Archives par étiquette : danse

The Roots de Kader Attou

Façade du théâtre auditorium de Poiteirs, depuis la rue Edouard GrimaudAprès l’annulation pour cause de maladie du concert de Zhu Xiao Mei (remplacée par un autre artiste, Bertrand Chamayou, sur un programme axé sur Litz, je n’aime pas trop, du coup, j’ai changé mon billet pour un autre spectacle plus tard dans la saison, Dorsaf Hamdani), j’ai commencé ma saison 2013-2014 au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP avec un spectacle de danse hip-hop, The roots de Kader Attou. J’avais beaucoup aimé ses Petites histoires.com lors de la saison 2009-2010. Au passage, je vous montre une autre vue du théâtre, avec les reflets des immeubles voisins, prise en août 2013 depuis la rue Edouard-Grimaud.

Le spectacle : The roots rassemble douze danseurs (Kader Attou et onze gars) de la compagnie Accrorap et du Centre chorégraphique national de la Rochelle dans un décor de salon déglingué (un fauteuil, une table basse bientôt rejoints par un canapé, un lampadaire, une table, etc…).

Mon avis : une heure et demie d’instants de poésie, pour les passages calmes (avec de très beaux mouvements d’ensemble), ou plus « peps » pour quelques solos notamment. Du hip-hop parfois à la limite du mime, qui revisite le genre et la danse contemporaine. Dommage, la musique, alternant électro et musique classique, était parfois un peu trop forte, mais c’est un phénomène récurrent au TAP, surtout pour ce genre de spectacles, sans doute une demande des artistes et des jeunes déjà assourdis par l’écoute de certaines musiques, mais c’est vraiment inutile de mettre si fort le son, surtout pour les tableaux sur fond de musique classique (Brahms, Beethoven)! A découvrir s’il passe près de chez vous, sinon, je vous ai repéré quelques liens (voir ci-dessous).

Pour aller plus loin : voir un extrait sur Arte TV ou cet autre mis en ligne par Kader Attou.

La sculpture du théâtre d’Angoulême

Façade du théâtre d'Angoulême, vue généraleDirection Angoulême en ce jeudi, avec des photographies de novembre 2010, mais je ne pense pas que la sculpture du théâtre ait été nettoyée depuis, n’est-ce pas, Emmanuelle / le Marquoir d’Élise ? Le théâtre d’Angoulême a été construit de 1866 et 1870 sur les plans de l’architecte parisien Antoine Soudée (Dreux, 1839 – Joinville, 1909). A l’intérieur, le décor peint est l’œuvre de [Charles] Antoine Cambon (Paris, 1802 – Paris, 1875). Mais aujourd’hui, c’est de la sculpture dont je vais vous parler…

Façade du théâtre d'Angoulême, fronton avec le Drame et la ComédieQuatre allégories ont pris place sur la façade, œuvres de Jules Blanchard (Puiseaux, 1832 – Paris, 1916), un artiste dont je vous reparlerai pour l’allégorie de la science sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris. Sur les rampants du fronton, en appui sur les armoiries de la ville d’Angoulême, ont pris place à gauche le Drame et à droite, la Comédie. Sur l’entablement du fronton est inscrite la devise de la comédie classique « castigat ridendo mores » (La comédie châtie les mœurs en riant), généralement attribuée au poète du 17e siècle Jean de Santeul.

Façade du théâtre d'Angoulême, allégorie du drameVoici de plus près le Drame…

Façade du théâtre d'Angoulême, allégorie de la comédie… et la Comédie. Si un jour ils sont nettoyés, je referai des photographies de détail…

Façade du théâtre d'Angoulême, allégories de la musique et de la danseEn-dessous, dominant la colonnade, deux autres allégories sous forme d’angelots, la musique à gauche et la danse à droite.

Juste à côté du théâtre, vous pouvez voir : l’hôtel de ville d’Angoulême, avec dans la cour les bustes de Raoul Verlet et de Paul Abadie et devant, le monument à Marguerite de Valois, à l’autre bout de l’allée, le monument à Sadi Carnot.

Photographies de novembre 2010.

La tempête à la halle aux grains à Toulouse

Pendant mon dernier séjour à Toulouse, mes amis m’ont invitée à un spectacle à La Halle aux Grains. Après avoir été un marché aux céréales à partir de 1864 puis un palais des sports en 1952, cette salle a été aménagée en salle de concert en 1974.

