Archives par étiquette : femme

Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra

pioche-en-bib.jpgCouverture de Les hirondelles de Kaboul de Yasmina KhadraJ’ai lu un certain nombre de livres de Yasmina Khadra (La part du mort, Morituri, Double blanc, L’automne des chimères, Ce que le jour doit à la nuit, La rose de Blida, La longue nuit d’un repenti), candidat aux prochaines élections présidentielles en Algérie. Mais je n’avais jamais lu l’un de ses plus connus, Les hirondelles de Kaboul, que j’ai trouvé au rayon large vision de la médiathèque.

Le livre : Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra, éditions Julliard, 2002, 192 pages, ISBN 978-2-260-01596-4 (lu en large vision, éditions de la loupe).

La présentation de l’éditeur :

«  Dans le Kaboul de l’an 2000, alors que les talibans font régner sur l’Afghanistan un régime atroce, quatre personnages inoubliables. Il y a Mohsen, qui descend d’une famille de commerçants prospères que les talibans ont ruinée; Zuneira, sa femme, qui fut une enseignante brillante et qui n’a plus le droit de sortir de chez elle… Ils survivent dans des conditions morales et matérielles abominables, soutenus par l’amour qu’ils se portent et le respect qu’ils doivent à l’intelligence et à la connaissance. Il y a aussi Atiq, gardien de prison qui a adhéré à l’idéologie des talibans avec sincérité et qui tente d’assurer son service dans le respect de sa foi, et Mussarat, sa femme, qui se meurt de maladie et de désespoir. Désespéré, oisif, exténué, Mohsen erre dans Kaboul quand il est entouré par une foule qui s’apprête à lapider une femme adultère. Comme anesthésié par l’atmosphère hystérique qui le cerne, Mohsen va, lui aussi, balancer de toutes ses forces quelques pierres au visage de la femme enterrée jusqu’à la taille. Ce geste insensé va faire basculer le destin de tous les protagonistes dans la tragédie… jusqu’au sacrifice ultime – et vain – de Mussarat, cette femme qui donnera sa vie pour permettre à l’homme qu’elle aime de retrouver sa capacité d’aimer. Rarement un écrivain a su mettre au jour avec autant de clarté et de lucidité la complexité des comportements et des situations dans les sociétés musulmanes déchirées entre le féodalisme et la modernité. »

Mon avis : un roman très fort, comme tous les livres de Yasmina Khadra, d’autant plus fort que l’on suit via la parole des hommes la situation des femmes en Afghanistan du temps des Talibans, mais cela n’a pas beaucoup changé plus de dix ans plus tard. En ayant choisi pour l’un de ses personnages un homme instruit (Mohsen) qui se laisse entraîner par la folie ambiante et en arrive à participer à la lapidation d’une femme, il montre que les dérives ne viennent pas seulement du manque d’éducation ou de la seule manipulation de quelques dirigeants fanatisés et de leur sbires comme Atiq. Malgré leur enfermement dans les maisons (la tentative de sortie de Zuneira, avec son mari, se solde par une journée dramatique), les femmes ne se laissent pas dominer et tentent d’exister malgré tout. Un livre à découvrir si vous ne l’avez pas encore lu.

Pour aller plus loin : voir le site officiel de Yasmina Khadra et revoir les articles des livres et bandes dessinées qui traitent de l’Afghanistan et dont je vous ai parlé au fil des six années de mon blog… qui fête son anniversaire!

Eva, J.F. se cherche désespérément d’Aude Picault

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Eva, J.F. se cherche désespérément d'Aude PicaultUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque. [De la même auteure, voir aussi Transat].

Le livre : Eva, J.F. se cherche désespérément d’Aude Picault (scénario et dessins), éditions Glénat, 2008, 56 pages, ISBN 9782723462815.

