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Tours, la gare (7) : l’ancien embarcadère

Tours, l'ancien embarcadère ferrovière, carte postale ancienne Pour clôturer la visite de la gare de Tours, j’ai trouvé une carte postale ancienne montrant l’ancien embarcadère, détruit en 1895 pour être remplacé par la gare actuelle. Je pioche les informations ci-dessous dans le dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre que je vous invite vraiment à aller consulter car il comprend de nombreux documents anciens. L’embarcadère de chemin de fer avait été construit dans les années 1845-1846 par Phidias Vestier, architecte de la compagnie des chemins de fer d’Orléans, à l’emplacement d’un bastion de l’ancien rempart. Cet architecte, né en 1796 et décédé en 1874 était issu d’une famille de peintres et d’architectes. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez essayer de trouver l’article que lui a consacré L. Vieira dans le Bulletin de la Société archéologique de Touraine en 1998 (volume 45 bis, pages 601 à 616). À Tours, il est aussi l’auteur du conservatoire, à découvrir ici dans quelques mois (oui, j’ai beaucoup de monuments à vous montrer à Tours) ou bien dès aujourd’hui dans le dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre.

Pour les sculptures allégoriques que vous apercevez sur la carte postale, il s’agit des figures de Nantes, Tours, Paris et Bordeaux réalisées en 1855-1856 par le sculpteur d’origine autrichienne Johann Dominik Mahlknecht (1793-1876). Deux d’entre elles se trouvent aujourd’hui dans le parc du château de Taffonneau à Veigné (je ne le connais pas…). Nous n’en voyons que deux sur la carte postale, impossible de distinguer desquelles il s’agit.

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Frédéric Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

La gare de Tours (1), la façade

Tours, la gare, 1, la façade La gare de Tours a été remarquablement restaurée en 2006, avec notamment la mise en place de dorures à la feuille prévues dans le projet initial de Victor Laloux et jamais réalisées. Je vous prépare plusieurs articles et commence comme il se doit par la façade, je vous parlerai prochainement de l’intérieur et notamment des remarquables céramiques peintes. Pour rédiger ce texte, je tire l’essentiel des données (auteurs, dates) du dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre). Je vous invite vivement à suivre le lien si vous voulez voir des photographies des plans et du projet en cours de construction. Si vous avez déjà pris le train de Paris à Bordeaux, la ligne ne passe pas par Tours mais par Saint-Pierre-des-Corps, la ville de Tours n’ayant pas voulu de gare dans les années 1840. Une gare/embarcadère avait finalement été construite à Tours en 1846 par Phidias Vestier. Elle était (et est toujours) en cul-de-sac. Une autre gare, sur un autre réseau, desservait Les Sables-d’Olonne. Toutes deux furent détruites en 1895 pour laisser la place à ce bâtiment monumental.

Tours, la gare, 2, la façade sur une carte postale ancienne Comme nous ne voyons pas grand chose aujourd’hui, à cause des arbres, des fils et autres signalétiques urbaines, voici une carte postale ancienne où la façade est mieux mise en valeur. La gare de Tours a été construite entre 1896 et 1898 sous la direction de l’architecte tourangeau Victor Laloux, l’architecte de la gare d’Orsay à Paris ou, comme je vous en ai déjà parlé, de l’hôtel de ville et de la nouvelle basilique Saint-Martin à Tours. Il avait réalisé son projet auparavant (il a été approuvé par décision ministérielle du 23 avril 1894).

Tours, la gare, 3, le mascaron en façade Finalement, de ce projet, seule la façade et ses ornements ont été réalisés suivant le projet de l’architecte, pour le reste, ce sont les ingénieurs de la compagnie des chemins de fer Paris-Orléans qui sont intervenus. Ainsi, si la façade annonce la présence de deux nefs, Victor Laloux avait proposé à la Compagnie du Paris-Orléans, concessionnaire de la gare, une grande halle unique de 62 mètres de portée. Les ingénieurs ont trouvé qu’il y avait beaucoup moins de contraintes techniques à réaliser des halles juxtaposées de 31 mètres de portée chacune, qui n’en sont pas moins des prouesses d’architecture à charpente métallique (réalisées par l’entreprise Moisant Laurent et Savey). En façade, chaque nef se présente avec un grand pignon triangulaire et une vaste ouverture en plein cintre. Dans l’espace compris entre l’arc et la pointe du pignon a pris place, sur chaque nef, une tête ceinte d’un diadème orné de rayons, qui ne sont pas sans rappeler celui de la Liberté guidant le peuple de Bartholdi. Tout le décor de la façade est dû au sculpteur Henri Varenne, à l’exception des statues monumentales, allégories des villes desservies par la Compagnie Paris-Orléans, qu’il a néanmoins réalisé en fait d’après les maquettes des deux sculpteurs retenus, Jean Hugues et Jean-Antoine Injalbert, avec qui il travaillera également quelques années plus tard sur le chantier de l’hôtel de ville, dont il réalisera aussi le décor d’ensemble. Toujours à Tours, Henri Varenne réalisa en 1928 la charité de Martin devant la basilique Saint-Martin.

