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Paris, l’éléphant pris au piège de Frémiet

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, l'éléphant, 1, avec le palais Je vous ai montré l’autre jour l’ancienne fontaine du Trocadéro, construite en 1878 et détruite en 1935. Sur le parvis du musée d’Orsay ont été réunis trois des quatre statues qui la composait, le cheval à la herse de Pierre Rouillard, l’éléphant pris au piège d’Emmanuel Frémiet, le rhinocéros de Henri Alfred Jacquemart, le bœuf d’Auguste Cain (oui, le sculpteur des tigres chimères de l’hôtel de ville de Poitiers) est désormais à Nîmes. Après le cheval et le rhinocéros, je termine avec l’éléphant pris au piège, avec d’abord une carte postale ancienne à son ancien emplacement… Il a été présenté au salon des artistes français de 1880 sous le n° 6338.

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, l'éléphant, 2, avec la tour Eiffel Et une autre vue dans l’autre sens, avec la tour Eiffel en fond.

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 3, de profil Le voici en octobre 2010, sur la parvis du musée d’Orsay…

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 4, les signatures

Je ne sais pas ce que craignaient le sculpteur, « E[mmanuel] Frémiet » (1824-1910) et le fondeur « A[ntoine] Durenne », mais aucun risque qu’on les oublie, il y a une signature sur chaque face de la terrasse (la petite partie verticale sous la sculpture). Emmanuel Frémiet, il faut que je vous montre une de ses Jeanne-d’Arc, quant à Durenne, je vous en ai déjà abondamment parlé, à commencer pour le cheval voisin… Au passage, sur la photographie en haut à gauche, vous pouvez deviner une petite grenouille qui semble sortir du sol…

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 5, l'autre profil L’éléphant est pris dans un piège, constitué par un élément circulaire à moitié enterré et une corde avec un nœud coulant… Sa patte avant gauche est déjà entravée. Un singe s’amuse sur le piège…

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 6, le singe On voit mieux ici le singe, qui semble hurler, et le piège…

Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, 7, le singe Ou peut-être est-ce mieux ici?

Le monument à Eugène Fromentin à La Rochelle

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 01, vu de loin

Non loin du Vieux Port à Rochelle, si vous passez sous la tour de la Grosse horloge, vous ne pouvez pas rater cette statue représentant Eugène Fromentin, place des Petits-Bancs, monument qui sert surtout de garage à vélo (en tout cas, le jour où j’ai pris ces photographies, le 25 juin 2011, et lors de toutes mes autres visites dans cette ville).

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 02, vu de près Ce monument se compose d’une colonne en calcaire au sommet de laquelle se trouve un buste en bronze représentant le peintre Eugène Fromentin (La Rochelle, 1820 – Saint-Maurice, 1876), à côté, un cheval dressé et ruant avec son cavalier sur le dos, et une pile de livres, le tout aussi en bronze.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 03, signatures du sculpteur et de l'architecte Le tout est signé  » Ernest-Dubois Scult / Patouillard Demoriane Arch « . Ernest [Henri] Dubois (Dieppe, 1863 – Paris, 1930) est aussi l’auteur, à La Rochelle, du monument à Jean Guiton devant l’hôtel de ville. Il a réalisé une œuvre abondante dont je vous parlerai sans doute… L’architecte René Patouillard Demoriane (Toulouse, 1867 – 1957), premier grand prix d’architecture en 1895, est un grand architecte, je ne sais pas comment il a atterri sur ce projet (voir ici des données sur son fonds d’archives). Le monument fut inauguré le 1er octobre 1905 puis à nouveau après la seconde guerre mondiale, le 8 mai 1946 (il a échappé aux fontes des années 1940-1942). Le modèle en plâtre a été présenté au salon des artistes français de 1906 sous le n° 3062.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 04, le buste sur le haut socle Le sujet est identifié sur le haut socle.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 05, le buste Voici Eugène Fromentin, un peu à contre-jour le matin…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 06, le buste C’est mieux sur cette vue prise en fin d’après-midi…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 07, détail du visage … avec un détail de son visage barbu et moustachu…. et un peu chauve!

