Archives par étiquette : bande dessinée

Tueur de monde de Moebius

Couverture de Tueur de monde de Moebius

pioche-en-bib.jpgCet auteur, décédé il y a peu (le 10 mars 2012) était chaleureusement recommandé par Étienne Davodeau à Richard Leroy (voir les ignorants), ils ont visité ensemble l’exposition que lui a consacrée la fondation Cartier pour l’art contemporain d’octobre 2010 à mars 2011 (un lieu que je fréquente parfois, je vous ai parlé des expositions César et Patti Smith). L’auteur de bande dessinée n’avait pas réussi à séduire le vigneron avec le monde de Moebius… J’ai trouvé cet album dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Tueur de monde de Moebius (dessin et scénario), mise en couleur collective, éditions Casterman, réédition 1988 (première édition en 1979), 47 pages, ISBN 978-2-203-34681-7.

L’histoire : Fildegar, un humain perdu au milieu de l’espace visite la planète Bar-Jona.

Mon avis : pas vraiment une bande dessinée, plutôt une sorte de conte illustré…Et décidément, je n’ai jamais beaucoup aimé la science fiction ni les dessins de Moebius… et ne suis pas plus rentrée dans cet album que dans les précédents, lus il y a fort longtemps, bien avant ce blog. De cet auteur, il n’y a que la série Blueberry que j’ai appréciée…

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Citoyenne 13 660 de Miné Okubo

Couverture de Citoyenne 13 660 de Miné Okubo pioche-en-bib.jpgUn album trouvé en fouillant dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Citoyenne 13 660 de Miné Okubo (dessin et scénario), traduit de l’anglais par Thierry Groensten, éditions de l’An 2 [plus au catalogue après le rachat de cet éditeur par Actes Sud], 2006 [première édition en 1946], 206 pages, ISBN 978-2848560632.

L’histoire : 1939. En voyage en Europe, Miné Okubo rentre précipitamment aux États-Unis et plus particulièrement en Californie à la déclaration de la guerre. 7 décembre 1941, attaque japonaise sur Pearl Harbor. La méfiance contre les Américains d’origine japonaise (avec ou sans la nationalité américaine) monte. Février, mars 1942 : ces citoyens d’origine japonaise sont recensés, regroupés et finalement évacués (déportés) dans des camps provisoires puis dans de grands camps construits dans le désert… Miné Okubo et son frère reçoivent le matricule 13660.

Mon avis : un texte illustré plutôt qu’une bande dessinée, avec sur chaque page un grand dessin et un texte plus ou moins long. Ce témoignage de Miné Okubo fut présenté à la commission qui finira par reconnaître la déportation et l’internement de 110 000 ressortissants japonais et américains d’origine japonaise dans des centres appelés « War Relocation Camps » (un sujet évoqué aussi dans Si loin de vous de Nina Revoyr dont je vous ai parlé il y a quelques mois et à peine abordé dans Es-tu maître de l’aube ?, de Pearl Buck), pour finir en 1988 par les excuses du président Ronald Reagan et une indemnisation globale de 1,6 milliard de dollars. L’album parle surtout de la réalité de la vie dans ces camps, l’organisation qui se met en place tant bien que mal…

PS: depuis, sur un sujet voisin, je vous ai aussi parlé de Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka.

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Le musée privé d’Art Spiegelman à Angoulême

Angoulême, la cité de la BD, le batiment des chais Cette année, je ne suis pas allée au festival international de la bande dessinée d’Angoulême (revoir ici l’édition le festival 2011), et j’ai donc raté l’exposition autour de Maus d’Art Spiegelman dans le bâtiment Castro (revoir Maus, un survivant raconte : tome 1 : mon père saigne l’histoire ; tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé). Mais le musée privé d’Art Spiegelman reste dans le bâtiment de la cité de la BD jusqu’au 6 mai 2012 et je l’ai visitée avec Emmanuelle / le Marquoir d’Élise (qui pour l’occasion m’a offert ces beaux cadeaux)… Ah, la photo est une ancienne photo, cette fois-ci, il y avait un grand soleil!