Le spectacle:

La Tempête de Shakespeare a été adaptée par le chorégraphe argentin Mauricio Wainrot, sur une musique du compositeur américain Philip Glass. Ce ballet a été créé au mois d’octobre 2006 par le Ballet contemporain du Théâtre Saint-Martin de Buenos Aires et est repris par le ballet du Capitole dirigé par Nanette Glushak.

Prospéro, duc de Milan, se consacre plus à la lecture, aux sciences et à aux arts, à sa famille qu’à la gestion de son duché, qu’il délègue à son frère… qui finit par le chasser du pouvoir et l’exiler sur une île déserte avec sa fille Miranda. Mais Prospéro avait acquis des pouvoirs magiques, il réussit à déclencher une violente tempête et à faire échouer sur l’île ceux qui l’avaient banni, son frère Antonio, le roi de Naples et son fils Ferdinand. Il leur fait subir toute une série d’épreuves… Avec l’aide d’Ariel, l’esprit des airs, il combat la sorcière Sycorax puis son fils, Caliban.

La distribution

Musique (enregistrée) : Philip Glass
Chorégraphie : Mauricio Wainrot
Décors, costumes et installation vidéo : Carlos Gallardo
Lumières : Patrick Méeüs

Prospéro – Valerio Mangianti
Miranda – Maria Gutierrez
Susanna – Ina Lesnakowski
Caliban – Kazbek Akhmedyarov
Alonso – Vladimir Bannikov
Ferdinand – Demian Vargas
Antonio – Dmitri Leshchinskiy
L’épouse d’Antonio – Paola Pagano
Ariel – Juliette Thélin, Davit Galstyan, Hugo Mbeng, Takafumi Watanabe
Sycocax – Pascale Saurel
Trinculo – Jérémy Leydier
Stéphano – Guillaume Ferran
Le ballet du Capitole de Toulouse

Mon avis : Mauricio Wainrot a adapté La Tempête de Shakespeare de cinq actes en deux actes, dans un décor sobre, des sortes de grandes souffleries au fond (j’aurais dit des cheminées de paquebot, d’autres on parlé de souffleries d’usine), quelques projections vidéo complètent le décor.

Une heure et demie sans entracte, c’est un peu rude dans une salle où l’on n’est pas très bien installé, même si le spectacle est superbe. Valerio Mangianti joue un Propéro fascinant, c’est une bonne idée d’avoir démultiplié Ariel avec quatre danseurs (pas facile à comprendre cependant de prime abord… le costume et le programme avec les quatre noms aident à faire le lien…), certains passages frôlent la danse classique plus que le ballet contemporain, j’ai beaucoup aimé, même s’il vaut mieux connaître l’histoire écrite par Shakespeare pour bien comprendre ce qui se passe sur scène.

Tout va bien…

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelle

Tout va bien pour moi, merci! Beaucoup moins pour la salle de théâtre du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, toujours en travaux après le déluge qui a suivi le dégel en février (la piscine de 70.000 litres du système anti-incendie s’est déversée sans raison sur la scène)… Du coup, la plupart des spectacles sont déplacés, soit dans l’auditorium (excellent pour le son, pas pour la vue, la salle étant à plat), soit dans l’ancienne salle de Beaulieu (vieillotte, qui sent la poussière, mais à taille plus humaine)… Inaccessible en bus pour le retour en semaine (le noctambus ne passe tard que du jeudi au samedi), mais le théâtre a assuré du co-voiturage et j’ai pu y aller (je n’avais pas envie de faire une heure de marche à pied pour le retour…). J’ai donc pu voir, dans le cadre de mon abonnement pour la saison 2011-2012, Tout va bien d’Alain Buffard (Coproduction du Théâtre de Nîmes, du Festival Montpellier danse 2010, du Festival d’Automne à Paris, du Centre Georges Pompidou, de la Ménagerie de Verre – Paris et du Centre chorégraphique national de Caen/Basse Normandie).

Le spectacle : huit danseurs sur scène (Lorenzo de Angelis, Raphaëlle Delaunay, Armelle Dousset, Jean‐Claude Nelson, Olivier Normand, Tamar Shelef, Betty Tchomanga et Lise Vermot), un casque sur la tête, en porte-jarretelles, un pied de micro en guise de fusil… Et c’est parti pour une marche militaire, un entraînement avec chants et humiliations, sur fond de textes littéraires (des extraits de l’opéra de Quat’sous par exemple). La marche tourne à peu à peu à la parodie puis à la farce…

Mon avis : des danseurs plein de peps, des parties assez humoristiques, pour dénoncer la guerre et les violences, y compris celles faites aux soldats.. comme les ordres absurdes, les brimades ou même les actes à connotation sexuelle voire sadique, effet comique renforcé par l’usage des pieds de micro à la place des fusils. A voir si vous avez l’occasion…

Pour aller plus loin : voir un extrait du spectacle et le site officiel de Alain Buffard.

