre Poitiers, Saint-Jean-d’Angély et Saintes… Ce soir est inaugurée au Centre de culture européenne, dans l’ancienne abbaye royale de Saint-Jean-d’Angély (je ne vous mets pas le lien, le site manque de mise à jour…), et jusqu’au 4 novembre, l’exposition « Le motif & l’image », un parcours audiovisuel et poétique à travers l’art roman en Poitou-Charentes, l’art arménien, l’art des terres d’Islam proposé par Rémy Prin, à découvrir avec des extraits ici, ou le dossier en pdf de présentation de cette exposition itinérante.

L’occasion aussi de vous parler du livre de Rémy Prin, paru au printemps et qui propose une visite poétique de l’Ymagier (avec un Y, il explique son choix…) de l’église Saint-Pierre d’Aulnay, qui fait partie des édifices protégés par l’Unesco au titre des chemins de Compostelle. J’aime beaucoup la façon dont les photographies sont positionnées sur le plan de l’édifice, en haut sur la page de droite, cela permet au visiteur de les retrouver plus facilement…

Le livre : Aulnay d’ombre et de lumière – Un art roman d’exception , de Rémy Prin, collection voyages sensibles aux éditions Jean-Michel Bordessoules, 211 pages, 2009,ISBN 978-2-916344-34-8.

Post-scriptum : le livre a reçu le prix des mouettes 2009 décerné par le conseil général de Charente-Maritime, dans la catégorie livres (il y en a aussi en peinture et en sculpture). C’est tout à fait mérité!

J’ai aussi lu Visage inépuisable et Toute la terre à vif, qu’on voit de Rémy Prin.

Les tours de La Rochelle

La Rochelle, le Vieux-Port Avant le dimanche à Angoulême, avec Dominique, nous avions passé un samedi à La Rochelle. Un petit tour sur le vieux port… à cinq minutes à pied de la gare. Et oui, nous y sommes allé en train régional, avec la carte TER qui, pour 20 euros par an (amortie en un aller-retour pour Angoulême ou La Rochelle), propose 25% de réduction en semaine, 50% le week-end et pendant tout juillet et août. Pourquoi se priver ?

La Rochelle, les tours En dehors de la pause sur la plage du centre-ville le matin et des minimes l’après-midi, nous avons (re)visité les trois tours, la tour Saint-Nicolas et la tour de la Chaîne, qui permettent de garder l’entrée du vieux port, et au bout, le petit toit pointu à droite de l’image, la tour de la Lanterne, un peu à l’écart sur le rempart.

Je ne vais pas vous retracer l’histoire des tours, de la ville, du (des) ports des La Rochelle, du pont pour l’île de Ré, juste vous montrer quelques images…

La Rochelle, la tour de la lanterne La tour de la lanterne (12e et surtout 15e siècle, sans compter la prison jusqu’au 19e siècle)…

… à visiter surtout pour ses graffiti…

La rochelle, bateaux dans le chenal du port … et ses vues imprenables, ici les bateaux en train de sortir du chenal alors que la marée remonte.

La Rochelle, Et encore une petite vue depuis une meurtrière de la tour Saint-Nicolas…

La Rochelle, la tour de la Chaîne Maintenant, la tour de la chaîne (14e siècle bien remanié), la voici vue depuis la tour de la lanterne, derrière, la tour Saint-Nicolas. C’est dans cette tour que se trouve l’exposition sur la Nouvelle-France. Le livre dont je vous avais parlé alors, Sur les traces de la Nouvelle-France en Poitou-Charentes et au Québec (sous la direction de Mickaël Augeron, Dominique Guillemet, Alain Roy et Marc Saint-Hilaire), cahier du patrimoine n° 90 (978-2-84561-438-3, paru en 2008 chez Geste éditions), n’était pas sur les tables de la boutique…

La Rochelle, les pieux de fondation de la tour Saint-Nicolas La tour Saint-Nicolas (construite à partir du milieu du 14e siècle) devrait faire honte au centre des monuments nationaux pour sa muséographie d’un autre âge, jamais rénovée malgré des milliers d’entrées annuelles sur le site. Elle est construite sur une système de pieux.

La Rochelle, la tour Saint-Nicolas La vue dans le sens de l’entrée vers le port est encore plus jolie.

La Rochelle, aquarium, musée maritime, espace encan Et au fond, depuis la tour Saint-Nicolas, l’aquarium, le musée maritime (dans le gros bateau) et l’espace encan, ancienne criée reconvertie en lieu de congrès.