L’exposition : c’est tout le parcours de la cité qui a été revu par Art Spiegelman. Il y retrace ce qu’est pour lui l’histoire de la bande dessinée, avec les précurseurs (au premier rang desquels il place Töpffer) et jusqu’à nos jours, le tout ponctué de nombreuses courtes vidéos de commentaires (interviews réalisées par un jour de pluie à New-York, et avec toujours une cigarette allumée à la main). Exit Bécassine, qui a d’habitude droit à une grande place dans les vitrines, bonjour la diversité renouvelée… Un parcours riche de plus d’une centaine d’auteurs (voir la liste ici). Ne pas rater non plus la salle annexe avec la revue Raw, qu’il a créée avec sa femme, Françoise Mouly.

Top BD de mars 2012

Logo 2012 du Top BD des blogueurs, nouvelle version Le classement du TOP BD des blogueurs proposé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible de mars est arrivé…

Merci à Yaneck / Les chroniques de l’invisible pour ces savants calculs et cette organisation. Et avec le choix de chroniquer à parité des BD d’hommes et de femmes, j’espère que des auteures (en plus de Marjanne Satrapi) entreront dans ce classement… Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

1- (=) Gaza 1956, Joe Sacco, Futuropolis, 19.17, voir mon avis : Gaza 1956

2- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association, 18.94

3- (=) Habibi, Craig Thompson, Casterman, 18.92

4- (=) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.73, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé

5- (= ) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman, 18.67

6- (=) Idées Noires, Franquin, Fluide Glacial, 18.5

7- (=) NonNonBâ, Shigeru Mizuki, Cornélius, 18.5

8- (-) Portugal, Cyril Pedrosa, Dupuis, 18.38

9- (=) Black Hole, Charle Burns, Delcourt, 18.33

10- (=) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest, 18.29

11- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.27, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

12- (+) Les ignorants, Etienne Davodeau, Futuropolis, 18.25, je l’ai aussi beaucoup aimé

13- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, J. Van Hamme, G. Rosinski, Casterman, 18.25

14- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt, 18.22

15- (-) Urban tome 1- Les règles du jeu, L. Brunschwig, R. Ricci, Futuropolis, 18.2

16- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, 18.16, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.

17- (=) Asterios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.14

18- (=) Garance, Gauthier, Labourot, Lerolle, Delcourt, 18

19- (=) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman, 17.95, je l’ai lu aussi, voir mon avis

20- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux,17.94

21- (N) Bride Stories, Kaoru Mori, Ki-Oon, 17.83, Tome 1, Tome 2,

22- (=) get= »_blank »>Les enfants de Jessica tome 1, Luc Brunschwig, Laurent Hirn, Futuropolis, 17.83

23- (+) Il était une fois en France, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, 17.8, tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.

24- (=) La mémoire dans les poches, L. Brunschig, E. Leroux , Futuropolis, 17.8, Tome 1, Tome 2,

25- (-) Pyongyang, Guy Delisle, Delcourt, 17.78, j’en ai parlé ici

26- (=) La Brigade Chimérique, Serge Lehman, Fabrice Colin, Gess, L’Atalante, 17.78, tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

27- (=) Gemma Bovery, Posy Simmonds, Denoël, 17.75

28- (-) Walking Dead, Robert Kirkman, Tony Moore, Charlie Adlard, Delcourt, 17.72, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Tome 10, Tome 11, Tome 12, Tome 13,Tome 14,

29- (+) Manabé Shima, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier, 17.7

30- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt, 17.67

31- (=) Cerebus tome 1, Dave Sim, Vertige Graphics, 17.63

32- (=) Atar Gull ou le destin d’un esclave modèle, F. Nury, Brüno, Dargaud, 17.57

33- (-) L’orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan, 17.5

34- (-) Anuki tome 1, Stéphane Sénégas, Frédéric Maupomé, Editions de la Gouttière, 17.5

35- (=) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2, 17.5

36- (=) Lydie, Zidrou, Jordi Lafebre, Dargaud, 17.5

37- (-) Tokyo Sampo, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier, 17.5

