Archives par étiquette : monument commémoratif

Le monument Goethe à Strasbourg

Le monument Goethe à Strasbourg, 1, vu de loin

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai ressorti quelques photographies prise à Strasbourg fin octobre 2010. Je commence avec le monument à Goethe, qui se trouve devant le palais de l’université (un grand bâtiment qu’il faudra aussi que je vous montre). Dans un grand espace en demi-cercle se tient au centre Goethe sur un haut socle qui porte aussi des reliefs sculptés, entouré de deux statues féminines assises représentant des muses (et pas très loin se trouve également un buste que je vous monterai dans un prochain article).

Le projet a été largement subventionné par l’État allemand dès 1899 (à replacer bien sûr dans le contexte de l’occupation allemande de la ville après la défaite de la France en 1870), et le monument érigé le 1er mai 1904, dans une cérémonie apparemment assez houleuse… certains reprochant le choix d’un homme sévère plutôt qu’un jeune étudiant pour représenter Goethe (voir sur le site de l’université de Strasbourg le récit de l’inauguration dans L’Alsace)… Pour les subventions, voir par exemple les références dans un article sur les traces de Goethe à Strasbourg (Auf den Spuren von Jung-Stilling und Goethe in Straßburg).

Johann Wolfgang Goethe a fait un bref passage à l’université de Strasbourg, de 1769 à 1771, où il a terminé son droit commencé à Leipzig de 1765 à 1768 (et est tombé amoureux de Frédérique Brion, la fille du pasteur de Sessenheim). Pour mémoire, Goethe est né le 28 août 1749 à Francfort et mort le 22 mars 1832 à Weimar, avocat puis magistrat, poète, romancier, passionné de sciences, etc.

Le monument Goethe à Strasbourg, 2, Goethe Goethe, debout, semble s’avancer, appuyé sur son bâton de voyage, le manteau enroulé sur le bras gauche, le regard tourné vers la cathédrale. C’est sûr, il ressemble plus là à un homme fier, sûr de lui, qu’à un étudiant qui courait les jupons…

Le monument Goethe à Strasbourg, 4, inscription et signature sur le socle de Goethe Aucun problème pour l’identification, il est inscrit à l’avant « GOETHE » et à l’arrière « Zur Erinnerung / an den / 150sten Geburstag / des Dichters / Errichtet 1904 » (en mémoire des 150 ans de la naissance du poète, érigé en 1904).

Le monument Goethe à Strasbourg, la signature Ernst Waegener 1904 Chacune des trois sculptures principales porte la signature « Ernst Waegener 1904 ». Il s’agit du sculpteur Ernst Wägener, né à Hanovre en Allemagne en 1854 (le 1er juin), je n’ai pas trouvé sa date de décès. Il y a aussi la marque du fondeur, « geg. Lauchhammer » (oups, photo floue encore une fois, pas mise ici). Voici de plus près celle sous la statue de Goethe.

Le monument Goethe à Strasbourg, 3, le relief sur le socle de Goethe A droite et à gauche du piédestal se trouve un bas-relief en bronze. Désolée, il n’y en a qu’un en photographie, l’autre (Goethe faisant face à Frédérique Brion, deux amoureux qui se tiennent à distance) était flou…

Ce bas-relief illustre cette citation de Goethe « Sur la plateforme de la cathédrale, nous, jeunes compagnons, nous nous donnions souvent rendez-vous le soir, pour saluer le soleil couchant avec des coupes pleines ». Cette réunion d’étudiants semble assez gaie et animée… et sans doute déjà alcoolisée (j’espère moins que les étudiants d’aujourd’hui qui, ivres, braillent en ville surtout le jeudi soir), ils ont presque tous un verre à la main…

Le monument Goethe à Strasbourg, 5, la muse à gauche, art ou poésie lyrique A gauche est assise une femme tenant une lyre sur ses genoux, vêtue d’une robe très transparente, lui laissant un sein nu. Elle est identifiée tantôt à Erato, muse de l’art lyrique, tantôt à Polymnie, muse de la poésie lyrique, tantôt à Euterpe, muse de la musique… La lyre était leur attribut commun. Il faudrait retrouver la commande pour vérifier l’identification de cette muse.

Le monument Goethe à Strasbourg, 6, la muse de la tragédie à droite A droite est assise une femme triste, pieds nus et voilée comme une femme en deuil. Il s’agit de Melpomène, muse de la tragédie (enfin, elle est représentée comme telle, mais à l’origine, Melpomène est la muse du chant et de l’harmonie).

Pour aller plus loin : voir aussi sur mon blog, également à Strasbourg, son buste par le sculpteur Heinrich Manger.

