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Au fil du temps, l’entrée de la rue Victor-Hugo à Poitiers

Poitiers, place d'Armes, vers la rue Victor-Hugo, novembre 2010Je vous ai déjà un peu parlé de ce secteur de la place Leclerc, toujours désignée sous son ancien nom de place d’Armes, à Poitiers… Nous sommes à l’entrée de la rue Victor-Hugo, à l’opposée de l’hôtel de ville, aujourd’hui (enfin, je n’ai pas retrouvé de photographies plus récente, celle-ci date de deux ans, en novembre 2010, en plein chantier de cœur d’agglomération, cœur de pagaille…). Au fond, vous avez le cinéma Castille (qui accueille aussi à prix fort de location le TAP cinéma devenu TAP Castille, trois salles d’art et essai à côté du cinéma commercial), le crédit de l’Ouest qui a perdu sa coupole depuis longtemps, l’entrée de la rue Victor-Hugo avec la préfecture au fond, la verrue du printemps, où les travaux ne semblent pas avancer (le désamiantage a été réalisé, le promoteur semble avoir du mal à trouver des clients pour ses surfaces commerciales), et, hors photographie, sur la droite, l’ancien théâtre avec son grand miroir en verre églomisé de Pansart, qui a été l’objet d’une manifestation (250 à 300 personnes) hier contre sa privatisation et sa transformation en galerie marchande après la parodie de concertation la semaine précédente… J’ai un peu fouillé dans mes cartes postales anciennes pour vous montrer ce secteur au cours du dernier siècle, vous y verrez l’arrivée du Crédit de l’Ouest (avec une coupole aujourd’hui disparue), l’ancien théâtre puis celui qui lui a succédé e, 1954, les galeries qui ont été détruites par un violent incendie en 1961 (remplacées par le Printemps), ainsi que la station de tramway (n’en déplaise à l’un de mes lecteurs qui a laissé un commentaire il y a quelques mois, c’était bien un tramway sur rails et non un trolley-bus au début du 20e siècle)… Allez, on remonte le temps! Au passage, je ne regrette pas que les voitures aient été chassées de cette place… Voyez plutôt…

Après 1964…

Poitiers, place d'Armes, carte postale, vue aérienne après 1964

Vers 1960…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, vers 1960

Après la construction du Crédit de l’Ouest

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, milieu du 20e siècle, Crédit de l'Ouest construit

Une vue un peu plus large…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, vers 1950

Avant la construction du crédit de l’ouest…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, début du 20e siècle

Une vue un peu plus large…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, début du 20e siècle

… et la station de tramway devant les nouvelles galeries parisiennes…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, vers 120, station de tramway

 

PS: Grégory m’a fait parvenir deux clichés plus anciens. Les deux premiers sont extraits du catalogue Un Louvre pour Poitiers (catalogue d’exposition du Musée Sainte-Croix, 2011, par Anne Benéteau-Péan et Grégory Vouhé) et ont été  prises en 1864 (avant le percement de la rue Victor-Hugo) et 1884. La chapelle des Augustins est encore en place sur ces deux vues.

La place d'armes de Poitiers en 1864 et 1884, extrait du catalogue Un Louvre pour Poitiers

La vue de la carte double a été prise vers 1910, et est tirée de l’article de Grégory Vouhé, la place d’armes rénovée, paru dans l’actualité Poitou-Charentes, n° 95 (janvier 2012), p. 46-47.La place d'Armes de Poitiers vers 1910, extrait de l'actualité Poitou-Charentes

Le grand retournement de Gérard Mordillat

Affiche du film Le grand retournement de Gérard Mordillat

Il me reste encore à vous parler de quelques films vus dans le cadre du festival Télérama 2013 (dont la plupart des films ne sont plus à l’affiche), mais je suis allée voir samedi dernier avec des amis bordelais Le grand retournement de Gérard Mordillat, je vous en parle d’abord…