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

L’hôtel de ville de Tours (1)

Tours, façade de l'hôtel de ville À l’occasion de mon stage de mosaïque à Tours, je suis allée faire quelques photographies en vue d’une nouvelle série d’articles que je publierai le mardi tous les quinze jours, en alternance avec les articles sur Toulouse. Lors de ma rencontre avec Véro bis, j’ai complété ma couverture photographique, il y aura donc une longue série sur cette ville…

Le  » nouvel  » hôtel de ville de Tours (l’ancien est abordé là) a été construit de 1896 (approbation du projet) à 1904 (inauguration officielle en septembre, la première pierre avait été posée le 24 mai 1898 par Félix Faure) sous la direction de l’architecte Victor Laloux (auteur aussi de la nouvelle basilique Saint-Martin et des façades des gares de Tours et d’Orsay à Paris). La commande du riche programme sculpté a été passée à plusieurs artistes en avril 1899 par le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, après consultation de l’architecte Victor Laloux. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1975.

L’hôtel de ville se compose d’un grand et majestueux corps de bâtiment central (composé de sept travées) encadré de deux ailes. Je vais revenir sur les différents éléments du décor dans la suite de l’article et dans les suivants (le décor central de Henri Varenne, Jean Antoine Injalbert et Émile Carlier, la force et le courage de Jean Hugues, l’éducation et la vigilance de Alphonse Amédée Cordonnier)… Je tire l’essentiel des données (auteurs, dates) du dossier documentaire du service régional de l’inventaire de la région Centre).

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée L’imposant balcon du premier étage est soutenu au rez-de-chaussée par quatre immenses Atlantes réalisés par le sculpteur François-Léon Sicard (Tours, 1862 – Paris, 1934), grand prix de Rome de sculpture en 1891 (à Tours, il a aussi réalisé le buste du poète Racan, et à Cahors, le monument aux morts de 1914-1918). Comme le balcon semble lourd à ces hommes pourtant bien musclés ! Sur les photos de détail, vous pouvez remarquer que seul le haut du corps (avec le torse, la tête et les bras) est figuré, les jambes sont suggérées par la forme des massifs piliers qui encadrent les baies centrales du rez-de-chaussée.

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée : le premier à gauche Voici le premier à gauche…

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée, le deuxième à gauche … le suivant…

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée, le troisème … le troisième…

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée, le plus à droite … et celui le plus à droite.

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée : la signature L. Sicard Chacun de ces atlantes porte la signature L. Sicard sur le support sous le buste, à gauche pour les deux les plus à gauche et à droite pour les deux plus à droite.Je vous reparlerai de cet artiste pour le buste du poète Racan dans le parc des Prébendes d’Oe, toujours à Tours, et le monument aux morts de Cahors.

Quelques précisions de vocabulaire…

Arc délardé sur une porte de Confolens pour la partie encadrée en rouge J’essaye de vous mettre des mots simples dans les articles, mais parfois, le naturel revient au galop et je vous mets des mots trop compliqué. Amaryllis a bien fait de poser la question, la semaine dernière, de savoir ce qu’est un arc délardé… Surtout que j’avais rédigé un peu vite l’article et qu’il s’agissait en fait sur la photo des voûtes supportant le balcon…

La définition officielle du dictionnaire de l’académie est ici, et je vous montre un exemple sur une photographie que je vous ai prise samedi dernier pour une série sur Confolens… Si vous n’avez pas la patience d’attendre l’article, vous pouvez aller voir le dossier réalisé dans le cadre de l’inventaire du patrimoine mené il y a quelques années par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes et la communauté de communes du Confolentais. Il s’agit de la partie creusée de l’arc.