 

Le monument à Eugène Fromentin à La Rochelle

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 01, vu de loin

Non loin du Vieux Port à Rochelle, si vous passez sous la tour de la Grosse horloge, vous ne pouvez pas rater cette statue représentant Eugène Fromentin, place des Petits-Bancs, monument qui sert surtout de garage à vélo (en tout cas, le jour où j’ai pris ces photographies, le 25 juin 2011, et lors de toutes mes autres visites dans cette ville).

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 02, vu de près Ce monument se compose d’une colonne en calcaire au sommet de laquelle se trouve un buste en bronze représentant le peintre Eugène Fromentin (La Rochelle, 1820 – Saint-Maurice, 1876), à côté, un cheval dressé et ruant avec son cavalier sur le dos, et une pile de livres, le tout aussi en bronze.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 03, signatures du sculpteur et de l'architecte Le tout est signé  » Ernest-Dubois Scult / Patouillard Demoriane Arch « . Ernest [Henri] Dubois (Dieppe, 1863 – Paris, 1930) est aussi l’auteur, à La Rochelle, du monument à Jean Guiton devant l’hôtel de ville. Il a réalisé une œuvre abondante dont je vous parlerai sans doute… L’architecte René Patouillard Demoriane (Toulouse, 1867 – 1957), premier grand prix d’architecture en 1895, est un grand architecte, je ne sais pas comment il a atterri sur ce projet (voir ici des données sur son fonds d’archives). Le monument fut inauguré le 1er octobre 1905 puis à nouveau après la seconde guerre mondiale, le 8 mai 1946 (il a échappé aux fontes des années 1940-1942). Le modèle en plâtre a été présenté au salon des artistes français de 1906 sous le n° 3062.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 04, le buste sur le haut socle Le sujet est identifié sur le haut socle.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 05, le buste Voici Eugène Fromentin, un peu à contre-jour le matin…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 06, le buste C’est mieux sur cette vue prise en fin d’après-midi…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 07, détail du visage … avec un détail de son visage barbu et moustachu…. et un peu chauve!

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 08, le monument vu de dos Voici maintenant le monument de dos. Que fait ce cheval ruant sur ce monument? Sans doute est-ce le symbole du peintre, réputé pour avoir peint des chevaux dans toutes les positions (je vous ai sélectionné la notice de Chasse au faucon en Algérie au musée d’Orsay, si vous voulez voir un de ses tableaux).

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 09, le cheval vu de dos Le cavalier est représenté avec un costume d’Afrique-du-Nord, Fromentin était aussi très tourné vers l’orientalisme et le Sahara (ça me rappelle le sujet du concours de conservateur quand je l’ai passé en 1991, sur l’exotisme dans l’art européen… mais j’avais choisi le sujet d’histoire et pas celui d’histoire de l’art). Le cheval et son cavalier semblent en pleine fantasia, mais le fusil est aujourd’hui cassé…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 10, le cheval ruant On le voit mieux ainsi. Remarquez au passage les étriers plats du cavalier, la lanière de l’attache ventrale de ma selle et le mors.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 11, le cavalier arabe Et de face, le cheval ruant… et le visage très expressif du cavalier, la tête recouverte de son turban.

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 12, la pile de livres Et pour terminer, la pile de livres surmontée de lauriers rappelle qu’Eugène Fromentin fut aussi un écrivain…

La Rochelle, monument à Fromentin par Dubois, 13, les livres vus de face … la même vue de face.

Pierre Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 1, le monument vu de loin

Dans le parc animalier installé sur les anciennes fortifications de la Rochelle se trouve une statue représentant Pierre Doriole…

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 2, l'inscription sur le socle Le socle nous renseigne :  » Pierre Doriole / 1407-1485 / maire de La Rochelle / chancelier de la France / premier président de la chambre / des comptes « .

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 3, la signature G. Chaumot 1941 Elle porte la signature  » G. Chaumot / 1941 « . Je vous ai déjà parlé de Georges Chaumot (1908-?) pour le monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire, qu’il a réalisé avec son père, il a aussi sculpté d’autres œuvres à La Rochelle : le fronton de la gare maritime de La Pallice (détruite), le relief de la maternité (il faut que je la prenne en photo la prochaine fois) ou encore la frise de l’église de Fétilly (à voir par exemple ici). La date de 1941 est la date de réalisation de la sculpture. Elle avait été commandée en juin 1939 par l’Etat, à la demande du maire de la ville, Léonce Vieljeux, dont je vous ai parlé à propos de son médaillon sculpté. La statue ne fut cependant inaugurée que le 24 novembre 1956.

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 4, vu de trois quarts Pierre Doriole est représenté debout, tenant un rouleau (de parchemin) dans la main droite.

