Archives de catégorie : Lecture / autres

Toutes mes lectures, à l’exception des bandes dessinées et des livres écrits par des prix Nobel de littérature, classés à part.

La bête contre les murs de Edward Bunker

Coffret de huit polars réédités par Télérama en 2010 Les vacances ont été l’occasion de ressortir et de terminer le coffret polars de Télérama…

Le livre : La bête contre les murs de Edward Bunker, traduit de l’anglais par Freddy Michalski, Télérama / Rivages / noir, 297 pages, 2010, ISBN 9782869307230 (première édition en 1977).

L’histoire : dans les années 1970 en Californie, prison de San Quentin. Ronald Decker est jeune, il vient d’être condamné pour trafic de drogue… Enfin, condamné sans durée de peine, une sorte de mise à l’épreuve, le juge fixera la durée de la peine dans deux ans… Une prison violente, avec ses gangs, ses conflits raciaux… la menace permanente du viol entre détenus. Une prison aussi où certains gardiens sont corruptibles (d’autres tirent à vue sur les détenus), où il est possible de faire du trafic, où il y a plusieurs meurtres entre détenus par an… Dans cette jungle, Ron est pris en charge par Earl Copen, qui a monté sa petite entreprise de trafics avec quelques autres détenus dans la prison (la Fraternité Blanche), et qui entreprend d’apprendre les codes et la survie à Ron…

Mon avis : encore une fois, je n’ai pas vu l’adaptation de ce livre au cinéma par Steve Buscemi. J’ai donc découvert le milieu carcéral américain, même si c’était il y a quarante ans, ça reste sans doute d’actualité, vu le peu qui en filtre notamment par des associations des droits de l’homme… Un monde ultra violent, capable en quelques mois de transformer un petit trafiquant de drogue en caïd meurtrier (certes pour défendre sa vie, ou plutôt pour éviter le viol par un autre détenu). Un monde que connaissait l’auteur, qui avait passé plusieurs en prison. Un portrait sans concession sur la violence des détenus et des gardiens, la peine de mort en filigrane, la haine raciale… sans compter les malades mentaux dont la place n’est pas en prison… Un portrait que nos dirigeants aussi devraient lire, même si nos prisons n’en sont pas encore à cet état de non-droit, certaines n’en sont pas loin, la France n’arrête pas de se faire condamner (sans effet) par la cour européenne des droits de l’homme pour traitements inhumains et dégradants (abus de fouilles au corps, fouilles au corps encore comme moyen de pression, cellules insalubres, etc.), pour les suicides si nombreux, pour moultes dérapages…

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D’excellents voisins de Saskia Noort

Couverture de D'excellents voisins de Saskia Noort

pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu Retour vers la côte et Petits meurtres entre voisins, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette auteure, j’ai trouvé ce livre à la médiathèque.

Le livre : D’excellents voisins de Saskia Noort, traduit du néerlandais par Mireille Cohendy, collection Thrillers, éditions du Denoël, 2011, 387 pages, 978-2207258910.

L’histoire : de nos jours dans un center parks des Pays-Bas. L’employé, en déposant les croissants devant un chalet, voit que ceux de la veille n’ont pas été pris… Il s’approche, découvre derrière la vitre un bébé salle et repoussant… et un massacre! Retour en arrière… Après des années d’échecs de procréation médicalement assistée pour cause de stérilité du mari (il n’ que quelques spermatozoïdes paresseux), Peter et Eva emménagent dans un nouvelle maison, dans un nouveau lotissement chic et sans vie. Cela devait se faire enfin avec leur bébé, mais la petite Lieve est morte (je vous laissé découvrir assez loin dans le livre la cause). Ils font vite la connaissance des voisins d’en-face, Rebecca, coiffeuse à domicile, et Steef, flic muté suite à ce qui semble une bavure, tous deux bronzés et épanouis, parents d’un bébé, Sem,… et adeptes de l’échangisme. La vie de Peter et Eva, en pleine dépression, va s’en trouver bouleversée…