38- (=) En chemin elle rencontre, Collectif, Des ronds dans l’eau, 17.5, Tome 1, Tome 2, j’ai parlé du tome 1

39- (=) La chronique des immortels tome 1, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet, 17.5

40- (=) Les aventures de Michel Swing, Brunö, P.Jousselin, Treizetrange, 17.5

41- (=) Mezek, Yann, André Juillard, Le Lombard, 17.5

42- (=) Taïga Rouge, Arnaud Malherbe, Vincent Perriot, Dupuis, 17.5

43- (=) Umbrella Academy, Gérard Way, Gabriel Ba, Delcourt, 17.49, Tome 1, Tome 2,

44- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman, 17.44

45- (+) Léa ne se souvient pas comment fonctionne l’aspirateur, Corbeyran, Gwangjo, Dargaud,17.42

46- (=) American Born Chinese, Gene Luen Yang, Dargaud, 17.38

47- (=) Le Gourmet solitaire, Masayuki Kusumi, Jiro Taniguchi, Sakka, 17.38

48- (=) La vie de Bouddha, Osamu Tezuka, Tonkam, 17.34, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.

49- (=) Parker- Le Chasseur, Darwyn Cooke, Dargaud, 17.33

50- (=) Solanin, Inio Asano, Kana, 17.33

Apprenti, mémoires d’avant-guerre de Bruno Loth

COuverture de Apprenti, mémoires d'avant-guerre de Bruno Loth pioche-en-bib.jpgUn album trouvé au hasard dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Apprenti, mémoires d’avant-guerre de Bruno Loth (dessin, scénario et couleurs), collection Hors Champ, éditions La boîte à bulles, 2010, 94 pages (77 planches plus un reportage d’une dizaine de pages), ISBN 978-2-84953-110-5.

L’histoire : 1935, sur un chantier naval à Bordeaux. Jacques (le père de l’auteur), alors bon élève, quitte l’école pour entrer comme apprenti aux Chantiers du Sud-Ouest, sa mère est malade, il faut aider son père, traminot, à faire bouillir la marmite. Accompagné par son père, il se présente aux Chantiers, entre directement dans le vif d’un atelier où règne la hiérarchie des ouvriers, des apprentis plus anciens, les derniers arrivés corvéables à merci, dans les tâches les plus risquées. Mais à côté, il y a aussi la montée du Front populaire, les filles, la naissance des mouvements d’auberge de jeunesse…

Mon avis : décidément, j’aime bien les bandes dessinées sociales, qui racontent une tranche de vie de la société, entre témoignage et histoire… Je vous le recommande chaudement, même si je ne suis pas complètement séduite par le graphisme et la mise en couleur de cet album…

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Marzi, petite carpe de Sylvain Savoia et Marzena Sowa

Couverture de Marzi, petite carpe de Sylvain Savoia et Marzena Sowa pioche-en-bib.jpg Logo BD for Women

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Je cherchais une auteure pour le mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, et oui, je continue la parité en BD, un article auteur masculin, un auteure féminine, c’est Yaneck / Les chroniques de l’invisible qui m’a suggéré cette série, j’ai trouvé ce volume dans une annexe de la médiathèque, dans les bacs des bandes dessinées pour enfants.

Le livre : Marzi, tome 1, Petite carpe de Sylvain Savoia (dessin) et Marzena Sowa (scénario), collection Expresso, éditions Dupuis, 2005, 48 pages, ISBN 978-2800137207.