Le film : de nos jours dans une usine abandonnée.Un groupe de banquiers, au bord de la faillite à cause de la crise des sub-primes demandent à l’État de les aider… traders, banquiers, conseillers, journalistes, politiques se trouvent emporter dans une tourmente où personne ne semble maîtriser grand chose…

Mon avis : de grands acteurs (dont Jacques Weber, François Morel et Édouard Baer) au service d’un texte écrit en alexandrins par Frédéric Lordon pour le théâtre. Réussir à faire rire en alexandrins de la crise économique, c’est plutôt fort… En revanche, heureusement que le film est assez court (1h17), sinon, on finirait par se lasser de cette forme de narration, une fois les jeux de mots épuisés, d’autant que le décor est assez limité, une usine désaffectée, ses murs blancs en guise de tableau noir pour dresser des constats, prendre des notes… Le texte, ciselé, vaut vraiment d’aller voir ce film!

La banque de France à Poitiers

Poitiers, la banque de France, 1, façade rue Jean Jaurès

Je réédite cet article paru pour la première fois le 3 octobre 2010, car j’ai reçu un cliché de G.V. d’un modèle en plâtre des consoles, conservé dans une collection particulière. je pensais avoir quelque part une photo de détail des consoles telles qu’on peut les voir en place, mais impossible de remettre la main dessus ce matin… et je ne peux pas sortir la faire, je surveille en même temps ma poule au pot sur le coin du feu!

À Poitiers, la banque de France occupe deux immeubles. Le premier, en bordure du plateau, à la sortie de la grande passerelle, était le Grand Séminaire de Poitiers et encore avant le couvent des Carmélites, je vous en reparlerai (bon, mes articles sur Poitiers ne sont pas terminés). L’autre se situe dans l’îlot formé par la rue de l’Ancienne-Comédie, le haut de la rue Jean-Jaurès, la rue Henri Oudin et la rue de l’Éperon. Côté façade (oups, à droite de la photographie, le centre commercial des Cordeliers qui a massacré le magasin Vannier), la façade d’une maison à deux étages et six travées irrégulières…

Poitiers, la banque de France, 2, rue Oudin Mais quand on tourne rue Oudin, surprise, cela ressemble à autre chose… Un immeuble de rapport ?

Voici l’enfilade, au premier plan, les graminées qui ont poussé après l’abattage des arbres de la place d’Armes (les branches broyées servent de paillage), et au fond, une enfilade de voitures en stationnement interdit et sans PV, c’est devenu un sport local. Sauf que pour passer par là vendredi soir en voiture (pour garer le véhicule de service), il fallait se faufiler littéralement entre ces voitures envahissantes.

Poitiers, la banque de France, 3, signature Bon, revenons à cet immeuble du début du 20e siècle, qui décidément m’intrigue depuis longtemps. Il porte une signature qui m’est bien connue, H[ilaire] Guinet, architecte DPLG. Je vous ai déjà montré un de ses immeubles, la grande poste de Poitiers (avec des sculptures de Aymé Octobre).

Modèle en plâtre d'une console de l'immeuble de la banque de France Voici donc le modèle de console en plâtre, qui a servi aux tailleurs de pierre pour le décor.

Poitiers, la banque de France, 4, angle des rues Oudin et de l'Eperon Voici l’angle étroit du bâtiment entre les rues Henri Oudin et de l’Éperon. J’étais très intriguée par ce style un peu trop monumental pour un immeuble de rapport de cette époque sur Poitiers…

Poitiers, la banque de France, 5, angle des rues Oudin et de l'Eperon, partie haute Regardez en haut le soin apporté au bâtiment, pas de grand décor, mais une mise en oeuvre et des ferronneries soignées.