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 08, le monument vu de dos Voici maintenant le monument de dos. Que fait ce cheval ruant sur ce monument? Sans doute est-ce le symbole du peintre, réputé pour avoir peint des chevaux dans toutes les positions (je vous ai sélectionné la notice de Chasse au faucon en Algérie au musée d’Orsay, si vous voulez voir un de ses tableaux).

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 09, le cheval vu de dos Le cavalier est représenté avec un costume d’Afrique-du-Nord, Fromentin était aussi très tourné vers l’orientalisme et le Sahara (ça me rappelle le sujet du concours de conservateur quand je l’ai passé en 1991, sur l’exotisme dans l’art européen… mais j’avais choisi le sujet d’histoire et pas celui d’histoire de l’art). Le cheval et son cavalier semblent en pleine fantasia, mais le fusil est aujourd’hui cassé…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 10, le cheval ruant On le voit mieux ainsi. Remarquez au passage les étriers plats du cavalier, la lanière de l’attache ventrale de ma selle et le mors.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 11, le cavalier arabe Et de face, le cheval ruant… et le visage très expressif du cavalier, la tête recouverte de son turban.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 12, la pile de livres Et pour terminer, la pile de livres surmontée de lauriers rappelle qu’Eugène Fromentin fut aussi un écrivain…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 13, les livres vus de face … la même vue de face.

Paris, le rhinocéros de Jacquemart

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, le rhinocéros, 1 Je vous ai montré l’autre jour l’ancienne fontaine du Trocadéro, construite en 1878 et détruite en 1935. Sur le parvis du musée d’Orsay ont été réunis trois des quatre statues qui la composait, le cheval à la herse de Pierre Rouillard, l’éléphant pris au piège d’Emmanuel Frémiet, le rhinocéros de Henri Alfred Jacquemart, le bœuf d’Auguste Cain (oui, le sculpteur des tigres chimères de l’hôtel de ville de Poitiers) est désormais à Nîmes. Après le cheval, je poursuis avec le rhinocéros, d’abord sur une carte postale ancienne à son ancien emplacement…

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, le rhinocéros, 2 Et une autre vue ancienne…

Paris, le rhinocéros de l'ancien palais du Trocadéro, 3, de face

Le pauvre n’a plus aucune considération en tant que sculpture (photographies d’octobre 2010), il sert de siège aux visiteurs du musée…il a rejoint cet emplacement en 1985. De 1935 à 1985, il était porte de Saint-Cloud.

Paris, le rhinocéros de l'ancien palais du Trocadéro, 4, la signature de Jacquemart Il porte la signature « A. Jacquemart 76 » (ou 1878?, mais ça semble bien être 76, l’année de la commande plutôt que celle de la fonte?). Henri Alfred Jacquemart (Paris, 1824 – Paris, 1896) est un sculpteur animalier assez célèbre, même si c’est la première fois que je vous montre une de ses œuvres… Si vous passez à Paris, vous pouvez voir deux lions puissants de sa main au jardin des Plantes… ou deux dragons sur la fontaine Saint-Michel (entre autres exemples).

Paris, le rhinocéros de l'ancien palais du Trocadéro, 5, la signature du fondeur Voruz

La marque du fondeur est présente sur la terrasse (la petite partie verticale sous la statue) : « Usines J. Voruz aîné Nantes 1878 » (voir l’histoire des fondeurs Voruz).

Paris, le rhinocéros de l'ancien palais du Trocadéro, 6, de profil Grimpé sur un gros bloc, il témoigne de sa force, la queue levée n’augure rien de bon, gare aux passants… et aux importuns qui le prennent pour un siège !

Paris, le rhinocéros de l'ancien palais du Trocadéro, 8, de profil Bon, au moins, il est en bronze… sa corne ne craint pas le vol, contrairement à beaucoup de rhinocéros conservés dans nos muséums et qui ont été vandalisés ces derniers mois (même quand la corne était remplacée par une corne en résine…).

