Archives par étiquette : Angleterre

La femme sur la plage avec un chien de William Boyd… et sextines

Couverture de Lafemme sur la plage avec un chien de Boyd pioche-en-bib.jpgCette fois, c’est un recueil de nouvelles que j’ai emprunté à la médiathèque.

Le livre : La femme sur la plage avec un chien, de William Boyd, traduit de l’anglais par Christiane Besse, le Seuil, 197 pages, 2005, ISBN 9782020679046.

L’histoire : neuf nouvelles avec des lieux (Angleterre, États-Unis et même Normandie) et des époques (de 1944 à nos jours) variées. Des récits qui mettent presque toutes en scène l’amour, ou plus exactement l’amour adultère… Chaque nouvelle a un style et une écriture différente…

Mon avis : je ne les ai pas toutes appréciées de la même façon. J’ai bien aimé la nouvelle Beulah Berlin de A à Z, dont chaque paragraphe commence par une lettre de l’alphabet, dans l’ordre, et le plus souvent sur le mode du jeu Marabout… Bout de ficelle… Selle de cheval… Il y fait en plus référence, à la lettre S, à la Sextine, que vous pouvez par exemple découvrir sur le deuxième blog de mon père, consacré uniquement à la sextine… Vous pouvez, vous aussi, utiliser le programme de dessin ou lire la célèbre sextine « Ongle et oncle » d’Arnaut Daniel. Il présentait il y a déjà longtemps ce travail de Sextine graphique sur son site perso. Sinon, ce type de poésie a été beaucoup utilisé par certains Oulipiens (membres de l’ouvroir de littérature potentielle), et en particulier Jacques Roubaud… Bien sûr, Poézibao présente aussi les sextines…

Et sur le blog que vous connaissez de mon père, vous trouverez toutes les informations pour aller visiter son atelier le week-end prochain (du 16 au 18 octobre 2009), j’y serai aussi.

Panique à Londres et Scandale à New-York

Couverture de Panique à Londres de Pétillon et Rochette pioche-en-bib.jpgAprès l’enquête corse, j’ai lu ces deux épisodes d’une autre série de Pétillon directement à la médiathèque, par une chaude journée du mois d’août – le lieu est climatisé et frais en été.

Les livres : Panique à Londres, de René Pétillon (scénario) et Jean-Marc Rochette (dessins), éditions Albin Michel, 2003, 48 pages, ISBN : 2226138234, et Scandale à New-York, des mêmes, 2004, 48 pages, ISBN : 2226152504.

L’histoire de Panique à Londres : Louis, petit gros, et Dico, grand maigre, se sont échappés d’une ambulance qui les transféraient de l’hôpital psychiatrique de Dieppe. Louis se dit détenteur d’un parchemin qui lui donne la possession de Jersey et Guernesey, ils détournent donc un chalutier puis un bateau de plaisance pour aller porter leur revendications à Londres…

Couverture de Scandale à New-York de Pétillon et Rochette L’histoire de Scandale à New-York : expulsés de Londres vers le Canada en passant par New-York, les deux compères, après un incident à la douane, décident de jouer en bourse l’argent qu’ils ont tiré d’un papier parlant de propriété du Québec… Très vite, ils sèment la panique dans les milieux financiers, rachetant la banque tout en n’y connaissant rien…

Mon avis : les délires des deux compères, surtout ceux de Dico, qui se prend tour à tour pour des personnages qu’ils sélectionne dans le dictionnaire, sont assez drôles, tout en nous entraînant à nous interroger sur la normalité et la maladie psychique, qui est le plus fou ? Et sur la réaction de la société face à ces maladies. Aussi une manière de voir autrement l’incompétence et la rouerie des banquiers de New-York… Le dessin est sobre, les cases organisées de manière assez strictes, ce qui renforce peut-être cette invitation à la réflexion. Mais à lire aussi pour un agréable moment de détente.

