Deux ATC de Zazimuth

Deux ATC de ZazimuthSurprise dans ma boîte aux lettres cette semaine, une enveloppe en provenance de chez Zazimuth, deux ATC (cartes de 2,5 sur 3,5 pouces, 6,4 sur 8,9 cm) avec pour titre à gauche « Rétro » et à droite « Rond brodé 4″… j’aime beaucoup l’utilisation du fil sur un extrait de photographie qui prend un aspect mystérieux! Un grand merci à Zazimuth, n’hésitez pas à lui rendre visite, le lien vous mènera sur son nouveau blog, elle aussi a déménagé… De mon côté, je mûris de nouvelles cartes pour la fin du mois…

Sirkka, petite fille des rues, de Kati Kovács

Couverture de Sirkka, petite fille des rues, de Kati Kovacs

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgJ’ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque, un peu au hasard, en cherchant dans les bacs des auteures pour maintenir la parité et tenir l’alternance pour les BD de femmes, avec une recherche de titre de la collection Traits féminins des éditions de l’an 2 (qui fait maintenant partie du groupe Acte sud).

Le livre : Sirkka, petite fille des rues de Kati Kovács (dessin et scénario), traduit du finlandais par Kirsi Kinnunen et FFrédéric Feler, collection traits féminins, éditions de l’an 2, 2003, 58 pages, ISBN 9782848560137.

L’histoire : dans un lieu et à une époque indéterminée. La petite Sirkka en a marre de ses parents qui se disputent sans cesse… Alors, elle fui, nue, à travers les rues… Sur son carton, elle rencontre un pingouin, des scarabées, une prostituée, un garçonnet.

Mon avis : un album étrange, la fuite réelle ou supposée d’une petite fille excédée par les disputes de ses parents, qui se réfugie dans son monde recréé… Un décor de ville, des personnages improbables, est-ce la résilience si chère à Boris Cyrulnik (voir Sauve-toi, la vie t’appelle)? En tout cas, au travers de ces aventures et rencontres improbables, on sent la souffrance de la fillette aussi bien que sa capacité à fuir la réalité si dure…

Logo du top BD des blogueurs 2013Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Si l’école d’autrefois m’était contée (12)

Si l'école m'était contée, étape 12, détail des tableauxJe poursuis ma broderie du 1er janvier… Cette semaine, j’ai brodé trois tableaux avec les leçons de musique, de géométrie et de choses, avec le fil rubis étoilé de Annick Abrial / les fils de morphée pour le rouge vif, acheté en même temps que la grille, le fil dégradé rouge à vieux rose acheté à Tara en 2008, le fil rouge bordeaux de Carrie’s creation que j’ai reçu il y a maintenant un bon moment par Isa/Passionnée et blanc.

Si l'école m'était contée, étape 12, l'ensembleVoici l’ensemble.

Grille achetée au salon de Moncoutant… en 2010, Si l’école d’autrefois m’était contée, de Annick Abrial / les fils de morphée. Dimensions de la broderie : 24 sur 41 cm.

André Lemoyne à Saint-Jean-d’Angély

Le monument à André Lemoyne à Saint-Jean-d'Angély, carte postale anciennePour le printemps des poètes, j’ai choisi de partager avec vous un poème d’André Lemoyne, né en 1822 et mort en 1907 à Saint-Jean d’Angély dans la maison qui se trouve au n° 5 de la place qui porte son nom, aujourd’hui occupée par une banque. La ville de Saint-Jean-d’Angély lui a dressé un monument inauguré le 31 octobre 1909. Le buste a été réalisé par Pierre Marie Poisson (dont je vous ai parlé pour plusieurs monuments à Niort, le monument aux morts de 1914-1918, le buste de Liniers ainsi que pour le monument Main), la sculpture de l’oiseau et de la fillette sont de Émile Peyronnet, qui l’a présentée au salon des artistes français de 1909 sous le n° 3718, un artiste dont je vous ai déjà parlé pour le monument aux morts de 1914-1918 et le buste de Raoul Verlet à Angoulême, et le monument à Joseph Lair à Saint-Jean-d’Angély. Je vous montrerai ce monument en détail dans un prochain article… J’ai aujourd’hui sélectionné l’un de ses poèmes, en accord avec le printemps naissant, je vous invite à découvrir sur le portail de la poésie française d’autres textes…

Printemps (À Adolphe Magu)

Les amoureux ne vont pas loin :
On perd du temps aux longs voyages.
Les bords de l’Yvette ou du Loing
Pour eux ont de frais paysages.