Pour ce même angle entre la rue Henri Oudin et la rue de l’Éperon, voici une carte postale ancienne que je viens de trouver récemment avec la mention Chambre de commerce, décidément, elle a beaucoup bougé dans le quartier…

Poitiers, ancienne chambre de commerce, carte postale ancienne Sur une autre carte postale est portée une mention publicitaire,  » Grande maison de blanc, P. Régeard fils, toiles trousseaux, layettes, corsets, bonneterie, le plus important rayon de lainages noirs de la région « . Il semble que le magasin se trouvait au rez-de-chaussée et peut-être à l’entresol. Devant l’entrée monumentale, il n’y a pas encore l’horrible immeuble qui était la librairie laïque quand je suis arrivée à Poitiers en 1992 (on l’aperçois sur la première photographie, au second plan). Il existe d’autres vues, dont une avec un tramway au niveau de la foule que l’on voit ici massée (regardez bien vers la gauche, le tramway vient de partir sur cette vue), de ce même immeuble, j’en ai repéré dans des boutiques en ligne.

Poitiers, ancienne chambre de commerce, avec magasin, carte postale ancienne Il me reste une question, quand la banque de France a-t-elle investi cet immeuble et la maison de ville devant ? Impossible de trouver la réponse, les recherches sur banque de France aboutissent immanquablement à des sites sur le surendettement… Alors, si quelqu’un a la réponse… merci de m’en faire part. Dès le déménagement de la chambre de commerce en 1935 ?

 

Pour en savoir plus, un article de Grégory Vouhé paru dans l’Actualité Poitou-Charentes n° 94 (automne 2011) : Le chef-d’oeuvre d’Hilaire Guinet, p. 20-23.

Poitiers, les sculpteurs actuels n’ont pas le compas dans l’oeil…

Poitiers, balcon rue Charles-Gide, problème de restauration Le centre-ville de Poitiers est en pleine restauration, nettoyage de façade etc. dans le cadre de l’opération Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… Certaines sont bien menées, d’autres montrent que les sculpteurs d’aujourd’hui, même ceux relevant d’entreprises agréées pour les monuments historiques, font du travail un peu approximatif.

Je commence par un balcon de la rue Charles-Gide. Bon, la façade de cette maison n’est pas encore restaurée, mais la console gauche du balcon devait être restaurée… Voici le résultat… De loin, les deux consoles se ressemblent…

Poitiers, balcon rue Charles-Gide, problème de restauration, 2, détail

… mais de près, ce n’est pas tout à fait ça… Il faut faire abstraction de la crasse à droite, mais les nervures des feuilles, leur forme dans le détail des courbes (surtout pour la feuille du haut), ce n’est pas vraiment ça… Bon, nous sommes ici sur un petit immeuble privé, de loin, ça passe, mais faire une copie correcte n’est pas plus cher…

Poitiers, banque populaire, 1, sur une carte postale ancienne

Passons maintenant sur la place Leclerc (place d’Armes), devant l’hôtel de ville. Une place que vous commencez à bien connaître, je vous y ai déjà montré la verrue du Printemps (fermé depuis un mois) et le grand magasin qui l’a précédé, l’ancien théâtre et l’ancien cercle du commerce. Aujourd’hui, on part juste en face de ce dernier, l’ancien cercle littéraire, qui est aussi occupé aujourd’hui par une banque… Un cercle qui n’a pas eu les moyens de mettre de la sculpture (que l’on trouve aussi un peu plus loin sur l’ancien cercle industriel), mais qui a soigné le langage architectural, en jouant sur les cannelures, les consoles, etc.

Poitiers, banque populaire, 2, la façade avant et après nettoyage

Voici la façade sur la place, avant et après restauration (au passage, vous y voyez un des poiriers de Chine, essence tout à fait locale choisie par la ville pour ce coin de la place)…

Poitiers, banque populaire, 3, l'angle avant et après restauration

Et voici l’angle, avant et après restauration (mais la photo date d’avant la remise en place des enseignes…). La porte est maintenant en retrait et en ardoise…

Vous me direz, c’est mieux après, plus propre…

Poitiers, consoles de la banque populaire, 1, avant et après

… oui mais, si on regarde dans le détail, des consoles ont été refaites, complétées. Sous le balcon de l’entrée, ça passe à peu près… mais au-dessus de la porte latérale, ce n’est pas terrible. J’ai encadré en rouge la console sous l balcon, incomplète avant restauration et sa restitution actuelle. De très loin, ça passe…