Je vous propose une nouvelle série de vocabulaire illustré, comme j’avais commencé en regroupant quelques articles en lien sur cette page. Je ne vous garantis pas de régularité, mais si vous voyez des mots difficiles, n’hésitez pas à me le signaler, j’essayerai de répondre à vos questions… J’ai bidouillé rapidement les images suivantes avec Open office draw, mais ça devrait être compréhensible…

Division de la façade en étage Je reprends l’ancien cercle industriel de Poitiers, dont je vous ai parlé la semaine dernière. D’abord la répartition des niveaux, qui sont décalés par rapport aux étages… Le premier niveau est le rez-de-chaussée, le deuxième niveau, le premier étage que l’on appelle, dans notre jargon, étage carré, etc. Sous le toit, ici, se trouve un étage de comble, éclairé par des lucarnes.

Division de la façade en travée Les travées sont délimitées par les alignements verticaux de fenêtres…

Positionnement sur un schéma de consoles, niches, socles, voûtes Les statues que je vous ai montrées sont installées sur des socles dans des niches qui reposent sur des consoles (massifs maçonnés intégrés dans le mur et qui débordent, capables de soutenir une charge). Ce sont aussi sur des consoles que repose le balcon, de petites voûtes étant ici construites entre chacune de ces consoles. Ces voûtes ont sans doute plus une fonction décorative, le poids du balcon aurait pu être supporté par un simple plancher en surplomb.

Positionnement sur un schéma des mots clefs, mascarons, pilastres, chapiteaux, corniche, modillons Les fenêtres du deuxième étage sont encadrées de pilastres, on pourrait même dire de pilastres cannelés (en raison du décor de lignes verticales). Ces pilastres, comme des colonnes, reposent sur une base (cachée par la balustrade du balcon) et sont surmontés de chapiteaux. Les clefs des fenêtres sont ornées de masques, et peuvent donc être appelées ici mascarons. La corniche sous le toit est supportée par des modillons, enfin, ici, je pense qu’ils ont une fonction plus décorative que réellement fonctionnelle. J’espère avoir répondu à quelques questions…

Périgueux, le musée de Vesunna

Le musée de Vesunnia vu depuis la sortie du centre national de préhistoire Après la série d’articles sur Tours (liens sur la page des visites en France), voici une petite série plus archéologique sur la Dordogne. Début septembre, j’étais allée travailler un vendredi au centre national de préhistoire à Périgueux, pour un article sur la station « aval » de La Quina à Gardes-le-Pontaroux, en Charente (reprenant en partie la planche que je vous ai montrée). Vous trouverez la bibliographie qui s’y rapporte sur mon site personnel de préhistoire.

Je commence par le musée de Vésunna, que vous pouvez aussi découvrir sur le site de la ville de Périgueux… Je l’ai vu construire, mais n’avais jamais pris le temps de le visiter, alors qu’il est juste en face du centre national de préhistoire… (la première photo est prise de la sortie du centre) et surtout à deux pas de la tour de Vésone (que je vous montrerai une autre fois), sur le site d’une villa romaine. L’architecte est Jean Nouvel (comme le musée du quai Branly, par exemple, mais plein d’autres bâtiments aussi, bien sûr).

Le musée de Vesunnia vu de près J’aime beaucoup ce qu’il a réalisé, de l’extérieur, les gens peuvent voir l’intérieur, et vice-versa. Aucun support (pilier ou autre) dans la villa, mais des passerelles qui permettent de se promener de pièce en pièce et de période en période, avec des vitrines thématiques. N’hésitez pas à suivre une visite guidée ou, à défaut, à prendre un audioguide. Lorsque j’y suis allée, il y avait une très belle exposition sur les graffiti (romains bien sûr). Seul bémol, la deuxième tranche de travaux prévue n’a pas été réalisée, le personnel n’a donc pas d’espace de travail suffisant, ni d’espace pédagogique pour les enfants… ce qui n’empêche pas de faire des ateliers dans le musée, mais il est parfois utile d’avoir une pièce avec des tables. Merci à l’équipe pour son accueil, c’est vraiment dommage qu’il n’y avait que très peu de visiteurs en ce samedi matin de début septembre.