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le mauvais sujet de Martha Grimes

Couverture du Mauvais sujet de Martha Grimes Il m’arrive de temps à autre de lire un livre de Martha Grimes quand j’en trouve un en bibliothèque ou d’occasion, ce qui est le cas aujourd’hui ou il y a quelques mois pour Le sang des innocents.

Le livre : Le mauvais sujet, de Martha Grimes, traduit de l’anglais par Didier Sénécal, Pocket n° 11954, 411 pages, dans l’édition de 2005 , ISBN 2-266-13359-4.

L’histoire : un jour d’hiver dans le nord de l’Angleterre, à Long Piddleton. Une série de meurtres sont commis dans des auberges, les cadavres sont mis en scène dans des positions grotesques. Quel est le lien entre les victimes, à part le fait qu’elles couchent à l’hôtel ? C’est l’une des questions que tente de résoudre Richard Jury, dépêché sur place par Scotland Yard.

Mon avis : un polar gentillet, pour long trajet en train ou autre… Il ne vous laissera pas une impression impérissable, mais se laisse lire…

Welcome, de Philippe Lioret, et la ronde des obstinés à Poitiers

Affiche du film Welcome Après un après-midi sans électricité (le quartier où je travaille a connu une grosse panne, impossible de travailler dans la pénombre, sans ordinateur, sans réseau, sans téléphone, …), je rentre juste du cinéma, oui, encore, lundi, j’y suis déjà allée pour Le déjeuner du 15 août de Gianni di Gregorio. Cette fois, j’ai vu Welcome, réalisé par Philippe Lioret (depuis, j’ai aussi vu Toutes nos envies et Le fils de Jean de ce réalisateur).

L’histoire : Calais, en 2008. Bilal (Firat Ayverdi), un jeune kurde iranien, vient d’arriver à pied, il veut aller retrouver une amie d’enfance à Londres. Il tente en vain de passer en camion… À la piscine municipale, Simon (Vincent Lindon), maître-nageur, donne un cours à un enfant. Bilal, dans le couloir voisin, essaye de s’entraîner pour traverser la Manche à la nage et se paye deux leçons de natation… C’est une scène à la supérette qui fait tout basculer. Deux clandestins se font refouler à l’entrée, alors qu’ils veulent juste aller acheter du savon. La femme de Simon (dont il est séparé et bientôt divorcé), bénévole dans une association qui distribue des repas, des vêtements, s’interpose avec le vigile, tente d’interpeler les clients, y compris Simon, qui regarde la scène, indifférent voire gêné d’assister à cette scène. Elle lui lance sans aménité qu’il devrait relire ses livres d’histoire, qu’interdire l’accès d’un magasin à certains devraient lui évoquer de mauvais souvenir, il bascule et veut aider. Peut-être d’abord pour tenter de reconquérir sa femme, puis très sincèrement, entièrement.

Mon avis : un film poignant, magnifique, en-dessous de la réalité. Et qui engage à s’interroger sur la délation, le rôle de la police, la collaboration et une certaine forme de résistance face à un système injuste et inepte. Le jeune homme a dix-sept ans et vient d’Irak (du Kurdistan). Mineur et venant d’un pays en guerre, il ne peut être expulsé dans son pays, mais pas non plus régularisé en Europe… À voir absolument ! Vincent Lindon et Firat Ayverdi sont magnifiques dans leurs rôles (et Firat Ayverdi très mignon, enfin, ça, c’est un avis personnel).

La ronde des obstinés à Poitiers : demain, je passerai sans doute à nouveau tard lire vos blogs, j’irai participer à la ronde des obstinés à Poitiers. Commencée à Paris (Denis Guedj, professeur de mathématiques à Paris 8, en parle très bien), la ronde a gagné Poitiers depuis une semaine, chaque soir de 17h à 19h sur la place de l’hôtel de ville (place du général Leclerc, mais personne ne l’appelle comme ça ici). C’est une forme de protestation et de manifestation originale, qui consiste à tourner atour de la place en silence, tout en exposant aux passants les problèmes notamment de la loi sur l’autonomie des universités (ici, c’est une petite université, dan une région où il sera difficile de trouver des mécènes privés, vus qu’ils font tous faillites les uns après les autres, voir la visite e notre cher président hier à Châtellerault, bassin d’emploi sinistré), et aussi la réforme de l’IUFM et de la masteurisation (beurk, quel mot…) qui est censée le remplacer.