La Rochelle. Le port de minimes Alors, Cathdragon, Cathdragon et Petite fée Nougat, vous vous y retrouvez un peu ? Dianou / Claudiane, cela ne te donne pas envie de revenir ? Petite astuce, le pont de Ré est gratuit pour les vélos et les piétons, possibilité de prendre un bus en arrivant sur le continent… Allez, une petite dernière, le port des minimes vu depuis le bus de mer électro-solaire. Et pour l’histoire des sièges et guerres variées dont la ville a été le centre, et bien, un petit manuel d’histoire de lycée (pages sur la guerre de cent ans ou les guerres de religion), ou encore un des nombreux livres sur la ville, comme le petit guide pas cher aux éditions du patrimoine ?

Découvertes à La Rochelle

Bus de mer électriques à l'énergie solaire de La Rochelle Week-end et presque vacances avec un ami, samedi à La Rochelle et ce dimanche sous la pluie à Angoulême… (un mois de pluie sur la journée, vient de dire la météo) et pas d’article sur Poitiers ce midi, j’avais oublié de le programmer. Avant de charger les images que j’ai prises pour vous faire les visites virtuelles, voici deux découvertes à La Rochelle.

D’abord, les bateaux-bus électrosolaires, magiques, pas de bruit, pas de pollution. Ce sont des catamarans à propulsion électrique, avec des panneaux solaires sur le toit. Les voici vus depuis la tour Saint-Nicolas, nous l’ai emprunté au retour de la plage des minimes vers le Vieux-Port. Et cela pour un tarif imbattable, comme les bus et inclus dans les abonnements.

Le Gabut à La Rochelle L’autre découverte, ce fut au Gabut (ici aussi, vu depuis la tour Saint-Nicolas), au retour vers la gare. L’atelier de l’artiste Viviane Perez Lorenzo est ouvert au public, avec ses œuvres très variées, peinture, photographie (plutôt arts graphiques, car plusieurs clichés traités numériquement et superposés), sculptures, dont un irrésistible robot en composants d’ordinateurs… Je vous invite à aller visiter son travail soit à La Rochelle, soit sur son site internet.

Histoires peu ordinaires à La Rochelle de Louise Gabriel

Couverture des histoires peu ordinaires à La Rochelle pioche-en-bib.jpg

Vous vous souvenez des Histoires peu ordinaires à Toulouse de Michel Poux, qui m’avaient été offertes par Cath / Cathdragon ? Non, alors, il faut retourner ici. Le principe de cette collection de l’éditeur Elytis m’avait bien plu, du coup, j’ai emprunté à la médiathèque le volume sur La Rochelle.

Le livre : Louise Gabriel, Histoires peu ordinaires à La Rochelle, éditions Elytis, 2006, 127 pages, ISBN 978-2-91-465966-0.

L’histoire : Thomas est, comme son père et ses ancêtres, gardien et guetteur à la Tour de la Lanterne à La Rochelle. Parmi les tours de la ville, c’est celle qui a servi de prison et qui a le plus de graffiti (notamment de corsaires du XVIIIe siècle), qui tiennent une place non négligeable dans les récits. Thomas donc ramasse des objets échoués par la mer, surveille les plages, a vu son bateau coulé en 1946 après avoir pêché une mine, parle du passage de l’île Madame (une petite île accessible par une route submergée à marée haute), etc.

Mon avis : pour Toulouse, Michel Poux avait choisi des petits récits qui pouvaient se croiser pour certains. À La Rochelle, toutes les histoires mettent en scène un personnage récurrent, Thomas. Je pense que c’est un peu dommage, certes, il y a des extraits de journaux et des retours en arrière qui permettent d’exploiter plusieurs faits divers graves ou légers, mais j’ai préféré le volume sur Toulouse…

Et pour les amateurs de dragons, quelques pages parlent de la Bête-Rô, le dragon du marais… cousin de la Grand’Goule, le célèbre dragon picton.

Pour aller plus loin, si vous allez à La Rochelle, prenez le billet groupé qui vous permet de visiter trois tours, la tour de la Lanterne, dont il est question ici, un peu à l’écart sur le rempart, la tour Saint-Nicolas et la tour de la Chaîne, ces deux dernières permettant de garder l’entrée du vieux port. C’est dans la tour de la Chaîne que se trouve l’exposition sur la Nouvelle-France. La tour de la Lanterne a été reconstruite à partir de 1445 à l’emplacement d’un autre ouvrage. Elle doit son nom à la lanterne qui se trouvait à son sommet pour guider les marins.

Archéologue d’autoroute, de Denis Montebello

Couverture d'archéologue d'autoroute, de Montebello pioche-en-bib.jpg Il y a quelques semaines, en lisant Fouaces et autres viandes célestes textes de , photographies de Marc Deneyer, éditions Le Temps qu’il fait, j’avais été intrigué par le titre d’un autre livre de cet auteur. Je l’ai trouvé à la médiathèque.

Le livre : Archéologue d’autoroute, de Denis Montebello, éditions Fayard, 2001, 130 pages, ISBN 9782213611358.