Mon avis : la fin de l’histoire est sans surprise, puisqu’on la connaît dès le prologue… L’histoire d’un fou besoin d’enfant qui se termine tragiquement… Un récit sinistre, des vies sordides malgré une aisance apparente (un peu moins que dans le précédent, mais quand même), une psychologue plus gourou que psy… L’aventure d’un jour est une méthode vieille comme le monde pour remédier à la stérilité masculine (et bien moins pénible physiquement que le long parcours de la procréation médicalement assistée), avec ou sans l’accord du mari, codifiée dans certains coins du monde (le frère ou l’oncle du mari comme « donneur »), mais elle est ici poussée à une forme extrême (piéger le voisin lors d’une relation échangiste), et ne peut qu’engendrer la jalousie meurtrière… Aimé ou pas le livre? Disons avis mitigé…

Les six jours du Condor de James Grady

Coffret de huit polars réédités par Télérama en 2010 Les vacances ont été l’occasion de ressortir et de terminer le coffret « polars » de Télérama…

Le livre : Les six jours du Condor de James Grady, traduit de l’anglais par Jean-René Major et Sylvie Messinger Ramos, suivi d’une nouvelle, Condor.net, 2006, traduit de l’anglais par Jean Esch, Télérama / Rivages / noir, 253 pages, 2010, ISBN 9782743616625 (première édition en 1974).

L’histoire : à Washington fin 1970. La société américaine de littérature historique abrite une branche de la CIA, où Ronald Malcolm, nom de code Condor, a été recruté via son professeur d’espagnol. Le travail de cette équipe consiste à dresser des fiches à partir de la littérature… Alors qu’il s’est absenté pour aller chercher à déjeuner à ses collègues, toute l’équipe est massacrée par des tueurs implacables. D’une cabine, il appelle le numéro d’urgence, un rendez-vous est donné, mais il s’aperçoit que l’un des officiers est de mèche avec les tueurs… Commencent alors six jours de cavale, où il va tenter de sauver sa peau et de découvrir qui sont ces tueurs et quels sont leurs motivations…

Mon avis : je ne suis pas très amateur de livres ou de films d’espionnage, je n’ai d’ailleurs pas vu l’adaptation de ce livre en trois jours (Les trois jours du Condor, de Sydney Pollack, avec Robert Redford et Faye Dunaway). En dépit des invraisemblances et du super héros qui se sort de toutes les situations, le livre est assez agréable à lire, surtout au second degré, il est assez révélateur de la parano des services secrets américains envers le terrorisme extérieur en négligeant la menace de personnes issues de ses propres services… Quant à la nouvelle, censée être plus actuelle, je n’ai absolument pas adhéré…

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Vertige de Franck Thilliez

Couverture de Vertige de Franck Thilliez

pioche-en-bib.jpgJe poursuis ma lecture des thrillers de Franck Thilliez en les empruntant à la médiathèque.

Le livre : Vertige de Franck Thilliez, collection thriller, éditions Fleuve noir, 2011, 331 pages, ISBN 97822650937683.

L’histoire : février 2011, Jonathan Touvier, ancien alpiniste, rentre chez lui à Annecy après avoir rendu visite à sa femme, Françoise, hospitalisée et en attente d’une greffe de moelle osseuse qui doit avoir lieu dans les prochains jours. Il se réveille dans un gouffre, entravé au poignet.. Explorant son environnement, il trouve son chien-loup, lui aussi drogué, puis un autre homme, Michel, non entravé mais la tête enserrée dans un masque de fer, avec cet avertissement: s’il s’éloigne de plus de 50 m de ses compagnons, une bombe explosera… Ses compagnons? Voici le troisième, Farid, qui se réveille sur une corniche, également enchaîné… Les trois sont habillés en alpinistes, à l’ancienne, une tente, deux duvets pour trois, un peu de provisions trouvées dans une galerie, un réchaud, un peu de gaz, une cascade de glace… un cadavre pour toute compagnie, un coffre cadenassé, des inscriptions dans leur dos, annonçant un menteur, un voleur et un tueur… La survie s’organise dans ce huis-clos, le passé remonte, pour tenter de comprendre le pourquoi de leur rassemblement en ce lieu…

