Archives par étiquette : drogue

Les salauds de Claire Denis

Affiche de Les salauds de Claire DenisCela faisait un moment que je n’étais pas allée au cinéma… Une interview entendue à la radio de  m’a décidée à aller voir le dernier film de Claire Denis (je vous ai déjà parlé de White Material), Les salauds, présenté au dernier festival de Cannes (2013) dans la sélection Un certain regard.

Le film : à Paris, de nos jours. Un homme est étendu sur la chaussée au pied de son immeuble, une jeune fille erre nue dans les rues… Marco Silvestri () reçoit un appel à bord du supertanker qu’il dirige (et abandonne…): sa sœur Sandra (Julie Bataille) l’appelle à l’aide, son mari vient de se suicider, sa fille Justine (Lola Créton) : a disparu (retrouvée avec des lacérations aux poignets et au vagin), l’entreprise en faillite, elle accuse Édouard Laporte (Michel Subor) d’être à l’origine de ce naufrage. Marco décide de louer un appartement au-dessus de chez l’amante de ce dernier, Raphaëlle (), pour assouvir sa vengeance.

Mon avis : Un film terrible, très noir et qui ne fait rien pour être sympathique. Justine, mineure, a été droguée, violée, livrée par son père à son créancier pour éponger ses dettes, sans doute avec la complicité de la mère qui est en plein déni. Une manière de filmer (abus de gros plans sombres et flous, je trouve) et une musique (des Tindersticks, avec qui Claire Denis travaille pour la plupart de ses films) qui rendent certains passages insoutenables, une fin encore plus noire que le reste du film… A voir seulement si vous avez le moral bien accroché et autre chose à faire après pour vous changer les idées à la sortie de la salle de cinéma (évitez la dernière séance!).

Sous haute tension de Harlan Coben

Couverture de Sous haute tension de Harlan CobenUn livre qui m’a été offert et dont j’avais lu une critique il y a quelques semaines chez Antoni / passion livres, qui organise le défi God save the livre. De Harlan Coben, j’ai déjà lu et commenté Peur noire et Sans laisser d’adresse.

Le livre : Sous haute tension, de Harlan Coben, traduit de l’anglais (États-Unis) par Roxane Azimi, éditions Belfond Noir, 392 pages, 2012, ISBN 9782714445711.

L’histoire : de nos jours aux Etats-Unis. Retour de Myron Bolitar, cette fois auprès de son père malade, à la recherche de Brad, son frère disparu depuis 16 ans. Il est contacté par une de ses clientes,  Suzze T.,  ancienne championne de tennis, enceinte de huit mois, qui vient de lire sur le profil Facebook un commentaire signalant que le bébé qu’elle attend n’est pas celui de Lex Ryder, ancien co-leader du groupe de rock Horsepower. Qui lui en veut? Or Suzze T. était une amie de Kitty, la petite amie de Brad… Tennis, rock, alcool, drogue, à l’époque. Mais voilà que Suzze est retrouvée morte, le bébé est sauvé de justesse. Quel rapport avec la disparition de Brad? Pourquoi Kitty, qu’il retrouve dans une boîte de nuit, panique-t-elle?

Mon avis : bof… J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire, trop de personnages, aux relations trop confuses. J’avais bien aimé les premiers titres avec Myron Molitar, il y a une bonne dizaine d’années, beaucoup moins Peur noire, pas plus aujourd’hui Sous haute tension. Je crois que je vais définitivement laisser tomber Harlan Coben…

Un homme de glace de Iain Banks

Couverture de Un homme de glace de Iain BanksLogo God save the livreUn livre acheté à la brocante Emmaüs du printemps 2013.

Le livre : Un homme de glace de Iain Banks, traduit de l’anglais par Hélène Collon, Pocket Thriller n° 10477, éditions Pocket, 1999, 329 pages, ISBN 978-2266084253.