Poitiers, consoles de la banque populaire, 2, détail de l'erreur du sculpteur

… de près, ce n’est pas terrible. En bas, entouré en vert, les anciennes consoles qui se trouvent à droite du balcon. Au milieu, à droite, la console d’origine, et à gauche, au bout de la flèche, la restitution. Si vous regardez bien, la forme des gouttes trapézoïdale est beaucoup trop large à la base, trop « mastoque », les petites gouttes touchent les grandes, les petits cercles intermédiaires n’ont pas non plus les bonnes proportions.Si vous regardez aussi la moulure (juste en-dessous de la flèche), elle est aussi trop large, trop haute… Pas terrible…

Cela choque moins au-dessus de la porte de l’angle, car il n’y a pas de comparaison originale, c’est entièrement du faux, mais ici où elles sont côté à côte, cela se voit d’autant plus… Du détail, me direz-vous. certes, mais ces travaux coûtent fort cher, pourquoi ne pas faire bien les choses, une sculpture bien copiée n’est pas plus chère qu’une mauvaise copie comme ici…

Bon, après tout, les gouttes sont trop larges, elles peuvent peut-être être retaillées à moindre frais? Mais la banque a rouvert, le chantier a dû être réceptionné comme « conforme » par son architecte…

Toutes nos envies de Philippe Lioret

Affiche de toutes nos envies de Philippe LioretJ’avais bien aimé le livre D’autres vies que la mienne d’Emmanuel Carrère, alors même si j’ai parfois des déceptions avec des adaptations au cinéma (comme récemment pour Poulet aux prunes de Marjane Satrapi, dont j’avais aimé la bande dessinée et beaucoup moins le film), je suis allée voir toutes nos envies de Philippe Lioret (dont je vous ai parlé de Welcome et Le fils de Jean). Il a quand même changé pas mal de choses par rapport au livre… il manque la référence au tsunami et les prénoms ont été changés…le tribunal de Vienne en Isère est changé pour celui de Lyon… mais le thème principal de la lutte contre les abus des sociétés de crédits qui délivrent ces cartes à des taux usuraires reste.

L’histoire :de nos jours à Lyon. Claire (Marie Gillain), jeune juge à Lyon, tente d’aider Céline (Amandine Dewasmes), la mère d’une copine de sa fille. Un jour, elle la retrouve devant elle au tribunal pour une affaire de surendettement. Le jugement est annulé (Claire avait prêté 12 euros, rendus le lendemain, à Céline…). L’affaire est reprise par un autre juge qu’elle va chercher, Stéphane (Vincent Lindon), qui lui a été présenté par sa greffière comme pouvant lui aussi reprendre le flambeau contre l’abus des société de crédit. Parallèlement, Céline est expulsée de son appartement, recueillie par Claire… qui se rend chaque semaine à Valence où elle va retirer de la morphine pour une tumeur au cerveau incurable, elle a refusé le traitement qui ne lui donnerai que quelques semaines de répit, et cache son mal à son mari (Yannick Rénier). Pourra-t-elle, avec Stéphane, aller au bout de la procédure judiciaire avant de mourir?

Mon avis : j’ai bien aimé, mais une chose minime m’a gênée, le non-respect des saisons… Les arbres ne peuvent pas avoir un tel feuillage d’automne mi septembre… Un détail, me direz-vous… Mais quand la date est inscrite à l’écran, c’est gênant de ne pas avoir des arbres en accord avec cette date…

A l’origine du livre, il y avait une histoire vraie. Aujourd’hui, les sociétés de crédit continuent à favoriser le surendettement, les gens remboursent plus d’intérêts que de capital… Le seul progrès, c’est que leur carte de paiement sont maintenant par défaut à paiement comptant, alors qu’avant, c’était par défaut en crédit… et donc avec des intérêts si une personne oubliait d’envoyer un chèque. Ces sociétés continuent un lobbying actif contre la création d’un fichier qui permettrait de savoir si une personne a déjà un crédit identique chez le « concurrent », et donc engagerait enfin leur responsabilité si une personne prend un crédit chez un deuxième prêteur (à 20% de taux d’intérêt, ils sont à la limite du taux de l’usure) pour rembourser le premier prêt… en fait, juste les intérêts du premier prêt! L’interdiction de ces pratiques limiterait l’engrenage du surendettement…