Mon avis : cette fois, le récit se fait dans la peau de Jonathan Touvier, et, contrairement aux ouvrages précédents de Frank Thilliez, on se retrouve dans un espace clos, même s’il est fait parfois allusion au monde du dehors, surtout au passé des trois hommes. Un narrateur rompu au grand air, alpiniste chevronné, qui a interrompu sa passion suite à un accident (son meilleur ami est mort devant lui lors d’une ascension) se retrouve enfermé, pensant sans cesse à sa femme enfermée dans sa bulle stérile à l’hôpital, à sa fille future décoratrice de cinéma en stage à Istanbul, où elle se forme aux effets spéciaux en latex, un thème récurrent chez l’auteur… Dans L’anneau de Moebius par exemple, Stéphane Kismet est décorateur de cinéma et il fabrique notamment des masques et des monstres… Âmes sensibles s’abstenir, pour les autres, impossible de lâcher le livre avant la dernière page… jusqu’à la surprise finale, mais chut… à découvrir par vous même…

Pour aller plus loin : le site officiel de Franck Thilliez

Les titres dans l’ordre de parution :

Exocet de Jack Higgins

Couverture de Exocet de Jack Higgins

Un livre trouvé par hasard lors d’une brocante, j’ai trouvé qu’il irait bien pour le défi God save the livre, et parce que je venais de voir à la foire exposition de Poitiers, où l’Argentine était invitée, une curieuse carte du pays dans son contexte géopolitique… où les Malouines n’existaient simplement pas.

Le livre : Exocet de Jack Higgins, traduit de l’anglais par Françoise et Guy Casaril, le livre de poche n° 7510, 1986, 281 pages, 9782253040262.

L’histoire : avril 1982 (ce n’est pas précisé dans le livre, mais il y a un fond historique…) à Londres, à Paris, en Argentine et aux Malouines (Malvinas pour les Argentins, Falklands pour les Anglais). Pour tenter de vaincre les Anglais, les Argentins ont besoin de renouveler leur stock de missiles Exocet, mais la France a décrété un embargo sur les armes. Ils vont donc tenter d’en acheter clandestinement. Le colonel Raul Montera est chargé de l’opération, avec la complicité d’agents du KGB, alors que les Anglais réussissent à placer dans son lit Gabrielle Legrand, filles de parents français et anglais… Mais Gabrille devient vraiment amoureuse, la vente aura-t-elle finalement lieu?

Mon avis : le roman d’espionnage n’est pas ma tasse de thé… SI j’ai choisi celui-ci, c’est aussi pour la trame historique… encore que le roman a été écrit par un Anglais juste après les événements (première édition en Angleterre en 1983) et l’on a donc un récit orienté, les Argentins sont présentés comme assez nuls, ils perdent beaucoup de pilotes au combat et ne savent pas régler leurs bombes qui n’explosent pas en touchant les objectifs… A part ça, je n’ai pas trouvé un grand intérêt à cet affrontement de services secrets et de barbouzes…

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 2, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2013 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Merci pour le chocolat de Charlotte Armstrong

Coffret de huit polars réédités par Télérama en 2010 Les vacances ont été l’occasion de ressortir et de terminer le coffret polars de Télérama…

Le livre : Merci pour le chocolat de Charlotte Armstrong, traduit de l’anglais par Maurice-Bernard Endrèbe, Télérama / Rivages / noir, 249 pages, 2010, ISBN 9782743606978 (première édition en anglais : 1948, première édition en français : 1975, titre n° 2000 chez Rivages).

L’histoire : en Californie, sans doute au milieu des années 1940 même si l’époque n’est pas précisée. Par hasard, Amanda Garth, 23 ans, apprend qu’à sa naissance, elle a été prise pendant quelques minutes pour la fille de Tobias Garrison, un peintre célèbre qui venait d’avoir un fils… Elle décide d’essayer de les rencontrer et se rend à l’inauguration de la nouvelle exposition du peintre, mais impossible de l’approcher dans la foule. Elle décide, sous prétexte de montrer sa propre peinture, d’aller dans la maison du peintre… Alors qu’elle est dans la chambre du fils, Ionne (la première et troisième épouse du peintre, la deuxième, Belle, était la mère de ce fils) renverse volontairement un thermos de chocolat. intriguée, Amanda garde le mouchoir avec lequel elle a essuyé le chocolat, et le fait analyser par un de ses amis chimistes: il contenait un puissant somnifère… Intriguée, elle décide d’enquêter sur place, surtout qu’elle a appris que Belle est décédée dans d’étranges circonstances…

Mon avis : je n’ai pas vu l’adaptation de ce livre par Chabrol (qui l’a d’ailleurs transposé en Suisse dans le monde de la musique et non de la peinture)… Il a certes vieilli, mais cette histoire d’empoisonnement et de femme jalouse est assez intemporelle et universelle pour être toujours d’actualité! A découvrir si vous avez l’occasion de le trouver…

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L’homme inquiet de Henning Mankell

Couverture de L'homme inquiet de Henning Mankell

Un livre acheté à la librairie, pour une fois…

Le livre : L’homme inquiet de Henning Mankell, traduit du suédois par Anna Gibson, éditions du Seuil / Points Policier , 2012 (1ère édition au Seuil en 2010), 594 pages, ISBN 9782757825099.