Paris, le rhinocéros de l'ancien palais du Trocadéro, 7, les plantes A ses pieds, un peu de végétation exotique, cactus et philodendron… pas sûre que ce soient deux plantes qui cohabitent…

L’hôpital de Niort

L'hôpital de Niort, 1, entrée rue de Saint-Jean-d'Angély L’entrée rue de Saint-Jean-d’Angély de l’hôpital de Niort n’est pas l’entrée principale actuelle…

L'hôpital de Niort, 2, le relief sculpté On peut cependant y voir un relief sculpté dont je vous parlerai dans un prochain article (je cherche désespérément le nom du sculpteur, sans réussir à le trouver). [PS du 13 décembre 2011 : Merci à Daniel C. pour sa piste, après vérification, l’auteur de ce relief est René Letourneur (Paris, 1898 – Paris, 1990), grand prix de Rome en 1926, œuvre de 1935, reprise en 1954, j’y reviendrai, à lire désormais cet article sur le relief de l’hôpital de Niort].

L'hôpital de Niort, 3, le cloître Si l’on entre et que l’on se retourne, on voit que se côtoient des bâtiments du 17e au 20e siècles… De la fondation en 1665, il reste notamment le cloître que l’on voit ici. Le bâtiment à droite de cette image date plutôt du 19e siècle.

Niort, le sanatorium de l'hôpital sur une carte postale ancienne
Entre 1930 et 1940, à la demande de l’administrateur et chirurgien de cet hôpital, Georges Renon (1875-1942, son buste est toujours visible à l’hôpital ou dans cet article), André Laborie (1899-1979) entreprend de construire un hôpital neuf, correspondant aux idéaux de l’époque.

Comme à Poitiers, un sanatorium avait été construit (il a été démoli il y a quelques années pour laisser la place à un parking) dès la première tranche de travaux en 1930. Les bâtiments sont organisés en pavillons permettant de séparer les femmes, les hommes, les enfants, la chirurgie, les vieillards, etc. Sur cette carte postale ancienne, on voit l’hospice (la partie pour les vieillards), le sanatorium et le pavillon des femmes.

L'hôpital de Niort, 5, le pavillon Trousseau Le pavillon des enfants ou pavillon Trousseau, en bien piètre état, que l’on voit ici, a été inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 2003… Je me demande quel est le sort qui l’attend… il figure sur plusieurs sites d’investisseurs pour y construire des logements… Il a été construit lors de la dernière tranche de travaux en 1935-1938 avec la maternité et les consultations externes.

Niort, le service de chirurgie de l'hôpital sur une carte postale ancienne De la cour, si l’on se tourne vers l’entrée, on trouve l’ancien bâtiment de chirurgie… d’abord sur une carte postale ancienne.

L'hôpital de Niort, 4, la succession des batiments et le pavillon de chirurgie Et puis tel qu’on peut le voir aujourd’hui sur les deux vues du bas, les autres montrant le cloître et le bâtiment entre les deux.

Niort, la chapelle de l'hôpital sur une carte postale ancienne La chapelle Notre-Dame du Sacré-Cœur a été construite en style néogothique en 1874.

L'hôpital de Niort, 6, la chapelle Elle n’a guère changé… Sur le pignon se trouve une statue du Sacré-Coeur.

L'hôpital de Niort, 7, la grotte de Lourdes Derrière elle se trouve une imitation grotte de Lourdes avec de nombreux ex-votos…un peu de croyances ou de superstitions ne peuvent sans doute pas faire de mal avant d’entrer dans l’hôpital…

Paris, le cheval à la herse de Rouillard

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, le cheval, 1 Je vous ai montré l’autre jour l’ancienne fontaine du Trocadéro, construite en 1878 et détruite en 1935. Sur le parvis du musée d’Orsay ont été réunis trois des quatre statues qui la composait, le cheval à la herse de Pierre Rouillard, l’éléphant pris au piège d’Emmanuel Frémiet, le rhinocéros de Henri Alfred Jacquemart, le bœuf d’Auguste Cain (oui, le sculpteur des tigres chimères de l’hôtel de ville de Poitiers) est désormais à Nîmes. Commençons par le cheval, d’abord sur une carte postale ancienne à son ancien emplacement…

