La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino

Affiche de La Grande Bellezza de Paolo SorrentinoJe poursuis ma participation au festival Télérama 2014 avec La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino, qui vient de recevoir le Golden Globes 2014 du meilleur film étranger.

Le film: de nos jours à Rome en plein été. Une grande fête est organisée pour célébrer les 65 ans de Jep Gambardella [Toni Servillo], écrivain qui n’a jamais écrit qu’un livre (L’apparato umano) il y a fort longtemps (40 ans), qui vit aujourd’hui comme journaliste et critique de théâtre. Il habite dans un grand appartement avec vue sur le Colisée, passe sa vie en dandy cynique, allant de soirées en soirées, sexe, drogue et performances d’art contemporain.

Mon avis : un film long, devenant de plus en plus flou vers la fin avec ma vue, en fermant l’oeil gauche, j’ai pu aller jusqu’au bout, tant pis pour la stimulation du nerf optique gauche qui a eu une heure supplémentaire (en plus de la sieste et des grosses nuits) sans informations. J’ai aussi été gênée par la bande son trop forte, surtout au moment des fêtes nocturnes. Bon, rien de cela n’est dû au réalisateur. Un film avec énormément de références cinématographiques, de belles vues de Rome, notamment de palais, de jardins, de l’aqueduc antique. Un manuel du parfait dandy aussi, vous saurez tout sur comment se tenir à un dîner, lors d’une performance d’art contemporain qui vous ennuie ou à un enterrement. Quelques scènes ou répliques très drôles, d’autres plus troublantes, comme ce chirurgien esthétique super-star qui administre en public à ses patients leur dose de Botox (pour 700 ou 1200 € la dose), ou ce cardinal obsédé par les recettes de cuisine… A côté des fêtards, on voit aussi beaucoup de religieuses, il y a beaucoup de couvents au centre de Rome, et Jep finit par recevoir chez lui une soirée en l’hommage d’une vieille religieuse (104 ans) qui vit en Afrique.

Festival Télérama 2014:

les films que j’ai vus avant le festival

– les films que j’ai vus dans le cadre du festival

– les films que je ne verrai pas parce qu’ils ne passent pas à Poitiers

  • Inside Llewyn Davis de Joel et Ethan Coen
  • Heimat, Edgar Reitz (dommage, il me tentait bien, il est sorti au mauvais moment pour moi)
  • Mon âme par toi guérie de François Dupeyron

– les films que je n’ai pas vus

  • Le Géant égoïste de Clio Barnard
  • A touch of Sin de Jia Zhang Ke
  • Snowpiercer, Le Transperceneige de Bong Joon-ho
  • La Danza de la Realidad de Alejandro Jodorowsky

 

Un chaton gris au tricot (2)

Un chaton gris au tricot complétement tricotéEncore du tricot aujourd’hui… J’ai fini la partie tricotée du chaton gris… pas de doute, la technique est très proche de celle utilisée pour Végétaros le stégosaure. Il me reste à assembler le tout, gare à ne pas me tromper… je vais prendre mon temps, pièce après pièce, difficile pour moi de rester plus de 15 minutes suivies de 2 à 3 heures de pause visuelle sur la partie couture, même avec la lampe « lumière du jour ».

Laines gris chiné (Phildar qualité Iliade, coloris brume) utilisée pour la poule et blanc cassé pour le bout des pattes. A suivre… voir le chaton gris terminé

Modèle tiré de Animaux tricotés de Claire Garland (éditions Fleurus, 2011).

Dans le même livre, j’ai réalisé:

Camping de Abdelkader Djemaï

pioche-en-bib.jpgCouverture de Camping de Abdelkader DjemaïUn livre trouvé au rayon large vision de la médiathèque.

Le livre : Camping de Abdelkader Djemaï, éditions du Seuil, 2001, 124 pages, ISBN 9782020495738 (lu en large vision aux éditions Feryane).

La présentation de l’éditeur (4e de couverture chez Feryane) :

Sur la côte algérienne, un jeune garçon, presque onze ans et quelques cicatrices, passe ses premières vacances en famille au camping  » zéro-étoile  » de Salamane. Dans cet univers, il côtoie tout un petit monde où se mêlent générations et personnalités attachantes : Butagaz, le gardien, Keskess, le propriétaire de  » L’épicerie du Bonheur « , et bien d’autres. Il y découvre aussi les premiers émois amoureux, sous les traits de Yasmina, venue de banlieue parisienne avec sa mère et son jeune frère. C’était en juillet, un peu avant que la tension ne monte comme le lait sur le feu et que les problèmes ne commencent à tomber sur le pays.

