Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

Le chat et la belette

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, un chat attrape une belette Dans l’angle inférieur du sixième écoinçon des stalles nord de la cathédrale de Poitiers (13e siècle), un motif emmêlé fait penser à de peu ragoûtants intestins, à moins que ce ne soit de la cervelle? Ce tas informe (des flots?) semble gardé par un chat tourné vers la gauche, alors que sur le bord gauche de l’écoinçon, un animal qui semble bien être une belette (certains auteurs ont parlé d’un rat) se faufile en direction de cette masse. Admirez la queue des deux animaux qui s’étire chacune d’un côté de l’écoinçon, l’artiste a vraiment tiré le meilleur parti de cette contrainte de forme…

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

A Poitiers, on monte et on descend (3)

Poitiers, rue de la Cueille aiguë Et oui, une ville avec des plateaux entaillés par deux rivières, le Clain et son petit affluent, la Boivre, il faut souvent monter et descendre. S’il y a des escaliers, comme ceux qui mènent au chemin de la cagouillère ou les escaliers du diable, il y a aussi des rues assez raides, dont certaines portent le nom de Cueille… qui veut dire chemin en pente raide. Le dimanche matin, quand je ne prends pas le bus pour monter au marché de la ZUP, je prends le chemin le long du Clain, puis affronte la Cueille aiguë… très aiguë même, mais plus facile à monter ce matin car je vous ai pris en plus quelques photographies, occasions de pauses…
. Arbres en fleurs, 5 avril 2009 .. des arbres en fleur…
Giroflées en fleurs, 5 avril 2009 … et des giroflées, qui rendent les murets de la ville éblouissants depuis quelques jours !

Un phénix pour fêter le printemps

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, phénix Le phénix ou phœnix est un oiseau fabuleux. Il existe dans la mythologie grecque (voir Hérodote), romaine (lire Plutarque), arabe, chinoise, chrétienne, etc., et symbolise la renaissance et le renouvellement, les cycles de la mort et la résurrection. Sur le quatorzième écoinçon des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, il est tourné vers la gauche.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, le phénix, carte postale ancienne de Jules RobuchonL’artiste du 13e siècle l’a représenté dans un très élégant mouvement, formant un arc de cercle de la queue à l’extrémité de son aile droite, en arrière-plan. Son aile gauche butte contre le haut de l’écoinçon. Les flammes recouvrent ses pattes. Quel meilleur symbole pour fêter le retour du printemps ?

Photographie remplacée en septembre 1914 et carte postale ancienne d’après un cliché de Jules Robuchon.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

Tags et découvertes poitevines…

Façade de la boutique de la dragonne, rue de la cathédrale à Poitiers J’ai été taguée deux fois, une fois il y a quelques semaines déjà par Tezca, la deuxième fois cette semaine par Coco 2

Comme le veut la règle je vous mets les deux règlements…
Pour le premier :
1- Écrire une liste de 8 souhaits
2- Transmettre ce prix à 8 blogueuses
3- Écrire un mot sur le blog de qui je reçois le prix
4- Laisser un commentaire à celles à qui je décerne le prix à mon tour pour leur en faire part

Pour le deuxième :
1/ Il faut mettre le lien de la personne qui a lancé le Tag
2/ mettre le règlement
3/ mentionner 6 habitudes ou tics sans grande importance vous concernant
4/ Taguer 5 autres personnes
5/ avertir les personnes taguées
6/ ajouter 4 autres sites ou blog à faire découvrir

Façade de la boutique de la dragonne, rue de la cathédrale à Poitiers, détail de l'enseigne Je ne vais pas y répondre, ni taguer d’autres personnes, celles qui veulent peuvent se saisir de ces tags… Mais comme leur principe permet de faire des découvertes ou d’aller visiter d’autres blogs, j’ai pris des photographies de boutiques poitevines (dimanche à 12h, c’est Poitiers, sur mon blog, en principe…) en pensant particulièrement à certaines d’entre vous !

Tout d’abord, cette boutique de La Dragonne, ouverte il y a quelques mois rue de la Cathédrale, au 68 je crois, je n’ai pas trouvé de site web. C’est une boutique qui vend divers objets souvent relookés, pour bobos… et hors de prix (180 euros pour le petit meuble en carton que vous apercevez en vitrine). L’enseigne en revanche est dédiée à Cathdragon, Zazimuth et tous les autres amateurs de la Bête !!!

Façade de la galerie Hilaria, rue Carnot à Poitiers La seconde est une galerie d’art, à la façade pas trop engageante et rarement ouverte, rue Carnot… au 65. Comme elle s’appelle Hilaria (pour le quartier Saint-Hilaire, je pense), je la dédie à… Ilaria.

