Archives par étiquette : États-Unis

La mezzanine de Nicholson Baker

Couverture de la Mezzanine, de Baker Après les polars de la semaine dernière (Cadavre X de Patricia Cornwell et Le verdict du plomb de Michael Connelly), voici un livre dont je vous ai promis un compte rendu il y a déjà longtemps… mi février, en fait. C’était un coup de cœur de la librairie Mollat à Bordeaux, où l’ami qui me l’a offert l’avait déniché. Et comme il l’a lu depuis, je peux vous en parler.

Le livre : La Mezzanine de Nicholson Baker, traduit de l’anglais par Arlette Stroumza,éditions Robert Laffont, 243 pages, 2008, ISBN 978-2-221-10700-3 (première parution aux États-Unis en 1988, plusieurs éditions en français).

L’histoire : un jeune cadre new-yorkais (le narrateur) et néanmoins dynamique vient de casser un lacet de chaussure hier, et celui de l’autre chaussure aujourd’hui. Il emprunte l’escalator qui relie la mezzanine où il travaille à la ville, où il a un espoir de trouver une paire de lacets neufs, et vers les ascenseurs qui mènent aux autres parties de l’entreprise, en particulier les toilettes, haut lieu de la vie sociale de l’entreprise : comment vous utilisez la pissotière avec votre patron à côté de vous ? Bon, ce problème métaphysique ne nous concerne pas, nous les filles, sauf au bureau, au rez-de-chaussée, dans un même réduit, une toilette fermée, à côté, un lavabo et en face de celui-ci, l’urinoir qui donne en plein dans le bureau, ils pensent à quoi, les architectes ? Trêve de digressions, le livre en est rempli et c’est tentant… Chaque objet croisé par le narrateur, l’horodateur, la bouteille de lait, etc., vous deviendra familier.

Mon avis : si je n’ai pas rédigé cet article plus tôt, ce n’est pas parce que je n’ai pas aimé ce livre, mais qu’il m’a laissée perplexe… La quatrième de couverture parle d’auteurs de l’Oulipo (ouvroir de littérature potentielle), mais ce n’est pas du tout ça, ou alors, je suis nulle et n’ai pas trouvé la contrainte sous-jacente, comme dans la disparition de Pérec, un lipogramme en e (livre sans lettre e), ou à l’inverse, du même auteur, Les Revenentes, où toutes les voyelles sont des e. Ou encore le S+7 proposé par Raymond Queneau pour la Cigale et la fourmi devenue la cimaise et la fraction (chaque substantif est remplacé par le 7e qui le suit dans un dictionnaire donné). Une bonne partie des contraintes de l’oulipo se trouvent sur leur site, avec des exemples… Trêve de digression, revenons à La Mezzanine… Pas de contrainte, sauf pour le lecteur, les interminables notes qui peuvent couper le récit et se poursuivre comme une immense parenthèse sur plusieurs pages. Vous saurez tout sur les pailles en papier et leur avantage par rapport aux pailles en plastique, qui ont tendance à flotter dans les gobelets (très américain, vous buvez souvent à la paille, vous ?). Ou encore, une étude comparée des essuie-mains en papier et des souffleries pour les mains. Quant au style, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un livre contemporain rédigé entièrement au passé simple dans la bouche d’un narrateur à la première personne… Si vous voulez lire un livre inclassable, vous l’avez trouvé…

D’autres livres du même auteur : La Mezzanine est le premier livre de Nicholson Baker, beaucoup d’autres sont parus depuis, disponibles pour la plupart chez 10/18 domaine étranger. En 2009, un essai (Human Smoke) et un roman (Updike et moi) sont parus en traduction française chez Bourgeois éditeur. Si je tombe dessus à la médiathèque, je les lirai peut-être…

Le verdict du plomb de Michael Connelly

Couverture du Verdict du plomb de Connely L’été se prête bien à la lecture de polars… Après Cadavre X de Patricia Cornwell mardi, voici un autre livre paru bien plus récemment. J’ai aussi parlé ici, il y a un an, de À genoux, du même auteur.

Le livre : Le verdict du plomb, de Michael Connelly, éditions du Seuil, traduit de l’anglais par Robert Pépin, 458 pages, 2009, ISBN9782020860901.