Digne-les-Bains

Digne-les-Bains, archives départementales Il y a déjà un moment, plus de deux mois en fait, comme le temps passe, je vous promettais un article sur Digne-les-Bains… Le trajet est long… Poitiers, Paris-Montparnasse, Paris-Gare de Lyon, Aix-en-Provence-TGV, puis un bus… Le trajet passait par Manosque, super, je m’étais dit… Mais non, Manosque, c’est un péage, une zone commerciale, des ronds-points, le parking de la gare, retour à l’autoroute ! Rien vu du Manosque de Giono et d’aujourd’hui… Les formations sur le patrimoine rural, ça se mérite ! Le stage cette année avait lieu à Digne-les-Bains : l’année dernière, c’était à Chaumont-sur-Loire, carrément plus près de chez moi, sur le thème de la ferme-modèle. Je n’y étais pas allée il y a deux ans, j’ai aussi, à l’occasion de ce cycle, visité Carentan et l’architecture de terre dans les marais du Cotentin, et Pierre-de-Bresse en Bresse bourguignonne ! Cette année, bingo, un chef-lieu de département… et nous étions accueillis dans le bâtiment des archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, bâtiment neuf créé en 1996 (impossible de trouver le nom de l’architecte sur le site des archives). Le thème? L’architecture rurale des zones de moyenne montagne et les systèmes d’exploitation agricole.

Digne-les-Bains, les maisons en bordure de l'ancien rempart Si Digne-les-Bains a été fondée à l’époque romaine et est mentionnée en 78 par Pline l’Ancien (Dinia, capitale des Bodiontici)… la ville a subi de nombreux dommages au fil des siècles, il ne reste rien de la splendeur de ses thermes romains, les guerres de religion ont fait des ravages, puis le soucis de  » modernité  » du 19e siècle, sans compter le bombardement américain du 16 août 1944… Le rempart de la ville haute, autour de l’ancien château devenu prison, reste lisible dans le bâti et la forme des rues, mais guère au-delà.

Digne-les-Bains, la cathédrale Saint-Jérôme À l’extrême fin du 15e siècle, la cathédrale est déplacée du bourg de la vallée (actuelle église Notre-Dame) vers la ville haute, mais l’actuelle cathédrale Saint-Jérôme a été en grande partie reconstruite au 19e siècle et est encore en cours de travaux. la ville est plutôt morte sur le plan commercial, de nombreuses boutiques sont fermées (même la mercerie, pour cause de retraite, dit le panonceau), nous n’avons même pas croisé de curistes…

Digne-les-Bains, l'ancienne cathédrale Notre-Dame-du-Bourg Si vous passez par là (mais passe-t-on à Digne-les-Bains ?), jetez quand même un coup d’œil à l’ancienne cathédrale devenue église Notre-Dame-du-Bourg (quand même classée sur la première liste de monuments historiques de 1840) et visitez la crypte si possible (fermée aux heures où je fus libre)…

Digne-les-Bains, la fontaine monumentale Et aussi à la fontaine monumentale, pas très loin, inscrite monument historique en 1927, qui date du 19e siècle.

Je regrette vraiment de ne pas avoir pu visiter le musée Gassendi et surtout la réserve géologique et ses refuges d’art (site web en construction, dommage), plus grande collection des œuvres d’Andy Goldsworthy, dont j’ai vu de nombreuses photographies… et plus près d’ici, celle qui a réalisé dans le parc de sculpture du centre d’art et du paysage de Vassivière en Limousin.

Claude Pauquet, paysages urbains en Poitou-Charentes

Façade de la maison de l'architecture à Poitiers En ce moment se tient à la maison de l’architecture de Poitou-Charentes à Poitiers, jusqu’au 20 mai 2009 (voir ma présentation ici) une exposition de photographies de Claude Pauquet. Pour ceux qui ne peuvent pas voir l’exposition sur place, vous pouvez découvrir ici toutes les photographies de cette exposition réalisée dans le cadre d’une mission pour la région Poitou-Charentes. Cette exposition, paysages urbains, fait écho à celle de Marc Deneyer sur les Paysages naturels, qui vient de s’achever à la médiathèque de Poitiers et dont je vous ai déjà parlé.

