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Whatever Works de Woody Allen

Affiche de Whatever works, de Woody Allen Dans le cadre du festival Télérama 2010, je suis allée voir Whatever Works de Woody Allen.

Le film : New-York, un groupe d’amis qui se retrouvent en terrasse de café. Boris Yellnikoff (Larry David), la petite soixantaine, aurait dû avoir le prix Nobel de physique mais ne l’a pas eu, il a divorcé après avoir raté son suicide. Misanthrope, hypocondriaque, il vit seul et donne des cours d’échecs à des enfants (tous nuls, bien sûr). Un jour, il trouve en bas de chez lui une jeune fugueuse venue du sud, Melody Saint Ann Celestine (Evan Rachel Wood), qui a fait des concours de beauté et manque un peu de culture… Il accepte de lui donner à manger, puis de l’héberger pour un soir seulement… et ils finissent par se marier, à la grande surprise du groupe d’amis. Un an plus tard débarque Marietta (Patricia Clarkson), la mère de Melody, qui s’est séparée de son mari (il l’a trompée avec sa meilleure amie)… Toute à la religion chrétienne, elle ne comprend pas la mutation de sa fille et n’accepte pas son nouveau gendre … mais pas pour longtemps…

Mon avis : un grand Woody Allen, avec le retour des blagues au second degré sur la judaïté, la Faute avec un grand F, la misanthropie, le monde de l’art et des galeries… Une heure et demie de détente !
Pour Woody Allen, vous pouvez relire mes articles

Les films que j’ai déjà vus du festival Télérama 2010 :

Le festival Télérama 2010, bilan d’étape

Affiche du film Inglourious basterds de Tarentino Pour le festival Télérama, jeudi et vendredi, j’ai vu Les herbes folles, d’Alain Resnais (un film très travaillé, une superbe photographie, mais je ne suis pas rentrée dedans), Inglourious basterds de Quentin Tarentino (j’ai beaucoup aimé malgré la violence de certaines scènes, mon préféré pour l’instant) et Whatever works de Woody Allen (j’ai bien ri, j’adore son humour noir). Pour le week-end et le début de la semaine, il me reste à voir en priorité Le ruban blanc de Michael Haneke, Non ma fille tu n’iras pas danser de Christophe Honoré et Vincere de Marco Bellocchio. Promis, je vous parlerai de tout ces films, ainsi que de Un prophète de Jacques Audiard vu mercredi, et je vous ai déjà donné mon avis sur Adieu Gary de Nassim Amaouche et Welcome de Philippe Lioret (film « coup de coeur » des lecteurs Télérama). Pour les autres films, ça sera en fonction des possibilités de la programmation… J’ai finalement ajouté Irène, d’Alain Cavalier.

Festival Télérama 2010

La façade du TAP cinéma à Poitiers Comme chaque année, le festival Télérama revient du 20 au 26 janvier 2010. La place sera toujours à 3 euros avec le pass qui sera inséré dans la revue… Si l’année dernière, j’avais vu beaucoup de films inscrits dans la programmation au cours de l’année, ce n’est pas le cas en 2009, pourtant, je suis quand même allée au cinéma au moins une ou deux fois par mois…

J’ai commencé à regarder la programmation des deux salles qui y participeront sur Poitiers, le TAP cinéma et le Dietrich. Je ne serai donc pas très présente sur vos blogs pendant cette semaine là !

Voici ce que j’ai sélectionné :

Les films que j’ai déjà vus (pas beaucoup cette année…) :

  • Adieu Gary de Nassim Amaouche
  • Welcome de Philippe Lioret (film « coup de coeur » des lecteurs Télérama)

Ceux que je voudrais vraiment voir :

Celui que j’ai ajouté :
Irène d’Alain Cavalier

Ceux que je n’ai pas vus… :

  • L’étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher
  • Harvey Milk de Gus Van Sant
  • Mary et Max d’Adam Elliot
  • Still Walking d’Hirokazu Kore-Eda
  • Le temps qu’il reste d’Elia Suleiman

Max et les Maximonstres

Affiche de Max et les maximonstres Vendredi soir, je suis allée voir Max et les Maximonstres, réalisé par Spike Jonze, en VO dans une salle déserte… Entre la neige et Avatar, le petit Max ne faisait pas le poids.

L’histoire : Max est un petit garçon qui supporte mal la séparation de ses parents, sa mère qui ne s’occupe pas autant qui le voudrait, sa sœur adolescente dont les copains vont détruire son igloo. Il préfère rêver, jouer dans son monde, vit comme terrifiant le cours où le professeur explique la fin du système solaire avec l’absorption des planètes dont la terre par le soleil en expansion. Un soir, il se dispute avec sa mère et s’échappe de chez lui. Il embarque sur un petit bateau et se retrouve, après avoir essuyé une tempête, sur une île habitée par de drôles de monstres, mi peluches, mi animaux. Il y est couronné roi et chargé de créer un monde où chacun trouvera sa place et son bonheur… Y parviendra-t-il ?