L’histoire : à Ystad et Stockholm en 2007. Linda apprend à son père, Kurt Wallander, qu’elle va avoir un enfant. Son compagnon, Hans Von Enke, travaille dans la finance à Copenhague. Un peu plus tard, Kurt est invité aux 70 ans du père de ce dernier, Hakan. Il le prend à part pour lui parler d’événements qui se sont passés en 1983, la violation de l’espace maritime suédois par des sous-marins, une opération d’interception arrêtée in-extremis par le nouveau Premier ministre, Olof Palme, et l’enquête menée par cet officier sous-marinier, sans succès… Peu après, Wallander, déprimé, sort manger (et boire) dans un bar, il y oublie son arme de service chargée… Il est suspendu, le temps d’une enquête interne. Peu après, Hakan disparaît, suivi quelques semaines plus tard par sa mère. À côté de l’enquête officielle, Wallander mène l’enquête, découvre que Hans a une sœur gravement handicapée, dont il ne connaît pas l’existence, puis plonge dans ce qui a pu se passer dans le milieu des sous-marins il y a 25 ans… quand le cadavre de la mère est retrouvé.

Mon avis : une progression lente dans le récit, où l’on croise aussi l’ex-femme de Wallander et son ex-amante, Baiba, en fin de vie… les pertes de mémoire de Kurt Wallander aussi, son inquiétude, son diabète mal pris en charge. Mais l’essentiel du roman porte sur l’espionnage et la violation des eaux territoriales suédoises, en principe neutres, en pratique convoitée par les Russes et les Américains… J’avais entendu parler de cette histoire il y a quelques mois (M. X le samedi sur France-Inter), cela m’a aider à comprendre les tenants et les aboutissants de ce roman… Parce que vu d’ici, des sous-marins qui font des ronds dans des eaux peu profondes, ça peut paraître futile, même sur fond de guerre froide… Ce n’est pas mon préféré parmi les livres de Henning Mankell (voir Le cerveau de Kennedy, Les chaussures italiennes, j’ai lu les autres avant ce blog), mais il permet encore une fois d’avoir une vision de la Suède d’aujourd’hui et d’hier…

La vie de Régis de Sá Moreira

Couverture de La vie de Régis de Sá Moreira

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération « masse critique » spéciale organisée par Babelio. Merci à Babelio et aux éditions Au diable Vauvert.

Le livre : La vie de Régis de Sá Moreira, éditions Au diable Vauvert, 2012, 120 pages, ISBN 9782846264426.

L’histoire : pas de lieu, pas d’époque… Au fil des pages, des dizaines de personnages se succèdent, livrant un infime fragment de leur vie, ou pour quelques-uns d’outre-tombe…

Mon avis : Comme dans la comptine des Trois petits chats (Marabout / bout d’ficelle / selle de cheval, mais le début, c’est Trois p’tits chats / Chapeau d’ paille / Paillasson), les personnages se succèdent les uns aux autres, paragraphe après paragraphe, le dernier évoqué rebondit sur le précédent, toujours à la première personne. Une forme narrative originale, mais répétitive, qui m’a lassée au bout de 20 ou 30 pages… Il y a certes des réflexions très bien vues, mais d’autres d’une grande banalité, et l’ensemble finit par former une sorte de soupe assez indigeste, de temps en temps relevée par une petite pépite.

Logo rentrée littéraire 2012C’est le premier livre que je lis pour la rentrée littéraire 2012 (sortie officielle du livre le 22 août). En 2012, le projet de 1 % rentrée littéraire est repris par Hérisson et Mimipinson. Il s’agira de lire et chroniquer avant fin juillet 2013 au moins 1% des 646 livres annoncés (soit 6,5, moins de livres cette année, arrondis à 7…) des livres qui paraîtront dans le cadre de la rentrée littéraire 2012, entre le 18 août et fin octobre.