L’histoire : dans les années 1980 en Pologne, dans une cité d’une ville industrielle. Marzi a 7 ans, partage sa vie avec ses parents mais aussi ses voisins et ses copains de l’immeuble, passe des week-ends ou des vacances à la campagne avec ses grands-parents (des fêtes de Pâques interminables). La vie quotidienne est rythmée par les arrivées au magasin, un seul produit à la fois, une grande queue pour elle, sa mère, son père… Il y a aussi les bêtises de gamins, comme jouer avec les ascenseurs arrêtés à tous les étages… Ou l’arrivée de frigos à l’usine où travaille son père, vendus à tous les ouvriers qui veulent, et que l’on retrouve dans la plupart des appartements après…

Mon avis : une bande dessinée pleine d’humour pour aborder la vie d’une petite fille en Pologne… Une vie d’enfants, avec les bêtises des gamins, mais aussi une vie dans la Pologne soviétique, avec ses contraintes, les queues, la pénurie ou pour quelques heures l’abondance de quelques biens, tous les mêmes pour tout le monde… BD pour enfants? Alors, il faut les aider à décoder, au-delà des petites bêtises quotidiennes, il y a bien plus dans cet album!

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Dame Gerfaut de Rosinski et Dufaux

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Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

En demandant à Yaneck / Les chroniques de l’invisible s’il pouvait me conseiller un auteur d’Europe centrale pour le mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, il a tout de suite pensé à Grzegorz Rosiński, né le 3 août 1941 à Stalowa Wola en Pologne, et vivant en Suisse dans le canton du Valais. J’ai lu il y a longtemps la série Thorgal. J’ai trouvé cet album en fouillant dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : La complainte des Landes Perdues, tome 3, Dame Gerfaut de Grzegorz Rosinski (dessin), Jean Dufaux (scénario) et Graza (couleurs), éditions Dargaud Benelux, 1996, 52 planches, ISBN 978-2-87129-100-4.

L’histoire : dans un château isolé, Kyle of Klanach et sa servante vivent seuls, entourés de Wombas, des créateurs fabuleuses et sanguinaires, le père ayant été relégué dans un précédent conflit. Un jour, deux visiteurs frappent à leur porte et demandent l’asile, il s’agit de Seamus et de Sioban, la princesse de Eruin Duléaqui cache son identité. Kyle of Klanach et Sioban tombent amoureux dans une bataille contre les Wombas. Mais Dame Gerfaut, mère du seigneur pervers et faible d’une petite baronnie de l’Eruin Duléa, entend bien marier son fils à Sioban et elle recourt à des recettes magiques pour parvenir à ses fins…

Mon avis : je ne suis pas très sensible à ce genre « fantasy ». Mais l’histoire est sombre, assez classique pour le genre, je pense, la lutte du bien et du mal, la quête de l’amour impossible, cela ne me semble pas très original, je ne pense pas lire les autres tomes de la série.

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Les sauvages de Lucie Lomova

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Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Il y a quelques mois, j’avais lu un premier album de cette auteure tchèque, Anna en cavale pour le mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’en ai emprunté un autre à la médiathèque.

Le livre : Les sauvages de Lucie Lomová (dessin et scénario), traduit du tchèque par Marianne Canavaggio, collection traits féminins, éditions de l’an 2, 2011, 152 pages, ISBN 978-2742796472. Avec une postface de Yvonna Fricova, l’épouse du petit-fils d’Alberto Fric.

L’histoire : juillet 1908, sur les rives du fleuve Paraguay. Alberto Vojtech Fric, sur le point de rentrer en Europe, découvre que la tribu des Chamacoco est décimée par un mal étrange et mortel. Après une cérémonie d’initiation, il n’arrive pas à découvrir l’origine de la maladie. Il décide d’emmener avec lui un de ces jeunes indiens, Tcherwuish. Après de péripéties (difficultés pour l’accès au bateau et à l’hôtel), ni le médecin qu’il rencontre à Asunción ni celui de Buenos Aires ne trouve la cause de cette maladie… Fric décide alors de l’amener avec lui en Europe, à Vienne puis à Prague. Là, le jeune Fric doit essayer de vendre les collections qu’ils rapportent et des conférences pour vivre, Tcherwuish découvre l’Europe, les railleries, la méfiance, le racisme ordinaire… Un jeune médecin trouve l’origine de sa maladie, un parasite. Le temps passe, pas facile de réunir les fonds pour le voyage retour… Retourneront-ils en Amérique-du-Sud?

