Archives par étiquette : autobiographie

Shenzhen de Guy Delisle

Couverture de Shenzen par Delisle Il y a quelques mois, je vous ai parlé des Chroniques birmanes et de Pyongyang de Guy Delisle. Je cherchais Shenzen, le premier tome de la série, mais il n’est pas à la médiathèque. En passant au Feu rouge, je l’ai repéré par hasard. Pour l’anecdote, le département de la Vienne est jumelé avec Shenzen, où ils comptaient vendre le concept du Futuroscope… en s’asseyant sur le fait que cette province chinoise est l’une de celle où il y avait le plus de condamnations à mort il y a quelques années. [Depuis, j’ai aussi lu Chroniques de Jérusalem].

Le livre : Shenzhen , de Guy Delisle, L’ Association (Collection Ciboulette), 2000 (lu en réimpression 2003, 3e édition, ISBN 2-84414-035-1, pages non numérotées).

L’histoire : Guy Delisle est envoyé pour trois mois à Shenzhen, en Chine. Il est chargé de superviser la mise en forme de dessins animés qui iront abreuver les écrans de télé occidentales. Coincé entre son hôtel et le studio, toujours suivi par son guide, il nous fait découvrir son quotidien.

Mon avis : la plume n’est pas aussi sûre que dans les volumes suivants, Pyongyang et Chroniques birmanes. Il montre néanmoins une Chine opprimée, où des auteurs essayent néanmoins de grappiller un petit espace de liberté… À lire quand même pour découvrir l’univers de la fabrication des dessins animés (c’est encore pire en Birmanie) ou la vie d’un français en Chine… il y a une douzaine d’années. Je ne suis pas sûre du tout que ça ait beaucoup changé pour ceux qui travaillent sur place, même si la Chine tente de soigner ses touristes.

Pour aller plus loin : voir la page Shenzen sur le site de Guy Delisle.

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le retour à la terre t. 2, Les projets, de Ferri et Larcenet

Couverture du tome 2 du retour à la terre de Ferri et Larcenet pioche-en-bib.jpgJe cherchais d’autres BD de Manu Larcenet. Je poursuis la lecture de la série du Retour à la terre, emprunté à la médiathèque.

Le livre : Le retour à la terre, tome 2, Les projets, de Jean-Yves Ferri (scénario), Manu Larcenet (dessin), Brigitte Findakly (couleurs), collection Poisson Pilote, éditions Dargaud, 45 planches, 2003, ISBN 978-2-205-05476-7.

L’histoire : Mariette et Manu vivent toujours à la campagne, aux Ravennelles, dans les cartons toujours pas rangés depuis leur déménagement. Manu veut un potager, il exulte au premier radis, se demande comment son voisin a de superbes légumes (jusqu’à ce qu’il le voit arroser son jardin de produits chimiques). Mariette souhaite avoir un bébé, Manu a peur de s’engager et fui ses futures responsabilités.

Mon avis : je préfère la série le combat ordinaire au retour à la terre, le premier avec une histoire qui file tout au long de l’album et le second, avec des histoires courtes d’une demi-page, qui rebondissent de l’une à l’autre. Car c’est à peu près la même histoire, dessinée par Larcenet, scénarisée par lui pour la première, par son ami Ferri pour la seconde. Par ce format genre gags autonomes pour pages détentes de la presse quotidienne régionale, le récit a moins de profondeur. Certes, certains passages sont bien vus, mais il y a un petit quelque chose qui ne me convient pas.

Pour aller plus loin : voir le site de Manu Larcenet.

Pour comparer les deux séries très proches (je préfère la première) :

Le combat ordinaire (Manu Larcenet seul)

Le retour à la terre (Ferri et Larcenet)

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le photographe, t. 3, de D. Lefèvre, E. Guibert et F. Lemercier

Couverture du tome 3 du photographe pioche-en-bib.jpgJ’ai pu emprunter à la médiathèque les trois tomes du Photographe. Je vous ai parlé de l’un après l’autre, aujourd’hui, le tome 3, qui a reçu le Prix Essentiel au Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême en 2007. Didier Lefèvre est décédé quelques mois plus tard… D’Emmanuel Guibert, j’ai aussi lu L’enfance d’Alan et la guerre d’Alan (tome 1tome 2 et tome 3) et Des nouvelles d’Alain (Keller Alain, Guibert Emmanuel et  Lemercier Frédéric).