L’histoire : de nos jours dans un lieu indéterminé (on ne voit que des intérieurs). Eva, bientôt la trentaine, et sa copine Olivia, cherchent un « mec », si elles en discutent souvent entre elles, la chasse est une opération en solo, lors des soirées qui se succèdent… Mais elles ne trouvent que ceux dont les autres filles ne veulent pas.

Mon avis : bof! Côté dessin, les personnages ressemblent à des dessins de mode, silhouettes très simplifiées,visages à peine ébauchées. J’avais sorti cet album en pensant passer un moment léger et futile, une parenthèse de détente. Le discours est superficiel, je n’y ai trouvé aucun intérêt et pas non plus la « touche d’humour » mise en avant par des chroniqueuses ici et là. Même la mère qui vient s’imposer chez Eva ne m’a pas fait sourire…

Pour aller plus loin: voir le site de Aude Picault.

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Syngué Sabour, pierre de patience, de Atiq Rahimi

pioche-en-bib.jpgCouverture de Syngué Sabour, pierre de patience, de Atiq RahimiJe n’avais pas lu ce livre quand il a reçu le prix Goncourt en 2008 ni vu le film qui en a été adapté l’année dernière par l’auteur lui-même… mais en le voyant par hasard dans les rayonnages de la médiathèque, je l’ai emprunté [depuis, j’ai aussi lu La ballade du calame].

Le livre : Syngué Sabour, pierre de patience de Atiq Rahimi, éditions POL, 2008, 160 pages, ISBN 978-2-84682-277-0.

L’histoire : en Afghanistan (ou ailleurs, dit le début du livre), dans une chambre. Une femme veille, égrène un chapelet, psalmodie les noms de Dieu au fil des grains (99 grains à passer 99 tours par jour), depuis plus de deux semaines aux côtés d’un homme qui git, inerte, une balle dans la nuque, une perfusion dans le bras. Quand il n’y a plus de liquide, ce sera un mélange d’eau salée sucrée dans la bouche, des gouttes dans les yeux qu’il garde ouverts… Dehors, deux petites filles qui ne comprennent pas ce qui se passe, la guerre qui continue, la voisine qui tousse, les frères du blessé qui ont disparu, l’imam qui vient en visite le soir, une explosion toute proche, la femme qui craque et raconte à son époux, à ce corps qui continue de respirer sans réaction ce qu’elle a sur le cœur depuis leurs dix ans de mariage… dont seulement trois ensembles, lui ayant passé les autres « à la guerre ».

Mon avis : un livre écrit en français par le poète persan Atiq Rahimi. Pas de séparation en chapitres, juste un saut de ligne ici ou là, un récit qui se lit d’un long souffle, au rythme de la respiration du blessé, de la litanie de sa femme qui peu à peu se transforme, passe de la femme soumise qui, mariée enfant à côté d’une photographie, a attendu trois ans le retour de l’homme, à la femme qui s’assume, finit par se prostituer avec un homme armé entré dans la pièce, alors qu’elle a caché dans un placard son mari pour le protéger, continuant à s’occuper de lui. Petit à petit, elle (s’)avoue qu’elle a déjà tenté de vivre pour elle-même, en se rebellant contre son père qui préférait ses cailles de combat à ses sept filles, en trouvant une solution à la stérilité de son mari, en survivant dans cette pièce au milieu des tirs… Un livre à découvrir!

Un relief médiéval à Niort: Mélusine, luxure ou autre?

Niort, bas-relief médiéval, femme, peut-être la Luxure, vue lointaine et rapprochéeDans un ancien couvent rénové en logements d’étudiants près de la place Chanzy (donc à proximité immédiate de l’antenne universitaire située dans les anciennes casernes Du Guesclin) se trouve un relief sculpté en remploi dans la façade sur cour. Ce bas-relief est souvent présenté comme la fée Mélusine, emblème de la famille de Lusignan au 13e siècle. Je ne suis pas très convaincue par cette interprétation. Mélusine est une variante de sirène-poisson. Nous avons ici une femme debout vêtue à la mode romane (11e/12e siècles) avec de très larges manches.