Mon avis : ce récit est basé sur une histoire vraie, racontée par une descendante en postface du livre. Il raconte, sans doute mieux que l’exposition Exhibitions au musée du Quai Branly à Paris, le rapport ambigu, dans l’Europe des années 1910 à 1930, de l’Européen et de « l’autre ». Même si Fric présente Cherwuish comme son ami, celui-ci reste un « bon sauvage », qui ne connaît pas les codes de la vie à Prague (où en plus monte le nazisme)… Quand il se « déguise en indien », les conférences attirent les foules… Mais quand il va rentrer chez lui, ça sera aussi l’incompréhension de ceux qui sont restés et pour qui il est aussi devenu un étranger… Une belle histoire, bien illustrée, et qui peut aussi faire réfléchir…

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Top BD de février 2012

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Merci à Yaneck / Les chroniques de l’invisible pour ces savants calculs et cette organisation. Et avec le choix de chroniquer à parité des BD d’hommes et de femmes, j’espère que des auteures (en plus de Marjanne Satrapi) entreront dans ce classement… Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

1- (=) Gaza 1956, Joe Sacco, Futuropolis, 19.17, voir mon avis : Gaza 1956

2- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L’Association,18.94

3- (N) Habibi, Craig Thompson, Casterman, 18.92

4- (+) Portugal, Cyril Pedrosa, Dupuis, 18.83

5- (=) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion, 18.73, j’ai parlé ici du tome 1 : mon père saigne l’histoire, et du tome 2, Et c’est là que mes ennuis ont commencé

6- (= ) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman, 18.67

7- (=) Idées Noires, Franquin, Fluide Glacial, 18.5

8- (=) NonNonBâ, Shigeru Mizuki, Cornélius, 18.5

9- (=) Black Hole, Charle Burns, Delcourt,18.33

10- (-) Tout seul, Christophe Chabouté, Vents d’Ouest, 18.29

11- (-) Universal War One, Denis Bajram, Soleil, 18.27, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

12- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, J. Van Hamme, G. Rosinski, Casterman, 18.25

13- (=) Urban tome 1- Les règles du jeu, L. Brunschwig, R. Ricci, Futuropolis, 18.25

14- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt, 18.22

15- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman, 18.16, Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.

16- (=) Asterios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman, 18.14

17- (-) Les ignorants, Etienne Davodeau, Futuropolis, 18.07, je l’ai aussi beaucoup aimé

18- (+) Garance, Gauthier, Labourot, Lerolle, Delcourt,18

19- (N) Anuki tome 1, Stéphane Sénégas, Frédéric Maupomé, Editions de la Gouttière, 18

20- (=) Tokyo Sampo, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier, 18

21- (+) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman, 17.95, je l’ai lu aussi, voir mon avis

22- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux, 17.94

23- (+) Walking Dead, Robert Kirkman, Tony Moore, Charlie Adlard, Delcourt, 17.89, Tome 1, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Tome 10, Tome 11, Tome 12, Tome 13,Tome 14,

24- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Delcourt, 17.88, j’en ai parlé ici

25- (=) Les enfants de Jessica tome 1, Luc Brunschwig, Laurent Hirn, Futuropolis, 17.83

26- (=) La mémoire dans les poches, L. Brunschig, E. Leroux , Futuropolis, 17.8, Tome 1, Tome 2,

27- (=) La Brigade Chimérique, Serge Lehman, Fabrice Colin, Gess, L’Atalante, 17.18, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

28- (=) Gemma Bovery, Posy Simmonds, Denoël, 17.75

29- (=) Il était une fois en France, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat, 17.69, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.