Le monument de Doriole par Georges Chaumot à La Rochelle, 5, détail de la partie haute Il porte un drôle de chapeau et un manteau fermé par une ceinture, la main gauche sur un des pans du manteau.

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

La Liberté de Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt

Poitiers, la statue de la liberté, carte postale ancienne le jour de l'inauguration

Je réédite aujourd’hui un article publié pour la première fois le 7 juin 2008. J’ai complété pour Poitiers, qui n’avait qu’une seule photographie… Aujourd’hui, à quelques jours de l’anniversaire de la loi de séparation des églises et de l’État (le 9 décembre 1905), m’a semblé le bon jour, chaque année, une manifestation des organisations laïques de Poitiers a lieu ce jour là au pied de la statue.

Poitiers, la statue de la Liberté, 7, la marque du sculpteur La statue de la Liberté (en fait, La Liberté éclairant le monde) de Frédéric [Auguste] Bartholdi, dont le modèle de 1878 est visible aux arts et métiers à Paris, a fait l’objet de dizaines de copies, plus de deux cents, d’après des sources sûres. Je vous en montre deux aujourd’hui. Elle existe toujours au catalogue du fondeur… Ici la marque, « Fonderie / Val d’Osne / 56 / Sommevoire / Paris », c’est la fonderie bien connue de Durenne. De [Frédéric] Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904), je vous ai déjà montré la fontaine monumentale à Lyon (1888), le sergent Hoff au cimetière du Père Lachaise à Paris, le monument à Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier et les répliques des statues de la Liberté à Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt, etc.

Poitiers, la statue de la liberté, carte postale ancienne le jour de l'inauguration

La copie de la statue de la Liberté de Poitiers, financée par les francs-maçons de Poitiers et Neuville-du-Poitou (voir plus bas) a été inaugurée le 14 juillet 1903, cette première carte postale est une photographie de ce jour là. La place du Pilori avait été le lieu d’exécution des basses et hautes œuvres (« exposition » [peine infamante] des condamnés et exécutions), y installer la Liberté qui se libère de ses fers, voir le détail sur le modèle de 1878, était donc très symbolique.  Vous pouvez en lire la relation dans ce grand article de l’Avenir de la Vienne numérisé (sur la vue 21, 15 et 16 juillet 1903), consacré à l’inauguration de la copie de la statue de la Liberté à Poitiers et au monument aux morts de 1870 de Châtellerault.

Poitiers, la statue de la liberté, carte postale ancienne, vue de près avec des enfants Sur cette autre carte postale ancienne, vous pouvez déjà voir les bancs qui existent toujours aujourd’hui sur la place.

Poitiers, la statue de la liberté, 1, vue de loin sur la place Vous les voyez?

Poitiers, la statue de la Liberté, 6, vue de face Bon, on s’approche pour mieux voir…

Poitiers, la statue de la liberté, 3, de dos Et la voici de dos.

Poitiers, la statue de la Liberté, 8, la tête de la statue, son diadème et le flambeau La Liberté porte un flambeau de la main droite, sur les vues anciennes, vous pouvez voir que ce flambeau en forme de suppositoire a remplacé celui d’origine avec un globe, qui a été enlevé je ne sais pas quand…

Statue de la Liberté de Poitiers, avec son nouveau globe, vue rapprochée[PS: avril 2014, elle a retrouvé un flambeau… ou plutôt un  nouveau globe! à suivre bientôt ici! Un petit investissement de 2800€…].

Poitiers, la statue de la liberté, 2, de face Vous voulez la voir de face? Pas de panique… la voici.

Poitiers, la statue de la Liberté, 8, le détail des tables de la loi Dans la main gauche, elle tient les Tables de la Loi qui portent l’inscription  » 14 juillet / 1789 / 14 juillet / 1903″.

Poitiers, la statue de la liberté, 5, le profil gauche Elle est représentée à l’Antique, vêtue d’une longue robe avec une coiffure en chignon, recouvert d’un diadème comportant six pointes (l’original en comporte sept, symboles des sept océans).

Poitiers, la statue de la Liberté, 9, les faces avec du texte Sur le socle sont reportés les mots Poitiers et la devise républicaine Liberté, égalité, fraternité, avec un mot par face accompagné d’un texte plus long. Sur la face avec Poitiers, on peut lire « AUX / DEFENSEURS / DE LA LIBERTE ».

Sur la face Liberté (à droite quand on est face à la statue), « Délibération municipale du 1er Xbre 1902 / Gastonjolet préfet de la Vienne / Surreaux maire de Poitiers / Morain 1er adjoint / Chaveau 2e – / Lemoine entrepreneur ».