Niort, bas-relief médiéval, femme, peut-être la Luxure, détail de la tête et des serpentsElle est encadrée de deux serpents dont les têtes viennent lui mordre les cheveux. L’association d’une femme et de deux serpents fait plutôt penser à la luxure, mais cela ne colle pas non plus, dans les luxures, les serpents mordent plutôt les seins de la femme, et celle-ci est souvent montrée sous des traits grotesques ou lascive, pas comme cette femme debout bien sagement et richement vêtue.

Photographies de juillet 2011.

Laver les ombres de Jeanne Benameur

pioche-en-bib.jpgCouverture de Laver les ombres de Jeanne BenameurJ’ai emprunté à la médiathèque ce livre qui a reçu le prix du livre Poitou-Charentes en 2009 (j’en ai lu un certain nombre, voir le récapitulatif ici). PS: depuis, j’ai aussi lu de cette auteure Profanes.

Le livre : Laver les ombres de Jeanne Benameur, éditions Actes Sud, 2008, 159 pages, ISBN 978-2742777013.

L’histoire : de nos jours dans une grande ville. Lea, 36 ans [sa mère a 76 ans et l’a eu quand elle avait 40 ans], danseuse et chorégraphe, travaille au montage de son prochain spectacle tout en poursuivant une relation avec Bruno, son amant peintre pour qui elle finit par accepter de poser nue. En parallèle, à Naples, de 1940 à 1942, une jeune fille, Romilda /Suzanne, est contrainte à la prostitution par Jean-Baptiste, un homme dont elle pense être tombée amoureuse à l’âge de 16 ans dans le bistrot tenu par sa mère, seule après le départ du père à la guerre. Lea fuit la séance de pose, se retrouve chez sa mère, qui lui a dit il y a quelques jours qu’elle avait des choses importantes à lui révéler, dans une maison côtière où elle s’apprête à subir une violente tempête… une nuit de retrouvailles où tout sera dit, Naples (la grande maison, les clients soldats, la maladie), le mariage en France, l’arrivée tardive de l’enfant, la mort accidentelle du père quand elle avait 6 ans.

Mon avis : un récit fort, la mère et la fille en parallèle, hier (dans les années 1940) à Naples et aujourd’hui, jusqu’à ce qu’elles se retrouvent dans le huis-clos de la chambre alors que la tempête fait rage dehors… et qu’apparaisse en filigrane, intercalé à son tour, le récit de Bruno, abandonné en pleine séance de pose par Lea. Une forme qui donne une grande force à ce texte.

Débordée moi? Plus jamais, de Pauline Perrolet et Pacotine

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comCouverture de Débordée moi? Plus jamais, de Pauline Perrolet et PacotineMon gardien: vous avez un gros paquet léger et qui fait gling-gling.

Moi: ??? Je n’attends rien, sauf une bande dessinée… (dernière opération masse critique spéciale pour cet album, organisée par Babelio, un grand merci à eux et aux éditions Jungle).

En fait, si, c’est bien la bande dessinée, plus ou moins bloquée par un double fond dans un carton de 50 cm sur 35 sur 8… Un peu sur-dimensionné, une enveloppe à bulles aurait été aussi efficace et avec moins d’impact sur l’environnement (carton inutile même si parti au recyclage, encombrement des véhicules de livraison entre l’entrepôt et la distribution, etc.).

Logo BD for WomenLe livre : Débordée moi? Plus jamais, de Pauline Perrolet (scénario), Pacotine (dessins), Cal et Choubi (couleurs), collection Mes psycho BD, éditions Jungle, 2013, 64 pages, ISBN 9782822203999.

L’histoire : de nos jours dans une grande ville. Cinq femmes aux profils différents, mariées ou seule, avec des enfants et une vie à gérer, travaillant ou mère au foyer, un mari plus ou moins impliqué, une célibataire accro au boulot… Comment être la « femme parfaite », la « maman parfaite », « l’employée modèle », ne pas craquer, tout gérer en wonder-woman… et s’il y avait des solutions pour déléguer un peu ces tâches quotidiennes et lâcher prise?