Paris, le cheval de l'ancien palais du Trocadéro, 2, vue générale Le voici maintenant en octobre 2010 devant le musée d’Orsay…

Paris, le cheval de l'ancien palais du Trocadéro, 3, la signature de Rouillard Il est signé « P. Rouillard / 1878 « . Pierre Rouillard, je vous en ai déjà parlé pour la chienne et la louve au Grand-Rond à Toulouse…

Paris, le cheval de l'ancien palais du Trocadéro, 4, la marque de Durenne Il porte également la marque du fondeur « A[ntoine] Durenne Paris », dont je vous ai déjà abondamment parlé (notamment à Poitiers, mais pas seulement, pour la fontaine aux amours et aux nymphes (et la même un peu givrée), un Amour sur un griffon ou une lionne, un Amour sur un dauphin, le Faune soufflant dans une corne (autres vues en hiver), le Faune au coquillage). C’était un fondeur important, à retrouver sur le site de sa fonderie à Sommevoire.

Paris, le cheval de l'ancien palais du Trocadéro, 5, le cheval de profil Ce cheval est plein de fougue pour tenter de franchir une herse à grandes dents hérissées…

Paris, le cheval de l'ancien palais du Trocadéro, 6, deux vues du cheval fougueux

Admirez le mouvement que le sculpteur a donné à son cheval, la torsion de la tête, le mouvement de la queue, celui des pattes, la crinière au vent…

Paris, le cheval de l'ancien palais du Trocadéro, 7, la herse l’appui de son sabot arrière gauche est très précaire… Arrivera-t-il à franchir la herse?

Paris, la République de Jean-François Soitoux

Paris, la République de Jean-François Soitoux, 1, de face Aujourd’hui, je vous emmène sur les quais à Paris, plus exactement sur le quai de Malaquais, devant l’Institut, avec des photographies d’octobre 2010. Nous y trouvons la République de Jean-François Soitoux.

Paris, la République de Jean-François Soitoux, 2, la signature de Soitoux Elle porte la signature « J.F. Soitoux », pour Jean-François Soitoux (Besançon, 1816 – Paris, 1891), lauréat du concours de sculpture organisé suite à la Révolution de février 1848. Le concours avait pour but d’incarner la République dans une peinture, une sculpture et une médaille. Son plâtre ayant été retenu, il l’exécute en version monumentale en pierre.

Paris, la République de Jean-François Soitoux, 3, l'inscription sur le socle L’inscription sur le haut socle n’en retrace qu’une partie de l’histoire : « La République / de Jean-François Soitoux / Première représentation / officielle de la République / française commandée par / le gouvernement de la / IIème République à l’issue d’un / concours lancé le 18 mars 1848 / implantée devant l’Institut / le 24 février 1880. A été restaurée / aux frais de la ville de Paris et / réimplantée en ce lieu par / Jacques Chirac maire de Paris / le 23 septembre 1992 / à l’occasion du bicentenaire / de la proclamation de la / République « . Mise en dépôt sous le Second Empire, la statue est cédée en 1879 par l’État à la Ville de Paris qui la place devant la façade de l’Institut et l’inaugure le 24 février 1880. Déposée à Amboise en 1962 (comme de nombreuses autres sculptures, cette ville doit compter le plus de dépôts divers de statues, il faudra que je vous les montre un de ces jours), la ville de Paris révoque le dépôt en 1988 et elle est remise en place en 1992 non loin de son emplacement de 1880 (un peu décalée, circulation automobile oblige).

Paris, la République de Jean-François Soitoux, 4, son côté gauche Cette allégorie cumule les symboles… Elle est vêtue à l’Antique, la longue robe fermée par un delta (triangle, symbole de l’agilité). De sa main gauche, elle s’appuie sur le faisceau d’armes (rappel du faisceau de licteur, symbole de l’imperium romain, le pouvoir de la justice). A la place de la hache du faisceau antique se trouve ici une couronne végétale, maintenue par la main de la République. Elle foule la couronne royale brisée (la liberté acquise par la République).