Mon avis : le lecteur partage les vacances d’un gamin de onze ans (récit à la première personne), dans un camping en Algérie, sur la côte près de Mostaganem. L’occasion pour l’auteur, au travers d’une histoire d’amour d’enfance naissante, d’évoquer les enfants d’émigrés en France qui viennent passer leurs vacances « au pays », la débrouille et le système D, la corruption aussi (les dirigeants qui vivent dans une riche villa à côté et paradent dans de grosses voitures), l’alcool (au moins la bière) qui ne semble pas manquer en ce début des années 1990. L’été suivant, plus rien n’est pareil… (évoqué en quelques pages à la fiin et dans un autre roman du même auteur, pas encore lu, Un été de cendres). Un roman court et agréable à lire!

Une banane au tricot (2)

Hier, 86 and Co (clic clic pour découvrir son univers) m’a fait l’honneur de m’inviter à son interview hebdomadaire, à retrouver sur son blog par ce lien direct! Un grand merci à toi, Lo!

La peau de la banane tricotée, avec la chairAprès la chair de la banane, voici sa peau tricotée en laine de chez Phildar. Toujours d’après le modèle du livre Fruits & légumes au tricot de Susie Johns (éditions Didier Carpentier, 2012).

Banane au tricot assemblée, fermée et ouverteL’assemblage est original, avec une fermeture éclair qui permet de faire apparaître le fruit…

Fruits et légumes au tricot : banane, champignon, trognon de pomme, petit pois, pastèque, poivron, poireau, panais, tomate, cerises, aubergine, poivronEt voilà l’ensemble, vous pouvez revoir de plus près en suivant les liens la chair de la banane, la pastèque, le trognon de pomme, le petit pois, le poireau, le panais, l’aubergine, le poivron, la figue, la tomate et les cerises… et la suite: le chou-fleur, le champignon, l’ananas

Frances Ha de Noah Baumbach

Affiche de Frances Ha de Noah BaumbachJe poursuis ma participation au festival Télérama 2014 avec Frances Ha de Noah Baumbach.

Le film: de nos jours à New-York. A 27 ans, Frances [Greta Gerwig] rêve de devenir chorégraphe. Plus étudiante ais toujours « apprentie » dans une compagnie, elle espère participer au spectacle de noël pour notamment avoir l’argent pour payer le loyer de sa colocation. Elle vient d’ailleurs de quitter l’appartement qu’elle partageait avec Sophie [Mickey Sumner], sa meilleure amie, trop cher, pour un autre, chez Benji [Michael Zegen], artiste et un peu amoureux d’elle. Entre la danse, les repas (avec la famille à Sacramento, avec les copains qui eux se sont établis dans la vie), elle peut prendre des décisions irrationnelles, comme s’endetter pour aller passer deux jours à Paris… et apprendre au retour qu’elle n’aura pas de place dans le spectacle de noël. Finira-t-elle par avoir un appartement à elle et un vrai boulot? Son amité avec Sophie survivra-t-elle au nouvel amour de cette dernière, qui va le suivre au Japon?

Mon avis : une option risquée choisie par la réalisatrice, faire un film en noir et blanc qui se passe de nos jours… Il ne m’avait pas tenté lors de sa sortie en salle, le festival Télérama 2014 a été une occasion de le repêcher. Je ne suis pas complètement convaincue par cette histoire d’adulescente, ado attardée qui peine à entrer dans la vie active. L’amitié avec Sophie semble un peu artificielle, alors qu’elle est censée être profonde et de longue date. Finalement, ce sont le week-end à Paris et le job d’été dans son ancienne université qui m’ont le plus plu.

Festival Télérama 2014:

les films que j’ai vus avant le festival

– les films que j’ai vus dans le cadre du festival

– les films que je ne verrai pas parce qu’ils ne passent pas à Poitiers

  • Inside Llewyn Davis de Joel et Ethan Coen
  • Heimat, Edgar Reitz (dommage, il me tentait bien, il est sorti au mauvais moment pour moi)
  • Mon âme par toi guérie de François Dupeyron

– les films que je n’ai pas vus

  • Le Géant égoïste de Clio Barnard
  • A touch of Sin de Jia Zhang Ke
  • Snowpiercer, Le Transperceneige de Bong Joon-ho
  • La Danza de la Realidad de Alejandro Jodorowsky

 

Noël 2013 par Cathdragon

Envoi de noël 2013 par CathdragonJ’ai reçu une grosse enveloppe de la part de Cathdragon, avec des rubans, un marque-page brodé, une ATC et des cartes à publicité. Allez vite lui rendre visite, vous ne serez pas déçus par ses broderies et ses ATC. Et découvrez aussi les talents en cuisine de son fiston (Dragonneau…)! Un grand merci à toi, Cathdragon!