Un doudou divin de Katarina Mazetti

Couverture de Un doudou divin de Katarina Mazetti

pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu Le mec de la tombe d’à côté, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette auteure, j’ai trouvé ce livre à la médiathèque.

Le livre : Un doudou divin de Katarina Mazetti, traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Gaïa éditions, 2012, 214 pages, 978-2847202243.

L’histoire : de nos jours en Suède, dans un lieu isolé, ancien camp scout, la Béatitude. Wera, journaliste indépendante, tombe sur une annonce pour un stage de trois semaines à la recherche d’un dieu, quel qu’il soit. Elle propose le sujet à un magazine, et se lance dans l’aventure… où elle se retrouve avec les deux organisateurs, Annette et Adrian, et six personnes. Parmi elles, Madeleine, qui semble porter tout le poids du monde sur ses épaules… matérialisé au sens propre par un lourd sac à dos qu’elle porte en permanence. Et aussi Bertil, un « ancien médecin », Karim, un iranien, une mystérieuse Dame grise… Promenades dans la journée, grande réunion chaque soir où à tour de rôle, chacun présente son avis sur une question existentielle… Pourquoi chacun s’est inscrit à ce stage? Qu’en sortira-t-il?

Mon avis : je n’ai pas retrouvé l’humour de Le mec de la tombe d’à côté. Les narratrices alternent, tantôt Wera (ou ses articles), tantôt Madeleine. Une grande platitude, des banalités, quand même quelques secrets des participants (surtout Bertil et Madeleine), la fin inattendue rattrape un peu l’ensemble. Un livre vite lu, vite oublié, alors, à lire si vous n’avez rien d’autre sous la main, mais franchement pas indispensable…

Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort

Couverture de Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort

pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu Retour vers la côte, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette auteure, j’ai trouvé ce livre à la médiathèque [depuis, j’ai aussi lu D’excellents voisins].

Le livre : Petits meurtres entre voisins de Saskia Noort, traduit du néerlandais par Mireille Cohendy, collection Thrillers, éditions Denoël, 2009, 322 pages, 978-2207258002.

L’histoire : de nos jours dans un village (il est présenté comme ça, c’est plutôt une banlieue chic) près d’Amsterdam. Karen et Michel ont quitté Amsterdam depuis deux ans, Michel travaille à Amsterdam, Karen chez elle. Après deux ans, elle n’a toujours aucun ami dans le village, les autres parents à l’école semblent hermétiques à tout contact. Aussi, quand elle est invitée par une autre femme du même monde qu’elle, elle fonce, et naît un « club » entre cinq couples avec enfants, tous aisés, certaines femmes travaillent, d’autres non, ils finissent plus ou moins à vivre les uns chez les autres, sur fond d’une consommation excessive d’alcool. Mais voici que deux ans plus tard, la maison de l’un d’eux est détruite par un violent incendie, les enfants et la mère sont sauvés, mais pas Evert, le mari… Et voici que celui-ci, dépressif depuis des mois, est soupçonné d’avoir mis le feu et voulu éliminer sa famille en les droguant avant de mettre le feu… Et voilà que quelques jours plus tard, une autre membre du club se défenestre depuis une chambre d’hôtel, elle avait eu une liaison avec Evert. Meurtre(s), suicide(s)?

Mon avis : des couples aisés, qui circulent à vélo… ou en grosses voitures, il n’y a pas d’entre deux! Des « amis », surtout un regroupement de personnes du même monde, entre boulot stressant (gagner toujours plus…) et défonce (des soirées très arrosées). Une bonne partie du livre est consacrée à ces relations entre les membres du groupe, les dépendances qui se créent entre eux, les secrets soigneusement gardés… L’intrigue n’est qu’une excuse pour une étude « sociologique » sans concession: l’argent ne fait ni le bonheur, ni les amis… Les cinquante dernières pages sont plus dans la ligne des polars, avec le dénouement de l’intrigue. Prix SNCF du polar européen en 2010, un polar idéal pour un trajet en train, il vous fera oublié les voisins bruyants, les enfants qui en ont assez du trajet ou les discussions sur le portable de votre voisin de siège… et vous faire passer vos envies de meurtre contre ces mal élevés!