L’histoire : à la fin des années 1990 en Écosse et en Angleterre. A Glasgow, l’arrivée d’un sous-marin nucléaire est attendu par les opposants et la presse. parmi les journalistes, Cameron Colley, chasseur de scoops au « Caledonian », qui fume, boit trop et se drogue y compris pour prendre le volant… Depuis quelques semaines, il est approché par une source anonyme qui le promène d’appels en appels, au bureau ou dans des cabines téléphoniques, à la poursuite de disparitions mystérieuses qui ont eu lieu il y a des années. Parallèlement, une série de meurtres, généralement de personnes peu recommandable est commise à travers tout le Royaume-Uni. La police commence à soupçonner Cameron Colley de ces meurtres, à moins qu’il n’ait été piégé?

Mon avis : un reporter pas du coup « politiquement correct » en ce qui concerne la prévention routière et la vie saine. Un récit intéressant, avec une narration à la deuxième personne du singulier pour les paragraphes dans la bouche du reporter, à la deuxième personne du pluriel pour les actions du criminel. Un polar bien mené, qui aborde de nombreux sujets, alcoolisme, drogue, pédophilie, remords (ou pas), sous-marin nucléaire, justice, etc.

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Oslo, 31 août de Joachim Trier

Affiche de Oslo 31 aoûtJe termine le festival Télérama 2013 avec Oslo, 31 août de Joachim Trier [Voir aussi mon avis sur son film suivant, Back Home].

Le film : à Oslo de nos jours. Anders (Anders Danielsen Lie), 34 ans, est en fin de cure de désintoxication et bénéficie d’une journée de permission en ville, où il doit avoir un entretien d’embauche dans un journal. Il en profite pour revoir ses anciens amis…

Mon avis : le film est librement inspiré de Feu follet de Pierre Drieu la Rochelle (paru en 1931 et que je n’ai pas lu). Il vaut mieux avoir le moral pour voir ce film et aller jusqu’à la fin inéluctable… Si le début peut paraître optimiste, un journal est prêt à donner sa chance à un ex-drogué clean, celui-ci reste profondément déprimé, Oslo déserte au début, comme des flash-back de l’enfance puis des jeunes années folles (entre fêtes, musique et drogue) du héros qui va errer en ville pendant une longue journée et jusque dans la nuit… Le film s’étire entre longue errance, sur fond de musique obsédante, avec peu de dialogues, une longue interrogation sur le sens de la vie, de la fête, du passage à l’âge adulte : lui est resté au bord de la route, la plupart de ses anciens amis ont avancé vers la « normalité » (la banalité?), son ancien meilleur ami est désormais père de famille. Une confrontation cruelle, un rythme lent, à éviter si vous voulez rire et voir de l’action!

Le festival Télérama 2013 et ses films…
Ceux que j’ai vus avant le festival et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai vus pendant le festival

Ceux que je ne verrai pas

  • Moonrise Kingdom de Wes Anderson
  • Margin Call de J.C. Chandor
  • Holy Motors de Leos Carax
  • Tabou de Miguel Gomes
  • The Deep Blue Sea de Terence Davies
  • Les adieux à la reine de Benoît Jacquot
  • Elena de Andreï Zviaguintsev

Killer Joe de William Friedkin

Affiche du film Killer Joe de William Friedkin J’avais prévu de commencer le festival Télérama 2013 par Holy Motors de Leos Carax , mais la copie n’était pas arrivée au cinéma et ils ont projeté à la place Killer Joe de William Friedkin. Du coup, je ne verrai pas le Holy Motors de Leos Carax , trois autres projections prévues, dont deux en milieu de journée et une un soir où j’avais d’autres obligations…

Le film : de nos jours dans un coin paumé du Texas aux États-Unis. Chris (Emile Hirsch), un dealer minable, doit trouver d’urgence 6.000 dollars pour rembourser de la drogue qui lui a été volée. Son fournisseur menace de le tuer s’il n’est pas remboursé très vite. Il réussit à convaincre son père, Ansel (Thomas Haden Church), d’engager avec lui un tueur à gages (flic dans le civil) pour liquider sa mère (ex-femme d’Ansel) et empocher l’assurance-vie dont la bénéficiaire devrait être Dottie (Juno Temple), sa petite sœur de 12 ans. Killer Joe (Matthew McConaughey) accepte de n’être payé que plus tard, quand l’assurance-vie aura été payée, mais demande en « caution » la petite sœur vierge…

Mon avis : un film assez violent (interdit aux moins de 12 ans), qui finit par virer au vaudeville macabre… Je ne vois pas trop ce qu’il fait dans la sélection du festival Télérama 2013. Son seul intérêt à mes yeux, une bonne révision d’anglais, notamment pour l’argot et les gros mots!