Mon avis : des situations que chacune connaît ou a pu vivre, comment tout gérer de front, la famille, les enfants, le boulot, le poids de la société? Elles sont présentées avec humour, la caricature aide à prendre conscience, à quoi bon se mettre autant de pression? Est-ce si grave si tout n’est pas parfaitement rangé? Pourquoi est-il si difficile de prendre un peu de temps pour prendre soin de soi plutôt que des autres sans culpabiliser? Les hommes n’ont pas toujours le beau rôle, même le pauvre « nouveau papa »…

Allez, pause, pas de repassage, de ménage, de messagerie remplie, on coupe le téléphone, on s’installe confortablement (avec un bon thé et des petites douceurs), on oublie tout, on s’arrête une heure ou deux pour lire cet album et recharger les batteries sans se laisser distraire par d’autres tâches simultanées…

Ce volume est annoncé comme le premier d’une collection traitant de questions psychologiques avec humour.

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

 

Ludovic Trarieux par Jean Boucher à Paris

Paris, monument à Ludovic Trarieux, vues générales de face et de dos

Ludovic Trarieux est né le 30 novembre 1840 à Aubeterre-sur-Dronne (un village à visiter!) au sud de la Charente (et mort à Paris le 13 mars 1904), il fut le fondateur et le premier président de la Ligue française des droits de l’Homme de 1898 à 1903., il s’est notamment battu pour la révision du procès du capitaine Dreyfus, pour une biographie plus complète, voir le site du Sénat.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, mention de la souscription et de l'inaugurationUn monument lui rend hommage à Paris, tout près de la place Denfert-Rochereau, dans le square Nicolas Ledoux. Comme le dit la mention au dos, il a été « élevé par souscription publique / et inauguré le 12 mai 1907 ». Il semblerait que la famille de Dreyfus ait largement participé à cette souscription.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, signatures du sculpteur Jean Boucher et de l'architecte Victor LesageIl porte les signatures difficilement lisibles « Jean Boucher Stat. » et « V. Lesage Arch. », il s’agit du sculpteur Jean Boucher (Cesson, 1870 – Paris, 1939) et de l’architecte Victor Lesage (1873-1953), qui a notamment réalisé, avec Charles Mitgen, la maison de la Mutualité à Paris. Le plâtre du monument a été présenté au salon des artistes français de 1908 (la même année que le Cerf, faon et biche de Georges Gardet, à voir à Nantes, mais en catégorie architecture et pas en sculpture).

Paris, monument à Ludovic Trarieux, vue générale rapprochéeUne veuve et son enfant se présentent au pied du socle dominé par une grande stèle dédiée « Ludovic Trarieux / 1840-1904 » contre laquelle s’appuient de part et d’autre un homme et une femme, allégories du Travail et de la Justice. Au centre de la stèle est dessiné une grande table de la loi portant l’inscription « Les / droits de l’homme / I / II / III ».

Paris, monument à Ludovic Trarieux, carte postale ancienne avec le buste en placeAu sommet de la stèle se trouvait un buste en bronze représentant Ludivic Trarieux et qui a été fondu sous l’occupation, en 1942, on peut le voir sur cette carte postale ancienne. Seuls les éléments en pierre sont donc conservés.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, l'hommeL’homme, allégorie du Travail, porte de grosses chaussures et des vêtements de travail, manches relevées et outils glissés dans la ceinture.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, la femme allégoriqueLa femme est une allégorie de la Justice, elle est vêtue à l’Antique et pieds nus.

Paris, monument à Ludovic Trarieux, femme et enfant

La femme avec l’enfant montent les marches du socle. La femme porte un manteau avec un un grand manteau, tête couverte en signe de deuil, tandis que l’enfant (garçon ou fille?), en sabots et cheveux courts et en robe (ce qui n’en fait pas obligatoirement une fillette à l’époque), porte des objets assez indéfinissables (un livre et ?).