Les films que j’ai déjà vus du festival Télérama 2010 :

Ulysse from Bagdad de Éric-Emmanuel Schmitt

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comCouverture de Ulysse from Bagdad de SchmittJ’ai reçu la semaine dernière un livre par l’intermédiaire de l’opération Masse critique, organisée par le site Babelio, où l’on peut enregistrer aussi sa bibliothèque, ses livres, ses critiques, échanger sur le forum, etc. Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel.

  Le livre : Ulysse from Bagdad de Éric-Emmanuel Schmitt, éditions Albin Michel, 2008, 310 p., ISBN 978-2-226-18861-8.

L’histoire : Saad Saad, le nom du narrateur, ça veut dire espoir espoir en arabe ou triste triste en anglais. Il a vécu son enfance à Bagdad, sous la dictature. Il raconte la difficulté de l’embargo, qui a rendu la vie impossible aux habitants, pas au dictateur. Les maris de ses jeunes sœurs sont tués à la guerre. Il est étudiant en droit, courtise Leila. Puis les Américains arrivent. L’immeuble de Leila et ses parents est pulvérisé par un obus. Un peu plus tard, deux de ses beaux-frères sont sur le marché avec son père, un kamikaze se fait sauter, ses deux beaux-frères explosent avec lui. Son père se précipite vers un poste américain voisin chercher de l’aide, mais ils le prennent pour un autre terroriste et le fusillent… Puis une de ses nièces meure d’une infection faute de médecin resté à Bagdad. Trop, c’est trop, il décide de fuir. Comment ? Il songe d’abord à se faire terroriste, puis opte pour une autre méthode. Il devient Ulysse, voyageur, clandestin, esclave, victime de mille brimades, mais veut une seule chose, aller à Londres. La voix de son père l’accompagne tout au long de ce périple de plusieurs années. Parviendra-t-il en Angleterre ?

Mon avis : une dénonciation aussi bien de la dictature irakienne, de l’embargo qui est une méthode absurde (ici, mais aussi ailleurs, demandez aux Cubains…) pour faire plier les dictateurs, puis des réseaux parfois maffieux qui exploitent les clandestins, avec quand même quelques notes d’espoir, comme des réseaux associatifs… Le récit à la première personne entraîne une identification et la compassion du lecteur. Plutôt réussi, même si ce n’est pas de la grande littérature, une langue simple et agréable, parfait pour la détente… Et je parie que ce livre aura une suite…

Et faites donc un petit tour sur le site officiel de l’auteur Éric-Emmanuel Schmitt, avec, entre autres, tous les lieux où ses pièces de théâtre sont jouées. Depuis ce livre, j’ai aussi lu Le sumo qui ne pouvait pas grossir.

Les livres reçus dans le cadre de Masse critique de Babelio

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Lecture : Amos Oz, Une histoire d’amour et de ténèbres

Couverture d'une histoire d'amour et de ténèbres, d'Amos Oz J’ai mis beaucoup de temps à achever la lecture du roman autobiographique d’Amos Oz, Une histoire d’amour et de ténèbres, publié en 2003 en Israël, traduit en 2004 par Sylvie Cohen pour Gallimard et sorti en Folio (n° 4265) en 2005.