Mon avis : j’ai bien aimé cette fable, très en accord avec ce qui sort souvent avant noël, à moitié fantastique, mais avec une certaine profondeur, une réflexion sur le monde, l’amitié, les haines, la cohabitation de tous… À voir absolument, en version française si vous avez des enfants, je crois que l’une des voix est celle de Charlotte Gainsbourg.

Capitalism: A Love Story de Michael Moore

Affiche de Capitalisme, a love story de Michael Moore Dimanche, je suis allée voir Capitalism: A Love Story de Michael Moore, en VO. Ce nouveau documentaire de Michael Moore se propose d’analyser la crise financière actuelle, ses causes et ses conséquences. Vous y verrez des expulsés des sub-primes, des pilotes d’avion qui doivent faire un second boulot pour pouvoir vivre et rembourser leur prêt étudiant, des sociétés qui prennent des assurances sur la vie de leurs employés (s’ils meurent, c’est l’entreprise qui touche la prime, pas les héritiers), deux prêtres et un évêque qui vous diront que le capitalisme est contre les principes chrétiens, une occupation d’usine, une coopérative, les manipulations du congrès américain pour voter le plan de sauvetage des banques, etc., jusqu’à l’internationale sur le générique de fin.

Mon avis : les questions abordées sont intéressantes, je ne pensais pas que les prêts bancaires pour les études pouvaient aller jusqu’à 100000 dollars, alors que le salaire annuel de certains pilotes n’excède pas 20000 dollars. Mais je ne comprends pas pourquoi Michael Moore s’obstine à montrer des gens interrogés en pleurs pendant une bonne partie du film… Qu’est-ce que ça apporte, sinon humilier encore plus ces gens ? De même, les mouvements de caméra, la tournure des interviews sont prévisibles. Cela m’a sérieusement agacée. Vous pouvez attendre qu’il passe à la télévision, les trois quarts du film sont des entrevues avec des capitalistes et des victimes du capitalisme, le grand écran n’apporte strictement rien… Et certaines traductions du sous-titrage sont très curieuses par rapport au texte américain.

Le petit Nicolas… et diverses informations

Affiche du film du Petit Nicolas Dimanche humide et froid… L’après-midi, un rapide tour en ville, avec un tour à  » place aux sciences  » (présentation sous chapiteau des différents laboratoires de l’université de Poitiers) puis dans la chapelle Saint-Louis, une exposition de très beaux patchworks d’une association poitevine, le quilt pictave… Le résultat de deux ans de travaux, encore visibles jusqu’au dimanche 15 novembre 2009. Je n’avais pas mon APN, mais vous pouvez voir quelques photos chez Coccinelle et chez boîte de biscotte. Il y a plusieurs patchs des esclaves, comme celui dont Emmanuelle a cousu des blocs ces derniers mois.

Ensuite, direction le cinéma, petite hésitation et le choix tombe sur le petit Nicolas, un film gai et léger de Laurent Tirard, adapté de l’œuvre de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé. Des passages sont très réussis, comme le petit clin d’œil à la chorale des Choristes, la potion magique dans le terrain vague, la visite du ministre de l’éducation nationale, etc. Les enfants jouent très bien. Pas un grand film de cinéma d’auteur, mais une heure et demie de détente, ce n’est déjà pas si mal ! Vous pouvez aller voir des extraits, la musique, etc. sur le site officiel du film.

Rien de personnel…

Affiche du film Rien de personnel de Mathias Gokalp Cinéma dimanche… Je suis allée voir Rien de personnel, du jeune (né en 1973) réalisateur Mathias Gokalp, sélectionné au festival de Cannes en 2009 dans le cadre de la semaine de la critique. Il a déjà réalisé des courts-métrages et des documentaires, c’est son premier long métrage. Je n’avais pas pu aller à la séance où il était présent… Seulement voilà, comme l’a dit la critique professionnelle ou pas, il est impossible de dévoiler le film et la façon dont il est monté sous peine de gâcher l’effet produit…

Le film : Je respecte donc ce film en ne livrant que le scénario du communiqué de presse :

La société Muller organise une réception à l’occasion du lancement d’un nouveau produit. Au cours de la soirée, on découvre qu’il s’agit en réalité d’un exercice de coaching pour les cadres de l’entreprise. Progressivement, les rumeurs sur le rachat prochain de la société vont bon train et chacun se retrouve à tenter de sauver sa place.