Le livre : Le photographe, t. 2, de Didier Lefèvre (scénario et photographies) et Emmanuel Guibert et Frédéric Lemercier (dessin et couleur), collection Aire Libre, éditions Dupuis, 96 planches,4 pages de présentation des protagonistes vingt ans après, 2006, ISBN 978-2-8001-3544-1 (plus un DVD avec un film réalisé lors de la même mission par la responsable de la mission MSF, Juliette Fournot).

L’histoire : septembre 1986, le temps du retour est venu pour la mission de Médecins Sans Frontières, seul un médecin et une infirmière passeront l’hiver à l’hôpital de campagne du village de Zaragandara, au fin fond des montagnes afghanes. Didier Lefèvre, le photographe, en a assez de la vie collective (ils dorment tous ensembles dans une pièce depuis un mois, plus le mois de trajet à l’aller). Juliette Fournot, la chef de mission, souhaite faire un détour d’une semaine pour voir un autre village au passage, il ne veut pas, s’entête à partir seul, avec un guide. Son périple sera long, très long, très périlleux. Il n’a pas mesuré les conséquences de son choix…

Mon avis : le mélange de dessins et photographies rend ce récit poignant, même si cette fois, il ne s’agit plus d’un pays en guerre, mais d’un homme qui lutte, presque seul, dans la montagne himalayenne. Un DVD avec un film réalisé par la chef de mission est joint à ce troisième tome, il donne un point de vue terrible de la même aventure de la mission de MSF, en insistant peut-être plus sur la terrible réalité de la guerre menée par les Soviétiques. Il faut absolument lire la BD et voir ce film… même si j’ai préféré le tome 2.

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le combat ordinaire, t. 4, de Manu Larcenet

Couverture du tome 4 du combat ordinaire de Larcenet pioche-en-bib.jpgJe cherchais d’autres BD de Manu Larcenet, signalées dans le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Mes BD à moi. Comme ces albums ne sont pas encore libres, j’ai sorti le quatrième tome du Combat ordinaire de la médiathèque. Je vous ai parlé ici du premier tome.

Le livre : Le combat ordinaire, tome 4, Planter des clous, de Manu Larcenet (scénario et dessin), Patrice Larcenet (couleur), éditions Dargaud, 64 pages, 2008, ISBN 978-2205061406.

L’histoire : en 2007. Marco vit toujours avec Émilie, son amie vétérinaire, à la campagne. Ils ont maintenant une petite fille, Maude. Il découvre ses obligations de père. Au chantier naval, le moral est en berne, il va fermer définitivement, malgré la lutte des ouvriers. Marco retourne voir les anciens camarades de son père, mais le journal n’accepte son reportage photo… Sa mère tente de son consoler du suicide de son mari (fin du tome 2). L’élection présidentielle en laisse plusieurs pantois. Marco retourne aussi voir son psy.

Mon avis : comme dans les précédents tomes de la série, des scènes de la vie d’un homme ordinaire sont l’occasion de poser des questions plus graves… Par exemple, un de ses amis d’enfance qui lui avoue, un soir de beuverie, avoir un enfant trisomique de 7 ans, qu’il a lâchement abandonné à sa mère à deux ans… L’abandon qui revient quelques planches plus loin, quand il croise la fille de son voisin venue débarrasser la maison de son père : il l’avait abandonnée quand elle avait 4 ans… Les questions politiques, en particulier comment des ouvriers de chantier naval ont pu devenir des électeurs voire des militants d’extrême droite, reviennent.

Pour aller plus loin : voir le site de Manu Larcenet.