Ron Arad au centre Pompidou

Le centre Pompidou à Paris L’exposition sur le designer Ron Arad, sous-titrée No discipline, se tient au Centre Georges-Pompidou à Paris jusqu’au 12 mars 2009 (aïe, dur de taper la date, ça fera ce jour là juste deux ans après le suicide de ma mère). Mais l’exposition n’a rien à voir avec cela. Elle se tient dans la galerie sud, là où il y a souvent des expositions sur des architectes. Cette fois, nous passons à l’intérieur des bureaux et maisons. D’un côté, les créations et les prototypes, de l’autre, des objets produits en série et que l’on peut même essayer (sensation bizarre sur une sorte de divan à ressort…). Vous connaissez sans doute la bibliothèque qui serpente sur les murs. Mais le mieux est d’aller rendre visite au site de Ron Arad ou de voir l’exposition en vidéo…

La médiathèque de Poitiers

Façade postérieure del médiatèque de Poitiers La médiathèque de Poitiers a ouvert il y a une douzaine d’années dans un bâtiment conçu par les architectes Sylvain Giacomazzi, Laurent et Hervé Beaudoin. Le cabinet de Hervé Beaudoin de Niort était aussi le relais local de l’architecte du TAP/théâtre auditorium de Poitiers et d’autres projets dans la région dont je vous parlerai peut-être un jour. Un de ces projets d’habitat contemporain est aussi présenté dans l’exposition qui vient de se terminer à la maison de l’architecture de Poitiers mais qui va circuler dans la région.

L’extérieur de ce bâtiment me plaît très moyennement, mais je le trouve assez fonctionnel. Au niveau bas, quelques éléments d’architecture romains, remployés dans le rempart du 3e siècle et retrouvés sur place lors des fouilles préalables à la construction de ce bâtiment, sont présentés dans la salle jeunesse.

Façade latérale de la médiathèque de Poitiers Dans tout le bâtiment sont répartis des éléments de Le centre, le cercle et la périphérie, œuvre commandée par la ville à Richard Texier.

Actuellement et jusqu’au 29 octobre 2008, dans le hall et dans la salle d’exposition en bas, est présentée une exposition de livres autour du thème La fabrique du corps, par exemple le corps anatomique, le corps torturé, mais aussi plein d’autres thèmes à découvrir sur place ou en ligne.

Vous la trouverez facilement, elle est en plein centre-ville, à deux pas de Notre-Dame-la-Grande (accès par exemple par le passage le long de l’office de tourisme, ou par la rue de la Regratterie et la petite ruelle à droite, en jetant au passage à la maison à l’angle, actuellement avec un salon de coiffure au rez-de-chaussée).

A dimanche pour la prochaine chronique sur Poitiers et à demain pour une autre aventure…

Journées du patrimoine, maison de l’architecture à Poitiers

Façade de la maison de l'architecture à Poitiers

Journées du patrimoine aujourd’hui et demain (20 et 21 septembre 2008), je vais aller d’un site à l’autre sur Poitiers… Et aussi à diverses inaugurations… Ce fut une semaine très  » petits fours « . En plus de ceux d’hier soir à Saint-Amant-de-Boixe, il y en a eu jeudi midi pour le lancement du Cahier du patrimoine édité par le service régional de l’inventaire de Poitou-Charentes chez Geste éditions et intitulé Regards sur le patrimoine de l’industrie en Poitou-Charentes et ailleurs, qui présente le bilan de l’inventaire du patrimoine industriel. Notre région est la première à l’avoir achevé et avait organisé il y a juste un an un colloque, une exposition et des visites exceptionnelles pour les journées du patrimoine en 2007. Mais je vous en reparlerai.

Pilier en fonte en façade de la maison de l'architecture à Poitiers Enfin, en attendant les cocktails du jour, mardi soir dernier était inaugurée l’exposition Habitat contemporain en Poitou-Charentes (en 21 panneaux représentant 21 réalisations de ces dernières années, en majorité à ossature bois, et quatre vidéos) à la maison de l’architecture de Poitou-Charentes, 1 rue de la Tranchée à Poitiers. Pour ce week-end, l’exposition (d’habitude ouverte à des heures peu pratiques) sera ouverte samedi et dimanche après-midi. En outre, le bâtiment, un vestige d’architecture industrielle à poteaux en fonte, vaut la peine d’être regardé… L’exposition, organisée par l’ordre régional des architecte, devrait ensuite circuler dans d’autres lieux de la région. Sinon, à Poitiers jusqu’au 30 septembre (du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h30, mais fermé le mercredi après-midi. En principe ouvert le samedi de 15h à 18h, et ce week-end aussi dimanche 21 après-midi).