Capitalism: A Love Story de Michael Moore

Affiche de Capitalisme, a love story de Michael Moore Dimanche, je suis allée voir Capitalism: A Love Story de Michael Moore, en VO. Ce nouveau documentaire de Michael Moore se propose d’analyser la crise financière actuelle, ses causes et ses conséquences. Vous y verrez des expulsés des sub-primes, des pilotes d’avion qui doivent faire un second boulot pour pouvoir vivre et rembourser leur prêt étudiant, des sociétés qui prennent des assurances sur la vie de leurs employés (s’ils meurent, c’est l’entreprise qui touche la prime, pas les héritiers), deux prêtres et un évêque qui vous diront que le capitalisme est contre les principes chrétiens, une occupation d’usine, une coopérative, les manipulations du congrès américain pour voter le plan de sauvetage des banques, etc., jusqu’à l’internationale sur le générique de fin.

Mon avis : les questions abordées sont intéressantes, je ne pensais pas que les prêts bancaires pour les études pouvaient aller jusqu’à 100000 dollars, alors que le salaire annuel de certains pilotes n’excède pas 20000 dollars. Mais je ne comprends pas pourquoi Michael Moore s’obstine à montrer des gens interrogés en pleurs pendant une bonne partie du film… Qu’est-ce que ça apporte, sinon humilier encore plus ces gens ? De même, les mouvements de caméra, la tournure des interviews sont prévisibles. Cela m’a sérieusement agacée. Vous pouvez attendre qu’il passe à la télévision, les trois quarts du film sont des entrevues avec des capitalistes et des victimes du capitalisme, le grand écran n’apporte strictement rien… Et certaines traductions du sous-titrage sont très curieuses par rapport au texte américain.

Panique à Londres et Scandale à New-York

Couverture de Panique à Londres de Pétillon et Rochette pioche-en-bib.jpgAprès l’enquête corse, j’ai lu ces deux épisodes d’une autre série de Pétillon directement à la médiathèque, par une chaude journée du mois d’août – le lieu est climatisé et frais en été.

Les livres : Panique à Londres, de René Pétillon (scénario) et Jean-Marc Rochette (dessins), éditions Albin Michel, 2003, 48 pages, ISBN : 2226138234, et Scandale à New-York, des mêmes, 2004, 48 pages, ISBN : 2226152504.

L’histoire de Panique à Londres : Louis, petit gros, et Dico, grand maigre, se sont échappés d’une ambulance qui les transféraient de l’hôpital psychiatrique de Dieppe. Louis se dit détenteur d’un parchemin qui lui donne la possession de Jersey et Guernesey, ils détournent donc un chalutier puis un bateau de plaisance pour aller porter leur revendications à Londres…

Couverture de Scandale à New-York de Pétillon et Rochette L’histoire de Scandale à New-York : expulsés de Londres vers le Canada en passant par New-York, les deux compères, après un incident à la douane, décident de jouer en bourse l’argent qu’ils ont tiré d’un papier parlant de propriété du Québec… Très vite, ils sèment la panique dans les milieux financiers, rachetant la banque tout en n’y connaissant rien…

Mon avis : les délires des deux compères, surtout ceux de Dico, qui se prend tour à tour pour des personnages qu’ils sélectionne dans le dictionnaire, sont assez drôles, tout en nous entraînant à nous interroger sur la normalité et la maladie psychique, qui est le plus fou ? Et sur la réaction de la société face à ces maladies. Aussi une manière de voir autrement l’incompétence et la rouerie des banquiers de New-York… Le dessin est sobre, les cases organisées de manière assez strictes, ce qui renforce peut-être cette invitation à la réflexion. Mais à lire aussi pour un agréable moment de détente.

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