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Soirée à Civray

Façade de Saint-Nicolas de Civray Hier soir, j’ai eu du mal à rentrer dans le spectacle (Le chandelier, d’après Musset) présenté par le théâtre du Trèfle pour la nuit romane de Civray, derrière l’église Saint-Nicolas, à proximité de la Charente.
Sans doute à cause de la grande médiocrité (pour ne pas dire plus) de la visite guidée, impardonnable sur un édifice qui présente tant de décor et de possibilités de rebonds face à un public… dont l’attention n’a pas été attirée sur les peintures murales ou la sculpture à l’intérieur, ni sur les chapiteaux du chevet, encore moins sur saint Georges terrassant le dragon… (je vous remets une partie des photos) mais a eu droit à des élucubrations sur la fée Mélusine… Vraiment dommage, et incompréhensible de la guide sensée être une professionnelle mais qui ne maîtrisait aucune technique de visite guidée (public mal positionné, bien trop près de l’édifice, pas de pointeur laser pour la guide, qui regardait l’édifice par moment au lieu du public…) ni le vocabulaire de base pour le présenter, employant à mauvais escient des mots que visiblement elle ne maîtrisait pas. Le tout en moins de vingt minutes au lieu de la petite heure prévue au programme.
Cela a permis au public de découvrir l’exposition Sculptures romanes en pays civraisien, produite par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes et présentée en extérieur après avoir été à Chatain.

Façade de Saint-Nicolas de Civray, saint Georges terrassant le dragon Heureusement, le nombreux public semblait apprécier la pièce de théâtre, et les autres nuits romanes auxquelles j’ai assisté remplissaient parfaitement leur objectif, faire découvrir un édifice ou la civilisation romane, assister à un spectacle de qualité et partager un instant convivial agréable. Pour celles que j’ai vues, pour celles dont on m’a parlé, les nuits romanes 2009 sont un grand succès. Sur la photographie, une petite vue d’un diable croquant l’hostie de de saint Georges faisant face au dragon. Sur la place devant l’église, jetez aussi un coup d’œil au monument aux morts.

Des dragons à Civray (Vienne)…

Sainte Marguerite d'Antioche, statue, église Saint-Nicolas de Civray (Vienne) Désolée, sur mon ordinateur, les images sont dans l’ordre mais pas en face des textes avec Firefox, la mise en page semble ne fonctionner qu’avec Internet Explorer, étrange…

L’autre jour, Zazimuth nous montrait un marque-page avec Marguerite d’Antioche. Selon la légende, cette sainte du 4e siècle aurait vécu en Orient (à ou près d’Antioche, aujourd’hui Antakya en Turquie) et rapporte qu’elle fut avalée par un monstre (représenté traditionnellement par un dragon) dont elle transperça le ventre pour s’en extraire. Je vous en ai dégoté une pas superbe, c’est un plâtre produit en série au 19e siècle ou du début du 20e siècle, je n’ai pas eu le temps de chercher qui est l’auteur du modèle. Elle se trouve dans le bas-côté nord de l’église Saint-Nicolas de Civray, dans le sud du département de la Vienne.

Sainte Marguerite d'Antioche, statue, détail du dragon église Saint-Nicolas de Civray (Vienne) Et voici un détail du dragon.

Saint Michel sainte Jeanne-d'Arc et sainte Marguerite d'Antioche, statues, église Saint-Nicolas de Civray (Vienne) Pour les amateurs de dragons, dans la même travée, à côté de Jeanne-d’Arc, se trouve une autre statue du 19e siècle ou du début du 20e siècle, en plâtre, représentant Saint-Michel terrassant le dragon, ici au premier plan.

Saint Michel terrassant le dragon, statue, église Saint-Nicolas de Civray (Vienne) La voici de plus près.

Saint Michel terrassant le dragon, statue, d'étail du dragon, église Saint-Nicolas de Civray (Vienne) Je vous ai même fait un détail.

Eglise Saint-Nicolas de Civray (Vienne), façade occidentale Mais cette église regorge de dragons. Sur la façade occidentale, en partie romane, assez tardive, sans doute vers la fin du 12e siècle, classée sur la première liste des monuments historiques de 1840, puis entièrement démontée quelques années plus tard, remontée avec des éléments refaits ou complètement inventés (comme le tympan central), l’arcature sud du premier niveau (la flèche… derrière les arbres) est consacrée au thème de saint Georges terrassant le dragon.

Eglise Saint-Nicolas de Civray (Vienne), façade occidentale, dragons de l'arcature sud L’archivolte (la partie qui fait le tour de l’arc) est couverte de dragons divers et variés. Voici un petit aperçu, il faudra aller voir les autres sur place…

Eglise Saint-Nicolas de Civray (Vienne), façade occidentale, arcature sud, détail diable, saint Georges et un dragon Sur la clef de voûte du rouleau se trouve saint Georges qui fait face avec son bouclier à un petit dragon sur le claveau voisin. Derrière lui, sur un autre claveau, un petit diable tient une hostie (marquée d’une croix) dans un geste sacrilège.

Eglise Saint-Nicolas de Civray (Vienne), chevet, abside, baie nord, un dragon Et si vous faites le tour de l’église, sur la fenêtre nord de l’abside, un dragon (parce qu’il a un corps de serpent et des ailes) d’une forme un peu particculière, avec une tête de bouc. Pour être plus précise, non pas un, mais deux dragons dont les têtes se rencontrent sur l’arête du chapiteau.

Enfin, pour ceux qui veulent revoir les dragons de Poitiers, je vous en ai montrés sur les stalles de la cathédrale Saint-Pierre, ou encore ou encore sur une enseigne.