Ils marchent à pas cadencés
Dont le cœur règle l’harmonie,
Et vont l’un à l’autre enlacés
En suivant leur route bénie.

Ils savent de petits sentiers
Où les fleurs de mai sont écloses ;
Quand ils passent, les églantiers,
S’effeuillant, font pleuvoir des roses.

Ormes, frênes et châtaigniers,
Taillis et grands fûts, tout verdoie,
Berçant les amours printaniers
Des nids où les cœurs sont en joie :

Ramiers au fond des bois perdus,
Bouvreuils des aubépines blanches,
Loriots jaunes suspendus
À la fourche des hautes branches.

Le trille ému, les sons flûtés,
Croisent les soupirs d’amoureuses :
Tous les arbres sont enchantés
Par les heureux et les heureuses.

Aigle Navajo (10)

Aigle Navajo, étape 10, détail de l'aileEntre le tricot et l’avancée de Si l’école d’autrefois m’était contée et autres broderies, je n’ai pas beaucoup avancé sur mon aigle Navajo, en deux heures de broderie, juste quelques points (mais 6 coloris quand même) sur la partie externe de l’aile…

Aigle Navajo, étape 10, vue généraleVoici une vue de l’ensemble. Il s’agit d’un kit De fil en imagecommencé pendant mes vacances de noël chez mon père, je l’avais poursuivi en posant la limite de l’aile et par la gauche, puis par la tête, le bas de l’aile… La toile fournie mesure 30 cm de côté, avec environ 4 à 5 cm de marge autour de la broderie.

No, de Pablo Larraín

Affiche de No, de Pablo LarraínLe printemps et ses giboulées donnent des envies de cinéma! Après Alceste à bicyclette et Camille Claudel 1915, je suis allée voir No, de Pablo Larraín. Je n’avais pas pu le voir mercredi dernier, quand il était suivi d’un débat autour de la dictature de Pinochet organisé par Sciences-Po Paris (la section hispanique est délocalisée depuis des années à Poitiers). J’avais entendu une longue interview de Pablo Larraín sur France Inter, dans l’émission de Paula Jacques/

Le film : Chili, 1988. Pressé par l’opinion internationale, après 16 ans au pouvoir où il était arrivé grâce à un coup d’État soutenu par les États-Unis, Augusto Pinochet finit par organiser un référendum demandant s’il doit rester ou non président pour les huit prochaines années. Il accepte également que l’opposition dispose pendant un mois d’une tribune de 15 minutes (en pleine nuit) sur la télévision nationale. L’opposition va chercher un jeune publicitaire dans une agence à la solde du pouvoir, René Saavedra (Gael García Bernal). Celui-ci choisit n angle d’attaque original, montrer la joie du peuple chilien à l’idée de se débarrasser de Pinochet. Avec peu de moyens, malgré les pressions du pouvoir sur lui, son enfant et son ex-femme, Verónica (Antonia Zegers), les opposants, ils réussissent à capter l’attention des gens, le but est de montrer que les gens peuvent voter librement et oser voter et exprimer leur NO. En face, la campagne est menée par les militaires, bientôt rejoints au poste de conseiller par le patron de René Saavedra, Lucho Guzmán (Alfredo Castro).

Mon avis : le spectateur du film est emporté par le peps qui se détache de cette campagne de publicité politique… qui est quand même organisée comme une campagne pour vendre une boisson ou autre. Le décalage avec la campagne du camp du oui, qui met en avant la personnalité et le bilan « positif » de Pinochet, est d’autant plus fort. Alors certes, cette campagne de publicité n’est probablement pas, contrairement au parti pris du film, la seule cause de la victoire du NO à ce référendum, mais elle y a probablement contribué en libérant la parole.. J’aurais bien aimé que le TAP cinéma propose également au moins une soirée avec les deux autres films de la trilogie de Pablo Larraín sur la dictature de Pinochet, Tony Manero et Santiago 73 Post Mortem, que je n’avais pas vus, c’est peut-être encore possible de les programmer dans les prochaines semaines?