Les tags permettant aussi les ballades, je vous renvoie chez moi, pour la cathédrale, en bas de la rue… de la Cathédrale : un coq, deux dragons affrontés, aux cous entrelacés, un animal fantastique, plus ou moins un griffon avec un buste et une tête d’oiseau et un arrière-train de cheval, deux étranges dragons, repris plus en détail ici, un lion mange un dragon, le Paradis.

Pour la rue Carnot, vous continuez un peu jusqu’à la rue de la Tranchée (quelques dizaines de mètres plus loin) et la maison de l’architecture est sur le même trottoir. Vous continuez un peu sur le même trottoir, tournez à gauche rue Leopold, et vous trouvez à gauche le château d’eau de Blossac et à droite, le parc… toujours de Blossac et ses sculptures, dont je vous ai présenté l’Amour sur un griffon, le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage, la fontaine aux amours et aux nymphes

Et si vous allez au bout du parc, vous verrez le boulevard et dans l’angle, le petit chemin de la Cagouillère qui mène à mon jardin où je file maintenant avec le soleil revenu !

Hommage à une femme anonyme…

Poitiers, 15 rue Cloche-Perse, portrait de femme Pour cette journée internationale des femmes, je vous ai trouvé un très joli portrait de femme du XVIe siècle. Elle se trouve aujourd’hui au 15 de la rue Cloche-Perse à Poitiers, tout à côté de la copie de la statue de la Liberté (de Bartholdi), autre femme incarnée dans une allégorie cette fois.

Poitiers, 15 rue Cloche-Perse, façade Revenons à notre portrait. Il a été sculpté au centre de la sablière de plancher (la poutre porteuse qui sépare le rez-de-chaussée du premier étage, posée sur le même plan que le mur de façade) d’une maison à pan de bois (sans s à pan dans le vocabulaire de service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes, mais vous pouvez en mettre un). Ce très beau linteau porte probablement les portraits des deux fondateurs de cette maison.

Poitiers, 15 rue Cloche-Perse, portrait d'homme Ne soyons pas sectaires, puisque nous souhaitons l’égalité entre les hommes et les femmes, voici le portrait de monsieur, à droite de la poutre et qui est un peu gêné par les câbles, le pauvre…

Poitiers, 15 rue Cloche-Perse, animaux de la partie droite de la sablière Le reste du décor se compose d’animaux fantastiques et de motifs végétaux. Ils vous plaisent ? Je me suis rattrapée de ne pas avoir rédigé d’article sur Poitiers dimanche dernier ?

Poitiers, 15 rue Cloche-Perse, animaux de la partie gauche de la sablière

L’hôtel de ville de Poitiers (1)

Rue Victor-Hugo à Poitiers, depuis la préfecture en direction de l'hôtel de ville En 1859 est décidée la construction d’une nouvelle préfecture, plus proche de la gare et moins mal-commode d’accès que l’ancien évêché, à côté de la cathédrale… Les projets changent, et ce n’est qu’au milieu des années 1860 que le projet de l’architecte Alphonse Durand, associé à Antoine-Gaëtan Guérinot, est retenu pour l’hôtel de la préfecture, avec une nouvelle place monumentale et une nouvelle voie de circulation, la rue impériale (actuelle rue Victor-Hugo), au bout de laquelle se dressera le nouvel hôtel-de-ville ainsi qu’on peut le voir sur la première photographie prise depuis la préfecture cet été. Pour la préfecture, vous attendrez un peu, il faut que j’aille prendre des photographies.

La façade de l'hôtel de ville de Poitiers Donc je vous montre aujourd’hui l’hôtel de ville, qui abritait le musée, recouvert d’une épaisse et noire couche de pollution… Il paraît que des travaux sont prévus, annoncés et toujours reportés, ce ne sera pas du luxe ! ils ont fini par être réalisés fin 2009). Le projet de l’hôtel de ville est confié en 1869 à Antoine-Gaëtan Guérinot, élève de Bailly et de Viollet-Le-Duc. Mais la guerre de 1870 interrompt les travaux pour deux ans. Ils recommencent alors lentement, et il faut attendre 1875 pour que cet édifice d’une conception Second Empire ouvre les portes, avec une façade large de 51 mètres. Je n’ai pas fait de photographies à l’intérieur, avec les cariatides figurant la science et les beaux-arts (dues à Louis Ernest Barrias, comme les allégories au centre de la façade, quelques années plus tard, Barrias figurera sur la tombe de Guérinot l’hôtel de ville de Poitiers) et qui soutiennent le balcon dans l’escalier d’honneur, des toiles de Pierre Puvis de Chavanes à la gloire de l’histoire locale (Fortunat lisant des poèmes à sainte Radegonde et la victoire de Charles Martel sur les Sarrazins en 732 – ça doit vous rappeler quelque chose, cette histoire). Les salons ont quant à eux été décorés par Auguste Caïn (qui a aussi réalisé les tigres chimères du campanile), Alfred de Curzon, Amédée Brouillet, Émile Bin (plafond de la salle du blason), Jean Brunet (plafond de la salle des fêtes), Léon Perrault, etc. Je vous propose une petite visite sur un site anglais qui présente des photographies prises en 1885 1985? cliquez sur les images pour mieux voir les cariatides… PS : j’ai pris des photographies depuis, quelques articles à suivre dans les prochains mois…