Le festival Télérama 2013 et ses films…
Ceux que j’ai vus avant le festival et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai vus pendant le festival

Ceux que je ne verrai pas

  • Moonrise Kingdom de Wes Anderson
  • Margin Call de J.C. Chandor
  • Holy Motors de Leos Carax
  • Tabou de Miguel Gomes
  • The Deep Blue Sea de Terence Davies
  • Les adieux à la reine de Benoît Jacquot
  • Elena de Andreï Zviaguintsev

Kaboul disco tome 2, de Nicolas Wild

Couverture de Kaboul disco tome 2, de Nicolas Wild

pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé cet album en cherchant la suite du tome 1 dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Kaboul disco tome 2, Comment je ne suis pas devenu opiomane en Afghanistan de Nicolas Wild (dessin et scénario) , éditions La boîte à bulles, 2008, 163 pages plus le bonus non paginé, ISBN 978-2-84953-054-2.

L’histoire : juin 2005, essentiellement à Kaboul. Après un bref passage à Paris, Nicolas Wild retourne en Afghanistan où il est embauché par l’agence Zendagui pour mettre en place une campagne de sensibilisation contre l’opium, « L’opium c’est mal », déclinée sur les boîtes d’allumettes, des autocollants et de grands panneaux dans les rues. La vie façon auberge espagnole s’organise dans la boîte de communication et entre les expatriés, dans des lieux clos et protégés, mais aussi avec des sorties parfois étonnantes (un pique-nique en Kâpîssâ). En septembre ont lieu les premières élections législatives, avec ses collègues, il décide d’aller voir le bureau de vote voisin… où ils ne trouvent guère que des observateurs!

 Mon avis : un album en noir et blanc assez dépouillé (peu de décors) qui rend compte de la vie des expatriés à Kaboul, interrompus par de brefs séjours en France pour l’auteur et pour d’autres membres de l’agence. Une journée d’émeute montre le décalage avec les forces militaires françaises (qui les évacuent, l’ambassade étant trop petite) : un soldat est éberlué de voir des civils à Kaboul, depuis plusieurs années, d’apprendre qu’ils peuvent rencontrer leurs voisins ou la population, être là volontairement alors qu’eux sont cloîtrés dans leur caserne… Nicolas Wild et ses collègues gardent un regard critique sur leur boulot, sur l'(in)efficacité des campagnes contre la production de pavot et d’opium qu’ils organisent. Un récit qui ne manque pas d’humour sur une expérience assez particulière…

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Kaboul disco tome 1, de Nicolas Wild

Couverture de Kaboul disco tome 1, de Nicolas Wild

pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé cet album en fouillant dans les bacs de la médiathèque, la suite très bientôt avec le tome 2.

Le livre : Kaboul disco tome 1, Comment je ne me suis pas fait kidnapper en Afghanistan de Nicolas Wild (dessin et scénario) , collection contrecœur, éditions La boîte à bulles, 2007, 145 pages plus le bonus non paginé, ISBN 978-2849530535.

L’histoire : janvier 2005, essentiellement à Kaboul. A Paris, dessinateur de bandes dessinées, Nicolas Wild squatte chez un copain, mais il devient urgent de trouver un boulot. Une amie lui fait suivre une petite annonce qu’elle a trouvé de l’agence de communication Zendagui Media : ils cherchent justement un dessinateur, embauche immédiate… à Kaboul! Enfin, pas tout de suite Kaboul, l’avion – et ses passagers, surtout des humanitaires – est bloqué quelques jours à Bakou pour cause de mauvaises conditions météorologiques. Il finit par arriver à Kaboul, où il doit illustrer la nouvelle constitution Afghane avec Tristan, qui a déjà commencé le boulot. Il faut faire vite, les élections approchent. Il se retrouve coincé entre l’agence (un grand bureau partagé entre tous), la guest-house des employés (un grand appartement avec tous les employés de l’agence), les patrons logent ailleurs, le milieu des expatriés, les contraintes de sécurité (une humanitaire est d’ailleurs enlevée puis libérée)…