L’histoire : Los Angeles. 1992. Le procureur Jerry Vincent fait une boulette dans un procès, en faisant témoigner un détenu non fiable contre un autre, l’avocat Mickey Haller s’engouffre dans la brèche… Après ce procès, il a dû abandonner son poste, mais n’a pas perdu au change, financièrement, en devenant avocat de la défense. Sauf qu’il vient d’être assassiné hier, et que toutes ses affaires reviennent à Mickey Haller, qui n’a pas travaillé depuis plus d’un an, blessé lors d’une affaire précédente (voir La Défense Lincoln, du même auteur). Et l’ordinateur portable qui contenait la documentation sur ses affaires en cours a aussi disparu. Parmi la trentaine d’affaire en cours de Jerry Vincent, un gros procès dans lequel Walter Elliot, magnat du cinéma, est accusé d’avoir assassiné sa femme et son amant pris en flagrants délits d’adultère. Comment Mickey Haller va-t-il s’en sortir avec cette défense qu’il doit reprendre sur le champ et dont le procès commence dans une dizaine de jours ? Quant au héros récurrent de la série, Harry (Hieronimous) Bosch, c’est lui qui est chargé de l’enquête sur le meurtre de Jerry Vincent… Lequel de ses clients, présents ou passés, a pu s’en prendre à lui ?

Mon avis : Pas mal, même si je regrette le temps où Bosch était au centre des récits de Connelly. Pas un grand polar, mais agréable à lire par un week-end gris comme la semaine dernière…

Cadavre X, de Patricia Cornwell

Couverture de cadavre X? de Patricia Cornwell Le mois dernier, dans un commentaire sur mon article sur Le voleur de noël de Mary et Carol Higgins Clark, Zack me demandait si je connaissais les aventures du Kay Scarpetta, de Patricia Cornwell. J’en ai lu quelques unes, mais pas toutes. Du coup, quand je suis tombée sur un de ses livres (pour 0,20 euros…) à la brocante, je n’ai pas hésité…

Le livre : Cadavre X, de Patricia Cornwell, traduit de l’américain par Hélèe Narbonne, Le livre de poche n° 17182, 475 pages, 2006, ISBN 2-253-17182-4.

L’histoire : depuis la mort de son ami Benton, le docteur Scarpetta a du mal à surmonter le vide… D’autant plus que sa boîte mél piratée et un forum internet où quelqu’un se fait passer pour elle contribuent à la discréditer auprès de la nouvelle directrice adjointe de la police. Son ami l’inspecteur Pete Marino subit aussi des brimades de la part de sa nouvelle chef, qui le remet à patrouiller en uniforme au lieu d’enquêter. Le jour où un cadavre décomposé est retrouvé à bord d’un cargo belge faisant escale à Richmond, c’est une autre enquêtrice qui est sur les lieux (enfin, trop poule mouillée pour entrer dans le conteneur puant). Après l’autopsie, le cadavre ne peut être identifié, mais un étrange tatouage, dont la description est envoyée à Interpol, sera-t-il une bonne piste ? En tout cas, cela emmènera Kay Scarpetta et Pete Marino à Paris et à Lyon… Sans oublier les histoires parallèles, notamment avec la nièce de Scarpetta, Lucy, engagée dans la lutte contre un cartel de la drogue.

Mon avis : cette dixième enquête du Dr Kay Scarpetta est bien ficelée, pleine de rebondissements, de psychologie des personnages… ça me donne envie d’en (re)lire d’autres de cette série… J’en ai plusieurs dans ma bibliothèque, à l’occasion, je les relirai. Juste une réserve sur la définition du suicide (page 225 de l’édition que j’ai lue) :  » c’est une façon de faire un dernier caprice. Une façon de dire un grand « Na! » « . Et page 410, il n’y a pas des kilomètres entre l’île Saint-Louis et la morgue à Paris… C’est un petit bâtiment en briques à coté du pont d’Austerlitz, en face du jardin des plantes, juste au bout du port de l’Arsenal (un coin sympa pour ce balader, le port et le jardin, pas la morgue…).