 

Photographies de mai 2013.

« Oh… » de Philippe Djian

pioche-en-bib.jpgCouverture de Oh de Philippe DjianUn livre trouvé à la médiathèque. Il a reçu le prix Interallié 2012.

Le livre : « Oh… » de Philippe Djian, collection Blanche, éditions Gallimard, 2012, 237 pages, ISBN 9782070122141.

L’histoire : de nos jours dans un lotissement. Michèle, la narratrice, qui sélectionne des scénarios pour une société de production, vit seule depuis trois ans, depuis son divorce d’avec Richard, un auteur sans succès, mais ils sont restés en bons termes. Elle a été récemment violée chez elle par un homme cagoulé, et son agresseur continue à s’introduire dans sa maison pour y laisser des messages menaçants, mais elle se refuse à porter plainte et n’en a encore parlé à personne. Elle s’équipe pour organiser sa défense (bombe de gaz incapacitant, grosse lampe-torche, etc.). Son agresseur serait-il l’un des auteurs refusés? Elle a fondé AV Productions il y a vingt-cinq ans avec Ana, une femme qui a accouché en même temps qu’elle mais a perdu son bébé, elles sont devenues amies, Ana est la marraine de son fils, Vincent, qui vient d’emménager avec une jeune fille sans avoir aucun moyen de subsistance. Sa mère, Irène, 75 ans, insiste pour qu’elle rende enfin visite à son père malade, incarcéré depuis une trentaine d’années pour avoir commis un massacre dans un camp de vacances, un père qu’elle a rayé de sa vie. Comment va évoluer la situation?

Mon avis : j’avoue que j’ai toujours eu du mal avec les livres de Philippe Djian, ce nouvel opus n’échappe pas à la règle… Des histoires emmêlées, peu crédibles (la rencontre à la maternité avec celle qui deviendra sa meilleure amie, les meurtres du père), avec des passages crus (les scènes de viol, la coucherie avec le mari de sa meilleure amie, la soirée échangiste avec les voisins), l’abus d’alcool n’est-il que dans le texte ou aussi pour l’écriture du livre par son auteur? L’absence de découpage en chapitre ne permet pas au lecteur de souffler dans sa lecture qui ressemble par moment à la lecture des faits divers dans la presse locale. Les critiques que j’ai entendues à la radio soulignaient la prouesse pour un homme d’écrire dans la bouche d’une narratrice, je ne vois pas où est l’exploit, la description des viols semble même tout droit sortie de fantasmes de mec.

Logo rentrée littéraire 2012

Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.

Tours, rue Paul-Louis-Courier, Jeanne d’Arc et hôtels

Tours, rue Paul Louis Courier, 01, hôtel particulier avec la plaque de Jeanne-d'Arc Lorsque je vous avais parlé de la plaque commémorative avec le médaillon en bronze (1929) de Georges Henri Prud’homme rue de la cathédrale à Poitiers, je vous avais signalé qu’il en existait des dizaines similaires en France… J’ai photographié celle de Tours lors d’une journée dans cette ville en novembre 2011 (oui, j’ai du retard pour vous montrer es photographies…). Elle se situe rue Paul-Louis-Courier, une rue étroite qui manque de recul…

Tours, rue Paul Louis Courier, 02, plaque de Jeanne d'Arc avec médaillon de Prud'homme Le médaillon, signé  » G. Prud’homme  » (le même qui a réalisé les trois médaillons du monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire rue de la Noue à La Rochelle, sur l’hôtel de ville, toujours à La Rochelle, il a aussi réalisé le médaillon représentant Léonce Vieljeux), est le même que sur toutes les plaques de marbres apposées en 1929. Le texte est adapté à Tours:  » Jeanne d’Arc / reçut en 1429 l’hospitalité Chez Jean Dupuy / conseille de ma reine de Sicile / Yolande d’Arangon, duchesse d’Anjou et de Touraine. / Cet hôtel fut bâti au début du XVIIème siècle / par Charles Robin et Marie Quantin / sur l’emplacement de la maison de Jean Dupuy / Cinquième centenaire « .