Pour comparer les deux séries très proches (je préfère la première) :

Le combat ordinaire (Manu Larcenet seul)

Le retour à la terre (Ferri et Larcenet)

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le photographe, t. 2, de D. Lefèvre, E. Guibert et F. Lemercier

Couverture du tome 2 du Photographe pioche-en-bib.jpgJ’ai pu emprunter à la médiathèque les trois tomes du Photographe. Je vais vous en parler l’un après l’autre, aujourd’hui, le tome 2 (le tome 1 est ici et le tome 3 par là). D’Emmanuel Guibert, j’ai aussi lu L’enfance d’Alan et la guerre d’Alan (tome 1tome 2 et tome 3) et Des nouvelles d’Alain (Keller Alain, Guibert Emmanuel et  Lemercier Frédéric).

Le livre : Le photographe, t. 2, de Didier Lefèvre (scénario et photographies) et Emmanuel Guibert et Frédéric Lemercier (dessin et couleur), collection Aire Libre, éditions Dupuis, 76 planches, 2004, ISBN 978-2-8001-3540-9.

L’histoire : août 1986, au fin fond des montagnes afghanes. La mission de Médecins Sans Frontières et son photographe, Didier Lefèvre, vient d’arriver après un mois de dur trajet, dans le village de Zaragandara où se trouve l’hôpital sommaire et où ils vont rester un mois à soigner la population locale, victime de la guerre d’Afghanistan menée par les Soviétiques. Dès le premier jour, les patients affluent. Des malades ordinaires, des blessés de guerre, des blessés accidentels. Avec des moyens rudimentaires, ils soignent, opèrent, et forment une équipe afghane. Avant la neige, la plus grande partie de l’équipe va repartir, ne laissant qu’un médecin et une infirmière pour l’hiver, le temps presse…

Mon avis : le mélange de dessins et photographies rend ce récit poignant. Dans ce monde isolé et en guerre, les médecins et infirmiers se démènent pour aider la population, qui leur rend bien en leur assurant la nourriture, quitte à se priver eux-mêmes. Une plongée au cœur de la guerre, d’une équipe de MSF et de la médecine et chirurgie de guerre. À lire absolument, j’ai encore préféré ce tome 2 au tome 1.

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le combat ordinaire, t. 3, de Manu Larcenet

Couverture du tome 3 du combat ordinaire de Larcenet pioche-en-bib.jpgJe cherchais d’autres BD de Manu Larcenet. Comme ces albums ne sont pas encore libres, j’ai sorti le troisième tome du Combat ordinaire de la médiathèque.

Le livre : Le combat ordinaire, tome 3, Ce qui est précieux, de Manu Larcenet (scénario et dessin), Patrice Larcenet (couleur), éditions Dargaud, 60 planches, 2006, ISBN 978-2-205-05791-X.

L’histoire : en 2006. Marco et Émilie, son amie vétérinaire, sont en Normandie et aident la mère de Marco à ranger l’atelier de son père après le suicide de celui-ci. Retour à la campagne. Marco déprime, refuse toujours d’avoir un enfant, va voir un nouveau psy. Il est hanté par le souvenir de son père et un de ses carnets que lui a donnés sa mère, où il raconte sa vie au jour le jour… Son amie galeriste lui a trouvé un éditeur prêt à publier un livre avec ses photos du chantier naval où son père avait travaillé, l’occasion d’y retourner et d’évoquer sa mémoire…

Mon avis : comme dans les précédents tomes de la série, des scènes de la vie d’un homme ordinaire sont l’occasion de poser des questions plus graves… Le suicide de son père,qui ne voulait pas continuer à vivre avec la maladie d’Alzheimer, mais aussi comment revivre (pour son père et son ancien chef) après les tortures que l’on a affligées ou couvert lors de la guerre d’Algérie, etc. J’aime toujours autant cette série.

Pour aller plus loin : voir le site de Manu Larcenet.