Mon avis : J’ai ADORÉ… Les acteurs sont magnifiques,  en coatch,  en délégué syndical, Mélanie Doutey en jeune cadre arriviste, Pascal Greggory en Pdg, etc. Si vous avez l’occasion de le voir, n’hésitez pas, il est sorti depuis presque trois semaines, et est passé ici dans le cadre d’une opération intitulée Filmer le travail. Une belle réflexion sur le monde de l’entreprise, de ses reprises, de son management, mais aussi des réactions (humaines ou pas…) avec des informations partielles…

Neuilly sa mère !

Affiche du film Neuilly sa mère Pour la rentrée du cinéma (vous pouvez encore y aller ce soir et demain, 4 euros la séance dans tous les cinémas qui participent), j’ai hésité sur le film à aller voir… Et puis, finalement, les films sérieux, en art et essai, c’est ce prix là à toutes les séances puisqu’il me reste des séances sur ma carte, après, ça sera 5 euros (quelle augmentation, au TAP cinéma !), du coup, direction le cinéma commercial… J’ai un peu hésité avant de me décider pour une comédie qui fait le buzz en ce moment… Neuilly sa mère, de Gabriel La Ferrière.

L’histoire : Samy Benboudaoud, 14 ans, vit avec sa mère dans une cité de Châlons-sur-Saône. Son père est mort d’une crise cardiaque lors de la coupe du monde de football en 1998… Son cœur n’a pas résisté à Zidane… Sa mère doit partir travailler sur un paquebot, et le confie à sa sœur qui habite en banlieue parisienne… Sauf que ce n’est pas le 9-3, comme il fait croire à ses copains, mais l’enfer de… Neuilly-sur- Seine ou Djamila, sa tante, a épousé Stanislas de Chazelle… dont le fils d’un premier mariage, Charles, 15 ans, se rêve en… Président de la République. Samy doit faire face aux préjugés raciaux, de ses camarades de classe comme de ses professeurs qui ne font pas l’effort d’apprendre à bien prononcer son nom, bref, s’intégrer dans le chic et riche collège privé Saint-Exupéry.

Mon avis : un agréable moment de détente, même si ça ne vaut pas La vie est un long fleuve tranquille, qui abordait finalement un sujet voisin… mais din ch’nord… Samy Seghir, qui joue Samy, est un grand acteur… Si vous avez du temps et de l’argent, allez le voir en salle, vous pouvez aussi attendre qu’il sorte en DVD ou à la télévision, aucune scène ne sera dénaturée vraiment par le petit écran…

Pour aller plus loin : le site officiel de Neuilly sa mère.

Les derniers jours du monde

Affiche du film les derniers jours du monde Et voilà, je suis en vacances, aussi un peu de mon ordinateur. J’ai commencé ce week-end en passant à nouveau mon samedi au jardin, puis le dimanche au marché et enfin sans bouger, pour éviter les conséquences de la chaleur, qui peut-être très dangereuse pour un diabète insipide central… Ce matin, gros orage à l’aube… En ce début de semaine, le programme est stage d’encadrement, puis j’irai à Chaumont-sur-Loire, mais jeudi et non mercredi, car mercredi, il risque encore de pleuvoir, d’après la météo, et il vaut mieux du beau temps pour visiter ces jardins. J’irai en train jusqu’à Onzain, avec changement à Saint-Pierre-Corps. En attendant, samedi soir, je suis allée au cinéma, je n’y étais pas allée depuis juste un mois, ce qui est rare pour moi de laisser un tel écart entre deux films… J’ai hésité entre Neuilly sa mère, au cinéma commercial, qui bénéficie d’un bon bouche-à-oreille (et bien sûr d’une mauvaise critique), et Les derniers jours du monde, qui a une critique partagée (dans le dernier Télérama, Jacques Morice a aimé et Pierre Murat pas du tout). J’ai finalement opté pour ce dernier…

Le film : Les derniers jours du monde, des frères Jean-Marie et Arnaud Larrieu.

L’histoire : Il y a un an, Robinson Laborde (Matthieu Amalric, un de mes acteurs préférés de ces dernières années) a trompé sa femme lors de leurs vacances à Biarritz avec une prostituée de luxe, Laetitia ou Lae. Aujourd’hui, il est séparé de sa femme, il a une prothèse à la place de la main gauche, et il règne une ambiance de fin du monde, avec pluies de cendres, pollution, menaces d’attaques dans le monde entier, pénurie de papier…Que s’est-il passé il y a un an ? Que se passe-t-il aujourd’hui ?