Sur la face « égalité » (au dos quand on est face à la statue) : « Quand l’innocence des citoyens / n’est pas assurée / la LIBERTE / ne l’est pas non plus / Montesquieu.

Sur la face « fraternité » (à gauche quand on est face à la statue) : « Élevé par souscriptions / sur l’initiative / des LOGES MACONNIQUES / de Poitiers et de Neuville ».

poitiers, la loge maçonnique rue du trottoir Il faut préciser que la grande loge est juste à côté, rue du trottoir.

La liberté de Châteauneuf-sur-Charente En juin 2008, je suivais un stage de couture à la ferme des Ribières à Châteauneuf-la-Forêt, en Haute-Vienne. En plus du site, vous pouvez aussi allez voir leur blog.

Mais cette commune a aussi la particularité d’avoir, comme Poitiers, une copie de la statue de la Liberté (en fait, La Liberté éclairant le monde) de Frédéric-Auguste Bartholdi. Or actuellement (en juin 2008) et depuis quelques semaines, je travaille pour établir la base de données (architecture, indexation des photographies) correspondant à l’ouvrage de Charlotte Pon sur Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes (ouf !) dans la collection Parcours du Patrimoine. Elles me poursuivent jusqu’en week-end (désolée pour la photo, temps déplorable et téléphone portable en guise d’appareil photo).

Mais c’est aussi pour moi l’occasion de vous faire partager le travail de l’inventaire général du patrimoine culturel. Nous étudions, recensons et faisons connaître, d’après la loi de 2004 sur les libertés locales, et aussi dans la réalité, avec dans chaque région des dizaines de milliers de dossiers documentaires sur l’architecture et les objets, et des centaines de milliers de photographies. Depuis février 2007, tous les services régionaux de l’inventaire ont été décentralisés et transférés aux Régions. Progressivement, chacun récupère ses données malmenées par le ministère de la culture pour mieux les valoriser. La masse documentaire est cependant énorme et il faudra plusieurs années pour la mettre totalement à disposition du public par voie numérique. Chaque service possède néanmoins un centre de documentation, généralement ouvert au public. Pour en revenir à Châteauneuf-la-Forêt, la commune a fait l’objet d’un inventaire au début des années 1980, partiellement disponible en ligne sur les bases de données du Ministère de la Culture.

Pour y accéder, c’est néanmoins un parcours du combattant ! Tout d’abord, aller sur la page des bases de données du patrimoine du ministère de la Culture. Cliquer sur  » accès géographique  » dans l’onglet du haut puis, dans la colonne de gauche, dans la case  » Accès aux bases de données « , cliquer sur  » Liste des communes de France par département  » puis cliquer sur le département 87 dans la carte, et enfin, sur l’un des petits carrés en face de Châteauneuf-la-Forêt, le premier correspond à l’architecture.

Pour avoir la fiche descriptive du monument aux morts, cliquer sur le petit bouton qui ressemble à une page écrite. Après seulement, sur le symbole de dossier vert, qui vous donnera le scan du dossier réalisé en 1981. Mais ce dernier est aussi accessible par ce lien direct (attention, lire 1ère moitié 20e siècle et pas 19e siècle, correction peu lisible au crayon à papier, le monument a été inauguré en 1924).

Je sais, ce n’est pas du tout ergonomique, mais le ministère de la culture à la fâcheuse habitude de modifier la structure de ces bases et les anciens liens d’accès directs à chaque commune, que nous pouvions trouver auparavant, ne fonctionnent plus depuis quelques mois.

Pour information, la colonne suivante dans la liste des communes vous donne accès aux dossiers d’objets mobiliers (pour cette commune tous consacrés au mobilier de l’église), la troisième colonne aux photographies, la dernière colonne aux références documentaires. Pour Châteauneuf-la-Forêt, elle n’est pas renseignée, parce qu’il s’agit de dossier ancien, mais le service régional de l’inventaire du Limousin a réalisé ce dépouillement bibliographique, il n’est  » juste  » pas pris en compte par le Ministère de la culture.

Pour ceux que ça intéresserait, voici le lien vers le site du service régional de l’inventaire de Poitou-Charentes, où je travaille. Sur ce site, vous trouverez notamment deux dossiers importants : l’un sur le patrimoine industriel, et l’autre sur la Nouvelle-France et ses traces en Poitou-Charentes… et des dizaines d’autres depuis la première publication de cet article en 2008…

Bonne découverte !