Pour comparer les deux séries très proches (je préfère la première) :

Le combat ordinaire (Manu Larcenet seul)

Le retour à la terre (Ferri et Larcenet)

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le photographe, t. 1, de D. Lefèvre, E. Guibert et F. Lemercier

Couverture du tome 1 du photographe pioche-en-bib.jpgJ’ai pu emprunter à la médiathèque les trois tomes du Photographe, qui figurent régulièrement dans le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Je vais vous en parler l’un après l’autre, aujourd’hui le tome 1? plus tard le tome 2 et le tome 3. D’Emmanuel Guibert, j’ai aussi lu L’enfance d’Alan et la guerre d’Alan (tome 1tome 2 et tome 3) et Des nouvelles d’Alain (Keller Alain, Guibert Emmanuel et  Lemercier Frédéric).

Le livre : Le photographe, t. 1, de Didier Lefèvre (scénario et photographies) et Emmanuel Guibert et Frédéric Lemercier (dessin et couleur), collection Aire Libre, éditions Dupuis, 78 planches, 2003, ISBN 978-2-8001-3372-4.

L’histoire : fin juillet 1986. Didier Lefèvre, photographe, vient d’arriver à Peshawar, au Pakistan, en pleine guerre d’Afghanistan. Il va accompagner une équipe de Médecins Sans Frontières qui se rend à pied dans un hôpital afghan, clandestinement, sans se faire prendre par les Soviétiques (qui refusent leur aide), pour soigner la population locale et les combattants Moudjahidin. Didier Lefèvre est chargé par MSF de photographier la progression de la mission puis la mission sur place. Après de longs préparatifs (dont l’achat des chevaux et ânes de bât), l’équipe se joint à une caravane de transport d’armes et s’engage pour une lente et longue progression à travers l’Himalaya.

Mon avis : cette BD, qui mêle dessins et planches contacts (si c’étaient des films positifs, sinon, ce sont des tirages petit format des négatifs), est un reportage très vivant et très réaliste de cette mission de MSF. Elle a été publiée presque vingt ans après le retour de cette mission, mais nous avons l’impression de suivre pas à pas et au jour le jour la lente progression de l’équipe et de la caravane de cols en cols, la difficulté et la souffrance de chacun.

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le retour à la terre t. 1, de Ferri et Larcenet

Couverture du retour à la terre de Ferri et Larcenet pioche-en-bib.jpgJe cherchais d’autres BD de Manu Larcenet, signalées dans le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. J’ai trouvé à la médiathèque le premier tome du Retour à la terre… Il se place chronologiquement avant Le combat ordinaire.

Le livre : Le retour à la terre, tome 1, La vraie vie, de Jean-Yves Ferri (scénario), Manu Larcenet (dessin), Brigitte Findakly (couleurs), collection Poisson Pilote, éditions Dargaud, 46 planches, 2002, ISBN 978-2-205-05321-3.

L’histoire : Manu habitait à Juvisy. Il décide de déménager à la campagne avec Mariette, son amie. Mais quitter ses amis, se confronter aux voisins, à leur parler patoisant, au calme de la nature, est un tel choc qu’il a du mal à s’installer vraiment et à se débarrasser de ses cartons. Le couple résistera-t-il à l’épreuve ?

Mon avis : le volume est organisé en petites histoires d’une demi-page, généralement partagée en six vignettes carrées. J’ai bien aimé cette confrontation d’un gars de banlieue à la vie rurale, pas facile de s’intégrer… Heureusement qu’il a son téléphone et son ordinateur… J’ai préféré les historiettes au graphisme, mais ça, c’est très personnel.

Pour aller plus loin : voir le site de Manu Larcenet.

Pour comparer les deux séries très proches (je préfère la première) :

Le combat ordinaire (Manu Larcenet seul)

Le retour à la terre (Ferri et Larcenet)

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Rural! Chronique d’une collision politique de Etienne Davodeau

Couverture de Rural de Davodeau pioche-en-bib.jpgJe poursuis mes lectures des BD d’Étienne Davodeau, et ai enfin trouvé à la médiathèque Rural, signalé dans le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible.

Le livre : Rural! Chronique d’une collision politique, de Étienne Davodeau (scénario et dessin), collection encrages, éditions Delcourt, 139 pages, 2001, ISBN 978-2840555834.