Tours, rue Paul Louis Courier, 03, fenêtres de l'hôtel particulier Le manque de recul ne permet pas de photographier facilement la façade, qui recèle un bel ensemble de visages sculptés sur les fenêtres…

Tours, rue Paul Louis Courier, 04, visages sur l'hôtel particulier Les voici de plus près…

Tours, rue Paul Louis Courier, 05, hôtel particulier des Giusti, du début de 16e siècle L’hôtel voisin (à gauche quand on regarde la façade) a aussi de beaux restes… D’après la plaque apposée signalant qu’il s’agit d’un monument historique, il a été construit dans la première du 16e siècle pour les sculpteurs d’origine florentine, les Giusti ou Juste, qui ont réalisé le tombeau de Louis XII dans la basilique de Saint-Denis et la vasque des fonds baptismaux dans la cathédrale Saint-Gatien de Tours. Les rinceaux du linteau de la porte doit rappeler à mes fidèles lecteurs ceux que je vous ai montrés pour la même période à Poitiers sur l’hôtel Geoffroy d’Estissac (vers 1520)et sur l’hôtel Berthelot (1529). Les deux visages portent le linteau de la fenêtre ) l’étage.

La femme de Couvègnes à Paris

La femme de Couvègnes, butte du Chapeau-Rouge à Paris, 1, vue de loin Cela faisait un moment que j’envisageais d’aller photographier cette sculpture dans le parc de la Butte du Chapeau Rouge à Paris, une réunion associative pour Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques (au centre de référence des maladies métaboliques à l’hôpital Necker, je vous ai parlé plusieurs fois de cette association, notamment à l’occasion d’une session de l’école de l’ADN) a été l’occasion en novembre de faire un petit tour dans le nord-est de Paris, de revoir les Buttes de Chaumont et de pousser jusqu’à ce parc, la statue se trouve à l’entrée principale par le boulevard d’Algérie.

La femme de Couvègnes, butte du Chapeau-Rouge à Paris, 2, la signature de R. Couvègnes Revenons au sujet du jour… Il s’agit d’une femme sculptée par Raymond [Emile] Couvègnes, qui a porté sa signature, grand prix de Rome (en 1927), un artiste dont je vous ai déjà parlé pour deux œuvres à Poitiers, la sculpture pour l’ancienne chambre de commerce et une Tête de jeune fille, qui était dans la cour du lycée Henri-IV en tant que fontaine, et a été réinstallée sur un socle. Pour la femme du jour, elle a été réalisée en 1937 pour l’exposition universelle (exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne, de son vrai nom) au Trocadéro, vous trouverez la photographie en place sur ce site.

La femme de Couvègnes, butte du Chapeau-Rouge à Paris, 3, deux vues de lace Passée du dessus d’une porte à une fontaine, elle a pris le nom de Femme au bain. Plutôt rondelette, elle est représentée nue… Le socle à droite a été ajouté, sur la présentation originale, elle était plaquée sur un mur dans une nuée…

La femme de Couvègnes, butte du Chapeau-Rouge à Paris, 4, deux vues de dos

La voici de dos, remarquez au passage les cheveux coiffés assez courts…

La femme de Couvègnes, butte du Chapeau-Rouge à Paris, 5, vue lointaine de dos, dans la brume

Et voici pourquoi mes photos semblent avoir un petit voile… Comme vous pouvez le voir depuis le haut du parc (où je suis montée prendre une photographie du monument « aux victimes de la guerre d’Algérie et aux civils morts en Algérie, au Maroc et en Tunisie jusque 1962 »), il y avait une brume insistante par cette froide matinée d’automne.

Photographies de novembre 2012.