Dimanche, j’avais oublié de programmé un article sur Poitiers. Je me rattrape en milieu de semaine. D’abord, j’ai créé une page d’index pour les chroniques sur Poitiers, à retrouver dans la nouvelle rubrique visite, dans la colonne de droite, avec d’autres index pour s’y retrouver… Venons en au feu d’artifice de mardi (14 juillet 2009). Les années précédentes, le feu d’artifice du 14 juillet était tiré au parc des expositions, près de la roseraie à Poitiers.Cette année, Alain Clayes, le maire, a décidé de le tirer en ville, depuis le parc de Blossac, avec une production de Jacques Couturier. Pour cette raison, le parc fut fermé toute la journée d’hier mardi. À 22h45, un seul battant de la grille de l’entrée principale (protégée comme monument historique) était ouverte, la foule se pressait sur la place devant, avec deux étranglements, un à l’extérieur pour un stand de confiserie et un dans l’allée principale pour la buvette. À 23h, heure prévue du début du feu d’artifice, tout le monde n’était pas rentré mais au loin, nous voyons très bien le feu d’artifice de Saint-Benoît, à quelques kilomètres à vol d’oiseau. Après un discours du maire sur la République et la démocratie, dans un bruit de fond qui rendait le texte inaudible, le feu d’artifice commence enfin. Vous pouvez en voir une vidéo sur le site du journal local centre presse.
Magique, même si une bonne partie est invisible à la plupart des gens, en particulier ce qui se passe au ras du sol, derrière la pergola, sur la pelouse du grand pré, en contrebas de la terrasse où le public se presse, dense, en partie gêné par les arbres. Très vite, tout le monde suffoque dans la fumée et les retombées de flammèches. Seules les quelques centaines de personnes qui avaient pu accéder aux gradins du grand pré ont pu voir le spectacle en entier.
À 23h30, tout le monde se rue vers la sortie, c’est à dire vers la grille principale, la seule à être ouverte une demi-heure plus tôt, personne n’essaye les autres sorties, fermées à l’arrivée : celle du jardin anglais parce qu’il y a un bassin et pas de lumière la nuit, celle du grand pré parce qu’il y a les installations des artificiers, l’entrée sud sans doute à cause des escaliers, et l’entrée au milieu vers la rue de Blossac débouche sur un des nombreux trous qui éventrent Poitiers cet été.
Vers 23h50, la foule s’écoule toujours très très lentement, la place devant le parc est aussi bondée que l’intérieur, les sirènes de pompiers trouent l’obscurité (les lumières se sont éteintes un moment). 5 minutes plus tard, deux pompiers portant une civière fendent la foule à contresens, sans se soucier des personnes qui tentent de sortir, parfois avec des poussettes. Le stand à l’extérieur a été démonté. Pourquoi les pompiers ont-ils pris cette entrée avec des milliers de personnes encore dans le parc à chercher de sortir et non une des entrées qui était condamnée ? Le moindre mouvement de panique, la moindre chute aurait tourné à la catastrophe… Il faudra revoir ça pour l’année prochaine, c’était vraiment plus que limite. J’ai finalement réussi à sortir de ce piège à minuit, il y avait encore énormément de monde dans le parc à chercher l’issue…
Je suis retournée faire des photos ce soir, la pelouse a finalement pas trop mal résisté à la ruée.
Pour aller plus loin : voir les articles de Grégory Vouhé:
– Édouard André, jardins pour Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 42-44.
– Promenades poitevines et littéraires, L’Actualité Poitou-Charentes, n°85, juillet 2009, p. 98-99