L’histoire : île de Ré, la prison centrale de Saint-Martin-de-Ré (le lieu n’est pas formellement mentionné mais facilement identifiable). Le narrateur est embauché pendant six mois pour animer un atelier d’écriture auquel seuls les prisonniers pourront assister, pas les gardiens, un peu jaloux de cette attention aux prisonniers et pas à eux. Il aurait, dit-il, aimé être archéologue d’autoroute, c’est-à-dire archéologue sur un chantier d’archéologie préventive. Mais les 100 premières pages sont consacrées à l’atelier d’écriture, restitué un peu à la façon d’une pièce de théâtre, avec de nombreux sauts de lignes… Ambiance de la prison, discussions sur le thème retenu par l’atelier.

Mon avis : une heure suffit pour lire ce livre qui m’a un peu déçue. Je n’ai pas saisi comment, à la page 100, il passe, après une évasion, de l’atelier d’écriture au récit d’une fouille archéologique préventive, préalable à un chantier routier. Au passage, ça ne se passe plus du tout comme c’est narré ici… La réglementation de l’archéologie préventive n’est pas passionnante.
En revanche, la prison centrale de Saint-Martin-de-Ré mérite que l’on s’y arrête un peu. La citadelle fut utilisée, de 1873 à 1938, pour regrouper les prisonniers condamnés au bagne, à destination de Cayenne ou de la Nouvelle-Calédonie. Le capitaine Dreyfus et Guillaume Seznec ont transité par ces murs. Aujourd’hui, c’est une prison centrale réputée comme vétuste, où sont enfermés 400 prisonniers consacrés à de longues peine. Même si Ré n’est plus une île avec son pont, l’évasion en reste difficile. Saint-Martin-de-Ré fait partie du réseau de villes protégées au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des fortifications de Vauban. Une salle du musée Ernest-Cognacq évoque le départ des bagnards.

Donne-moi la main de Pascal-Alex Vincent

J’ai vu ce film, Donne-moi la main de Pascal-Alex Vincent, en avant-première à Poitiers, en raison de l’aide apportée par le conseil régional de Poitou-Charentes et son service Poitou-Charentes cinéma. Sortie nationale demain 18 février 2009.

L’histoire : Quentin et Antoine, deux frères jumeaux âgés de 18 ans (joués par Victor et Alexandre Carril, présents avant le film), veulent aller, à l’insu de leur père, de Charente-Maritime en Espagne, au Pays-Basque, pour aller à l’enterrement de leur mère qu’ils n’ont pas connue. Comme ils n’ont pas d’argent, ils voyagent à pied, en stop, en passagers clandestins d’un train de marchandise, etc. Les frères passent leur temps à baiser (avec des filles, branlé par une femme d’âge certain pour l’un, avec un jeune homme pour l’autre), à se cogner dessus et à se réconcilier.

Mon avis : je n’ai pas du tout adhéré, sauf peut-être à la petite séquence en cinéma d’animation au tout début du film, quelques minutes jusqu’au générique. Le choc est d’autant plus rude que j’avais vu juste avant, à 18h, Les trois singes de Nuri Bilge Ceylan. La bande-annonce de Donne-moi la main vous montre les seules scènes plus ou moins intéressantes du film, dans le désordre. Avant le film, les deux acteurs avaient demandé de se laisser porter par la déambulation plutôt que par le scénario… Parce qu’il y en a un ? Et les dialogues sont si pauvres que c’est à pleurer. Seule consolation pour l’attribution de la subvention, elle aura permis de procurer quelques cachets à des intermittents (comédiens et techniciens) du spectacle. Mais quelle image des TER, si vous allez voir le film, ne le croyez pas, nous avons des beaux trains tous neufs, financés par le Conseil Régional, responsable depuis quelques années des trains de dessertes locales et régionales (je sais, la liberté du scénario, mais quand même, si on s’ancre dans le présent, on met du matériel actuel). Quant au débat qui devait avoir lieu après,l’animateur du débat et les acteurs étaient partis dîner pendant le film (c’est de bonne guerre…) et n’étaient pas rentrés à la fin de la projection (ce n’est pas la première fois que ça arrive). Et comme il y avait une panne de chauffage, je pense que personne ne devait rester dans la salle à leur retour. Post-scriptum : un des acteurs a laissé un commentaire pour dire que le débat avait bien eu lieu, en tout cas, avec plusieurs personnes présentes sur mon rang, nous sommes partis après que la lumière a été rallumée, nous n’avons vu personne, et étions frigorifiés par l’absence de chauffage… Comm un précédent débat n’avait pas eu lieu faute de débatteurs, nous sommes partis (et étions très nombreux dans le hall à l’issue du film, il ne devait pas rester grand monde au débat…).