30- (=) L’orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan, 17.69

31- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt, 17.67

32- (=) L’âme du Kyudo, Hiroshi Hirata, Delcourt, 17.67

33- (=) Cerebus tome 1, Dave Sim, Vertige Graphics, 17.63

34- (-) Atar Gull ou le destin d’un esclave modèle, F. Nury, Brüno, Dargaud, 17.57

35- (=) Alpha… Directions, Jens Harder, Editions de l’An 2, 17.5

36- (N) Lydie, Zidrou, Jordi Lafebre, Dargaud, 17.5

37- (-) Manabé Shima, Florent Chavouet, Editions Philippe Picquier, 17.5

38- (=) En chemin elle rencontre, Collectif, Des ronds dans l’eau, 17.5, Tome 1, Tome 2, j’ai parlé du tome 1

39- (-) La chronique des immortels tome 1, Von Eckartsberg, Van Kummant, Paquet, 17.5

40- (=) Les aventures de Michel Swing, Brunö, P.Jousselin, Treizetrange, 17.5

41- (=) Mezek, Yann, André Juillard, Le Lombard, 17.5

42- (=) Taïga Rouge, Arnaud Malherbe, Vincent Perriot, Dupuis, 17.5

43- (=) Umbrella Academy, Gérard Way, Gabriel Ba, Delcourt, 17.49, Tome 1, Tome 2,

44- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman, 17.44

45- (=) American Born Chinese, Gene Luen Yang, Dargaud, 17.38

46- (=) Le Gourmet solitaire, Masayuki Kusumi, Jiro Taniguchi, Sakka, 17.38

47- (=) La vie de Bouddha, Osamu Tezuka, Tonkam, 17.34, Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5.

48- (N) Parker- Le Chasseur, Darwyn Cooke, Dargaud, 17.33

49- (=) Siegfried, Alex Alice, Dargaud, 17.33, Tome 1, Tome 2, Tome 3.

50- (=) Solanin, Inio Asano, Kana, 17.33

La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 2)

Couverture de La communauté de Tanquerelle et Yann Benoît (tome 2)

pioche-en-bib.jpgLe contexte de lecture de cette bande dessinée est assez particulier, je vous renvoie à mon avis sur la première partie pour vous le remémorer. Sinon, sachez juste que je l’ai emprunté à la médiathèque suite à un avis de Zazimuth.

Le livre : La communauté [entretiens] deuxième partie de Hervé Tanquerelle (dessin et scénario) et Yann Benoît (scénario), éditions Futuropolis, 2010, 174 pages, ISBN 9782754802321.

L’histoire : dans la région de Nantes, de 1974 à 1985 et de nos jours. Hervé mène un entretien avec Yann, son beau-père, pour reconstituer l’expérience qu’il a vécue, la création et la vie d’une communauté à la campagne. Nous avons quitté dans le premier tome la communauté à son apogée, après une grande fête avec tout le voisinage, en 1974. La minoterie a été aménagée, l’atelier de sérigraphie fonctionne bien, chacun participe aux tâches communes (jardin, petit élevage, courses, atelier, garde des enfants, repas du midi et du vendredi soir). Si l’artisanat ne se vend pas bien, ils trouvent très vite un nouveau créneau, la fabrication de jouets en bois qu’ils vendent dans des salons d’abord, puis à des boutiques qui constituent leur carnet d’adresses. Avec l’extension, la vie communautaire devient pesante à chacun, surtout l’absence de budget privé: tout est mis en commun dans des caisses dédiées à chaque type d’activité ou de besoin de la communauté. L’individualisme finit par reprendre ses droits peu à peu, au fil des tensions, des coucheries (qui étrangement sont aussi partagées avec tout le groupe). AU début des années 1980, les premiers quittent la communauté, le début de la fin d’une utopie…

Mon avis : j’ai adoré, tant sur le fond, le récit de l’expérience sans en cacher ses aspects négatifs, que sur le graphisme. Les astuces de narration, qui permettent de voir tout le temps que l’on est dans le récit et la transcription d’un entretien (renforcé par la présence dans le champ de certaines cases du micro, ou l’interrogatoire de la femme de Hervé, fille de ), la vision « de haut », à la façon de témoins, la façon de montrer aussi le fossé entre la minoterie et le monde extérieur, que ce soit l’environnement proche (le village et ses habitants) ou plus lointain (les clients étrangers qui viennent visiter l’atelier de fabrication).

Pour aller plus loin : voir le site de Hervé Tanquerelle

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