L’amiral Duperré par Pierre et Emile Hébert à La Rochelle

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 01, le monument sur le vieux port L’amiral Duperré domine le vieux port de La Rochelle, au bout de la flèche rouge, pour vous repérer, en face de la Grosse Horloge.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 02, le monument

Le monument est composé d’un haut socle qui porte deux inscriptions et deux reliefs,

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 03, de près surmonté d’une statue en bronze de l’amiral qui tourne le dos à la mer (ou, pour être plus positif, regarde sa ville natale).

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 04, signature de Pierre Hébert Cette statue porte la signature du sculpteur et la date,  » 1868 / Pierre Hébert « …

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 05, signature du fondeur Thiébaut ainsi que la marque du fondeur :  » F[on]du par V[ict]or Thiébault « , dont je vous ai déjà parlé pour le monument aux morts de 1870-1871 de Jules Félix Coutan à Poitiers ou le Gloria Victis d’Antonin Mercié à Niort. Je vous reparlerai de Pierre Hébert (Villabé, 1804- Paris, 1869) pour d’autres œuvres dans les prochains mois.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 06, de face L’amiral est donc représenté debout, le pied droit légèrement en avant, une longue vue dans la main droite.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 07, détail du torse Il est vêtu de son uniforme… Remarquez son double menton…

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 08, de dos Derrière lui, des objets qui évoquent son métier, des cordages, une ancre…

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 09, l'ancre et les boulets …et des boulets de canon que l’on voit mieux sur ce détail.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 10, l'ancre et en tournant un peu, voici l’ancre et le bas du riche uniforme.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 11, le relief du départ Le premier relief montre le départ du jeune Duperré comme mousse depuis La Rochelle.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 12, détail des adieux sur le relief Un petit détail de la mère qui embrasse son fils, qu’une barque attend pour l’emmener au bateau (le Henri IV) au-delà du port. Cadet d’une grande famille rochelaise, Victor Guy Duperré n’eut d’autre choix que de s’embarquer dans la marine.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 13, signature Emile Hébert sur le premier relief Avec la signature et la date  » Émile Hébert / 1869 « . [Pierre Eugène] Émile Hébert (1828-1893) a sans doute aussi aidé son père Pierre à terminer la statue de l’amiral.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 14, le retour d'Alger Sur le second relief, il reçoit une épée d’honneur après la prise d’Alger en 1830.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 15, signature Emile Hebert sur le 2e relief Avec lui aussi la signature et la date  » Émile Hébert / 1869 « .

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 16, la plaque d'identification Sur le devant du monument, une plaque avec l’identification  » Duperré / Victor Guy / Né à La Rochelle le 20 février 1775 / mousse capitaine amiral / « Coule si tu peux, je n’amène pas » / « Feu partout » Combat de la Sirène / Devant Groix 22 mars 1808 « . La plaque ne le dit pas, il fut aussi baron d’Empire en 1810, pair de France sous la restauration, ministre de la marine et des colonies (plusieurs fois à partir de 1834), et est mort à Saint-Servan en 1846.

Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 17, la plaque de l'inauguration Et pour terminer, au dos, la plaque de la dédicace,  » sous la présidence / de S.E. l’amiral Ricault de Genouilly / ministre de la marine et des colonies / délégué de S.M. Napoléon III / empereur des Français / ce monument a été inauguré le 17 octobre 1869 / Hébert père architecte / et / Hébert fils sculpteur / Thiébaut fondeur / Jolly entrepreneur « . Bien qu’en bronze, cette statue a échappé aux fontes par les Allemands en 1940-1942.

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

Le monument à Louis Pasteur par Alexandre Falguière à Paris (2)

Il y a quinze jours, je vous ai détaillé ce monument sur des photographies actuelles, je vous laisse y retourner pour plus de détails… Cette semaine, petite promenade autour du même monument, mais à partir de cartes postales anciennes… La voiture était déjà la reine dans ce quartier! On voit bien à gauche l’avenue de Saxe qui mène à l’école militaire, au Camp de Mars et à la tour Eiffel, et à droite, l’avenue de Breteuil avec au fond les invalides, le marché se tient toujours à cet endroit.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 2, vue presque de face Sur cette carte postale où on voit encore l’échafaudage, il est dit que le monument est inauguré le 16 juillet 1904, alors que le dossier sur sculpture animalière de Paris date la sculpture de 1900 et l’installation de 1908 [donc bien après le monument que Dole, sa ville natale, lui a consacré].