ATC et marque-page de noël 2013 par CathdragonVoici de plus près l’ATC (cartes de 2,5 sur 3,5 pouces, 6,4 sur 8,9 cm) avec son flocon et ses bonhommes de neige, remise à l’endroit par rapport à la première photo (oups!) et le marque-page brodé…

Cartes à publicité envoyées pour noël 2013 par Cathdragon… et les cartes à publicité, j’ai un faible pour les macarons (publicité pour une pâtisserie de Toulouse) et la tortue (de Chanelle Johnson, une artiste polynésienne, pour une exposition qui a eu lieu en septembre à Toulouse).

Le témoignage de Paulette sur le camp de la Chauvinerie à Poitiers

Poitiers, terrain entre les Montgorges et la Chauvinerie, emplacement du Fronstalag 230Il y a quelques mois, je vous ai parlé du Frontstalag, le camp de la Chauvinerie et le camp de la route de Limoges, à Poitiers. Récemment, je ne sais pas comment le sujet est venu dans nos conversations des habitués du samedi matin (vers 9h) au café des Arts à Poitiers. Paulette nous apprend alors qu’enfant, elle habitait à côté du camp de la Chauvinerie, et que ses parents accueillaient le week-end un jeune Guinéen détenu au camp. À son grand regret, les photographies et les lettres envoyées après son passage à Poitiers (écrites par un de ses camarades) ont été perdues.

Pour ceux qui ne prendraient pas le temps de (re)lire l’article sur le Frontstalag, le camp de la Chauvinerie et le camp de la route de Limoges, voici quelques éléments de contexte. Le Fronstalag 230 a été ouvert en août 1940 par les Allemands entre les casernes de Ladmirault et l’aéroport de Biard (dans ce qui est amené à être construit sous le nom de ZAC des Montgorges). Y étaient dans un premier temps détenus des prisonniers de guerre des troupes coloniales françaises (plus de 16.000 personnes, dont Léopold Sédar Senghor, transféré en camp disciplinaire fin 1941). Le Fronstalag 230 a été évacué en février 1942, transféré et regroupé au Frontstalag 221 de Saint-Médard-d’Eyrans en Gironde. Le camp de Poitiers passe sous administration française, prend le nom de la Chauvinerie et détient des prisonniers de droit commun, des prisonniers politiques et, d’après le témoignage de Paulette, encore des « Français des colonies ». Après la libération de Poitiers (5 septembre 1944), ce camp est devenu l’un des pires sur le territoire français à détenir des prisonniers allemands, avec des taux de mortalité importants, dus aux maladies et à la malnutrition consécutives à des accaparements de vivres par les responsables du camp.

La parole est à Paulette Manquin:

« Née en 1934, enfant, j’habitais à quelques centaines de mètres du camp de la Chauvinerie ; pendant la guerre, j’allais me promener avec ma grand-mère au « Polygone », nous longions le camp, cette promenade était presque quotidienne ; à travers les barbelés nous avions sympathisé avec un jeune Guinéen.
Je ne me souviens pas dans quelles circonstances nous avons pu l’accueillir le samedi soir et le dimanche (on ne disait pas encore week-end).
Aucun souvenir du temps que cette relation a duré ; à la libération, Antoine s’est engagé ou a été enrôlé je crois me rappeler dans la 2ème D.B.
J’ai reçu des lettres pendant un certain temps puis plus rien. Ces lettres étaient écrites par un camarade. Antoine ne savait ni lire ni écrire, mes parents l’avaient compris, il faisait semblant de lire mais tenait le livre à l’envers.
De nombreuses années après, j’ai réalisé qu’Antoine, qui était originaire de la capitale Conakry, était analphabète ; en revanche, son camarade qui était musulman savait lire et écrire. Les sœurs qui semblaient l’avoir élevé n’avaient pas jugé utile de l’instruire.
Cette différence entre deux jeunes Guinéens, tous les deux natifs de Conakry, m’a profondément choquée, avec le recul, il était préférable sans doute de laisser nos colonisés dans l’ignorance ».

PS : Pour aller plus loin, lire le gros article de Véronique Rochais-Cheminée, Sonia Leconte et Jean Hiernard, Des camps oubliés de la Seconde Guerre mondiale dans la Vienne, Revue historique du Centre-Ouest, t. XII, 2014, p. 7-87.