Mon avis : un album en noir et blanc assez dépouillé (peu de décors) qui raconte avec humour la vie d’un expatrié en Afghanistan, arrivé là un peu par hasard, au milieu d’humanitaires qui eux ont fait le choix de venir ici… Une vision très différente et moins profonde que celle de la série Le Photographe (qui se passe aussi en Afghanistan, mais dans les montagnes, le milieu des humanitaires pendant la guerre avec les Soviétiques, revoir le tome 1, le tome 2 et le tome 3). Car de l’Afghanistan et même de Kaboul, il est très peu question, à part la constitution et le milieu très fermé des expatriés, qui se retrouvent dans quelques lieux, entre eux, avec quasiment aucun contact à l’extérieur, si on excepte le chauffeur et la femme de ménage de l’agence… Un grand moment quand même, les candidats à l’élection sont représentés par des symboles dans ce peuple en grande partie illettré… avec par exemple un gros méchant dont le symbole sur le bulletin de vote et les affiches est un couple de nounours…

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Opium Poppy de Hubert Haddad

Couverture de Opium Poppy de Hubert Haddad

pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé à la médiathèque parmi les nouvelles acquisitions. Il a reçu le prix du Cercle Interallié 2012. Depuis, j’ai aussi lu Palestine du même auteur.

Le livre : Opium Poppy de Hubert Haddad, éditions Zulma, 2011, 171 pages, ISBN 978-2-84304-566-0.

L’histoire : de nos jours à Paris. Dans un centre de rétention, ou plutôt dans un centre pour mineurs isolés. Un petit garçon d’une douzaine d’années est interrogé par le médecin, il refuse de dire son nom, de raconter son histoire, mais ses cicatrices disent les balles qu’il a reçues. Il a juste montré sur une carte son pays d’origine, l’Afghanistan. Alors, on lui donne le prénom d’Alam, lui, ça lui va, c’était le prénom de son frère aîné… Dans ce centre où se côtoient des mineurs de toutes origines, un Kosovar fait la loi, les enfants sont censés apprendre le français à partir de cours de grammaire… Alam s’en échappera assez vite. Pour revenir sur son histoire, celle d’un fils de paysan originaire de la région montagneuse du Kandahar. Il avait été retrouvé gravement blessé lors d’un accrochage entre paysans et rebelles, récupéré par des militaires. Là-bas, auparavant, il était l’Évanoui, à la honte de son père, il s’était évanoui lors de la cérémonie de circoncision. Son père qui produisait du pavot pour survivre… Une prise de livraison s’était mal passée, les seigneurs de la guerre avaient été attaqués, le père avait fait une attaque cérébrale, devenu légume, sa femme l’avait transporté dans la ville minière voisine, ses deux fils livrés à la débrouille… Alam finit enrôlé par les talibans.

Mon avis : un récit haletant, dévoré d’une traite, qui alterne la vie passée et tragique de cet enfant en Afghanistan, et sa vie tout aussi tragique en France, du centre de rétention au squat où il finit par arriver… Comment peut-on imposer ainsi à des enfants l’apprentissage du français par la grammaire et la conjugaison du verbe être? Il existe de meilleures manières d’aborder le français langue étrangère (FLE)… Comment peut-on livrer un enfant à un interrogatoire sur sa vie passée, le mettre aux mains d’un psychologue, sans s’assurer qu’il comprend bien, lui proposer un interprète, tenter de comprendre ce qui lui est arrivé autrement qu’en jargon psy (traumatisme de guerre…)? Comment peut-on laisser ces enfants isolés ainsi entre eux, la loi du plus fort de leur vie antérieure, souvent très difficile, ne peut que conduire à des drames… Comment cet enfant peut-il n’avoir pas été identifié lorsqu’il a été blessé (personne ne l’a réclamé, mais personne ne semble s’être soucié de retrouver as famille)? Comment peut-il ensuite rester à vivre dans la rue, sous la protection d’un chef de squat, jusqu’à la fin inévitable… Sans oublier que les mineurs isolés devraient être pris en charge par la France, la société, plus prosaïquement les conseils généraux, chargés de l’aide sociale à l’enfance, mais chaque jour, en région parisienne, des dizaines de ces enfants sont rejetés des centres d’hébergement, livrés à la loi de la rue…

Sur le sujet des mineurs isolés en France, voir par exemple le dossier de France terre d’Asile et le rapport parlementaire de Isabelle Debré (mai 2010) sur le site de la documentation française, la situation a encore empiré depuis ce rapport.