Pour aller plus loin : le site officiel de Patrica Cornwell, en français.

Les aventures de Kay Scarpetta :

Et j’ai lu aussi la série Judy Hammer et Andy Brazil, il y a déjà longtemps : La ville des frelons, La griffe du Sud et L’île des chiens

Une tombe accueillante de Michael Koryta

J’ai reçu ce livre par le site Chez les filles.com, qui m’a déjà envoyé d’autres ouvrages (voir en fin d’article).

Le livre : Une tombe accueillante, de Michael Koryta, traduit de l’anglais (américain) par Mireille Vignol, aux éditions du Seuil (n° 200 de la collection Seuil policiers), mai 2009, 351 pages, ISBN 2020966917.

L’histoire : à Cleveland, États-Unis. Il y a trois ans, Lincoln Perry a été radié de la police suite à une violente altercation avec Alex Jefferson, un riche avocat qui lui a  » piqué  » sa fiancée, Karen. Il s’est installé comme détective privé et possède une petite salle de gym. Aujourd’hui, la police lui rend visite car Alex a été retrouvé mort, sauvagement torturé. Au même moment, Karen fait appel à lui pour retrouver Matthew, le fils d’un autre lit d’Alex, avec lequel il est fâché depuis cinq ans, pour lui annoncer le décès de son père et son riche héritage. Mais à peine l’a-t-il retrouvé qu’il se suicide… Que ce passe-t-il dans cette famille ? Que s’est-il passé il y a cinq ans ? Pourquoi tout semble accuser Lincoln ?

Mon avis : la narration à la première personne, dans la personne du détective Lincoln Perry, rend le récit très vivant. Un livre agréable à lire, idéal pour les vacances, la plage, le réconfort après une ballade en montagne ou un long trajet en voiture (si vous êtes passager et pas malade…) ou en train. Ce livre me sonne envie de lire les autres du même auteur. Je trouve aussi la couverture très belle, pas vous ? Elle a été réalisée par Plainpicture si la mention de la quatrième de couverture s’y rapporte bien.

Logo de Chez les filles Le site Chez les filles.com (merci à eux et notamment à Suzanne) m’ont déjà envoyé ces autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.

Jeux de pouvoir

Affiche du film jeux de pouvoir Cela faisait une éternité que je n’étais pas allée au cinéma. L’autre jour, pour me détendre au frais, je suis allée voir Jeux de pouvoir de Kevin Macdonald. L’histoire est adaptée d’une série télé anglaise. Le scénario tourne autour d’une commission d’enquête sur la privatisation de l’armée et des forces de sécurité (y compris intérieure) aux États-Unis. Une grosse multinationale s’en met plein les poches… Deux morts dans une course poursuite, une assistante de a commission qui se jette sous le métro (mais s’est-elle jetée ou a-t-elle été aidée ?). L’enquête est menée par un journaliste du Washington globe et une de ses jeunes collègues qui a en charge un des blogs du journal. Une enquête bien ficelée, un film plein d’actions sans effets spéciaux à gogo. J’ai aussi adoré la scène finale, pendant le générique… une super idée que je vous laisse découvrir au cinéma ! Un bon moment de détente, pas un grand film de cinéma d’auteur…

Et une réflexion sur la place des politiques, des sociétés privées, de la presse, de la corruption, des lobbyistes, des conflits d’intérêt…

Le voleur de noël de Mary et Carol Higgins Clark

Couverture du Voleur de noël de Mary et Carol Clark Le livre : Le voleur de noël, de Mary et Carol Higgins Clark, traduit de l’anglais par Anne Damour, éditions Albin Michel, 279 pages, 2004, 9782226155146 (existe en poche au Livre de poche).