Je voulais vraiment lire cet auteur, après ses déclarations au dernier salon du livre de Paris et un de membres fondateurs, en 1978, du mouvement La paix maintenant. Dès le milieu du livre, vers la page 250, il annonce le suicide de sa mère à l’âge de 38 ans, alors qu’il en avait 12 et demi. Enfin, il le suggère déjà avant, mais le dit clairement plus tard. Évidemment, cet épisode a fait écho à ma propre histoire. Surtout qu’à partir de ce point, il alterne les chapitres sur les relations avec son père et sa mère, sa famille, y compris les ancêtres qui vivaient en Europe centrale, les écrivains qu’ils fréquentaient, et la lente dégradation de l’état de santé psychique de sa mère, de plus en plus dépressive après la guerre d’indépendance d’Israël, sa rémission provisoire juste une semaine avant qu’elle ne passe à l’acte… dans le dernier chapitre. Mais avant, il parle déjà de  » l’après « , sa famille maternelle qui refuse de revoir son père après, l’absence de dialogue avec son père (jamais ils n’ont parlé ensembles du suicide, et il n’a pas pu assister à son enterrement), sa dégringolade scolaire et son entrée au kibboutz alors que son père se remarie et part vivre plusieurs années en Angleterre. À cette histoire très intime, dont il n’a pas pu parler avec son père avant son décès, nous dit-il, se mêle l’histoire tragique de la création d’Israël et de la vie littéraire de grands auteurs, dont Samuel Yosef Agnon qui reçut conjointement avec Nelly Sachs, juive allemande exilée en Suède le prix Nobel de littérature en 1966. Et aussi ses souvenirs d’enfant unique, qui apprit à lire très petit, dévorait les livres, commis une énorme bêtise un jour de visite chez un notable arabe, etc.

C’est un livre très fort, très poignant – enfin, qui m’a paru comme tel, au point d’être bloquée sur certains chapitres qui ont trait à l’état de santé de sa mère.

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.

Lecture : Vous descendez ? de Nick Hornby

Couverture de Vous descendez de Hornby Le livre : Vous descendez ? de Nick Hornby, aux éditions France Loisirs, collection Piment, 2006, ISBN 2-7441-9077-2.

Le début de l’histoire : au lieu de réveillonner pour fêter le nouvel an, quatre personnes se retrouvent sur le toit d’un immeuble londonien avec la ferme intention de sauter. Chacune pense avoir une bonne raison d’en finir avec la vie. Y aura-t-il un Happy end ? Je vous laisse le découvrir (si vous arrivez à trouver ce livre).

Mon avis : cette lecture rentrait dans le cadre de ma rééducation à la vie normale et à l’acceptation du suicide de ma mère comme un geste brutal mais avec lequel il faut vivre… Étape accomplie, ce n’est pas un grand livre, encore moins  » un roman magistral, drôle et intelligent  » selon ce qui est annoncé en quatrième de couverture.

Martha Grimes, Le sang des innocents

Couverture du Sang des innocents de Martha Grimes, en édition Point J’ai lu ce matin Le sang des innocents de Martha Grimes, en édition de France-Loisirs (ISBN 978-2-298-00588-2), traduit par P. Safavi. Richard Jury, le flic récurrent de cette série, doit retrouver une fillette disparue en Cornouailles depuis 3 ans et en même temps, s’occuper du meurtre d’une autre fillette à Londres, dans le cadre d’un réseau de pédophilie. On retrouve aussi l’ami de Jury, Melrose Plant, dans le rôle d’un planteur de gazon dans la grande propriété du beau-père de la fillette disparue et où une femme a été assassinée. On retrouve aussi en pointillé son cheval acheté dans un épisode précédent.
C’est gentillet, mais m’a moins plu que les livres précédents. Juste à un moment, lors d’une visite à Newcastle, Jury visite le musée d’art contemporain… et aurait préféré voir des Millais. Jusqu’en novembre dernier, je ne connaissais pas ce peintre, mais ai vu à Londres, à la Tate Britain, une exposition qui lui était consacrée : que de portraits et de paysages plus ou mois romantiques ! J’avais beaucoup plus apprécié, dans le même musée, l’exposition… d’art contemporain autour du Turner price.

Du même auteur, j’ai aussi parlé de ce livre : Le mauvais sujet.