Un chaton gris au tricot (1)

Le début du chaton gris au tricotJ’ai ressorti mon livre Animaux tricotés de Claire Garland (éditions Fleurus, 2011), dans lequel j’ai déjà réalisé le cobaye, la tortue, Végétaros le stégosaure, la souris, la poule et trois œufs, une demi-douzaine d’autres œufs, et le serpent. Cette fois, j’ai choisi le modèle du chaton, en reprenant la laine gris chiné (Phildar qualité Iliade, coloris brume) utilisée pour la poule. Il faut faire attention à ne pas se tromper dans les augmentations et diminutions, le procédé semble assez proche de celui utilisé pour Végétaros le stégosaure. A suivre… avec la partie tricotée finie et le chaton gris terminé.

Dans le même livre, j’ai réalisé:

L’inconnu du lac d’Alain Guiraudie

Affiche de L’inconnu du lac d'Alain GuiraudieJe poursuis ma participation au festival Télérama 2014 avec L’inconnu du lac d’Alain Guiraudie.

Le film: de nos jours au bord d’un lac, une plage de naturistes et lieu de drague pour hommes. Frank [Pierre Deladonchamps] y vient pour la première fois de l’été, il se baigne, croise Michel [Christophe Paou], avec qui il serait bien sorti, mais celui-ci est attendu par un copain, Pascal [François Labarthe], à la sortie de l’eau… A l’écart de la plage, un homme seul, Henri [Patrick d’Assumçao], pas homo, il vient juste passer le temps, en vacances, sa femme vient de le plaquer. Un soir, il surprend Michel en train de noyer Pascal… Le lendemain, il couche avec Michel, le corps n’est retrouvé que trois jours plus tard, l’enquête commence, confiée à l’inspecteur Damroder [Jérôme Chappatte]…

Mon avis : étonnante unité de lieux pour ce film… le parking, le chemin à travers le bois, le bois pour les relations entre hommes, le lac, la plage de galets. Un ciel presque toujours bleu. Lors de sa sortie, je me souviens d’un débat sur le fait de montrer ainsi des relations homosexuelles entre hommes, de l’affiche interdite à Paris… Pourtant, cela reste relativement soft, des hommes à poil sur une plage, des baisers, des pipes, des masturbations, une ou deux scènes plus explicites, mais surtout beaucoup de suggestions (comme aussi pour le cadavre, jamais montré). Des relations entre hommes, plus explicites que dans Yves Saint-Laurent, mais guère plus que dans la plupart des films qui montrent des relations hétéros. Des interrogations sur l’usage du préservatif… beaucoup (utilisés) traînent dans le bois, un amant de Frank refuse toute relation (y compris la fellation) sans protection, mais ce dernier ne prend aucune précaution avec Michel (sauf à lui demander si l’absence de préservatif le gêne). Pas responsable, mais en accord avec le « relâchement » dénoncé par les associations de prévention du SIDA. Pas de doute sur le coupable, connu dès le début, mais la fin reste ouverte. Le spectateur est aussi amené à s’interroger sur le pourquoi de l’attitude de Frank : pourquoi ne dénonce-t-il pas son nouvel amant? Il vous reste quelques jours pour le voir en « rattrapage » au cinéma, sinon en vidéo ou prochainement sans doute à la télévision…

Festival Télérama 2014:

les films que j’ai vus avant le festival

– les films que j’ai vus dans le cadre du festival

– les films que je ne verrai pas parce qu’ils ne passent pas à Poitiers

  • Inside Llewyn Davis de Joel et Ethan Coen
  • Heimat, Edgar Reitz (dommage, il me tentait bien, il est sorti au mauvais moment pour moi)
  • Mon âme par toi guérie de François Dupeyron

– les films que je n’ai pas vus

  • Le Géant égoïste de Clio Barnard
  • A touch of Sin de Jia Zhang Ke
  • Snowpiercer, Le Transperceneige de Bong Joon-ho
  • La Danza de la Realidad de Alejandro Jodorowsky

 

La carte de voeux 2014 de Mumu brode et scrap

La carte de voeux maison de Mumu qui brodeJ’ai reçu une très belle carte de vœux maison de la part de Muriel / Mumu brode et scrap, allez vite découvrir son univers de broderie et de scrap (entre autres)! Du temps d’overblog, elle avait séparé ces deux activités (mumu qui brode et l’ourse qui scrape), regroupées depuis son déménagement bloguesque. Un grand merci à toi, Muriel / Mumu qui brode.