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 3, vue de face Une vue un peu plus frontale… la mort y est encore toute propre…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 4, la victoire sur la mort Les lettres de la dédicace sont surlignées de peinture sur la face sud avec la victoire sur la mort…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 5, vu de trois quarts dos On tourne un peu, on aperçoit les moutons (Pasteur a trouvé le vaccin contre le charbon des moutons) et les bœufs…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 6, vu de dos Et nous arrivons derrière, sur la face sud avec les bœufs et le bouvier qui ont permis la découverte de la vaccine et du vaccin contre la variole.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 7, les boeufs et le bouvier Nous les voyons mieux sur cette vue plus rapprochée.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, Carte postale ancienne, 8, vue de trois quarts Allez, une dernière vue de trois quarts pour la route…

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Louis Pasteur a fondé l’institut Pasteur à Lille et y a fait une partie de ses découvertes.

Niort et Douai, les Espérances disparues de André Laoust

Niort, place Saint-Jean, le monument Spes détruit Place Saint-Jean à Niort se trouvait un monument aujourd’hui disparu. Il s’agissait d’une fontaine portant une allégorie de la République présentée au salon des artistes français de 1880 (voir dans le catalogue numérisé par Gallica, page 601) par le sculpteur André [Louis Adolphe] Laoust (1843-1924) sous le numéro 6452, sous le titre de Spes, l’espérance, d’après un poème de Daniel Parr, cité dans le catalogue mentionné ci-dessus:  » Paix et fraternité. J’apporte l’espérance ! A moi ! fils ! Oublions ; les combats sont finis. N’ayons plus qu’un drapeau, le drapeau de la France ! Et puisque nous étions frères dans la souffrance, Aux jours heureux restons unis « . Le dessin de la fontaine aurait pu être réalisé par l’architecte Georges Lasseron (d’après Daniel Courant, architecte niortais dont je vous ai ou vais vous parler pour de nombreux monuments, voir en fin d’article) ou, d’après un article de 1896, par M. Bouneault. Acquise par l’État, elle avait été installée à Niort en 1884 (grâce à Antonin Proust, ancien député de Niort devenu ministre des Beaux-Arts) qui fit venir dans son ancienne ville de nombreuses sculptures sont toutes celles qui se trouvaient place de la Brèche. Une subvention pour la construction de cette fontaine avait été votée en 1882. Démontée en 1942 (loi sur la récupération et la fonte des bronzes à l’exception des monuments aux morts), elle aurait été remise en place puis fut démontée dans les années 1960, où on perd sa trace. D’autres sources (comme la base monumen) indiquent qu’elle a été fondue en 1942, mais en principe, les monuments aux morts ont été exclus des fontes lors de la Seconde Guerre mondiale.
Il s’agissait d’une Victoire coiffée d’un bonnet phrygien orné d’une cocarde. Elle porte une longue robe, tient un drapeau dans la main droite et bandit une palme dans la main gauche.

Carte postale ancienne montrant le monument Spes de Laoust place Thiers à DouaiUn autre tirage de cette sculpture avait été installé en 1883 sur une place publique de Douai (Nord), ville natale de l’artiste. Il se trouvait place Thiers et a été détruit lors des bombardements de la ville, mais il en reste des cartes postales anciennes…

Logo de Octobre, le mois Fritissime Cet article entre dans le cadre de Octobre, le mois Fritissime, organisé par Schlabaya / Scriptural et Elizabeth Bennet, à retrouver sur Facebook : Le lion des Flandres, Tintin, Max Havelaar : vive le mois des 17 provinces! Il s’agit au cours du mois de parler de tout ce que l’on veut en rapport avec les 17 anciennes provinces annexés par Charles Quint et les états de Bourgogne… et qui constituent aujourd’hui à peu près le Nord-Pas-de-Calais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Douai… donc cet article entre dans Octobre, le mois Fritissime!

Vous trouverez d’autres informations sur cette oeuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes.

Le monument à Louis Pasteur par Alexandre Falguière à Paris

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 01, vue générale du monument Si vous allez à pied (ben oui, quand je vais à Paris pour du repos, en général, je marche…) de la gare Montparnasse à la tour Eiffel, au musée du Quai Branly, aux Invalides ou au Grand Palais à Paris, vous passerez comme moi place de Breteuil devant cet imposant monument à Louis Pasteur, situé en fait pas très loin de l’institut Pasteur. Comme c’était hier l’anniversaire de sa mort, il m’a semblé que vous présenter son monument aujourd’hui était une bonne idée… Louis Pasteur est donc né à Dole dans le Jura le 27 décembre 1822 et mort à Marnes-la-Coquette en Seine-et-Oise le 28 septembre 1895. Son monument est la dernière œuvre réalisée en 1900 [donc bien après le monument que Dole, sa ville natale, lui a consacré] par Alexandre Falguière (Toulouse, 1831 – Paris, 1900). Il n’eut d’ailleurs pas le temps de l’achever, tâche qui fut réalisée à partir de ses modèles préparatoires par Victor Peter (1848-1918, collaborateur et ami de Falguière) et Louis Dubois, ça, c’est ce que dit le dossier sur la sculpture animalière de Paris, mais je pense qu’il s’agit plutôt de Paul Dubois (Nogent-sur-Seine, 1829 – Paris, 1905), qui a aussi réalisé plusieurs bustes de Louis Pasteur (dont un tirage à Dole). Je vous ai déjà parlé de cet auteur pour le groupe sculpté représentant Pierre Goudouli ou le Vainqueur du combat de coq, tous deux à Toulouse, et le monument à Léon Gambetta à Cahors.