Paris, la République de Jean-François Soitoux, 5, son côté droit Elle présente de l’autre main une épée (refaite) et est coiffée d’une couronne végétale composée de rameaux de chêne (la force, la sagesse) fermée en son centre par une étoile. Elle ne porte pas encore le bonnet phrygien, qui s’imposa après un nouveau concours en 1879, mais plutôt pour les bustes de la République (les Marianne). L’espèce de cube sous l’épée est une ruche, qui symbolise le travail. En un mot, un condensé de symboles sur une simple femme!

Paris, la République de Jean-François Soitoux, 6, de dos Une dernière vue de dos…

L’ancienne fontaine du Trocadéro à Paris

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, 2, le palais depuis le pont L’ancienne fontaine du palais du Trocadéro avait été construite en 1878 pour l’exposition universelle de Paris. Elle a été détruite en 1935, comme le palais, pour laisser place à ceux que l’on voit aujourd’hui, inaugurés pour l’exposition internationale de 1937. Je vais donc vous montrer aujourd’hui des cartes postales anciennes…

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, 1, de la fontaine vers la tour Eiffel Juste dans l’axe, on voit la tour Eiffel…

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, 3, le palais et la fontaine Cette fontaine était entourée de quatre statues de bronze monumentales, dues chacune à un sculpteur différent.

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, 4, le palais et la fontaine

Si l’on se place face au palais, on peut voir autour du bassin, de gauche à droite sur cette photographie, le cheval à la herse de Pierre Rouillard, l’éléphant pris au piège d’Emmanuel Frémiet, le rhinocéros de Henri Alfred Jacquemart et le bœuf d’Auguste Cain (oui, le sculpteur des tigres chimères de l’hôtel de ville de Poitiers).

Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, 5, le taureau Après 1935, ces sculptures se sont promenées… Le bœuf est devenu… un taureau et se trouve désormais à Nîmes, je n’en ai pas de photographie numérique personnelle… il faudra attendre que j’aille à Nîmes!

Paris, la sculpture de l'ancien palais du Trocadéro devant le musée d'Orsay Quant aux trois autres, ils sont installés depuis 1985 sur le parvis devant le musée d’Orsay, je vous les montrerai un par un lors des prochains samedis… Voir le cheval à la herse de Pierre Rouillard, l’éléphant pris au piège d’Emmanuel Frémiet, le rhinocéros de Henri Alfred Jacquemart.

Le monument aux morts de Lessac en Charente

Le monument aux morts de Lessac (Charente), 1, vu de face, de loin et de près Aujourd’hui, nous retournons à Confolens, ou plutôt juste à côté, à Lessac, toujours avec des photographies de mars 2010. Le monument aux morts se dresse sur la place près de l’église. Il comporte une Victoire en bronze, commandée en 1926, installée sur un haut socle et inaugurée le 11 novembre 1928. La Victoire est l’œuvre de Henri-Charles Pourquet (1877-1943), qui a réalisé pas mal de monuments aux morts en France, et qui fut l’élève de Louis Barrias (dont je vous ai montré la science et l’agriculture sur le fronton de l’hôtel de ville de Poitiers) et Jules Coutan (dont je vous ai aussi déjà parlé, pour le monument aux morts de 1870-1871, également à Poitiers).

Le monument aux morts de Lessac (Charente), 2, les quatre faces La Victoire est ailée, comme il est de coutume, et est vêtue d’une longue robe à l’Antique. Ce qui est moins fréquent, c’est qu’elle tient une couronne végétale dans chaque main (mais Pourquet avait fait de même pour le monument au mort de Corvol-l’Orgueilleux, détruit en 1992, avec une Victoire en plâtre recouvert de bronze).

Le monument aux morts de Lessac (Charente), 3, détail du buste Elle porte également un casque de Poilu, attribut assez fréquent (voir le Parcours du patrimoine de Charlotte Pon sur les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes). Elle a un visage lisse, peu expressif.