L’histoire : New-York, à la veille de Noël. Le Rockefeller Center, sur la cinquième avenue, a sélectionné son sapin dans une propriété du Vermont et doit le couper la semaine prochaine. Au même moment, un escroc doit sortir de prison, des gagnants du loto (dont l’une s’est fait plumé par l’escroc dont le butin n’a jamais été retrouvé) vont se retrouver dans le Vermont aussi pour un week-end de ski, tout tourne autour de ce sapin et de celui de la propriété voisine, presque aussi beau et aussi grand, qui aurait aussi pu être sélectionné…

Mon avis : ce livre ne m’a pas coûté cher, dans un lot de déstockage de la foire aux livres et brocante de l’Ascension (10 livres pour 5 euros). Heureusement, car je n’ai pas du tout mordu à cette histoire de coupe de sapin dans le fin fond des États-Unis… Dommage, j’avais aimé d’autres livres de ces auteurs… Peut-être l’écriture à quatre mains ne leur a-t-elle pas réussi ?

Es-tu le maître de l’aube ? de Pearl Buck

Couverture du livre de Pearl Buck, es-tu le maître de l'Aube? Alors que la justice vient de débouter des appelés du contingent victimes d’irradiation lors d’essais nucléaires au Sahara dans les années 1960 (pour cause de prescription) et qu’un autre procès à lieu en Polynésie, où les populations locales étaient encore moins protégées lors des essais, j’ai eu envie de lire un livre sur ce type d’essais.

Le livre : Es-tu le maître de l’aube ?, de Pearl Buck (prix Nobel de littérature en 1938), traduit de l’américain par Lola Tranec, Le livre de poche n° 3564, 380 pages, dans l’édition de 1976 (1ère édition : 1959), ISBN 2-253-00416-2.

L’histoire : 1940. Les États-Unis ne sont pas encore entrés en guerre, des savants qui ont fui le régime Nazi ont rejoint le pays. Le grand physicien Burton Hall réussit à convaincre le pouvoir politique de lui donner carte blanche pour constituer une équipe qui sera chargée de mettre au point la bombe atomique. Certains hésitent, comme Stephen Coast, un de ses collaborateurs, devant les risques d’une telle bombe. Mais les savants sont mobilisés, l’industrie aussi, un réacteur est construit dans le Nevada, où aura lieu la première réaction en chaîne de l’histoire le 2 décembre 1942. En filigrane, le sort des Japonais qui vivaient depuis longtemps aux États-Unis et qui sont internés après Pearl Harbor…

Mon avis : j’ai bien aimé la réflexion sur le danger de la bombe atomique, de l’énergie nucléaire, les compromis que certains acceptent (si on travaille sur la bombe, on pourra aussi travailler ensuite sur le traitement de certains cancers), le peu de précautions prises lors des essais de plein air par des savants pleinement conscients des dangers (surtout lorqu’arrive un accident avec une irradiation mortelle)… À lire ou relire dans le contexte actuel…

PS: sur le sujet de l’émigration japonaise et la seconde guerre mondiale, voir aussi Voir aussi Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka, Si loin de vous de Nina Revoyr et Citoyenne 13 660 de Miné Okubo.

Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier

Affiche du film dans les brumes électriques de Tavernier Ce soir, je suis allée voir Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier (depuis, j’ai aussi vu Quai d’Orsay, du même réalisateur). Il s’agit d’un film adapté d’un polar de James Lee Burke, produit par Michael Fitzgerald. Suite à des divergences de vues entre le réalisateur, Bertrand Tavernier, et ce producteur, il existe deux versions de ce film, une française et mondiale hors États-Unis (celle que j’ai vue donc), qui dure presque deux heures, et une pour les États-Unis, plus courte, moins poétique, avec des plans séquences plus courts d’après ce que j’ai lu dans la presse.

Le film : En Louisiane, à New-Iberia, peu de temps après le passage du cyclone Katrina (fin août 2005). Dans une ville marquée par le passage du cyclone, en pleine reconstruction, l’inspecteur Dave Robicheaux, est sur les traces d’un tueur en série qui vient de tuer et mutiler affreusement une jeune fille qui vivait de prostitution. Parallèlement, une star holliwoodienne, Elrod Sykes, tourne un film à proximité, a sombré dans l’alcoolisme, ce qui n’est pas sans rappeler son passé à l’inspecteur… Il a découvert un cadavre qui gît dans les marais depuis les années 1960, noir victime d’un lynchage. Le tout avec des visions de la guerre de sécession (1861-1865) et d’apparitions dans les brumes qui s’élèvent des marais.