Couverture de l'image du patrimoine sur le Confolentais Couverture du parcours du patrimoine sur Confolens Ce film a été en grande partie tourné dans la région Poitou-Charentes, dont, d’après le dossier de presse, à Confolens et Ansac-sur-Vienne, communes dont j’ai mené l’inventaire dans le cadre de l’inventaire de la communauté de communes du Confolentais mené par cette collectivité et le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes, mais comme on ne voit pas une maison ou une ferme, impossible à reconnaître. Mais si cela vous intéresse, vous pouvez, par l’intermédiaire des dossiers de présentation de la commune d’Ansac-sur-Vienne ou celui de Confolens, voir la plupart des maisons et des fermes… La photo que j’ai choisi en tête de la présentation d’Ansac-sur-Vienne vous rappellera quand même quelques scènes du film si vous allez le voir… Et les deux livres publiés sont toujours disponibles, un Parcours du patrimoine sur Confolens et une image du patrimoine intitulée Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin (toutes les informations utiles sur les articles liés).

Rencontre de dentellières à Echillais

La rencontre de dentellières d'Échillais Samedi, je suis donc allée à la rencontre de dentellières d’Échillais près de Rochefort en Charente-Maritime. Cette matinée fut l’occasion de rencontrer Brigitte, qui organisait cette rencontre et m’avait passé l’information. Elle a mis en ligne hier des photos avec tous les participants.

J’y suis allée tôt, départ de Poitiers un peu après 8h, le temps de récupérer la voiture de location, arrivée peu après l’ouverture, puisque j’allais à Moncoutant l’après-midi.

Autour de la salle et sur la scène, des boutiques et des associations, au centre des dentellières avec tout leur matériel, tout à leur travail. Plus tard dans la matinée, avant mon départ, elles étaient plus nombreuses que sur la photo, et il y avait aussi un dentellier… Ça fera plaisir à Bidouillette / Tibilifils, qui nous présentait l’autre jour un célèbre dentellier brésilien, Renda de Bilro, qui fait des créations super sympathiques.

Mes achats à &Eacut;chillais À Michelle Andreu, qui n’a pas de site, j’ai acheté un livre sur la frivolité (Bernadette Baldelli, Frivolité, accessoires de mode, éditions Le temps apprivoisé, 2007, ISBN 978-2-299-00009-1) deux bobines de fils Goldschild assortis, en jaune orangé et orange, assez fin, idéal pour la dentelle et la frivolité… Elle a aussi écrit plusieurs livres sur la dentelle, aux éditions du Fournel, dont La dentelle aux fuseaux pas à pas. Initiation et ouvrages, Dentelles en Queyras, Variations dentellières, etc. Mais ce sera pour quand je maîtriserai la technique ! J’ai aussi réservé un aimant dans une coupelle en bois sur un pique en métal pour rassembler les épingles au bord de mon futur carreau… Promis, je m’attaque bientôt à sa fabrication. Elle vient de déménager à Palluaud en Charente près d’Aubeterre-sur-Dronne, si vous ne connaissez pas ce village qui a le label des Plus beaux villages de France, il faut vraiment y aller, entre Angoulême et Périgueux… Son église monolithe est unique (enfin, pas tout à fait, il y en a une autre en Charente, à Garat, sur une propriété privée, et la très célèbre de Saint-Émilion, en Gironde), mais je digresse, je digresse…

À Rolande De Liever, venue de Belgique (Hemptinne-Fernelmont pour les copines belges), les deux livres sur la dentelle (Lysiane Brulet, La dentelle aux fuseaux, maîtriser la technique parl’apprentissage de la dentelle torchon, éditions Le temps apprivoisé, 2007, ISBN 978-2-283-58205-3 et Ulrike Löhr, Schmetterlinge, 10 Klöppelbriefe mit ausführlicher Bescreibung, 8e édition à compte d’auteur, 2004) et cinquante fuseaux de type fuseaux du Puy, en charme (j’aime bien ce bois clair… j’ai hésité avec le hêtre, mais il y a plein d’autres essences disponibles). Si vous voulez avoir une idée, sa boutique en ligne est extra mais sans prix (à demander par messagerie), elle a aussi des navettes et des aiguilles pour frivolité à l’aiguille…

Chez MG création, à Saint-Vrain dans l’Essonne et dont les patrons sont très chaleureux aussi, des fils. Cinq bobines de 1000 m pour la frivolité fine ou la dentelle, et une petite bobine de fil doré pour la frivolité, pour suivre les modèles du livre acheté juste avant… Et ils organisent aussi des stages, avis aux amateurs… Le catalogue en ligne est ici mais je trouve pas très pratique… je n’ai pas réussi à y trouver les jolis fils qu’ils m’ont présentés hier.

Aller, demain, je vous montre mes achats de Moncoutant !