Le monument aux morts de Lessac (Charente), 4, les pieds sur la sphère, de face et de côté Elle a les pieds nus posés sur une sphère. Sur le côté est posée une branche de laurier.

Pierre Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 1, le monument vu de loin

Dans le parc animalier installé sur les anciennes fortifications de la Rochelle se trouve une statue représentant Pierre Doriole…

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 2, l'inscription sur le socle Le socle nous renseigne :  » Pierre Doriole / 1407-1485 / maire de La Rochelle / chancelier de la France / premier président de la chambre / des comptes « .

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 3, la signature G. Chaumot 1941 Elle porte la signature  » G. Chaumot / 1941 « . Je vous ai déjà parlé de Georges Chaumot (1908-?) pour le monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire, qu’il a réalisé avec son père, il a aussi sculpté d’autres œuvres à La Rochelle : le fronton de la gare maritime de La Pallice (détruite), le relief de la maternité (il faut que je la prenne en photo la prochaine fois) ou encore la frise de l’église de Fétilly (à voir par exemple ici). La date de 1941 est la date de réalisation de la sculpture. Elle avait été commandée en juin 1939 par l’Etat, à la demande du maire de la ville, Léonce Vieljeux, dont je vous ai parlé à propos de son médaillon sculpté. La statue ne fut cependant inaugurée que le 24 novembre 1956.

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 4, vu de trois quarts Pierre Doriole est représenté debout, tenant un rouleau (de parchemin) dans la main droite.

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 5, détail de la partie haute Il porte un drôle de chapeau et un manteau fermé par une ceinture, la main gauche sur un des pans du manteau.

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

Les mystères douloureux de Camille Alaphilippe à Tours

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 1, vue générale

Petite erreur de programmation, l’article était prévu pour le 20 décembre 2011…

Cela faisait un moment que je ne vous avais pas emmenée en visite à Tours… Aujourd’hui, nous retournons dans le parc Mirabeau, où je vous ai déjà montré la fontaine inaugurale et la stèle aux céramistes. Cette fois, il s’agit d’un groupe sculpté en marbre, Les mystères douloureux. Il est composé d’un couple, un homme et une femme, qui se lamentent sur le corps inanimé d’un jeune enfant (cela vous rappelle peut-être une sculpture sur le même thème que je vous ai montrée à Poitiers, La douleur maternelle de Antoine Etex, 1859). Le père est un homme assis, nu, musclé, qui passe le bras gauche autour de la taille de sa femme assise à son côté, vêtue d’une longue robe, la tête nue aux longs cheveux décoiffés, et soutient de son autre main la tête de l’enfant dont le corps est allongé sur ses genoux.

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 2, signature Ce groupe sculpté est beaucoup plus récent et est daté de 1905, année où il a aussi été présenté au salon des artistes français sous le n° 2786. Il est signé de Camille Alaphilippe, dont je vous ai déjà montré, aussi à Tours, la messe miraculeuse de saint Martin (voir cet article pour un bref aperçu de la vie de ce sculpteur) dans la basilique Saint-Martin. Il a aussi réalisé plusieurs monuments aux morts en Algérie, où il a poursuivi sa vie, dont celui de Skikda (Philippeville) déplacé à Toulouse, ainsi que par exemple le Premier miroir dans le jardin des plantes de Nantes.

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 3, l'enfant très endommagé Ce groupe en marbre a subi de nombreuses dégradations, en particulier, l’enfant a eu les bras et les jambes fracturés…

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 4, quatre vues de détail

Voici quelques détails qui montrent comment le sculpteur a représenté la douleur notamment de la mère, soutenue par son mari, qui contraste avec le visage serein de l’enfant.

Tours, les mystères douloureux de C. Alaphilippe, 5, quatre vues de détail dont les visages

Voici quelques détails des visages de la mère, de l’enfant et du père. De dos, on voit la position relâchée, effondrée du père.

Les photographies datent d’octobre 2011.