Mon avis : Tomy Lee Jones est magnifique dans le rôle de l’inspecteur Robicheaux, « border line » par rapport à la déontologie policière… et même au-delà de la ligne et de la limite bien souvent. J’ai beaucoup aimé le rythme souvent lent du film, qui ne montre pas mais suggère les crimes, les victimes. Et l’ancrage dans la vie d’après-cyclone, les malversations et le profit que peuvent tirer certains mafieux des dispositifs pour la reconstruction, le petit commerce en bord de marais. Si vous voulez un film d’action, passez votre tour, si vous souhaitez voir un film qui revisite le genre du polar, foncez !

Pour aller plus loin : le site officiel du film.

Toi, ma douce introuvable, de Sandra Scoppettone

Couverture du livre de Scoppettone, toi ma douce introuvable, édition de 2001 pioche-en-bib.jpgAlors que je lis pas mal de livres sérieux en ce moment (il faut que je vous fasse quelques articles), je me suis détendue avec un polar emprunté à la médiathèque de Poitiers avec une dizaine de livres sur l’art roman…

Le livre
: Toi, ma douce introuvable, de Sandra Scoppettone, traduit de l’américain par Christophe Claro, collection Pocket policier, 2001, 316 pages, ISBN 978-2-266-10693-7 (en américain : 1994 ; 1ère édition française : 1996, édition Fleuve noir, il a été depuis réédité par Pocket avec une autre couverture).

L’histoire : New-York, au début de l’aire des messageries internet, la détective Lauren Laurano passe son temps à essayer de se connecter à un serveur qui lui délivrera ses messages… bon, disons en 1993/1994, non ? Dans son immeuble, son voisin tourne un film de fiction autour de son histoire de détective lesbienne (je ne vois pas en quoi cette précision, qui revient souvent, sert le récit…). Dans une poubelle, un cadavre est retrouvé. Un homme l’embauche par ailleurs pour retrouver son père, qu’il soupçonne d’avoir assassiné sa mère il y a fort longtemps, une actrice meurt pendant le tournage du film…

Mon avis : une histoire peu vraisemblable, mais vous passerez un agréable moment en sa compagnie. Je pense que je l’avais déjà lu il y a longtemps…

Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen

Le parc Güell à Barcelone Je n’étais pas allée voir ce film lors de sa sortie parce qu’il se passe à Barcelone, où nous avions fêté en famille les 60 ans de mon père il y a presque trois ans… J’avais peur des souvenirs, même si ce sont de bons souvenirs pour ce grand week-end. Et puis, j’en ai discuté avec ma psychologue, et j’ai profité de ce qu’il soit sélectionné pour le festival Télérama pour aller le voir.

L’histoire : à Barcelone donc. Deux Américaines, une brune, Vicky (Rebecca Hall), et une blonde, Cristina (Scarlett Johansson). La première vient passer ses dernières vacances de célibataire et doit se marier en rentrant à New-York, la seconde cherche sa voie… Elles sont hébergées chez de riches amis. Un soir, après l’inauguration d’une exposition, elles sont abordées par un artiste peintre, Juan Antonio (Javier Bardem), séparé de son ex-femme, Maria Elena (Penélope Cruz), avec qui il a eu une relation d’amour-haine parfois violente. Il emmène en avion les deux jeunes femmes à Oviedo, clairement pour coucher avec elles, Cristina est partante, Vicky y va juste pour chaperonner Cristina et l’empêcher de faire une bêtise. Mais celle-ci tombe malade, et c’est Vicky qui succombe à la tentation. Retour à Barcelone. Le futur mari de Vicky décide de la rejoindre pour un premier mariage romantique en Espagne, Cristina emménage chez Juan Antonio, qui ne tarde pas à accueillir chez lui aussi Maria Elena, après une tentative de suicide de celle-ci. La suite ? Allez voir le film !

Mon avis : les quatre acteurs principaux sont magnifiques. L’histoire est embrouillée… comme un scénario de Woody Allen. Ce film m’a beaucoup plus. Vous y verrez aussi de belles images de Barcelone, des immeubles construits par Gaudi et du parc Güell (et aussi sur la photo, prise lors de notre voyage familial).

Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson

Pour Woody Allen, vous pouvez relire mes articles