Castor et Pollux de Cecilia Bengolea et François Chaignaud

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelleSpectacle très particulier l’autre jour au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP dans le cadre de mon abonnement pour la saison 2011-2012 : Castor et Pollux par Cecilia Bengolea et François Chaignaud.

C’est un spectacle qui a été créé en 2010 pour le Quartz – Festival Antipodes’10 le 2 mars 2010 à Brest et présenté aussi au festival d’automne à Paris et à plusieurs autres reprises.

Le spectacle : les spectateurs sont sur la scène du théâtre, allongés tête bêche sur de petites couvertures rouges, avec un petit coussin. Puis c’est le noir… et le brouillard créé par les fumigènes. Tout en haut, suspendus dans le système du théâtre, deux corps emmêlés, maintenus par des cordes et des poulies au bout d’un petit charriot, chacun est manipulés par deux assistants (un qui fait glisser le charriot, l’autre qui monte ou descend le danseur). Deux corps donc qui peu à peu émergent, avec un superbe costume et maquillage sur les corps… C’est parti pour 40 minutes de danse en suspension, parfois comme en vol, avec un éclairage, lui maintenu juste par un baudrier, elle également avec les bras soutenus par les cordes…

Mon avis : une performance surprenante, fascinante… Les corps semblent voler, et pourtant, quelle force il faut aux deux danseurs pour évoluer ainsi, souvent la tête en bas. On oublie vite son voisin si proche allongé juste à côté, un grand silence et un retour lent à la réalité quand la lumière se rallume, que chacun s’assoie avant de rompre la magie et de se lever enfin… Si vous avez l’occasion, n’hésitez pas à aller voir ce spectacle!

Suite de la saison : J’ai vu depuis un autre spectacle (La nuit juste avant les forêts de Bernard Marie Koltès, mis en scène par Patrice Chéreau avec Romain Duris), je vous en parlerai bientôt, pour la suite de la saison dans la salle de théâtre, wait and see… il y a eu un gros dégât des eaux hier mardi 13 février 2012, une canalisation qui a explosé avec le gel, auditorium intact mais 70.000 litres d’eau déversés sur la scène et la machinerie du théâtre via le système anti-incendie…

La géographie du danger de et avec Hamid Ben Mahi

Le parvis du théâtre auditorium de Poitiers Et voici le deuxième spectacle de ma saison au TAP (théâtre et auditorium de Poitiers).

Le spectacle : de spectacle était programmé en co-réalisation avec la Maison des 3 Quartiers dans le cadre du Festival Hip Hop & co. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de l’algérien Hamid Skif (que je n’ai pas lu, mais qui me tente bien, maintenant…).

L’histoire : un sans-papier raconte sa vie de galère… D’abord l’arrivée, le passeur, les dangers… Et puis, sa vie aujourd’hui, enfermé dans une chambre prêtée par un militant, qui le ravitaillait mais qui n’est pas venu depuis longtemps… Dans sa petite chambre sans fenêtre, sur fond d’une émission de Monsieur X sur France Inter (celle sur la vente de centrifugeuse à l’Iran), il raconte la faim, la peur (les lieux dangereux à ne pas fréquenter, etc.), mais aussi l’impossibilité de revenir d’où il vient.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce spectacle court (1h). L’artiste, Hamid Ben Mahi (chorégraphe, metteur en scène et interprète) a un tonus incroyable, même s’il alterne quelques périodes calmes (quand il dit les textes) avec les parties dansées en hip-hop. Et pour une fois au TAP, un public très varié, des collégiens qui devaient suivre le stage de hip-hop du festival, des personnes âgées curieuses de découvrir cet art (le prix était imbattable, dix euros maxi, et moins avec la bourse aux spectacles).