Pour les préhistoriens, Amédée Brouillet est le fils d’André Brouillet (André François à l’état civil), notaire à Charroux, qui avait identifié les biches gravées magdalénienne de la grotte du Chaffaud à Savigné comme une œuvre antédiluvienne… en 1834, donc bien avant la reconnaissance de l’homme préhistorique. Cet os gravé se trouve aujourd’hui au Musée d’archéologie nationale, qui propose une page sur cet objet majeur de l’histoire de la préhistoire. Hélas, en 1864, Amédée Brouillet et Meillet ont publié une synthèse des fouilles Époques antédiluvienne et celtique du Poitou où ils ont glissé des faux et discrédité pour longtemps cette grotte située au sud du départment de la Vienne, dans la vallée de la Charente. Amédée Brouillet est aussi le père d’un autre André Brouillet (Pierre Aristide André à l’état civil), peintre poitevin.

Pour aller plus loin :

– voir le livre de Charlotte Pon-Willemsen, Hôtels de ville de Poitou-Charentes, éditions CPPPC, ISBN 2905764198, 1999 (p. 58-64 pour Poitiers, mais vous trouverez aussi La Rochelle, Saintes, Niort, Cognac, Confolens, Châtellerault, Angoulême, etc.).

– les articles de Grégory Vouhé sur Poitiers Haussmannien paru dans l’Actualité Poitou-Charentes en 2009 et Le ministre et la première pierre, paru dans le n° 100 (printemps 2013) de l’Actualité Poitou-Charentes, p. 116-117.

– le catalogue de l’exposition un Louvre pour Poitiers (sur la construction de l’hôtel de ville et musée (2010, paru après cet article, mais bien utile)…

Post-scriptum, mai 2009, la restauration a enfin commencé. Il est tout propre depuis septembre 2009, enfin, pour ce qui est de sa façade principale.

Un joli coq…

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, coq Ce midi au menu, coq au vin c’est encore un plat de saison… pour moi toute seule, j’en congèlerai quelques parts. Mais je ne résiste pas, du coup, à vous montrer le coq du deuxième écoinçon des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, qui datent du XIIIe siècle mais ont subi des restaurations, notamment les miséricordes (repose-fesses si vous préférez). N’est-il pas adorable ?

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

A Poitiers, on monte et on descend (2)

Plaque de rue des escaliers du diable à Poitiers Il y a quelques mois, je vous ai montré les escaliers qui mène au chemin de la Cagouillère… Aujourd’hui, voici les escaliers du Diable…
Joli nom (pour les tags, il paraît qu’ils sont effacés au fur et à mesure par la ville… même pas vrai ! ceux de cet été sur la photo ont bien été effacés, mais remplacés par d’autres).

Les escaliers du diable à Poitiers Je n’ai pas compté les marches, elles sont fatigantes parce qu’elles ont des hauteurs et des longueurs fort variables…

Les escaliers du diable à Poitiers En bas, ils partent à peu près en face du pont Achard, et ils rejoignent la rue Saint-Hilaire, pas loin de l’église du même nom (enfin, c’est plutôt l’inverse, la rue a pris le nom de l’ancienne abbaye Saint-Hilaire) où je vous ai montré le chapiteau avec la mort d’Hilaire.

Dragons et animal fantastique, stalles de la cathédrale de Poitiers

Stalles de la cathédrale de Poitiers, deux dragons dos à dos  Après les dragons en frivolité montés en sac et envoyés à Cath / Cathdragon et Zazimuth, j’ai voulu revenir sur les dragons des stalles nord de la cathédrale de Poitiers, qui datent du XIIIe siècle mais ont subi des restaurations, notamment les miséricordes (repose-fesses si vous préférez). Elles étaient plus importantes à l’origine, ainsi que l’on peut le voir sur les anges qui sont à l’est, sciés à la moitié du corps. Promis, je vais toutes vous les montrer progressivement, en fonction des opportunités. Je vous mets à la suite de l’article la liste des écoinçons de la rangée nord et de la rangée sud, j’y ajouterai des liens au fur et à mesure… Et tout en bas, quelques renvois pour le vocabulaire appliqué aux stalles et sur la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers.