Le groupe sculpté de Pasteur à Paris ne fut mis en place qu’en 1908 par l’architecte Charles Girault sur le massif de maçonnerie de l’ancienne tour monumentale du puits artésien de Breteuil, encore qu’il y ait un doute pour la date, la ville de Paris dit 1908, mais une carte postale place l’inauguration le 16 juillet 1904.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 02, le groupe sculpté de face En haut du monument siège Louis Pasteur.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 03, la dédicace En cas de doute, c’est confirmé par une inscription, qui souligne aussi le financement par souscription publique internationale.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 04, Louis Pasteur assis en haut du monument Louis Pasteur est représenté assis, vêtu d’une robe de chambre ample… et bien sale aujourd’hui (enfin, au moins couverte de mousses et d’algues quand j’ai pris ces photographies en novembre 2010, il faut dire que c’est la face nord du monument).

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 05, détail de Louis Pasteur Il a un air un peu sévère sous sa moustache, la main gauche doucement posée sur sa cuisse.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 06, la victoire sur la mort Sur chaque face du socle se trouve un autre groupe sculpté avec les grandes victoires dues à Pasteur. Ainsi, à ses pieds, la Mort avec sa grande faux (et le dos qui a besoin d’un bon nettoyage!) tourne le dos, n’ayant pas pu emporter avec elle…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 07, la mère soutenant la fille mourante … la jeune fille mourante soutenue par sa mère qui porte déjà le voile du deuil.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 08, la face avec le berger On tourne vers la gauche, avec une face orientale complexe.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 09, la mort de face Sur la droite, on voit la face de la mort (enfin, elle détourne la tête) qui fuit la scène précédente, à laquelle elle est rattachée.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 10, le pâtre et ses moutons Sur cette face est figuré un jeune pâtre (berger) qui garde ses moutons en jouant de la flûte.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 11, détail du pâtre N’est-il pas mignon, pieds nus sur son rocher ? Allusion à la mythologie ? Que nenni…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 12, détail des moutons L’important dans cette scène, ce sont les moutons… allusion au vaccin contre le charbon du mouton qu’il mit au point en 1881.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 13, la face avec les boeufs On tourne encore et nous voici face à une paire de bœufs et son bouvier, du côté sud.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 14, le bouvier Comme le pâtre, le bouvier est pieds nus, mais il est debout et en pleine forme… En fait, il s’agit ici d’une allusion à la découverte de la vaccine. Pasteur et ses collaborateurs avaient remar
qué que les bouviers et vachers étaient moins atteints par la variole que les autres, en fait parce qu’ils étaient immunisés par une maladie proche de la variole mais bénigne, transmise par les vaches, d’où le nom de vaccine…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 15, les poulets sous les boeufs Entre les pattes des boeufs se cachent des poulets… Cette fois, il s’agit sans doute à une allusion au vaccin contre le choléra des poules, sur lequel il travailla en 1879, avec ses collaborateurs Émile Duclaux et Émile Roux… pour les picto-charentais, le même qui a donné son nom au lycée de Confolens et dont vous pouvez voir le buste à Confolens.

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 16, la face avec la vigne On termine avec la dernière face, à l’ouest…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 17, la vigneronne Une paysanne est assise, avec sa vendange dans un grand panier et le raisin de l’autre côté sur la vigne. Il s’agit là des travaux menés dans les années 1865 sur la fermentation… Grâce à eux, vous buvez aujourd’hui du bon vin qui ne tourne plus au vinaigre dans l’année qui suit…

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 18, mûrier? Quant aux vers à soie, dont parlent tous ceux qui présentent ce monument, je ne les ai pas trouvés, sans doute sont-ils cachés dans un mûrier… Mais où est le mûrier? Est-ce lui ici, derrière les boeufs?