Petites Histoires.com de Kader Attou

Le parvis du théâtre auditorium de PoitiersMardi matin, j’étais perplexe face à mon billet d’abonnement au théâtre de Poitiers. Je ne me souvenais absolument pas, en lisant le résumé, pourquoi je l’ai choisi. Probablement un peu pour avoir au moins un spectacle de danse cette année, voir une production du Centre chorégraphique national de La Rochelle dans l’aire de l’après Régine Chopinot, et j’avais dû être intriguée ou séduite par la présentation lors de la soirée d’avant-saison… Me voici donc mardi soir face à la compagnie Accrorap, cinq danseur, Kader Attou, Pierre Bolo, Brahim Bouchelaghem, Thô Anothai et Hichem Serir Abdallah, issus du milieu du hip-hop.

Le spectacle : dans la France populaire, des petits tableaux entre danse contemporaine et mimes sur l’enfance, les copains (d’usine), etc. Un décor très simple, devant à gauche, un mécanisme d’engrenage, au fond à droite, un grand fil à plomb suspendu (à surveiller dans la scène finale…), hommages, si j’ai bien compris, au père de Kader Attou et à l’usine Renault où il travaillait en trois huit. Un fil tout au fond, façon fil à linge, où circulent des objets en fonction des tableaux, une libellule télécommandée, un canapé à roulettes, un petit vélo, une petite fille, des ballons de baudruche, des plumes… Pas grand chose de plus. Ah, si, la musique qui va de la musique la plus contemporaine aux airs d’accordéon, à la musique classique et à l’art lyrique.

Mon avis : j’ai adoré! Ce mélange de mime, de hip hop, de moments plus calmes, de textes dits, par moment, quel régal et quel peps pendant 1h15 environ! J’ai beaucoup aimé en particulier le passage très poétique en hommage à Folon, et les petites scènes très drôles sur la relation à leurs parents par ces Français de deuxième ou troisième génération, qui s’assument, forcent sur l’accent… Et pour une fois, le public était varié, des jeunes, des vieux, des lycéens, des familles avec des enfants assez jeunes. Tous très souriants à la sortie, cela change des sifflets et de l’atmosphère lourde qui ont suivi Hey girl de Castellucci. Si ce spectacle passe près de chez vous, allez y. Sinon, découvrez le spectacle sur le site du Centre chorégraphique national de La Rochelle ou encore leur tournée en Asie. Le seul regret, que ce spectacle fût en placement libre, une vraie pagaille pour la mise en place de cette salle de presque 1000 places, pleine. J’avais prévu le coup et était placée à peu près comme lors des séances où nous sommes placés…

Il ne me reste plus qu’un spectacle pour cette saison, Stéphane Guillon le 4 juin.

.

Coeurs croisés, de Découflé

Le parvis du théâtre ausitorium de Poitiers J’ai vu il y a une quinzaine de jours le spectacle Cœurs croisés, de Découflé, présenté au théâtre auditorium de Poitiers. Ce spectacle avait été créé à Paris au Palais royal pour quartiers d’été. Philippe Decouflé, mais si, vous connaissez sans doute au moins un de ces spectacles, la danse des sabots pour le défilé du bicentenaire de la Révolution à Paris en 1989, l’ouverture et la clôture des Jeux Olympiques d’hiver à Albertville en 1992, l’ouverture de la coupe du monde de rugby à Paris en 2007.

Cœurs croisés, c’est un gigantesque strip-tease, mais dans le respect des corps et non dans leur négation, comme quand Jan Fabre s’attaque à ce mode d’expression. Le spectacle commence dès l’entrée des visiteurs, accueillis par deux vamps (hôtesse de l’air, dit la publicité du spectacle…), dont l’une vient de Faches-Tumesnil (dans le nord, mais pas de ch’ti dans la salle, ça n’a pas fait rire quand elle le dit à un moment). Les ambiances sont variées, depuis le cabaret, l’ambiance discothèque, le concours de danse, un masque genre masque Hopi à un moment… La première partie est relativement habillée, après l’intermède causé par les vamps, le public applaudit, et l’éfeuillage se fait plus présent, jusqu’à un superbe duo de nus. L’orchestre joue aussi un grand rôle dans son spectacle, à voir s’il tourne encore…

Pour aller plus loin : allez rendre visite au site de la compagnie DCA, de Découflé, j’aime bien la présentation…

Les princesses

Le TAP le jour de son inauguration

Hier soir, je suis donc allée à une soirée au TAP/théâtre auditorium de Poitiers, pour voir Les Princesses, création de Odile Azagury.

