Aujourd’hui, nous retournons admirer la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. J’ai rédigé cet article pour la communauté des gargouilles, cariatides etc. créée par Amaryllis, en pensant particulièrement à Zazimuth, à Cathdragon et à Faby / Fil de dragon. J’ai donc choisi deux dragons. Et oui, comme la semaine dernière, mais bien plus vieux, nous sommes maintenant au 11e siècle. Pour les oiseaux à la coupe dont je vous parlais la semaine dernière, il faut que j’aille faire des photographies…
Le premier, indiqué en rouge sur la première image, repose sur l’archivolte de la voussure du portail central (clic sur le lien suivant sur le site de la région Poitou-Charentes si vous voulez voir un schéma avec ces mots). Si vous faites attention, vous avez plus apercevoir sa tête à gauche de l’église de la scène de la Visitation.
Dans l’art roman (entre autre), le dragon se caractérise par une tête et un corps animal et une queue de serpent, qui peut se terminer à son tour par une tête de serpent. Les ailes sont facultatives. C’est un symbole des forces de l’Enfer, il est fréquemment combattu par des saints (je vous ai ainsi déjà montré sainte Marguerite d’Antioche et saint Georges associés à des dragons dans l’église de Civray.
Si l’on remonte d’un niveau sur la façade, au niveau des arcatures de la frise d’apôtres, dans un angle se cache un autre dragon. Il a un très curieux corps, avant une grande gueule armée de dents pointues, et fait le dos rond sur une feuille. Sa queue se termine par une tête de serpent.
Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.
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La façade occidentale
Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.

Voici de plus près l’un de ces dragons qui dévore une grappe de fruits.
L’imposte de la porte est également richement décorée, avec au centre une coupe de fruits qui est picorée par deux oiseaux (cela rappelle un peu les motifs fréquents dans l’art roman des
Les ferronneries des garde-corps des niveaux supérieurs (sur le montage, de haut en bas, le comble à surcroît, le deuxième et le premier étage) sont plus simples et plus habituelles.
Dans la revue Marianne maison, n° 111, spécial noël 2008, j’avais repéré des modèles de fée et de dragon pour réaliser des figurines en plexiglass à suspendre au sapin. J’ai récupéré les contours pour en faire des cartes qui se sont envolées chez
Après
Ici et là, quelques blocs sculptés, comme cette sirène oiseau qui tire sur le dragon (à cause de la queue de serpent)…
Pénétrons dans le cloître, situé au nord de l’église. Au milieu trône un immense pressoir. les anciens bâtiments de l’abbaye accueillent deux musées : le musée des vins de Touraine dans l’ancien cellier du 13e siècle, et le musée du musée du compagnonnage dans l’ancien dortoir. Je n’y suis pas retournée lors de ma visite d’une journée à l’automne, j’irai peut-être une prochaine fois… Vous trouverez les informations pratiques sur le
Du côté est de la cour, l’ancienne salle capitulaire, que l’on voit au fond de cette photographie, accueille des expositions.
… et du chevet plat.
Hier soir, j’ai eu du mal à rentrer dans le spectacle (Le chandelier, d’après Musset) présenté par le
Heureusement, le nombreux public semblait apprécier la pièce de théâtre, et les autres nuits romanes auxquelles j’ai assisté remplissaient parfaitement leur objectif, faire découvrir un édifice ou la civilisation romane, assister à un spectacle de qualité et partager un instant convivial agréable. Pour celles que j’ai vues, pour celles dont on m’a parlé, les
Désolée, sur mon ordinateur, les images sont dans l’ordre mais pas en face des textes avec Firefox, la mise en page semble ne fonctionner qu’avec Internet Explorer, étrange…
Et voici un détail du dragon.
Pour les amateurs de dragons, dans la même travée, à côté de Jeanne-d’Arc, se trouve une autre statue du 19e siècle ou du début du 20e siècle, en plâtre, représentant Saint-Michel terrassant le dragon, ici au premier plan.
La voici de plus près.
Je vous ai même fait un détail.
L’archivolte (la partie qui fait le tour de l’arc) est couverte de dragons divers et variés. Voici un petit aperçu, il faudra aller voir les autres sur place…
Et si vous faites le tour de l’église, sur la fenêtre nord de l’abside, un dragon (parce qu’il a un corps de serpent et des ailes) d’une forme un peu particculière, avec une tête de bouc. Pour être plus précise, non pas un, mais deux dragons dont les têtes se rencontrent sur l’arête du chapiteau.
Après les
L’écoinçon 10 de la même rangée porte deux dragons affrontés dont les cous s’entrecroisent. Ils ont la queue nouée et des ailes qui ressemblent à des ailes d’oiseau, alors que de nombreux dragons ont plutôt des ailes de chauve-souris.
L’écoinçon 16 porte un animal fantastique tourné vers la droite. Il s’agit plus ou moins d’un griffon. Il a un buste, une aile et une tête d’oiseau avec un bec crochu comme un rapace mais de curieuses oreilles, et un arrière-train de cheval.











écoinçon 10 : un 



Je les ai donc cousus sur un grand sac rouge à glissière, assez grand pour contenir des revues ou des feuilles A4.
Ces carnets (ainsi que des jeux, des cartes, etc.) se trouvent à la
Il y a quelques semaines, j’ai repéré chez
Elle avait vu le modèle chez
Le modèle, Minor Norwegian Dragons, a été créé par Anne Bruvold et est disponible
Et j’en ai fait deux identiques, pour qu’il n’y ai pas de jalouse au pays des dragons, puisqu’ils sont maintenant chez 