Paris, monument à Pasteur par Falguière, 19, mûrier ? Ou bien là, derrière la paysanne? Aucune des deux ne ressemble vraiment au mûrier. En quoi consistaient ces travaux? En fait, à essayer de vaincre une maladie du ver à soie, mais Louis Pasteur a alors mélangé deux maladies, la pébrine et la flacherie.
Bon, pas de chien, pas de victoire contre la rage sur ce monument (à moins que ce ne soit la première face?). Ce monument est vraiment très riche et mériterait une étude plus approfondie… J’en ai aussi des vues anciennes, mais ça sera pour le prochain article sur Paris, dans deux semaines… En attendant, vous pouvez lire des milliers de pages écrites par Louis Pasteur dans Gallica.

La fontaine ou monument mémorial américain de Tours

Tours, le mémorial américain, 1, vue générale

En 1918-1919, la ville de Tours a accueilli le quartier général des « Services of Supply » (SOS – Service de Soutien), chargé de fournir les équipements, les munitions et le ravitaillement vers le front. En retour, une fontaine monumentale dite monument américain ou mémorial américain a été construite sur un terrain acheté par les Américains (qui ont aussi financé le monument et l’entretiennent toujours dans le cadre de l’American battle monuments commission) sur le quai d’Orléans là où se trouvait auparavant un cirque en dur, que vous pouvez découvrir sur ce blog. Pour le monument lui même, je tire une partie des données du dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre.

Tours, le mémorial américain, 2, la signature Arthur Loomis Harmon et la date Il est daté et signé « A.D. 1932 / American battle monuments commission / Arthur Loomis Harmon architect  » (né en 1878 à Chicago dans l’Illinois, mort en 1958). En 1929, il s’est associé à Richmond Harold Schreve et William Lamb pour fonder un cabinet qui a créé notamment l’Empire State Building à New-York en 1931. Il est aussi l’auteur du monument américain de Blanc-Mont à Sommepy Tahure dans la Marne.

Tours, le mémorial américain, 3, trois vues de détail La fontaine se compose d’un bassin au milieu duquel se dresse une vasque sur un socle (qui porte les armoiries des villes françaises qui ont accueilli le SOS, Tours, Brest, Saint-Nazaire, Le Mans, Is-sur-Tille, Nevers, Neufchateau et Bordeaux) et au milieu, un grand pilier encadré de statues allégoriques en pierre, surmonté d’un groupe sculpté en bronze doré avec un indien accroupi sur lequel vient se poser un aigle.

Tours, le mémorial américain, 4, les quatre allégories Sur le tour du pilier, quatre figures féminines vêtues de toges qui représentent (c’est écrit dessus…) la construction, qui tient un immeuble dans ses mains, l’administration, avec un rouleau de papier ou de parchemin, la distribution, avec ce qui doit symboliser un pain, et les achats (« procurement »), allégorie dont je n’ai pas identifié l’attribut dans la main gauche.

Tours, le mémorial américain, 5, les toiles d'araignées à contre jour Et une dernière vue… Restauré assez récemment, mais il est plein de toiles d’araignées, l’aigle… et même l’Indien…

Les plaques commémoratives de la déportation, école Mirabeau à Tours

Ecole Mirabeau à Tours, plaque commémorant la déportation d'élèves et d'un instituteur Juste à côté du parc Mirabeau (avec sa fontaine inaugurale et sa stèle aux céramistes), se trouve l’école du même nom. On y trouve deux plaques commémoratives.

Ecole Mirabeau à Tours, plaque commémorant la déportation de cinq élèves, Norbert et Renée Kronenberg, Estelle, Joseph et Paulette Zomerstain Celle du haut est l’une des rares plaques commémorant la déportation d’enfants juifs, scolarisés dans cette école, plaque apposée dès 1946. « À la mémoire de / Norbert KRONENBERG 12 ans / René KRONENBERG 6 ans / Estelle ZOMERSZTAIN 8 ans / Joseph ZOMERSZTAIN 12 ans / Paulette ZOMERSZTAIN 4 ans / Élèves de ce groupe scolaire / Arrêtés à Tours en juillet 1942 / Internés au camp de Lalande à Monts / Déportés à Auschwitz Birkenau / le 23 septembre 1942 / Gazés dès leur arrivée / au nom des lois de l’Allemagne nazie / et de celle de la France de Vichy / PARCE QU’ILS ÉTAIENT NÉS JUIFS « . Souvenez-vous demain…

Ecole Mirabeau à Tours, plaque commémorant la déportation de l'instituteur Marcel Rabache En-dessous se trouve une seconde plaque dédiée à « À la mémoire de / Marcel RABACHE / Instituteur Résistant / déporté en Allemagne. / MORT POUR LA FRANCE / 1904-1944 ». Pour en savoir plus sur Marcel Rabache, des élèves du lycée Chaptal lui ont consacré un dossier dans le cadre du concours national de la Résistance (un concours auquel j’ai participé il y a fort longtemps, en classe de 3e…).