L’écoinçon 20 de la rangée nord porte deux curieux dragons dos à dos, mais qui se regardent. Celui de droite a une tête de femme coiffée d’une sorte de linge formant capuche, ses ailes déployées sont des ailes d’oiseaux, comme les dragons de l’écoinçon 10 de la même rangée de stalles. Le dragon à gauche a une tête d’animal (certains y ont vu un âne) et des ailes de chauve-souris. Je vous en ai déjà présenté une autre photographie. Cet écoinçon fait face au lion mangeant un dragon sur les stalles sud (montré dans le même article de l’année dernière).

Stalles de la cathédrale de Poitiers, deux dragons aux cous entrelacésL’écoinçon 10 de la même rangée porte deux dragons affrontés dont les cous s’entrecroisent. Ils ont la queue nouée et des ailes qui ressemblent à des ailes d’oiseau, alors que de nombreux dragons ont plutôt des ailes de chauve-souris.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, griffon L’écoinçon 16 porte un animal fantastique tourné vers la droite. Il s’agit plus ou moins d’un griffon. Il a un buste, une aile et une tête d’oiseau avec un bec crochu comme un rapace mais de curieuses oreilles, et un arrière-train de cheval.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde), je vous les montrerai tous un jour ou l’autre :

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Pour aller plus loin :

  • un schéma de stalles et un vocabulaire normalisé de description des stalles en français et en anglais, ont été établis par l’université Paris 4-Sorbonne (mais il manque les écoinçons…).
  • Un article ancien, mais intéressant : Amédée Boinet (1913) – Les stalles de la cathédrale de Poitiers, Compte-rendu du LXXVIIIe Congrès archéologique de France tenu en 1912 à Angoulême, 1913, p. 325-338. Consultable dans la bibliothèque numérique / Gallica de Bibliothèque nationale de France par ce lien
  • un beau livre récent avec quelques éléments sur les stalles : Collectif (Claude Andrault-Schmitt, Christian Barbier, Yves Blomme, Jean-Pierre Blin, Bernard Brochard, Marie-Thérèse Camus, Robert Favreau, François Jeanneau, Françoise Perrot, Yves-Jean Riou, Albert Rouet, Jean-Pierre Roussel), La cathédrale de Poitiers, éditions Le Temps qu’il fait, 2007, 176 pages (ISBN : 978-2-86853-415-6).

La mort d’Hilaire

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 1, vu de face Hilaire, né à Poitiers vers 315, élu évêque de Poitiers vers 350, docteur de l’Église, est mort en 367 ou 368. Il est mort dans une maison située plus près du baptistère et du quartier cathédral, un prieuré a été construit sur ce lieu supposé de décès, Saint-Hilaire-de-la-Celle, où a été érigé un cénotaphe. La mort de saint Hilaire est figurée sur un chapiteau de l’église Saint-Hilaire, dont la dédicace date de 1049. Ce chapiteau est situé du côté nord de l’église, non loin de l’ancien clocher qui contenait le cénotaphe d’Hilaire jusque son effondrement en 1590, à l’angle sud-ouest du transept nord. Le relief est très marqué. Dans la partie inférieure, Hilaire, habillé, est sur son lit de mort, veillé par des moines (reconnaissables à leur tonsure), certains debout, d’autres assis, tous tiennent un livre entre les mains. Si vous regardez bien (sur place, parce que ma photo n’est pas terrible, cet été, avec plus de lumière, je retournerai en faire avec un pied), vous pouvez voir les détails des montants du lit très travaillés, un chandelier, les fauteuils avec des accoudoirs. Au-dessus, Hilaire nu (enfin, l’âme d’Hilaire dans cette symbolique) est porté par deux anges vers le ciel où Dieu (symbolisé par une main) l’attend.

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 2, vu de trois quarts gauche Peut-être que l’on voit cela un peu mieux en tournant vers la gauche (enfin, en faisant un assez grand tour dans l’église, puisque la première photographie est faite depuis le choeur, beaucoup plus haut que la nef).

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 3, vu de trois quarts (droite) Si on tourne de l’autre côté, on voit deux disciples debout qui viennent assister à l’enterrement.

Le 14 janvier 1096, le pape  (celui qui a prêché la première croisade) fête la saint Hilaire dans cet édifice. Depuis Vatican II, la saint Hilaire a été avancée au 13 janvier. L’occasion si vous êtes à Poitiers de faire un petit détour pour voir ce très beau chapiteau.

Poitiers, le chapiteau de la mort d'Hilaire, carte postale ancienne Finalement, on le voit peut-être mieux sur cette carte postale ancienne…

L’église est inscrite depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, parmi 77 édifices au titre des  » chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France « . Je vous reparlerai de cette église, en particulier de ses peintures murales.

L’église Saint-Hilaire-le-Grand à Poitiers