Kutzenhausen, Broder’idées 2013, suite des contours

Calendrier de Kutzenhausen 2013, janvier à mars et six cases videsAprès janvier, février et mars, et en attendant avril (la grille est arrivée il y a quelques jours), j’ai continué le travail en préparant trois nouvelles cases. Les grilles sont bien carrées, mais j’ai pris une toile de tissu d’ameublement non calibrée, en choisissant une déformation verticale. C’est une toile que j’aime bien broder quand les déformations n’ont pas grande importance… Le tour est en DMC 915. La zone brodée mesure environ 40 sur 30 cm.

L’année dernière, j’ai participé, grâce à Marlie, aux oriflammes brodées pour Kutzenhausen, dans le Bas-Rhin, présentées lors du Festival autour du Point de Croix 2012 de Kutzenhausen, « Au fil des couleurs », en brodant deux carrés, un U et un N. Cette année, la maison rurale d’outre-forêt propose un projet au fil des mois, une grille et une créatrice par mois, enfin, des petits mois, nous devrons envoyer le tout en octobre.

Camille Claudel 1915 par Bruno Dumont

Affiche de Camille Claudel 1915 par Bruno DumontDimanche de giboulées… Après Alceste à bicyclette en début d’après-midi, je suis ensuite allée voir Camille Claudel 1915 au Dietrich, cinéma associatif qui ne participe pas au printemps du cinéma, quelques spectateurs râlaient sur les tarifs [du même réalisateur, voir aussi mon avis sur Ma Loute].

Le film : trois jours pendant l’hiver 1915, à l’asile de Montdevergues à Montfavet dans le Vaucluse, près d’Avignon. Camille Claudel (Juliette Binoche) est enfermée « en première classe » dans l’asile, s’ennuie, même si elle a droit à un traitement de faveur pour préparer elle-même ses repas. Elle attend la venue de son frère Paul (Jean-Luc Vincent).

Mon avis : je n’ai pas du tout aimé ce film. Si vous avez l’occasion, sur le même sujet, écrit à partir des mêmes documents (notamment la correspondance de Camille et de Paul Claudel), je vous conseille plutôt de voir la pièce La robe bleue – Camille Claudel par la Cie Tuchenn, ou de lire La robe bleue, de Michèle Desbordes, d’où cette pièce est tirée. Des lettres de Camille Claudel, il ressort qu’elle attendait en vain son frère Paul, qui lui a très rarement rendu visite… Si la mention à la fin du film « Paul Claudel lui rendit visite à l’asile jusqu’à sa mort » n’est pas fausse… elle est très incomplète, puisqu’en 30 ans, de 1914 à 1943, il ne lui a rendu visite que douze fois, il n’est pas venu à son enterrement et elle a été inhumée dans une fosse commune.

Ce qui me gêne le plus dans le film, c’est d’abord la présence non pas de personnes internées avec des maladies psychiques, comme dit la présentation officielle du film, mais de pensionnaires d’une MAS (maison d’accueil spécialisée, visée au générique), handicapés mentaux et polyhandicapés, dont les dysmorphies laissent supposer qu’il s’agit d’anomalies chromosomiques (sur le sujet, voir l’action de l’association Valentin Apac).

Bruno Dumont a fait le choix de montrer un asile très propre, avec des activités pour les pensionnaires (ateliers de musique, de théâtre, etc.), même si à cette époque, Paul Claudel se dédouane de cet internement en payant sa pension « en première classe », la vision de l’asile semble un peu trop idyllique… Camille Claudel se plaint dans ses lettres de cris incessants (cris dont on peut se rendre compte dans certains films d’actualité des années 1920, voir le site de l’INA), ce qui est d’ailleurs rapporté dans une réplique, mais absolument pas rendu dans le film. Paul Claudel y est présenté comme un mystique, ce qu’il était probablement quand on lit son œuvre, mais je trouve que son rôle est très mal rendu. Certes, il reste intransigeant sur l’internement de sa sœur (qui est intervenu dans la semaine suivant la mort de leur père, en mars 1913, d’abord à à Ville-Evrard), mais les raisons de cette intransigeance ne sont pas données, le rôle de la mère en particulier apparaît peu (Camille la réclame dans le film, c’est tout), Paul Claudel reste juste muet lorsque le psychiatre lui conseille d’accéder à la demande de sa sœur d’alléger l’enfermement… Il n’est guère question non plus d’Auguste Rodin. si ce n’est dans la bouche de Camille, qui le soupçonne d’avoir voulu s’approprier son œuvre et son atelier.