L’histoire : février 2000, dans la campagne angevine, près de Chanzeaux. Etienne Davodeau vient faire une enquête d’un an dans un GAEC, ici une exploitation agricole de trois associés convertis au bio, éleveurs de vaches. Il déboule à la ferme pour assister à une mise bas. Mais il est ici pour comprendre comment la future autoroute A 87 (Angers – La Roche-sur-Yon par Cholet) perturbe la vie de ce coin paisible, comment le trajet fait un crochet pour éviter certains vignobles plus prestigieux quitte à devoir détruire plus de terres, plus d’exploitations (plus petites), etc. Le remembrement qui s’ensuit va faire perdre au GAEC des terres converties au bio (celles qu’ils recevront en échange ne seront pas bio avant au moins deux ans), comment une famille va perdre la maison qu’ils ont restaurées pendant des années…

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce reportage, qui montre bien la vie rurale mais aussi le fonctionnement des travaux d’aménagement (ici autoroute, ailleurs LGV), le choix des fuseaux, de plus en plus proches du résultat final, les pressions diverses, les commissions d’enquête publique. Le passage sur les fouilles archéologiques préventives est très bien, du sondage à la fouille. La règlementation a changé depuis cette bande dessinée, l’Afan (association pour les fouilles archéologiques nationales) est devenu un établissement public, l’Inrap (Institut national de recherches d’archéologie préventive), mais le principe reste le même, un album à conseiller à tous les « aménageurs ». À lire pour mieux comprendre notre monde (enfin, la France) qui marche parfois à l’envers dans ces projets d’aménagement… [voir aussi la venue à Poitiers de l’auteur].

Pour rappel, je vous ai parlé de nombreux albums d’Étienne Davodeau, avant ou après celui-ci

de Kris et Davodeau

et de Davodeau et Joub

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la
page BD
dans ma bibliothèque.

Le combat ordinaire, t. 2, de Manu Larcenet

Couverture du tome 2 du combat ordianire de Manu Larcenet pioche-en-bib.jpgJe cherchais d’autres BD de Manu Larcenet, signalées dans le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Comme ces albums ne sont pas encore libres, j’ai sorti le second tome du Combat ordinaire de la médiathèque. Je vous ai parlé ici du premier tome.

Le livre : Le combat ordinaire, tome 2, Les quantités négligeables, de Manu Larcenet (scénario et dessin), Patrice Larcenet (couleur), éditions Dargaud, 66 pages, 2004, ISBN 978-2-205-05589-5.

L’histoire : Marco va présenter Émilie, son amie vétérinaire, à ses parents. Mais il refuse toujours de s’engager plus (emménager ensembles dans une autre maison, faire un bébé). Son père lui apprends qu’il est atteint de la maladie d’Alzheimer mais qu’il ne se soignera pas. Puis il file chez son frère à Vélizy, qui a maintenant une petite fille. Il doit aller à Paris, en transport en commun (il en a la phobie) où une amie galeriste, Anne-Marie, lui a proposé de réaliser une exposition de photographies. Plus question de photographies de guerre, il souhaite présenter les anciens collègues de son père dans un chantier naval. Mais Anne-Marie l’a un peu oublié, a proposé une exposition à un autre photographe, Fabrice Blanc. Qu’à cela ne tienne, ils déjeunent ensembles et se partageront l’exposition à deux… Marco reçoit les premières épreuves, elles ne lui conviennent pas, il retourne au chantier naval… Arrivera-t-il au bout de son projet ?

Mon avis : j’ai bien aimé cet album. Comme dans le précédent album, il y a quelques réflexions plus profondes sous l’histoire, par exemple, comment un ancien copain de classe, ouvrier au chantier naval, a pu virer à l’extrême droite ? Quel est le libre-arbitre d’un malade d’Alzheimer ? Comment ne pas décevoir sa compagne quand on a une peur bleue de s’engager ?

Pour aller plus loin : voir le site de Manu Larcenet.

Pour comparer les deux séries très proches (je préfère la première) :

Le combat ordinaire (Manu Larcenet seul)

Le retour à la terre (Ferri et Larcenet)

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.