Bienvenue en arabeUn livre qui entre dans le cadre du défi sur le monde arabe organisé par Schlabaya. L’auteur, Hubert Abraham Haddad, est né à Tunis en 1947, il a suivi l’exil de ses parents quelques années plus tard, à Belleville.

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de la Tunisie.

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

Voir Venise et mourir à Varanasi, de Geoff Dyer

Couverture de Voir Venise et mourir à Varanasi, de Geoff Dyer pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque parmi une sélection de nouvelles acquisitions.

Le livre : Voir Venise et mourir à Varanasi de Geoff Dyer, traduit de l’anglais par Isabelle D. Philippe, collection & d’ailleurs, éditions Denoël, 2011, 393 pages, ISBN 978-2-207-26131-6.

L’histoire : en 2003 à Venise pendant la canicule puis à Varanasi (Bénarès). Le journaliste Jeff Altman est envoyé couvrir le lancement de la biennale de Venise et doit réaliser une interview en particulier. Au lieu de cela, il plonge dans les soirées, l’alcool, la cocaïne et le sexe avec Laura, une galeriste américaine. Plus tard, il est envoyé pour cinq jours à Varanasi (Bénarès). Envoûté par la ville, sa densité, les crémations, les singes, les mendiants, malgré la maladie, il prolonge son séjour.

Mon avis : franchement, je me suis ennuyée… Deux parties qui n’ont rien à voir, sinon le narrateur et la drogue. La biennale (enfin, son lancement) est présentée comme une suite de fêtes et de beuveries entrecoupées de scènes de sexe, aucune visite d’exposition ou presque… Bénarès est un immense égout à ciel ouvert grouillant, rien de neuf… Des scènes répétitives dans les deux parties. Je n’ai rien trouvé de « l’hymne hilarant et halluciné à la beauté et au sexe, à l’art et à la mort » promis en quatrième de couverture.

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2012 et atteindre l’une de ces catérories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Cecil et Jordan à New-York, de Gabrielle Bell

Couverture de Cecil et Jordan à New-York, de Gabrielle Bell Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé cette bande dessinée dans les nouvelles acquisitions de la médiathèque… Depuis, de cette auteure, j’ai aussi lu Quand je serai vieille et autres histoires.

Le livre : Cecil et Jordan à New-York de Gabrielle Bell (scénario et dessin), traduit de l’anglais (États-Unis) par Vincent Bernière collection Outsider, éditions Delcourt, 2010, 148 pages, ISBN 978-2756020680 .

L’histoire : à New-York, en onze histoires courtes… comme pour un recueil de nouvelles, il est difficile d’en parler sans révéler les histoires… Disons simplement que toutes mettent en scène une jeune fille ou une jeune femme, qui se retrouve dans la galère et se sent devenir une simple chaise (Cecil et Jordan à New-York), face à son voisin cocaïnoman (Je ressens rien), avec un écrivain célèbre qui ne ressemble pas à l’image qu’elle s’en faisait (L’année de l’Arowana), etc.

Mon avis : onze histoires courtes, quelques-unes colorisées, la plupart en noir et blanc. Je recommande spécialement à Monique / Bidouillette / Tibilisfil Gabrielle III… où il est question de deux pigeons nichant sur le rebord de la fenêtre … D’autres histoires abordent des sujets moins futiles, comme un après-midi où la jeune femme pense pendant quelques heures que son mari est mort dans un accident d’avion (et se réjouit de la fin des contraintes de la vie conjugale)… mais il était chez sa maîtresse, pas dans l’avion. Pas extraordinaire, mais cet album se laisse lire agréablement…

Logo top BD des blogueurs 2011 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.