Sur le site de l’INA, voir une interview de Paul Claudel en 1954 (il n’a plus la moustache « à la Hitler » qui est dans le film et sur certains portraits officiels des années 1920), il y parle de sa conversion à Notre-Dame (à noël 1886, c’est aussi dans le film), de nombreux poètes et écrivains, et pour une fois, parle en quelques mots de sa sœur à 7 minutes20 environ (« Camille […] d’une beauté et d’un talon extraordinaire »… avant de parler de la terreur de la folie).

Cache-coeur (4)

Cache-coeur vert, le côté droitLa semaine dernière, j’avais terminé le dos de mon cache-cœur, cette semaine, j’ai tricoté le côté droit…  Tu vois, Capucine O, c’est plus un cache-cœur qu’un chauffe épaules, il aura bien les devants croisés… Je vais essayer de tricoter l’autre côté cette semaine, voire même d’attaquer la couture…

Modèle trouvé dans Tricoter c’est tendance, n° 7 (décembre 2009-janvier, février 2010), laine Bergère de France achetée il y a déjà un un bon moment…

Alceste à bicyclette de Philippe Le Guay

Affiche de Alceste à bicyclette de Philippe Le GuayAlceste à bicyclette, de Philippe Le Guay, était passé dans les salles périphériques mais seulement une semaine en ville, à des horaires pas du tout pratiques. C’est comme si CGR ne voulait plus de ses salles en ville, qu’il garde parce que c’était le seul moyen d’ouvrir un autre complexe à l’extérieur, mais ils font tout pour ne pas avoir de spectateurs en ville et pouvoir fermer des salles « déficitaires ». Pour moi, hors de question d’aller aux nouvelles salles de Fontaine-le-Comte, inaccessibles en bus (je n’ai pas de voiture), et je ne suis allée que deux fois en quelques années à Buxerolles, il faut pouvoir y aller à une séance à 17h en semaine si on veut un bus au retour (le samedi, trop peu de bus, attendre 45 minutes, non merci, et pas desservi le dimanche). Ils ont quand même programmé Alceste à bicyclette pour le printemps du cinéma en ville, encore à une heure peu pratique (13h30), mais avec les giboulées, aucun regret pour s’enfermer dans une salle de cinéma.

Le film: de nos jours en plein hiver. Gauthier Valence (Lambert Wilson), acteur à succès notamment dans une série médicale sur une grande chaîne de télévision, souhaite monter Le Misanthrope de Molière dans un théâtre parisien. Il souhaiterait jouer Alceste et confier Philinte à Serge Tanneur (Fabrice Luchini), un acteur qui s’est retiré depuis trois ans sur l’île de Ré après une grave dépression. Serge Tanneur hésite, finit par accepter de faire des italiennes, à condition de jouer Alceste et pas Philinte, finalement, ils se mettent d’accord pour alterner les rôles… mais il ne donnera sa décision -jouer ou pas- qu’à l’issue d’une semaine de répétitions, qui alternent avec des promenades à bicyclette et la rencontre avec Francesca (Maya Sansa), une italienne qui vient de mettre en vente sa maison…

Mon avis: contrairement aux derniers films où il a joué, cette fois, Fabrice Luchini « fait » du Fabrice Luchini! Ce rôle d’acteur aigri et retiré du monde lui va à merveille, n’en déplaise à Pierre Murat qui avait descendu le film en flèche dans Télérama. L’équilibre entre les répétitions (en intérieur ou dans la cour de la maison) et les intermèdes (promenades à vélo, sorties au restaurant, visites immobilières, projet de vasectomie, chut, je ne vous en dirai pas plus) est assez réussi. Alors certes, le scénario n’est pas d’une grande originalité, mais il donne envie d’aller revoir un Misanthrope au théâtre (et de guetter certaines répliques telles « l’effroyable haine »), et j’ai passé un bon moment de détente…

Pour rebondir : voir plus en détail la gare (et ses mosaïques) de La Rochelle, aperçue plusieurs fois dans le film.