Il y a, comme l’avaient annoncé la presse et des amis qui y étaient allés avant, des choses qui m’ont plu et d’autres beaucoup moins…

Parmi ce qui m’a plu : l’investissement de tous les lieux du théâtre, les escaliers, la salle de débarquement du matériel, le restaurant, le plateau technique, en passant par les loges ou le patio. Le principe, avoir invité différents chorégraphes et danseurs sur le thème des princesses, des parcours différents et des moments communs à tous les spectateurs. La plupart des costumes, des installations vidéo, de la danse à la limite de la performance. Parmi les séquences courtes, Destinity de Dominique Boivin, donné en bas de l’escalier, vraiment extraordinaire, dans une sorte de cage où est enfermée une princesse (en fait un homme), où sont projetées des images, magique… Dans un style très différent, la blancheur du sang de Karina Saporta, donné sur le plateau technique, avec de grandes photographies de quartier de viande à Rungis, parmi lesquels se cachent des mariées (princesses) et aussi un accouchement etc., le tout dans une ambiance de frigo qui renferment des bouteilles de lait et des poupées barbie. Un univers intrigant, une réflexion sur le monde, l’existence, qui n’a pas plu à tout le monde. Et le petit encas à l’entracte, réservé à l’avance, un peu bobo, pas très développement durable vus les déchets, une salade, des bouchées amusantes, du pain, de l’eau… Sauf qu’il n’y avait guère de place pour s’installer. L’idée aussi d’avoir fait travaillé chacun des artistes présent en résidence dans toutes la région, ce qui a permis de faire découvrir la danse contemporaine à un large public.

Ce qui m’a moins plu, les deux spectacles plus longs dans la salle d’auditorium et dans la salle de théâtre (soit 45 et 70 minutes quand même…), sans doute à cause de la musique de Luis Naon, à laquelle je n’ai pas trop adhéré.

Pour le TAP lui-même : des odeurs de peinture dans certains couloir, trop chaud dans le hall, frais à d’autres endroits, surtout des lieux, même dans le hall, où les annonces sont inaudibles… Et un retard de 25 minutes pour le départ du spectacle, ce qui est vraiment pénible et en plus, pour un spectacle qui dure 3h30 plus l’entracte, cela nous a fait vraiment sortir trop tard à 0h40…

Un livre est prévu pour garder une trace de cette création… Un DVD rendrait certainement mieux l’ambiance.

La Cinquième position de Andrea Sitter

Le TAP, parvis en milieu d'après-midi de l'inauguration

Hier, je vous ai présenté le TAP/théâtre auditorium de Poitiers. Voici le spectacle que j’ai vu. Il s’agit de La Cinquième position/une chronique dansée, danse contemporaine de Andrea Sitter. J’ai beaucoup aimé cette vision très personnelle de la danse, sa réflexion par la danse et le récit des différentes troupes où elle a dansé. Mais… Hier, c’était l’inauguration du théâtre-auditorium. Une grande partie des personnes présentes n’avaient jamais assisté à un spectacle de danse contemporaine et n’y sont venues que parce qu’elle ont réussi à obtenir une des 700 places gratuites. Alors, pour une initiation à cet art, je pense, franchement, que c’était un spectacle trop élitiste, qui ne fera pas venir à la danse ceux qui n’avaient jamais assisté à ce type de spectacle. Il n’y avait qu’à voir la salle onduler, tousser, parler, commenter pendant la représentation… Comme un roman à clef, comment des novices pouvaient-ils comprendre les allusions ? Par exemple, lorsque la danseuse ôte son fuseau au fond de la scène, plus ou moins cachée par un rideau de fumée, cela a provoqué beaucoup de rires ou d’incompréhension, pas des références à des scènes semblables dans de grandes créations… Que se serait-il passé si elle avait décidé de faire une allusion un spectacle de Jan Fabre ? Voir ici un extrait de l’histoire des larmes qui fit scandale en 2005 à Avignon… Alors, les références à Odile Azagury et sa compagnie des clandestins et à Philippe Découflé (qui sont aussi programmés cette saison au TAP avec respectivement les Princesses, création du TAP du 7 au 10 octobre 2008, et Cœurs croisés du 26 au 28 mai 2009) étaient gentilles… et pleines d’humour. Je retrouverai probablement cette artiste dans le parcours B des Princesses

J’ai trouvé quelques images du spectacle de la cinquième position sur le blog Entrez dans la danse. Vous pourrez voir ce spectacle le 28 octobre 2008 à Colombes à 21h.