Mon avis : il y a de belles images, de Biarritz, où je suis allée il y a moins de deux mois), de belles images du vieux port, des fêtes de Pampelune (qui avaient lieu quand j’étais à Biarritz), des quais et du centre ville de Toulouse, d’un site au Japon, d’une expédition au Québec, d’un château dans le Lot, près des grottes de Pech-Merle (si vous n’arrivez pas à avoir de place pour la visite de la grotte à l’occasion, n’hésitez pas à aller visiter la grotte voisine de Cougnac), de Paris… Le film n’arrête pas de passer d’il y a un an à aujourd’hui… Mais je ne suis pas du tout rentrée dans cette histoire apocalyptique. J’aurais sans doute mieux fait d’aller voir Neuilly sa mère ou, à la séance précédente, The times that remains, de Elia Suleiman (mais celui-ci, je suis sûre d’y aller très prochainement). Les nombreuses scènes d’amour, entre couples (légitimes ou non), hommes, femmes, mixtes, ne m’ont pas gênées, contrairement aux quatre dames qui étaient devant moi, car filmées avec pudeur, mais sachez que ces scènes existent…

Si loin de vous de Nina Revoyr

Couverture de Si loin de vous de Revoyr Voici un nouveau livre reçu de Chez les filles.com.

Le livre : Si loin de vous de Nina Revoyr, traduit de l’anglais (USA) par Bruno Boudard, aux éditions Phébus, 2009, 375 pages, ISBN : 99782752903662.

L’histoire : En 1964, à Hollywood (Los Angeles, Californie). Jun Nakamaya est un vieux monsieur, immigré japonais, intégré à la vie de son quartier, où personne ne connaît son passé d’acteur vedette du cinéma muet, de 1907 à 1922. Mais sa vie est perturbée par l’irruption d’un journaliste, scénariste aussi, qui souhaite écrire un papier à l’occasion de l’ouverture d’un cinéma qui ne passera que de vieux films de l’époque du cinéma muet. Une occasion pour lui de se rappeler sa jeunesse, et de dévoiler peu à peu un drame qui, en 1922, a mis un terme à sa carrière, le meurtre non résolu du réalisateur Ashley Benett Tyler. En quoi y est-il mêlé ? Pourquoi sa carrière et d’autres se sont arrêtées nettes, est-ce uniquement à cause de l’arrivée du cinéma parlant ? Et quarante ans après, reviendra-t-il à la scène ?

Mon avis : Une narration à la première personne, dans la peau de Jun Nakamaya, mais tantôt en 1964, tantôt en flash-back dans les années 1910-1920, avec les années de la première guerre mondiale, la montée du racisme envers les Japonais. J’ai bien aimé cette plongée dans le monde de Hollywood à deux époques différentes, avec ces retours en arrière et en avant, ce changement d’unité de temps dans un même espace. Le livre est en plus bien documenté et rend bien l’ambiance du cinéma muet, des pionniers. Je ne l’ai pas dévoré en une soirée, la typographie est un peu fatigante je trouve, à lire sur la plage à La Rochelle ou ailleurs…

Pour aller plus loin, vous pouvez lire de nombreuses autres critiques, parfois très mitigées, voici une petite sélection :

Côté relation de l’Amérique aux immigrés japonais, évoquée entre les lignes pour la période de la première guerre mondiale et en deux mots pour la seconde guerre mondiale (Jun Nakamaya s’est réfugié en Angleterre, une autre actrice a été internée dans un camp américain), vous pouvez relire aussi les allusions de Pearl Buck dans Es-tu le maître de l’aube ? , dont je vous ai parlé il y a quelques mois. Voir aussi Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka et Citoyenne 13 660 de Miné Okubo.

Côté cinéma muet, ma plus grande découverte avait été il y a quelques années la série des Vampires, en dix épisodes écrits et réalisés en 1915 par Louis Feuillade. L’intégrale (plus de 6 heures, avec deux entractes) avait été projetée au cinéma de Poitiers, avec accompagnement au piano. Devant les incertitudes de voir revenir ses acteurs masculins alors au front, de nombreux personnages meurent pour éventuellement ressusciter dans un épisode suivant… J’ai eu la grande joie de découvrir que tous ces épisodes peuvent être charger gratuitement et légalement sur les pages de Ciné-passion… Alors, si vous voulez découvrir cette bande de criminel et vivre quelques émotions du cinéma muet et de la découverte des premiers trucages, n’hésitez pas… J’avais préféré cette série aux Fantomas, adapté par le même auteur (pas l’adaptation plus récente passée hier soir à la télé).

Logo de Chez les filles Le site Chez les filles.com (merci à eux et notamment à Suzanne) m’ont déjà envoyé ces autres livres, que j’ai parfois aimés, parfois pas du tout. Retrouvez-les sur la page des livres reçus pour critique.